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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur ces news jusqu'à 10h30.
00:00:08Extra omnes, dehors, tous, l'église de Rome parle une langue ancienne qu'on dit morte,
00:00:16mais qui traverse les siècles au point qu'elle vit toujours quand l'Esprit Saint descend du ciel.
00:00:21Abemus Papam dira le cardinal protodiacre jeudi, vendredi, samedi.
00:00:26Seul Dieu le sait, après qu'une fumée blanche aura exalté les fidèles de la place Saint-Pierre.
00:00:32Les portes de la chapelle Sixtine se fermeront dans quelques heures.
00:00:36L'église cherche son pape, 133 cardinaux seront assis face à Michel-Ange.
00:00:42Et le tableau du jugement dernier, ils désigneront le 266e successeur de Saint-Pierre.
00:00:48Loin de la rumeur du monde, coupé des écrans et du babyle des uns et des autres.
00:00:53Il n'y a pas de candidat, il n'y a pas de favori, il n'y a pas de sondage, il n'y a pas de tendance, il n'y a pas d'écurie.
00:00:59Il y a le ciel, les hommes et le Saint-Esprit.
00:01:03Le monde observe sidérer et conquis cette permanence qu'une modernité effleure à peine au risque de l'abîmer.
00:01:11Il faut que tout change pour que rien ne change.
00:01:14L'église de Rome est là, immortelle, sinon éternelle.
00:01:18D'ici là, abémousse l'heure des pros, avec Shana Lusto.
00:01:26Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:40Les catholiques du monde entier retiennent leur souffle.
00:01:43Vous l'avez dit Pascal, ça y est, le conclave débute aujourd'hui à 16h30 au Vatican.
00:01:47Les 133 cardinaux se réuniront dans la chapelle Sixtine pour élire le nouveau pape à huis clos, dans le plus grand secret.
00:01:55Un premier vote aura lieu dans la soirée.
00:01:57On devrait connaître le résultat aux alentours de 19h.
00:01:59Le chef de la diplomatie française appelle l'Inde et le Pakistan à la retenue.
00:02:05La tension est montée d'un cran entre les deux puissances nucléaires ces dernières heures.
00:02:09L'armée pakistanaise dit avoir abattu cinq avions indiens ce matin, dont trois rafales françaises.
00:02:15Cette nuit, les deux pays se sont mutuellement bombardés, faisant au moins 29 morts, tous des civils.
00:02:20L'Inde et le Pakistan rivaux depuis des décennies se disputent entre autres la région du Cachemire.
00:02:26Et puis qui rejoindra l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions ?
00:02:30Le PSG affronte Arsenal ce soir en demi-finale.
00:02:33Match à domicile au Parc des Princes.
00:02:35Les parisiens partent avec un but d'avance après leur victoire au match allé.
00:02:39On croise les doigts, coup d'envoi à 21h et c'est à suivre sur les antennes de Canal+.
00:02:44Merci Shana Lousteau, Sabrina Medjeber est avec nous, Georges Fenech, Joachim Leflocima, Thomas Bonnet.
00:02:50On attend d'une seconde à l'autre Eric Nolo.
00:02:53Mais vous voyez, le latin donnait un mystère à l'Église de Rome.
00:02:59Et c'était une erreur, Vatican II de ce point de vue-là, d'enlever la messe en latin.
00:03:03Parce qu'il y avait quelque chose qui était d'impalpable, d'incompréhensible, mais qui ajoutait précisément à la beauté.
00:03:14Parce que le latin est une belle langue.
00:03:16On faisait tous du latin.
00:03:18On faisait initiation latin en cinquième, et puis après on faisait quatrième, troisième, et puis après il n'y a plus de latin.
00:03:23De moins en moins, depuis Edgar Ford, ça s'est un peu brisé quand même.
00:03:28Oui, mais...
00:03:29C'est le premier qui a pris des mesures.
00:03:30Edgar Ford, c'est quelle année ?
00:03:31C'est l'année 70.
00:03:35Non, non, mais moi je faisais, on faisait tous les enfants, tous les collégiens de France faisaient initiation latin en cinquième.
00:03:43Initiation.
00:03:43Et après tu continuais ou pas le latin en quatrième et en troisième.
00:03:47Et puis après tu pouvais arrêter.
00:03:48Ce qui te donnait un peu...
00:03:49C'était passionnant d'abord, l'histoire latine était formidable.
00:03:52On préférait les versions au thème.
00:03:54Les déclinaisons étaient un peu moins passionnantes.
00:03:55Mais bon !
00:03:56Comment ?
00:03:57Les déclinaisons étaient un peu moins passionnantes.
00:03:59Mais c'est formidable le latin.
00:04:01On devrait parler quand c'est une...
00:04:03Et puis on comprenait la France, l'étymologie, tout ça.
00:04:07Cumclav, conclav, voilà, on savait.
00:04:09Bon, monsieur Fenech, bonjour.
00:04:11Bonjour, bonjour.
00:04:12On va écouter tout de suite Laurent Wauquiez.
00:04:15Laurent Wauquiez était avec Sonia Mabrouk tout à l'heure et je lui disais, la droite s'est réveillée.
00:04:20C'est sidérant d'ailleurs.
00:04:21Vous l'avez dit il n'y a pas longtemps.
00:04:22Oui, vous l'avez dit tellement de choses, Georges, que bon, la droite s'est réveillée.
00:04:26Alors, je trouve ça sidérant en fait.
00:04:28Elle a juste mis 40 ans parfois à se réveiller.
00:04:31Pas toujours, bien sûr.
00:04:33Mais elle s'est réveillée.
00:04:34Et elle assume d'être de droite sur le plan économique, sur le plan sociétal, etc.
00:04:38Et il a fallu que Bruno Retailleau, d'une certaine manière, aiguillonne Laurent Wauquiez.
00:04:45Et vous avez deux candidats qui sont de très grande qualité, tous les deux intellectuellement,
00:04:48qui ont le corpus idéologique pour maintenir ces idées-là,
00:04:53et qui manquaient dans le paysage, puisqu'on était une honte d'être de droite.
00:04:57Bon, il est peut-être trop tard, parce que Mme Le Pen a beaucoup d'avance.
00:05:01D'imaginer un candidat républicain au deuxième tour,
00:05:06les bookmakers, à mon avis, ne doivent pas prendre eux.
00:05:11Je ne sais pas si vous le savez, mais M. Wauquiez est un marathonien.
00:05:14Oui.
00:05:15Il a fait le marathon de Paris, vous le savez.
00:05:17Oui, oui.
00:05:17Et ceux qui courent plus de ses sprinters, généralement.
00:05:19Les longues distances, il les connaît.
00:05:21Oui, j'entends bien.
00:05:21Mais tout est possible, comme toujours.
00:05:23Alors, il a fait ce matin un appel du pied à Sarah Knachow.
00:05:26Quand même, ce n'est pas neutre.
00:05:28Ce n'est pas neutre.
00:05:28En fait, je trouve ça très intéressant, parce que vous avez d'un côté un ticket.
00:05:33Alors, Bruno Retailleau s'en défend.
00:05:34Mais il y a un ticket qui se dessine entre Bruno Retailleau et potentiellement Édouard Philippe.
00:05:38Et de l'autre côté, Laurent Wauquiez, qui ce matin, je crois pour la première fois à ma connaissance,
00:05:42fait un appel du pied à Reconquête, aux électeurs de Reconquête.
00:05:45D'ailleurs, plus qu'aux partis Reconquête.
00:05:47Non, mais attendez-moi, je veux bien...
00:05:48Retailleau, Édouard Philippe, ce n'est pas la même ligne.
00:05:50Édouard Philippe, il préfère voter pour le Parti communiste.
00:05:53On est bien d'accord.
00:05:53C'est pas exactement...
00:05:55Édouard Philippe, c'est le macronisme, il ne se passera rien, vous pouvez continuer.
00:06:00Alors ça, c'est la même chose.
00:06:01Les gens ont le droit, d'ailleurs.
00:06:02Ils peuvent préférer Emmanuel Macron.
00:06:048 ans, c'est là qu'il y a le droit.
00:06:05Ils veulent en carrière le voile dans le sport, alors que Recaillot est vendu.
00:06:07Ils ont raison.
00:06:09Mais Édouard Philippe, c'est la synthèse de ce qui n'a pas marché pendant 40 ans.
00:06:13Ça pourra peut-être marcher le prochain coup.
00:06:14Très haut dans les intentions de vote.
00:06:15Ça pourra peut-être marcher le prochain coup.
00:06:17Vraiment.
00:06:18Mais jusqu'à présent, c'est Alain Juppé, c'est cette filiation-là.
00:06:22C'est effectivement des gens...
00:06:23T'es sûr qu'il ne se passe rien ?
00:06:25Et la rupture, effectivement, c'est autre chose.
00:06:29Et c'est pour ça que vous m'étonnez que M. Retailleau se passe avec Édouard Philippe.
00:06:32Il s'en défend, mais c'est un ticket qu'on entend, qu'il a dû se rencontrer au Havre.
00:06:35Écoutez, oui, c'est un drôle de ticket.
00:06:39Mais en revanche, je voudrais qu'on écoute Laurent Wauquiez, qui s'est exprimé ce matin.
