Geoffrey Bouchard en conférence de presse avec l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale, à deux jours du Grand Départ du Tour d'Italie en Albanie.
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00:00Bonjour Geoffrey Bouchard, je voulais savoir comment tu abordais ce Tour d'Italie après
00:08ton début de saison, en quelle forme ? C'est la première fois que tu reviens sur le Giro
00:14après ta victoire sur le classement du meilleur grimpeur en 2021, est-ce que ça pourrait
00:20être un objectif de reviser ce maillot bleu cette année ? Bonne question, c'est assez compliqué
00:32d'ambitionner, de reviser le maillot des grimpeurs, il faut arriver à prendre les échappées
00:40où il y a beaucoup de points et les bonnes journées. La priorité, je pense, ça reste
00:45quand même la victoire d'étape, il m'avait manqué quelques centaines de mètres d'une
00:50étape au Tour d'Italie en 2021, je m'étais rattrapé par un groupe et c'était Bernal
00:55qui avait gagné. Je vais essayer de prendre ma revanche, je suis très content de pouvoir
01:03revenir sur le Tour d'Italie, ça m'avait manqué, j'avais essayé sur le Tour, j'ai eu
01:08quelques petits soucis avec une rechute il y a deux ans, j'ai repris l'année passée
01:15quasiment sur la volta, mais j'avais le tout à vide juste avant. Là, la condition
01:20monte vraiment bien, crescendo et je suis en bonne forme. J'ai eu un rôle en début
01:26d'année où j'aurais beaucoup fait l'ISGAL, où il fallait faire les tupiers un petit peu
01:29en montagne. Donc là, ça avait été un rôle un peu différent, un peu à mes premiers amours,
01:35à essayer de se projeter devant pour viser les étapes.
01:39Et j'enchaîne avec une autre petite question. Qu'est-ce que tu penses de ce départ en
01:49Albanie ? Déjà, d'un point de vue pays, on n'a pas forcément beaucoup l'habitude
01:52d'avoir de compétition là-bas, je ne sais pas si tu as déjà couru en Albanie. Et d'un
01:56point de vue sportif, on a des étapes assez corsées, est-ce que ça pourrait potentiellement
02:01te convenir ?
02:08Ces courses, c'est des étapes qui sont ultra ouvertes. Ce n'est pas un chrono où il y a
02:13potentiellement 6-7 coureurs qui peuvent être mailleur rose. Ce n'est pas une arrivée
02:18toute plate où il y a des sprinters qui peuvent le faire. Avec une course facile à contrôler
02:24pour le peloton, là, peut-être qu'il y aura une échappée, peut-être qu'il y aura
02:30un sprint avec beaucoup de monde, peut-être qu'il y aura un sprint avec pas beaucoup de
02:33monde. Et voilà, c'est sûr, les grands départs, il y a toujours énormément de tension. J'ai
02:38l'occasion de faire le départ du Tour à Copenhague au Danemark où il y avait une énorme ferveur,
02:43plus que sur les routes traditionnelles du Tour. Et après, pour être honnête, on est arrivé
02:50hier, on a fait juste un petit trajet de l'aéroport pour aller à l'hôtel, donc on n'a pas le temps
02:57de trop voir le pays. On a juste vu que l'aéroport était en construction et que le pays est en
03:02expansion. Je pense que pour eux, ils veulent se dynamiser et attirer de plus en plus de tourisme
03:09dans les années à venir. Donc c'est une belle vitrine pour eux de pouvoir voir le départ
03:14du Tour d'Italie. Quelles sont les ambitions de l'équipe pour le Giro ? Aller chercher des
03:19étapes, que ce soit dans les échappées ou au sprint ? Le conduiteur de ce Giro, ça sera
03:25de viser les étapes au sprint sur les étapes relativement plates avec Sam. Je pense qu'on a
03:35cette opportunité pour briller là-dessus. En parallèle, il y aura Dorian et Andréa
03:42qui sont des cours assez rapides et surtout quand la course a été un peu dure. Ça permet
03:47d'avoir une présence sur les sprints difficiles. Et on verra quels coureurs seront là. Mais
03:56je pense des coureurs comme Stan de Wolfe, Edrice de Bont et Thorne sont très efficaces pour
04:01emmener des sprints. Donc ça peut être très prolifique pour nos deux sprinters sur les
04:06étapes vallonnées. Et dernier terrain de jeu, ça sera Nicolas Prodom et moi. On pourra s'exprimer
04:15pour essayer de prendre les échappées et de remporter les étapes sur les parcours
04:21plutôt montagneux, on va dire. Nicolas est en grande forme. Et l'objectif, vraiment,
04:28ça sera de viser les étapes comme une course d'un jour à chaque fois. Et on a
04:34quelques coureurs qui ont déjà gagné depuis l'année. Donc c'est dans cette optique qu'on va
04:39travailler chaque jour pour mettre un profit et toutes nos chances pour remporter l'étape.
04:45C'était avec Nicolas au Tour des Alpes. Il a gagné sa première victoire professionnelle.
04:51Est-ce que tu as un peu discuté avec lui ? Et je sais que vous étiez en stage aussi
04:55ensemble la semaine avant le Tour des Alpes. C'est un peu son état d'esprit avant le Giro,
05:00bien sûr, aller chercher des étapes. Nicolas, c'est un coureur qui est équipé.
05:05D'habitude, tu fais énormément de travail pour l'équipe. Là, il a eu la chance de pouvoir
05:11remporter une étape. Donc je pense que j'ai roulé avec lui la semaine dernière.
05:16On habite dans la même ville. Il est décomplexé, détendu. Il est un peu sur son petit nuage.
05:22Donc voilà, il s'est enlevé une barrière qu'il avait pu avoir peut-être par le passé.
05:28Et voilà, il avait de très bonnes conditions déjà au stage à l'Etna et tout.
05:34Donc je pense qu'il a l'expérience aussi maintenant des grands tours.
05:39Il en a fait quelques-uns, même des fois plusieurs par année.
05:42Donc je pense qu'il est très content et très motivé et en très bonne forme
05:47pour essayer de briller durant ces trois semaines.
05:51Sous-titrage Société Radio-Canada