00:06:43Et c'était très frappant, son positionnement idéologique.
00:06:47Écoutons.
00:06:48Moi, j'ai le soutien de ceux qui veulent qu'il y ait une droite forte, libre et indépendante.
00:06:53C'est ça, ce que je porte.
00:06:54Souvenez-vous, on est sur le jour anniversaire de Jacques Chirac, de son élection.
00:06:59Jacques Chirac contre Édouard Balladur.
00:07:0195.
00:07:02Tous les chapeaux à plumes étaient du côté d'Édouard Balladur.
00:07:04Vous êtes qui, dans ce duel ?
00:07:06Et moi, je fais une campagne à la Chirac.
00:07:07Et je voudrais lui rendre hommage sur un point qui est trop souvent oublié.
00:07:10Vous connaissez bien sa citation.
00:07:12Ça va l'en escadrille.
00:07:13Oui, je sais.
00:07:14Mais il y a quelque chose d'autre que j'aimais chez Jacques Chirac et qu'on a oublié dans son bilan.
00:07:18C'est celui qui a fait voter une loi pour interdire le voile au collège et au lycée.
00:07:21C'était le début de mon engagement politique.
00:07:24J'étais à ses côtés dans la commission qu'il a recommandé.
00:07:26Et c'est pour ça que je souhaite aussi que la parole libre des Républicains impose à un François Bayrou,
00:07:31qui ne le veut pas, une loi d'interdiction du voile dans l'espace.
00:07:33J'entends.
00:07:34On rappelle qu'Édouard Philippe a été quand même le Premier ministre d'Emmanuel Macron.
00:07:37Il est quand même associé à...
00:07:38Ah mais bien sûr.
00:07:40Je ne sais pas si c'est un échec, mais ce n'est pas une réussite.
00:07:42Disons-le.
00:07:43Bonjour M. Eric Nolot.
00:07:44Qu'est-ce qui se passe ?
00:07:44Pour j'essayer d'entrer discrètement, la ligne 10 s'est fermée.
00:07:47J'ai pris le taxi.
00:07:49Je suis victime des transports en commun.
00:07:50La ligne 10 s'est fermée.
00:07:52Oui, c'est la seule qui mène ici.
00:07:54D'accord.
00:07:55On n'a pas un chauffeur personnel, évidemment.
00:07:57Bien sûr.
00:07:58Bien sûr.
00:07:58J'ai une calèche, bien évidemment.
00:08:01Je pensais que tous les chemins menaient jusqu'à notre studio, mais il n'y a que la ligne 10, manifestement.
00:08:07Non, il n'y a que la ligne 10.
00:08:09Vous avez manqué à notre début d'émission.
00:08:11Nous parlons de la droite qui s'est réveillée.
00:08:13Et figurez-vous avec Laurent Wauquiez.
00:08:14Oui, elle s'est réveillée.
00:08:15Elle s'est réveillée.
00:08:17Je ne dois enchaîner.
00:08:18Alors, est-ce que...
00:08:19Votre phrase est en deux parties.
00:08:20Le droit s'est réveillé, c'est une bonne nouvelle.
00:08:21Avec Laurent Wauquiez, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle.
00:08:24Pourquoi vous dites ça ?
00:08:25Je ne crois pas que les espoirs de la droite reposent sur Laurent Wauquiez.
00:08:28Pourquoi ?
00:08:29Je ne le sens pas.
00:08:30Je ne le sens pas.
00:08:31Ce n'est pas très argumenté.
00:08:33Je reprends mon souffle.
00:08:35J'ai interviewé, comme vous, beaucoup d'hommes politiques.
00:08:38Il y a très peu de gens qui m'ont donné une telle impression d'insincérité.
00:08:43J'ai quand même interviewé des centaines d'hommes politiques.
00:08:46C'est celui qui m'a donné le plus ce sentiment d'insincérité,
00:08:49de ne pas penser ce qu'il dit,
00:08:51de faire des coups, de faire des embardés.
00:08:54Saint-Pierre-et-Miquelon était d'ailleurs un peu dans ce registre.
00:08:57Donc, à mon avis...
00:08:59Saint-Pierre-et-Miquelon, ce n'est pas de l'insincérité.
00:09:02Saint-Pierre-et-Miquelon, c'est...
00:09:03Je sais que ce n'est pas réalisable,
00:09:04mais il se dit que ça va toujours faire un peu de buzz.
00:09:07Ce n'est pas la même chose que ce n'est pas réalisable.
00:09:09C'est complémentaire.
00:09:09Oui, je maintiens que ce n'est pas très argumenté,
00:09:12si vous me permettez.
00:09:13Mais en revanche,
00:09:15comment dire...
00:09:17On lui reprochait précisément ce que vous dites longtemps.
00:09:22J'ai l'impression qu'aujourd'hui,
00:09:24c'est un poil différent.
00:09:27Il s'en est expliqué d'ailleurs ce matin,
00:09:28parce que Sonia lui a posé la question.
00:09:29Il a dit, écoutez, j'essaie de faire un travail.
00:09:32Je constate qu'on fait ce reproche.
00:09:34Il a pour lui la constance des idées,
00:09:35c'est ce qu'il a dit ce matin.
00:09:36Est-ce qu'on a un deuxième passage de Laurent Wauquiez,
00:09:38quand il fait un appel du pied à Sarah Knafou ?
00:09:41C'est quand même le plus intéressant,
00:09:42parce que Sarah Knafou,
00:09:43sur l'échiquier politique,
00:09:46c'est a priori ce qu'il y a de plus à droite
00:09:48sur le plan libéral,
00:09:50vraiment une économie très libérale,
00:09:52et sur le plan sociétal.
00:09:54Écoutons.
00:09:56Ce pourquoi moi je plaide,
00:09:57si ce n'est précisément pas pour se diluer dans la Macronie,
00:10:00c'est pour avoir un candidat de droite
00:10:02qui rassemble tous les Français.
00:10:03Il pourrait parler jusqu'à Reconquête pour vous ?
00:10:05Mais évidemment qu'il partage toutes les valeurs de la droite.
00:10:07Alors pourquoi pas l'alliance,
00:10:08la fameuse alliance des droites ?
00:10:10Moi, ma conviction,
00:10:11c'est que ça ne passe pas par des accords de partis.
00:10:13Ma conviction,
00:10:13c'est que ça passe par le fait de rassembler les électeurs.
00:10:16Par exemple,
00:10:17j'ai beaucoup d'estime pour quelqu'un comme Sarah Knafou.
00:10:19Sarah Knafou est quelqu'un de talentueux
00:10:20sur les sujets économiques,
00:10:22sur les sujets de sécurité,
00:10:23d'immigration,
00:10:24avec des caractères...
00:10:25Vous lui dites,
00:10:25elle,
00:10:25de venir vers vous
00:10:26plutôt que vous
00:10:27vers une alliance des droites.
00:10:28Non.
00:10:29Ce à quoi je crois,
00:10:30c'est le rassemblement
00:10:31de tous les Français
00:10:32qui partagent les valeurs de droite
00:10:33quels qu'aient été leur vote par le passé.
00:10:36Mon objectif est de pouvoir faire revenir
00:10:37des gens qui sont partis à Reconquête.
00:10:39Mon objectif est de pouvoir faire revenir
00:10:40des gens qui sont partis au RN.
00:10:42Mon objectif est de pouvoir faire revenir
00:10:43des gens qui sont partis
00:10:44dans la Macronie à droite.
00:10:45Mais à droite.
00:10:46À mon avis,
00:10:47il a mis la zizanie
00:10:48dans le couple.
00:10:50Il n'a pas dit Eric Zemmour,
00:10:51il a dit Sarah Knafou.
00:10:53Manifestement,
00:10:54Eric Zemmour,
00:10:55il peut être considéré comme
00:10:56« toxique »
00:10:57pour Laurent Wauquiez
00:10:59et pour une partie
00:11:00de l'espace médiatique.
00:11:02Sarah Knafou
00:11:02échappe à cela
00:11:04parce qu'il y a
00:11:04une dimension personnelle
00:11:06chez elle
00:11:06qui séduit
00:11:07effectivement
00:11:08ses interlocuteurs
00:11:09et on l'a vu
00:11:10dans une émission
00:11:11par exemple dimanche
00:11:11où elle a mis par terre
00:11:13trois journalistes
00:11:14qui l'interrogeaient.
00:11:15Eric Zemmour a eu des mots
00:11:16parfois très durs
00:11:17contre Laurent Wauquiez
00:11:18ce qui peut expliquer aussi
00:11:19cette forme de prudence.
00:11:20Donc on peut entendre
00:11:21qu'il se tourne davantage
00:11:23vers Sarah Knafou
00:11:23que vers Eric Zemmour.
00:11:24Sabrina Medjabur.
00:11:25Un tout petit mot.
00:11:26je pense qu'Eric Zemmour
00:11:27est considéré
00:11:28comme trop clivant.
00:11:29Sarah Knafou
00:11:30qui a de plus en plus
00:11:31de surface médiatique
00:11:32séduit par son talent
00:11:33parce qu'elle est réellement
00:11:34déjà engagée,
00:11:36patriote
00:11:36et implacable
00:11:37sur le réel
00:11:38et les chiffres
00:11:39qu'elle donne
00:11:40c'est quelqu'un
00:11:40de très analytique
00:11:41et je trouve intéressant
00:11:42que pour une fois
00:11:43on puisse
00:11:44parce que la frontière
00:11:45en réalité
00:11:46est très tenue
00:11:46parmi les barons
00:11:49de la droite
00:11:49et je trouve intéressant
00:11:50qu'aujourd'hui
00:11:51Laurent Wauquiez
00:11:52puisse penser
00:11:53d'ouvrir
00:11:54les LR
00:11:55à des talents
00:11:56et rassembler
00:11:57les talents
00:11:57pour un projet
00:11:58commun
00:11:58de droite
00:11:59c'est-à-dire
00:11:59reconstruire
00:12:00finalement
00:12:01un projet idéologique
00:12:02réellement à droite
00:12:03c'est ça que je trouve
00:12:04mais ça passe toujours
00:12:05par des hommes
00:12:05et des femmes
00:12:06c'est l'incarnation
00:12:07Sarah Knafou
00:12:09à chaque fois
00:12:10qu'elle vient
00:12:10quelque part
00:12:11et d'ailleurs
00:12:12elle est très peu
00:12:14attaquée
00:12:15je vois
00:12:16parce qu'ils ne savent pas
00:12:17comment l'attaquer
00:12:17le niveau
00:12:18est très faible
00:12:19en face
00:12:19elle est plus intelligente
00:12:21que ceux
00:12:21qui l'interrogent
00:12:22et comme
00:12:25avec beaucoup
00:12:26de calme
00:12:28et de sang froid
00:12:28elle est plie
00:12:30si j'ose dire
00:12:31du verbe plier
00:12:31elle est brillante
00:12:32mais faisons un tour
00:12:33de table
00:12:34et dites moi
00:12:34ce qui sépare
00:12:35idéologiquement
00:12:36Éric Zemmour
00:12:36de Sarah Knafou
00:12:37c'est la même
00:12:38je vois bien
00:12:39qu'il y a une dimension
00:12:40psychologique
00:12:40je suis très admiratif
00:12:41du talent
00:12:41de Sarah Knafou
00:12:42et tout de suite
00:12:43que c'est une amie
00:12:44donc je ne suis pas
00:12:44tout à fait objectif
00:12:46je suis tout à fait admiratif
00:12:47de son talent
00:12:48en effet sa démonstration
00:12:49face à ces journalistes
00:12:51qui se comportaient
00:12:51plutôt en inquisitrices
00:12:52qu'en journalisme
00:12:53enfin ça c'est un autre débat
00:12:54enfin
00:12:55M. Wauquiez
00:12:56veut s'allier
00:12:57avec quelqu'un
00:12:57qui est très proche
00:12:58idéologiquement
00:12:59d'Éric Zemmour
00:12:59donc ça va être
00:13:00cette ligne là
00:13:01après
00:13:01l'union des droites
00:13:02en commençant par
00:13:03écarté Zemmour
00:13:04c'est un peu
00:13:04une contradiction
00:13:05dans les termes
00:13:05C'est très intéressant
00:13:08en théorie
00:13:09l'idée de l'envoquer
00:13:10qu'il faille briser
00:13:11le cordon sanitaire
00:13:12qui sépare l'air
00:13:13d'un certain nombre
00:13:13de partis de droite
00:13:14maintenant je pense
00:13:15que ce parti
00:13:16a trois écueils
00:13:17son bilan
00:13:17lorsqu'il était au pouvoir
00:13:18sa technostructure
00:13:19je ne suis pas sûr
00:13:20que Xavier Bertrand
00:13:21et Mme Pécresse
00:13:21soient exactement
00:13:22sur la ligne
00:13:22de Laurent Wauquiez
00:13:24et le dernier écueil
00:13:25c'est qu'il n'y a plus
00:13:25d'électeurs
00:13:26ils se sont repliés
00:13:26depuis des années
00:13:27sur une sociologie électorale
00:13:28extrêmement restreinte
00:13:29et je ne suis pas sûr
00:13:30que toutes les classes populaires
00:13:32l'électorat des actifs
00:13:34disons qu'ils soient
00:13:34partis chez le RN
00:13:35puissent revenir
00:13:36demain chez l'air
00:13:37c'est un vote d'adhésion
00:13:39maintenant
00:13:40Joachim
00:13:40vous avez sans doute raison
00:13:42il est peut-être un peu tard
00:13:43ce changement
00:13:45on en parlera
00:13:46oui bien évidemment
00:13:47on en parlera
00:13:48vous êtes trop défaitiste
00:13:51je ne suis pas défaitiste
00:13:52défaitiste pourquoi ?
00:13:54je ne suis pas militant
00:13:56dans cette affaire
00:13:58j'observe
00:13:58et je pense que
00:14:00ça va être compliqué
00:14:00forcément
00:14:01je pense que
00:14:02les gens comme Laurent Wauquiez
00:14:03et d'autres
00:14:04vont tracer leur chemin
00:14:05de rassemblement
00:14:07il ne s'agit pas
00:14:08de faire des unions
00:14:09de partis
00:14:10il s'agit d'avoir
00:14:11un programme
00:14:12et de l'incarner
00:14:13là je suis entièrement
00:14:13d'accord avec vous
00:14:14c'est un problème
00:14:15d'incarnation
00:14:16je suis bien d'accord avec vous
00:14:17et de programme aussi
00:14:17et puis alors
00:14:18le troisième passage
00:14:19c'est Edouard Philippe
00:14:20alors Edouard Philippe
00:14:21c'est la droite
00:14:23me semble-t-il
00:14:24que les électeurs
00:14:25de droite ne veulent plus
00:14:25précisément
00:14:26puisqu'il n'est pas vraiment
00:14:27de droite
00:14:27droite du centre
00:14:28oui
00:14:28c'est une bonne raison
00:14:30d'ailleurs
00:14:30finalement qu'un élector
00:14:32de droite ne veut pas
00:14:33d'Edouard Philippe
00:14:33puisqu'il n'est pas
00:14:34vraiment de droite
00:14:35donc ils ont ce sentiment
00:14:37que bon
00:14:38on sait ce que c'est
00:14:40voilà ils ont déjà donné
00:14:41si j'ose dire
00:14:43écoutez ce qu'elle a dit
00:14:44sur Edouard Philippe
00:14:45si jamais le chef
00:14:48de notre famille politique
00:14:49est resté dans le gouvernement
00:14:50de Bayrou et de Macron
00:14:50à l'arrivée au moment
00:14:52de l'élection présidentielle
00:14:53qu'est-ce qui va se passer ?
00:14:55et bien on nous dira
00:14:55tout naturellement
00:14:56qu'il faut aller soutenir
00:14:57le candidat de la Macronie
00:14:58Edouard Philippe
00:14:59c'est-à-dire un candidat
00:15:00dont le projet politique
00:15:01est d'aller de Anne Hidalgo
00:15:03jusqu'à la droite
00:15:04moi
00:15:05président des républicains
00:15:06je ne me laisserai pas
00:15:07imposer
00:15:08un candidat de la Macronie
00:15:09mon projet
00:15:10c'est un duo
00:15:11avec Bruno Retailleau
00:15:12pas un duo avec Edouard
00:15:13pardonnez-moi
00:15:14ça c'est intéressant quand même
00:15:16un duo avec Bruno Retailleau
00:15:17et de rassembler
00:15:18ceux qui sont plutôt d'accord
00:15:20ce qui est plutôt logique
00:15:21sur la même ligne
00:15:22c'est un argument
00:15:23c'est de dire
00:15:23que la parole de Bruno Retailleau
00:15:25se dilue un peu
00:15:26dans le macronisme
00:15:26à mesure qu'il reste
00:15:28dans le gouvernement
00:15:28et là où je pense
00:15:29qu'il marque un point
00:15:30c'est qu'à la fin
00:15:30quand viendra l'élection présidentielle
00:15:32si vous avez été le ministre
00:15:33de M. Macron
00:15:34vous arrivez
00:15:34Edouard Philippe
00:15:35il voulait fermer
00:15:35le puits du fou
00:15:36pendant le Covid
00:15:37il voulait fermer
00:15:39le puits du fou
00:15:39il voulait fermer
00:15:41c'était un
00:15:43voilà
00:15:43je l'ai vu
00:15:45je l'ai vu pendant le Covid
00:15:46nous l'avons vu
00:15:47pendant le Covid
00:15:48et on voit
00:15:49c'est un pur techno
00:15:50vous êtes injuste
00:15:51il y a un grand avantage
00:15:54Edouard Philippe
00:15:56c'est comme avec
00:15:57un épisode de Derrick
00:15:58on est sûr
00:15:58qu'il ne va rien se passer
00:15:59je trouve qu'il y a
00:16:00une forme de certitude
00:16:00très apaisante
00:16:01j'avais écrit
00:16:02un passé dans Le Figaro
00:16:05il y a quelques semaines
00:16:06à force de parler
00:16:07comme Alain Juppé
00:16:07Edouard Philippe
00:16:08risque de finir comme lui
00:16:09je reste sur cette ligne
00:16:10aujourd'hui
00:16:10je pense que c'est
00:16:12ce qui fait sa force
00:16:12cette sorte d'inaction
00:16:14d'immobilisme
00:16:15c'est aussi rassurant
00:16:16c'est la force fondagière
00:16:17je pense qu'il y a des gens
00:16:20qui vont se réfugier
00:16:21dans le vote
00:16:22pour Edouard Philippe
00:16:23et il a quelque chose
00:16:25contre lui
00:16:25il aura l'espace médiatique
00:16:27avec lui
00:16:27ça parce que les gens
00:16:29l'espace médiatique
00:16:30n'aiment rien tant
00:16:31que des gens de droite
00:16:32qui ne sont pas de droite
00:16:32alors ça
00:16:33ils l'adoreront
00:16:35vraiment
00:16:35et c'est pour ça
00:16:36qu'il va à la fête
00:16:36de l'humanité d'ailleurs
00:16:37ils adorent ça
00:16:38et ils diront
00:16:40vous êtes vraiment
00:16:41un homme formidable de droite
00:16:42parce que vous êtes
00:16:42vraiment respectable
00:16:43vous n'êtes pas
00:16:44comme ces fascistes
00:16:45qui sont plus à droite
00:16:47donc ça
00:16:47il aura l'espace médiatique
00:16:49bon
00:16:50un mot sur le Pakistan
00:16:52parce que
00:16:53c'est une actualité dramatique
00:16:54des échanges de tir
00:16:55entre l'Inde
00:16:55et le Pakistan
00:16:56ont fait au moins
00:16:5734 morts
00:16:58tous ce matin
00:16:59le long de la frontière
00:17:00contestée du Cachemire
00:17:01alors je sais
00:17:02que c'est
00:17:02les uns et les autres
00:17:04qui nous écoutent
00:17:05ne connaissent
00:17:06sans doute pas
00:17:07précisément
00:17:08notre ami en plus
00:17:09Vincent Hervouet
00:17:10n'est pas là
00:17:11ce matin
00:17:11il sera là
00:17:11la semaine prochaine
00:17:12et j'aime
00:17:13quand il est là
00:17:14parce qu'il nous décrypte
00:17:16avec précision
00:17:17les enjeux
00:17:18les conséquences
00:17:19de ce qui se passe
00:17:20entre
00:17:21Jammu
00:17:22et Cachemire
00:17:23entre le Pakistan
00:17:24et l'Inde
00:17:25mais je vous propose
00:17:26d'écouter ce que disait
00:17:27ce matin
00:17:28Claude Moniquet
00:17:29qui était sur notre antenne
00:17:30deux puissances nucléaires
00:17:31il peut dégénérer
00:17:34il faut quand même
00:17:34se rappeler
00:17:35qu'il y a eu
00:17:35trois guerres majeures
00:17:36entre le Pakistan
00:17:38et l'Inde
00:17:38en 1947
00:17:391965
00:17:40et 1971
00:17:42plus des conflits
00:17:44plus locaux
00:17:45ce qu'on appelait
00:17:46la guerre des glaciers
00:17:47à Kargil
00:17:48en 1999
00:17:49des conflits
00:17:51à trois reprises
00:17:52des petits conflits
00:17:52frontaliers
00:17:53alors jamais
00:17:54à aucun moment
00:17:55ça n'a dégénéré
00:17:56vers un conflit nucléaire
00:17:59apparemment
00:18:00les deux puissances
00:18:01à ce niveau-là
00:18:02ont beaucoup de mal
00:18:04à contenir
00:18:04à contenir
00:18:04leurs nationalistes
00:18:05pour le Pakistan
00:18:06beaucoup de mal
00:18:07à contenir
00:18:08l'action
00:18:08de ses propres
00:18:08services de renseignement
00:18:09l'ISI
00:18:10qui sont souvent
00:18:11derrière
00:18:12le Lashkar et Taïba
00:18:13le groupe terroriste
00:18:14qui a commis
00:18:16le terrible attentat
00:18:17de Palgame
00:18:17l'attentat
00:18:18le plus grave
00:18:19en Inde
00:18:19depuis 1998
00:18:21depuis Bombay
00:18:24mais pour ce qui est
00:18:27du contrôle
00:18:27de l'arme nucléaire
00:18:28jusqu'à présent
00:18:30il n'y a pas eu
00:18:30d'inquiétude
00:18:31enfin si
00:18:32il y a eu des inquiétudes
00:18:33mais qui ne se sont pas
00:18:34réalisées
00:18:34donc on peut penser
00:18:35que ça ne dégénérera pas
00:18:36à ce point-là
00:18:37en revanche
00:18:38effectivement
00:18:38on est sur une confrontation
00:18:40qui quand même
00:18:40s'annonce comme pouvant
00:18:41être majeure
00:18:42avec des bombardements
00:18:44de l'aviation
00:18:45cinq avions indiens
00:18:46qui ont été abattus
00:18:47dans la nuit
00:18:47d'après les Pakistanais
00:18:49au moins
00:18:52huit Pakistanais
00:18:53et huit Indiens
00:18:54des civils
00:18:54chaque fois
00:18:54qui ont été tués
00:18:56l'Inde
00:18:56qui menace
00:18:57de couper l'eau
00:18:58puisque beaucoup de fleuves
00:18:59qui arrosent le Pakistan
00:19:00passent par l'Inde
00:19:00l'Inde
00:19:01qui a menacé hier
00:19:02de couper l'eau au Pakistan
00:19:04donc on a vraiment
00:19:05tous les éléments
00:19:06sont réunis
00:19:07pour que cette petite région
00:19:08du Cachemire
00:19:08qu'on voit sur la carte
00:19:09que les deux pays
00:19:11se disputent
00:19:11depuis 1947
00:19:13soit le foyer
00:19:15d'un nouveau conflit majeur
00:19:16entre les deux pays
00:19:17Claude Moniquet
00:19:19et je le remercie
00:19:19pour la qualité
00:19:20de ces explications
00:19:21Jean-Noël Barraud
00:19:22a pris la parole
00:19:22également
00:19:23au ministre
00:19:23des Affaires étrangères
00:19:24J'étais même
00:19:26à New York
00:19:27la semaine dernière
00:19:27pour faciliter
00:19:28l'adoption
00:19:29par le Conseil
00:19:29de sécurité
00:19:30des Nations Unies
00:19:31d'une déclaration
00:19:32condamnant
00:19:32cet attentat terroriste
00:19:33nous espérions
00:19:34que le Pakistan
00:19:35puisse lui aussi
00:19:37dénoncer
00:19:38avec beaucoup de force
00:19:38cet attentat
00:19:39nous comprenons
00:19:41l'aspiration
00:19:42de l'Inde
00:19:42à se protéger
00:19:43contre le fléau
00:19:44du terrorisme
00:19:44et nous appelons
00:19:45évidemment
00:19:45l'Inde
00:19:46comme le Pakistan
00:19:46à la retenue
00:19:48pour éviter l'escalade
00:19:50et évidemment
00:19:50à la préservation
00:19:51des civils
00:19:52et Georges Fenech
00:19:52le disait
00:19:53il y a un instant
00:19:53ce sont deux pays
00:19:54qui ont l'arme nucléaire
00:19:56bien sûr
00:19:56deux puissances nucléaires
00:19:59supplémentaires
00:20:00qui se manifestent
00:20:01après la Russie
00:20:02la Corée
00:20:04enfin vous voyez
00:20:04c'est quand même
00:20:05on est dans un monde
00:20:06qui est de plus en plus
00:20:06dangereux
00:20:07et là on est doté
00:20:07de rafales
00:20:08mais oui
00:20:09ça vous fait sourire
00:20:10ça vous fait sourire
00:20:12non ça ne me fait pas sourire
00:20:13mais ce qui me fait
00:20:14toujours sourire
00:20:15c'est lorsqu'on enfonce
00:20:16des portes ouvertes
00:20:17vous croyez
00:20:18donc le monde
00:20:19c'était des portes ouvertes
00:20:20elles n'étaient pas ouvertes
00:20:21ces deux portes là
00:20:21elles sont ouvertes
00:20:22à cette nuit
00:20:23il est de plus en plus dangereux
00:20:24bien sûr qu'il est
00:20:26de plus en plus dangereux
00:20:27le monde
00:20:27et les sociétés le sont
00:20:28mais c'est aussi
00:20:30l'histoire du
00:20:30on va dire que des banalités
00:20:32c'est l'histoire du monde
00:20:33bon bah écoutez
00:20:34faisons en sorte
00:20:35de ce que vous voulez
00:20:35que je vous dise
00:20:35voilà
00:20:37le monde
00:20:38il a toujours été dangereux
00:20:39en fait
00:20:39et les gens se sont toujours
00:20:41pardonnez-moi
00:20:41c'est des banalités
00:20:42qui retententent
00:20:42de manière un peu particulière
00:20:43oui mais vous avez raison
00:20:44guerre nucléaire
00:20:44guerre de l'eau
00:20:45l'eau c'est un enjeu
00:20:46c'est un peu particulière
00:20:48dans cette région
00:20:49le monde a
00:20:49c'est vrai
00:20:50pardon d'avoir dit
00:20:51une banalité
00:20:51mais non mais ça ne fait pas
00:20:52sourire
00:20:53de constater
00:20:55de faire ce constat
00:20:56alors je retire
00:20:57de puissance nucléaire
00:20:58à nouveau
00:20:58excusez-moi
00:20:59l'agriculture c'est un quart
00:21:00du PIB pakistanien
00:21:00excusez-moi
00:21:01vous avez raison
00:21:02le conclave
00:21:03extra
00:21:04alors le conclave
00:21:05extra-omnes
00:21:06est-ce que vous êtes sensible
00:21:07à cette liturgie
00:21:09bien sûr
00:21:10en plus
00:21:11croyant ni au ciel
00:21:14ni à rien
00:21:15mais je suis entre les deux
00:21:16moi
00:21:16non mais moi
00:21:18j'admire les gens
00:21:19qui peuvent vous dire
00:21:19je crois en Dieu
00:21:20ou je crois pas en Dieu
00:21:21comme j'aime la nana
00:21:22ou j'aime pas la nana
00:21:23moi par exemple
00:21:23j'aime pas la nana
00:21:24c'est un truc
00:21:24que j'arrive pas à manger
00:21:25je peux être très très
00:21:26affirmatif
00:21:26sur Dieu
00:21:27ça mérite quand même
00:21:28quelques précautions
00:21:29il me semble
00:21:29c'est pas la même chose
00:21:30je peux vous dire
00:21:31je suis supporter d'Arsenal
00:21:32je peux être très
00:21:33vraiment
00:21:33vous êtes supporter d'Arsenal
00:21:34je le suis depuis des années
00:21:38je le serai
00:21:39mais c'est pas contre
00:21:40le Paris Saint-Germain
00:21:40évidemment que si
00:21:41je suis très intelligent
00:21:42je suis très intelligent
00:21:44vous repartez dans la ligne 10
00:21:46je ne peux plus vous voir
00:21:47sur votre question
00:21:51je trouve que l'église
00:21:53a compris deux choses
00:21:54et c'est pour ça
00:21:55qu'elle dure depuis 2000 ans
00:21:56l'importance de la forme
00:21:57du cérémonial
00:21:58et du mystère
00:21:59et là c'est combiné
00:22:00de manière extraordinaire
00:22:01cela dit
00:22:02une part du mystère
00:22:03a été levée
00:22:04par le film conclave
00:22:04maintenant on sait quand même
00:22:05un peu comment
00:22:06ça se passe
00:22:06oui mais elle a sous-compris
00:22:07qu'il ne faut rien changer
00:22:08mais non
00:22:09voilà
00:22:09ça n'a pas bougé
00:22:10les sociétés parfois
00:22:12qui s'ouvrent
00:22:12elles meurent
00:22:14et celles qui restent
00:22:15sur leur ADN
00:22:16elles perdurent
00:22:18simplement
00:22:19il faut quand même
00:22:19c'est changer sans changer
00:22:21c'est ça la difficulté
00:22:22mais ce que je dis là
00:22:23c'est vrai
00:22:24vous parlez de foot
00:22:25c'est vrai pour Barcelone
00:22:26ce que je dis là
00:22:27c'est ça qui est tout
00:22:27non
00:22:28quel match
00:22:28oui mais
00:22:29c'est à dire que
00:22:30vous avez un ADN
00:22:32il doit quand même évoluer
00:22:33mais cet ADN
00:22:35il ne doit pas changer
00:22:36et toute la difficulté
00:22:38c'est vrai pour une entreprise
00:22:39c'est vrai pour une institution
00:22:41c'est vrai pour tellement de choses
00:22:43il faut garder son ADN
00:22:45si tu touffes
00:22:46tu meurs
00:22:46et sans faire le
00:22:49ça vaut pour l'heure des pros
00:22:50je dirais
00:22:51oui
00:22:51dans Triste Tropique
00:22:55Claude Lévi-Strauss
00:22:55il explique ça très bien
00:22:56il avait étudié
00:22:57des dizaines
00:22:58de petites peuplades
00:22:59d'ethnies
00:23:00et il avait dit
00:23:01celles qui se sont ouvertes
00:23:02elles sont mortes
00:23:03et puis la notion
00:23:03de seuil de tolérance
00:23:04il ne faut pas s'ouvrir
00:23:05mais il ne faut pas s'ouvrir
00:23:06mais il faut quand même s'ouvrir
00:23:07vous voyez tout ça est complexe
00:23:08c'est l'histoire de la droite d'ailleurs
00:23:10dans ce cas là
00:23:11ça s'est ouvert
00:23:12la composition du collège des cardinaux
00:23:15a quand même beaucoup évolué
00:23:16donc il bouge un peu
00:23:17mais sur les formes
00:23:17le cérémonial
00:23:18la liturgie
00:23:19ne bouge pas
00:23:20pas de portable
00:23:21on n'a pas de moyen de communication
00:23:22non mais
00:23:23ils auraient pu dire
00:23:24la modernité
00:23:25non
00:23:25pas de modernité
00:23:26la fumée blanche
00:23:27la fumée blanche
00:23:28ou probablement noire ce soir
00:23:29ce serait étonnant
00:23:30mais surprise
00:23:32on ne sait pas
00:23:33et d'autres tiers
00:23:33aujourd'hui ce serait étonnant
00:23:34annuncio
00:23:36vobis gaudium magnum
00:23:37abemus papam
00:23:38quand tu as dit ça dans ta vie
00:23:39tu peux
00:23:40voilà
00:23:40ça qui est formidable
00:23:42en latin
00:23:43tu peux mourir tranquille
00:23:44comme disait
00:23:45Thierry Hollande
00:23:46je voudrais qu'on voit le sujet
00:23:48d'Anaïs Bochet
00:23:50les dernières infos
00:23:51quand je dis les dernières infos
00:23:52non
00:23:52il n'y a pas de candidat
00:23:54il n'y a pas de sondage
00:23:55on n'a pas de dernières infos
00:23:58dans l'éternité
00:23:59ça n'a pas de sens
00:23:59l'église est immortelle
00:24:02elle n'est pas éternelle
00:24:03Dieu est éternelle
00:24:05si vous me permettez
00:24:06l'église de Dieu
00:24:07donc elle est éternelle aussi
00:24:08non parce que
00:24:09l'immortalité à un début
00:24:11n'a pas de fin
00:24:11l'éternité n'a pas de début
00:24:13et n'a pas de fin
00:24:14Abémousse Tomahil
00:24:24et oui mes frères
00:24:27Madame Monsieur Bonchoir
00:24:28Tomahil est avec nous
00:24:30vous n'avez pas connu
00:24:31vous les Ons et Trônes
00:24:31si bien sûr
00:24:33je ne vous entends pas
00:24:35Guy
00:24:36je ne vous entends pas
00:24:37j'ai cassé mes lunettes
00:24:38rassurez mes proches
00:24:42je voudrais remercier
00:24:43exactement
00:24:44bon vous allez bien ?
00:24:46oui très bien
00:24:47qu'est-ce que vous allez
00:24:48proposer ce matin
00:24:49aux millions d'auditeurs
00:24:51d'Europe 1
00:24:51qui vous écoutent ?
00:24:52on va recevoir
00:24:53deux grandes chanteuses
00:24:54deux grandes voix
00:24:54Hélène Ségarat
00:24:55et Nicoletta
00:24:56vous les connaissez
00:24:57toutes les deux ?
00:24:57ah bah oui
00:24:58deux grandes voix
00:24:59bien évidemment
00:25:00bien sûr
00:25:01et bah merci
00:25:02à tout à l'heure Pascal
00:25:03merci beaucoup
00:25:04il est à 9h24
00:25:05la pause
00:25:05et nous revenons
00:25:06nous parlons du conclave
00:25:07Madame, Monsieur, bonsoir
00:25:13bienvenue en direct
00:25:15de Saint-Pierre-de-Rome
00:25:17Saint-Pierre-de-Rome
00:25:18sous la pluie
00:25:18sous les nuages
00:25:19au moment
00:25:19où dans quelques heures
00:25:21le conclave
00:25:22va s'ouvrir
00:25:22et choisir
00:25:23Madame, Monsieur, bonsoir
00:25:24le 266ème
00:25:26successeur de Saint-Pierre
00:25:29il est 9h31
00:25:30Sandra Chumbo
00:25:32nous rappelle les titres
00:25:33et cette journée particulière
00:25:36la France a perdu
00:25:40ses repères
00:25:41et s'est prosterné
00:25:42devant ses ennemis
00:25:43ce sont les mots
00:25:44de Laurent Wauquiez
00:25:44ce matin
00:25:45sur notre antenne
00:25:46le chef de file
00:25:47des députés
00:25:47Les Républicains
00:25:48a critiqué
00:25:49l'invitation
00:25:49du président syrien
00:25:50cet après-midi
00:25:51à l'Elysée
00:25:52en cause notamment
00:25:53le passé djihadiste
00:25:54d'Hammad Al-Sharey
00:25:55Alliancourt
00:25:56dans l'Oise
00:25:56la façade de la maison
00:25:57d'un couple d'agents pénitentiaires
00:25:59a été incendiée
00:26:00dans la nuit de lundi
00:26:01à mardi
00:26:01il n'y a eu aucun blessé
00:26:03le préfet dénonce
00:26:04un acte qui porte atteinte
00:26:05à la sécurité
00:26:05des fonctionnaires
00:26:06investis
00:26:07dans une mission essentielle
00:26:08de service public
00:26:09une enquête a été ouverte
00:26:11et puis c'était il y a
00:26:1230 ans
00:26:12jour pour jour
00:26:13le 7 mai 1995
00:26:15Jacques Chirac
00:26:16remportait la présidentielle
00:26:17française
00:26:17une victoire
00:26:18après deux échecs
00:26:19consécutifs à l'élection
00:26:20alors que les sondages
00:26:22l'annonçaient
00:26:22face à Edouard Balladur
00:26:23au second tour
00:26:24le candidat
00:26:25du rassemblement
00:26:26pour la République
00:26:27l'emportait finalement
00:26:28devant le socialiste
00:26:29Lionel Jospin
00:26:31Heureusement
00:26:31Merci Sandra
00:26:32Le Conclave
00:26:33on a vu le sujet
00:26:34de Anaïs Boucher
00:26:35je ne crois pas
00:26:36sur les dernières infos
00:26:37qui étaient dans
00:26:39les rues de Rome
00:26:40voyons
00:26:41en espagnol
00:26:46en italien
00:26:50ou encore en anglais
00:26:53quand il s'agit
00:26:55d'évoquer le conclave
00:26:56certains cardinaux
00:26:57préfèrent rester discrets
00:26:58à la sortie
00:26:59de la congrégation
00:27:00les journalistes
00:27:01retentent leur chance
00:27:02mais là encore
00:27:03le secret est bien gardé
00:27:05pas de nom
00:27:06pas de nom
00:27:07nous ne parlons pas
00:27:08des candidats
00:27:09ça se passe bien
00:27:11très bien
00:27:12il faut un peu
00:27:13de patience
00:27:13un peu de patience
00:27:15pourtant
00:27:16les noms
00:27:16de certains favoris
00:27:17circulent déjà
00:27:18dans les rues du Vatican
00:27:19certains font partie
00:27:20du camp dit conservateur
00:27:22c'est le cas
00:27:22du cardinal guinéen
00:27:23Robert Sarah
00:27:24ou du hongrois
00:27:25Peter Erdo
00:27:26d'autres sont considérés
00:27:28plus progressistes
00:27:29dans la lignée
00:27:29du pape François
00:27:30l'un est un cardinal italien
00:27:33nommé Pietro Parolin
00:27:34il est un haut fonctionnaire
00:27:36du Vatican
00:27:36depuis 12 ans
00:27:37sous la direction
00:27:38du pape François
00:27:38un autre est un cardinal
00:27:40philippin
00:27:40Luis Antonio Tagli
00:27:41c'est un ancien archevêque
00:27:43de Manille
00:27:43qui est venu au Vatican
00:27:44il y a 5 ans
00:27:45pour que le pape François
00:27:46dirige le bureau principal
00:27:48d'évangélisation
00:27:48de l'église
00:27:49deux cardinaux
00:27:50plébiscités également
00:27:51par les bookmakers
00:27:52le numéro 2 du Vatican
00:27:54Pietro Parolin
00:27:55dispose même
00:27:56de la côte la plus élevée
00:27:57sur de nombreux sites en ligne
00:27:58devant d'autres cardinaux
00:27:59comme le français
00:28:00Jean-Marc Avelline
00:28:01lui aussi régulièrement cité
00:28:03parmi les favoris
00:28:05et c'est le cardinal
00:28:06protodiacre
00:28:07le français Dominique Mamberti
00:28:09qui prononcera
00:28:09la célèbre déclamation
00:28:11depuis
00:28:11la loggia
00:28:13des Bedezzioni
00:28:15qui est le balcon
00:28:16de la place Saint-Pierre
00:28:17que chacun connaît
00:28:18et ça sera
00:28:19la fameuse formule
00:28:20que tout le monde connaît
00:28:21bon on va pas jouer
00:28:22au jeu des pronostics
00:28:22c'est ridicule
00:28:23on ne sait rien
00:28:25et on va attendre
00:28:26la fumée blanche
00:28:27on attendra la fumée blanche
00:28:28c'est tout
00:28:29dans l'actualité
00:28:32la délégation
00:28:33élue
00:28:34et ça c'est très intéressant
00:28:35une trentaine d'élus de gauche
00:28:36d'extrême gauche
00:28:37et de centre
00:28:37est attendue à Alger
00:28:38pour commémorer
00:28:39les massacres de Séti
00:28:40survenus le 8 mai 1945
00:28:42vous dites c'est honteux ?
00:28:44c'est honteux pour la France
00:28:46oui d'aller
00:28:46un jour de fête
00:28:47de comméoration nationale
00:28:49le 8 mai
00:28:49encore une fois
00:28:51faire la genouflexion
00:28:52en Algérie
00:28:53en parlant de massacre
00:28:55alors qu'il s'agissait
00:28:56de mater une rébellion
00:28:58qui a été
00:28:59ça a été tronqué
00:29:01par tous les historiens
00:29:02vous le diront
00:29:03c'est d'ailleurs
00:29:04le général de Gaulle
00:29:05qui a voulu
00:29:05effectivement
00:29:06arrêter ces insurrections
00:29:07il y a eu des européens
00:29:08qui ont été assassinés
00:29:09plus d'une centaine
00:29:10des arabos musulmans aussi
00:29:12qui étaient du côté de la France
00:29:13donc ça a été
00:29:14effectivement
00:29:15une période très sanglante
00:29:17à Séti
00:29:17et ailleurs
00:29:18mais aller se recueillir
00:29:20comme ça
00:29:20alors que nous avons
00:29:21Boalem Sansal
00:29:22qui est toujours en prison
00:29:22nous avons toujours
00:29:24ces conflits
00:29:24je trouve que
00:29:25pour des parlementaires
00:29:26c'est pas glorieux
00:29:27alors voyons le sujet
00:29:28de Mathieu Devez
00:29:29ils sont une trentaine
00:29:32d'élus
00:29:33majoritairement de gauche
00:29:34et du centre
00:29:35à se rendre en Algérie
00:29:36pour commémorer
00:29:37les massacres
00:29:38du 8 mai 1945
00:29:39ils souhaitent ainsi
00:29:40honorer les victimes
00:29:41de la répression sanglante
00:29:42des manifestations
00:29:43indépendantistes
00:29:44un déplacement
00:29:45pour le moins surprenant
00:29:46alors que les relations
00:29:47entre Paris et Algérie
00:29:48restent bloquées
00:29:49des deux côtés
00:29:50il y avait cette volonté
00:29:51que cette délégation
00:29:52se fasse
00:29:52puisqu'on a eu
00:29:53les autorisations
00:29:54de l'Algérie
00:29:55pour que cette délégation
00:29:56puisse avoir lieu
00:29:57il y a eu les visas
00:29:57qui ont été attribués
00:29:58donc le déplacement
00:29:59va se faire
00:29:59et de notre côté
00:30:00il y avait cette volonté
00:30:01aussi d'avancer
00:30:01de renouer le dialogue
00:30:02donc je pense que là
00:30:03il y a vraiment un pas
00:30:04qui montre aussi
00:30:05que là où le gouvernement
00:30:07est peut-être bloqué
00:30:08la diplomatie parlementaire
00:30:09elle, elle continue
00:30:10de fonctionner
00:30:10une position dénoncée
00:30:12par certains élus de droite
00:30:13nous avons l'intérêt
00:30:15des français
00:30:16l'intérêt de notre nation
00:30:17à défendre avant tout
00:30:18commémorer le 8 mai
00:30:19sur nos terres
00:30:21est un impératif
00:30:22pour un élu de la nation
00:30:22ce déplacement
00:30:24interpelle d'autant plus
00:30:25que l'état de santé
00:30:26de Boalem Sansal
00:30:26est toujours préoccupant
00:30:27comme l'a rappelé hier
00:30:29le ministre français
00:30:30des affaires étrangères
00:30:31Boalem Sansal
00:30:32est aujourd'hui à l'hôpital
00:30:33nous suivons sa situation
00:30:35tant bien que mal
00:30:36mais la décision violente
00:30:37d'expulser 12 de nos agents
00:30:38à laquelle nous avons répondu
00:30:40avec la plus grande fermeté
00:30:41ne facilite pas
00:30:42la prise de contact
00:30:43par ailleurs
00:30:44l'ambassadeur français
00:30:45en Algérie
00:30:45n'est toujours pas rentré
00:30:46à Alger
00:30:47depuis son rappel
00:30:48il y a quelques semaines
00:30:49le soleil
00:30:51on verse dans la repentance
00:30:52on bat notre culpe
00:30:53on explique notre passé
00:30:54en permanence
00:30:56c'est pas ça qui est intéressant
00:30:56c'est comment ne pas voir
00:30:57dans ce déplacement
00:30:58des visées électorales
00:31:00c'est ça
00:31:01le sujet
00:31:02la boutique
00:31:03c'est ça
00:31:03le sujet me semble-t-il
00:31:05c'est aussi le rapport
00:31:07à nous-mêmes
00:31:07à notre propre histoire
00:31:08un pays qui ne s'aime pas lui-même
00:31:09ne peut pas être aimé par autrui
00:31:10et ça vous en particulier
00:31:11avec l'Algérie
00:31:11qui jour après jour
00:31:12nous provoque
00:31:13on parle un langage
00:31:14origine algérien
00:31:14que celui-ci ne comprend même pas
00:31:16les Algériens
00:31:16ils versent jamais
00:31:17dans la repentance
00:31:18dans les gestes mémoriels
00:31:19je ne les ai jamais entendus
00:31:20expier les radias
00:31:22les crimes de la décennie noire
00:31:23les horreurs commises
00:31:24par le FLN
00:31:25les massacres des Harkis
00:31:26ils ne comprennent que
00:31:27le rapport de force
00:31:27qu'on est incapable
00:31:28de leur parler
00:31:29et pendant ce temps-là
00:31:30Boalem Sansal croupit
00:31:31dans les geôles du régime
00:31:31dans des conditions épouvantables
00:31:33Eric Nolot
00:31:33je retiens quand même
00:31:34le côté électoraliste
00:31:35parce qu'on pourrait se demander
00:31:36jusqu'où ça peut aller
00:31:37c'est quand même un 8 mai
00:31:38le symbole est quand même
00:31:39très très fâcheux
00:31:40notre compatriote
00:31:41Boalem Sansal
00:31:42est en prison
00:31:43il y a des mandats
00:31:43d'arrêt internationaux
00:31:44contre Kamel Daoud
00:31:46et dans la novlang
00:31:47je viens d'entendre
00:31:48cette intervention
00:31:49dans la novlang
00:31:49soumission se dit dialogue
00:31:52en réalité
00:31:52il faut donner
00:31:53tous les gages possibles
00:31:55à un certain électorat
00:31:56en espérant faire le plein
00:31:57en 2027
00:31:58et peut-être même
00:31:59avant au municipal
00:32:00il y a une forme
00:32:01d'indignité croissante
00:32:03et il n'y aura
00:32:03je pense aucune limite
00:32:05ils s'enfonceront
00:32:05jusqu'au fond
00:32:06de l'indignité
00:32:07il n'y a pas de diplomatie
00:32:09parlementaire
00:32:09ça n'existe pas
00:32:10et quand un élu
00:32:11de la France insoumise
00:32:12prend la parole
00:32:12sur ce sujet
00:32:13regardez toujours
00:32:13la circonscription
00:32:14dans laquelle il est élu
00:32:15mais il n'y a pas que
00:32:16les insoumises
00:32:17dans cette délégation
00:32:18le clientélisme
00:32:19dépasse largement
00:32:20et en parallèle
00:32:21de ça
00:32:21le parti de la France insoumise
00:32:22a voté contre un amendement
00:32:23portant sur la libération
00:32:24de Boilem Sansal
00:32:25c'était hier
00:32:26à l'Assemblée nationale
00:32:27je vous propose
00:32:27de voir le sujet
00:32:28de Félix Perola
00:32:28je vous propose
00:32:31de voir le sujet
00:32:31de Félix Perola
00:32:32ce mardi
00:32:34les députés
00:32:35votaient une résolution
00:32:36appelant à la libération
00:32:37immédiate
00:32:38de Boilem Sansal
00:32:39sur 339 votants
00:32:41seuls les députés
00:32:42de la France insoumise
00:32:43ont voté contre
00:32:44le parti affirme
00:32:45soutenir la libération
00:32:46de l'écrivain
00:32:47mais rejette
00:32:48une résolution
00:32:49qui selon lui
00:32:49remet en cause
00:32:51tout partenariat
00:32:52entre l'Algérie
00:32:52la France
00:32:53et l'Europe
00:32:53c'est pourquoi
00:32:54nous avons proposé
00:32:55une réécriture
00:32:56visant à supprimer
00:32:57toutes les mesures
00:32:58susceptibles
00:32:59d'exacerber les tensions
00:33:00et à ne conserver
00:33:01que l'essentiel
00:33:02la demande
00:33:03de libération
00:33:03immédiate
00:33:04de Boilem Sansal
00:33:05au nom de la liberté
00:33:07d'opinion
00:33:07et d'expression
00:33:08une justification
00:33:09qui ne convainc pas
00:33:10la classe politique
00:33:11en votant contre
00:33:12la résolution
00:33:13adoptée par
00:33:14l'Assemblée Nationale
00:33:14demandant la libération
00:33:16de Boilem Sansal
00:33:16LFI
00:33:17sombre une fois de plus
00:33:18dans l'indignité
00:33:19et le déshonneur
00:33:21soutenir un régime
00:33:22étranger corrompu
00:33:22qui utilise l'arme
00:33:24migratoire contre la France
00:33:25et emprisonne
00:33:26un écrivain
00:33:26pour ses idées
00:33:27peut-on faire plus
00:33:28déshonorant
00:33:28pour un parti politique
00:33:29français ?
00:33:31incarcéré en Algérie
00:33:32depuis le 16 novembre
00:33:33l'écrivain de 80 ans
00:33:34a été condamné
00:33:35en mars dernier
00:33:36à 5 ans de prison
00:33:37là pour le coup
00:33:39on est dans le pur clientélisme
00:33:40ils pensent à leurs
00:33:41400 000 voix
00:33:41qui manquent
00:33:42pour accéder au second tour
00:33:43quitte à se mettre
00:33:44dans la roue
00:33:44de tous ceux
00:33:44qui nous haïssent
00:33:45en interne
00:33:45comme en externe
00:33:46LFI
00:33:48parti de l'étranger
00:33:49l'hélième illustration
00:33:51alors puisque vous parlez
00:33:52de LFI
00:33:53on peut parler immédiatement
00:33:55de ce livre
00:33:56qui est sorti hier
00:33:58alors deux choses
00:33:59quand même
00:33:59qui sont intéressantes
00:34:00Libération
00:34:01c'est une journaliste
00:34:02de Libération
00:34:03qui s'appelle
00:34:04Charlotte Belaïche
00:34:05un journaliste
00:34:06de L'Express
00:34:07qui est passé au Monde
00:34:08récemment
00:34:08qui est passé au Monde
00:34:09et Libération
00:34:11c'est intéressant
00:34:12de voir où se place
00:34:13parce que Libération
00:34:14c'est un journal de gauche
00:34:15qui mène une campagne
00:34:17contre Jean-Luc Mélench
00:34:18en plus
00:34:18ce que je dis est faquette
00:34:19c'est l'écho en tout cas
00:34:20des accusations
00:34:21vous avez vu que
00:34:22Charlie Hebdo aussi
00:34:23pas celui qui est
00:34:25en kiosque aujourd'hui
00:34:26faisait la couverture
00:34:27très violente
00:34:28sur également
00:34:29Jean-Luc Mélench
00:34:29il y avait peut-être
00:34:30quelque chose qui bouge
00:34:31moi j'aime bien
00:34:32décoder les choses
00:34:33et Mediapart par exemple
00:34:34n'est pas sur cette ligne là
00:34:35pas réellement
00:34:35mais il y a eu des enquêtes
00:34:36mais bon
00:34:37alors les auteurs
00:34:39hier étaient
00:34:40sur France Inter
00:34:41on les a invités
00:34:41d'ailleurs les auteurs
00:34:42ils ont souhaité
00:34:43ne pas venir
00:34:44sur notre antenne
00:34:46c'est leur choix
00:34:48c'est à dire que
00:34:49ces auteurs
00:34:50font un livre
00:34:51pour dire
00:34:52ce que nous disons
00:34:53exactement
00:34:54depuis trois ans
00:34:55mais ils ne veulent pas venir
00:34:56sur notre antenne le dire
00:34:57c'est formidable
00:34:58mais je trouve ça
00:35:00très intéressant
00:35:01mais je les salue
00:35:02s'ils veulent changer d'avis
00:35:04ça sera avec plaisir
00:35:04pas de démocratie
00:35:06à l'intérieur
00:35:07de la France Insoumise
00:35:08c'est leur première conclusion
00:35:10écoutons-les
00:35:11on s'est très vite rendu compte
00:35:13que la France Insoumise
00:35:14se confondait
00:35:15avec son leader
00:35:15avec Jean-Luc Mélenchon
00:35:17et c'est ça
00:35:19qui a été assez vertigineux
00:35:20dans notre enquête
00:35:20alors on va y revenir
00:35:22Charlotte Belaïch
00:35:23il l'assume
00:35:23Mélenchon aujourd'hui
00:35:25il n'y a pas
00:35:25de démocratie
00:35:26dans le mouvement
00:35:27le vote
00:35:28n'est pas
00:35:28l'alpha
00:35:29et l'oméga
00:35:29c'est une formule
00:35:30qui revient souvent
00:35:31et ce qu'on raconte
00:35:32c'est que tout ça
00:35:33n'est pas le résultat
00:35:34du hasard
00:35:35il s'est donné
00:35:35les moyens
00:35:36de sa domination
00:35:37qui le rend aujourd'hui
00:35:38incontestable
00:35:39au sein de la France Insoumise
00:35:40c'est un homme violent
00:35:41on cite dans le livre
00:35:43des messages
00:35:45qu'il envoie
00:35:45à ceux qui ont eu
00:35:46un mot
00:35:46qui lui a déplu
00:35:47il y a par exemple
00:35:49un message adressé
00:35:50à Marine Tondelier
00:35:51qui a eu le malheur
00:35:52de regretter
00:35:54les querelles
00:35:55intestines de la gauche
00:35:55et il lui envoie
00:35:56un message
00:35:57il lui dit
00:35:57je vais te mettre
00:35:58la dose que tu mérites
00:35:59tous les gens
00:36:01qu'ils connaissent
00:36:01ont dans leur portable
00:36:03ce genre de messages
00:36:04et c'est une violence
00:36:06qui se diffuse
00:36:07dans tout le mouvement
00:36:07on parle aussi beaucoup
00:36:08dans le livre
00:36:09des boucles
00:36:10télégrammes
00:36:11donc des espaces
00:36:12de messagerie
00:36:12qui régissent
00:36:13le mouvement
00:36:14à défaut
00:36:14d'instances démocratiques
00:36:16classiques
00:36:16sur lesquelles
00:36:18pendant deux ans
00:36:18ceux qui finiront
00:36:19par être purgés
00:36:20après la dissolution
00:36:21Raquel Garrido
00:36:23Alexis Corbière
00:36:23ils ont été traqués
00:36:25dans ces boucles
00:36:25véritablement harcelés
00:36:27pendant deux ans
00:36:28d'où le titre du livre
00:36:29la meute
00:36:29oui il y a cette dimension
00:36:31de violence
00:36:32il y a deux citations
00:36:33dans le livre
00:36:33il y en a beaucoup d'autres
00:36:35mais qui se font écho
00:36:36il y a Hélène Franco
00:36:36qui est une magistrate
00:36:37qui a longtemps été
00:36:38très proche de Jean-Luc Mélenchon
00:36:39et qui dit
00:36:40j'ai peur de l'arriver
00:36:41au pouvoir de Jean-Luc Mélenchon
00:36:42elle parle de lui
00:36:43comme un autocrate
00:36:44et il y a Sébastien Delogu
00:36:45aujourd'hui
00:36:45qui fait partie
00:36:46de la nouvelle garde
00:36:47de Jean-Luc Mélenchon
00:36:47élu à Marseille
00:36:48élu à Marseille
00:36:49qui est député
00:36:50et qui dit
00:36:50Mélenchon c'est Dieu
00:36:52et je suis le fils de Dieu
00:36:53Eric Nelot
00:36:54un de ceux
00:36:55qui a le plus vu
00:36:57si j'ose dire
00:36:58les choses avant
00:36:59les autres peut-être
00:37:00c'est pour ça
00:37:01que ça me fait rire
00:37:01cette séquence
00:37:02parce que
00:37:03quand j'ai sorti
00:37:04ce pamphlet sur Mélenchon
00:37:05en fait je raconte
00:37:06tout ça
00:37:06avec quelques années
00:37:07d'avance
00:37:07c'était quand
00:37:08ce panclet ?
00:37:09c'était il y a
00:37:10deux ans
00:37:10deux ans
00:37:12en fait
00:37:13France Inter
00:37:14n'était pas prêt
00:37:14à accueillir cette parole
00:37:16oh là là
00:37:17c'est caca boudin de fasciste
00:37:18
00:37:18le match entre la réalité
00:37:20et le déni de réalité
00:37:21est en train
00:37:21comme toujours
00:37:22de tourner en faveur
00:37:23de la réalité
00:37:23donc là ils sont prêts
00:37:24à accueillir cette parole
00:37:25alors évidemment
00:37:26chez Sonia de Villers
00:37:27donc en fin d'émission
00:37:28pas toute la matinale
00:37:29quand même
00:37:29enfin saluons quand même ça
00:37:31et tout ce qui est raconté
00:37:32est vrai
00:37:33en fait la France Insoumise
00:37:34c'est la Roumanie
00:37:35sous les chéoshescu
00:37:36il y a un couple
00:37:37qui fait régner la terreur
00:37:39sur le reste
00:37:39et tout le monde
00:37:40vit dans la terreur
00:37:41d'être épuré
00:37:42d'être chassé
00:37:44de recevoir
00:37:45les mails de Mélenchon
00:37:46c'est dément
00:37:47imaginez que
00:37:48je sais pas
00:37:48on tombe sur des mails
00:37:49comme ça
00:37:49de Jordan Bardella
00:37:50ou Marine Le Pen
00:37:51mais tout le monde
00:37:51serait en ébullition
00:37:52donc il y a ce côté
00:37:53totalitaire
00:37:54monsieur Mélenchon
00:37:56est un Trotsky
00:37:56ce n'est pas un démocrate
00:37:57il n'y a pas d'adhérent
00:37:58à la France Insoumise
00:37:59il n'y a pas de vote
00:38:00tout se décide
00:38:02dans la cuisine
00:38:02des chéoshescu
00:38:03il décide
00:38:04qui reste dans le mouvement
00:38:05qui n'y est pas
00:38:05quelle est la ligne
00:38:06et personne n'a rien à dire
00:38:08et vous voyez
00:38:08comment Mathilde Panot
00:38:10est au garde à vous
00:38:11à chaque fois
00:38:11la peur de dire
00:38:13un mot trop
00:38:14ou un mot
00:38:15qui ne serait
00:38:15justement pas assez fort
00:38:16moi je trouve ça fascinant
00:38:18et enfin
00:38:19apparemment
00:38:20cette vérité
00:38:21a atteint le cerveau
00:38:22des journalistes
00:38:23ça me fait rire
00:38:24comment vous expliquez
00:38:25que
00:38:26alors les électeurs
00:38:28je peux comprendre
00:38:28parce qu'ils n'ont pas accès
00:38:29à ces informations
00:38:30mais ceux qui travaillent
00:38:31autour de Jean-Luc Mélenchon
00:38:32ils ont un intérêt
00:38:33bien sûr
00:38:33l'intérêt c'est d'être élu
00:38:35l'intérêt c'est d'être
00:38:36sur la photo
00:38:37d'avoir des postes
00:38:38les systèmes totalitaires
00:38:39moi je suis un
00:38:40vraiment grand admirateur
00:38:41je ne dirais pas un connaisseur
00:38:42ce serait présomptueux
00:38:43mais des pays de l'Est
00:38:44on a vu ça
00:38:44dans tous les systèmes totalitaires
00:38:46vous ne voulez pas
00:38:47être épuré
00:38:48vous voulez garder votre siège
00:38:49vous ne voulez pas
00:38:50en plus
00:38:51quand vous
00:38:52quand vous
00:38:52vous déplaisez
00:38:53il peut se passer
00:38:54même des choses plus graves
00:38:55Thomas Guénolé
00:38:56il a commencé à ruer
00:38:57dans les brancards
00:38:58on lui a trouvé
00:38:58une petite affaire
00:38:59d'harcèlement sexuel
00:39:00enfin
00:39:00c'est les mêmes
00:39:02qui étaient bidons
00:39:03d'ailleurs
00:39:03mais c'est les mêmes
00:39:04méthodes totalitaires
00:39:05donc qui a étudié
00:39:06les méthodes totalitaires
00:39:08qui font l'admiration
00:39:10de M. Mélenchon
00:39:11et ses copains
00:39:11a tout compris
00:39:12tout ce que disent
00:39:13les auteurs du livre
00:39:15est juste et étayé
00:39:16maintenant j'ai l'impression
00:39:17de ne pas apprendre grand chose
00:39:18Adrien Matou avait écrit
00:39:19il y a 5 ans
00:39:20un livre passionnant
00:39:21sur le sujet
00:39:22qui s'intitulait
00:39:23Mélenchon la chute
00:39:24et dans lequel
00:39:24il y avait déjà tout
00:39:25sur la filiation
00:39:26avec le trotskisme
00:39:28Lambertis
00:39:28la tradition des purges
00:39:29l'élimination
00:39:30de toute voix dissidente
00:39:32ce qui est très intéressant
00:39:33par ailleurs
00:39:33quand on prône
00:39:34l'horizontalité
00:39:35la 6ème république
00:39:36sympathique etc
00:39:37et encore une fois
00:39:38on peut s'imaginer
00:39:39en lisant ce livre
00:39:40en découvrant
00:39:41ces témoignages
00:39:41ce que serait
00:39:42la pratique du pouvoir
00:39:43de l'Effi
00:39:43si un jour
00:39:44il s'accédaient à l'Elysée
00:39:45le précédent livre
00:39:46que vous avez cité
00:39:47est-ce que vous savez
00:39:47qui en s'adressant à moi
00:39:49a dit que c'était
00:39:50à balayer d'un revers de main
00:39:51c'était Alexis Corbière
00:39:52c'est-à-dire les purges
00:39:54d'aujourd'hui
00:39:54les résistants
00:39:55en tout cas
00:39:56vous racontez
00:39:57non vraiment
00:39:57c'est plus
00:39:58tant qu'ils ne sont pas purges
00:39:59c'est des résistants purges
00:40:01alors sur les purges
00:40:03justement
00:40:03écoutez les deux auteurs
00:40:05Charlotte Belaïch
00:40:07je le répète
00:40:08Olivier Perroux
00:40:08et Olivier Perroux
00:40:11Avant la purge médiatique
00:40:13de l'été dernier
00:40:14il y en a eu
00:40:15des dizaines d'autres
00:40:16plus silencieuses
00:40:17mais pas moins violentes
00:40:18parce que
00:40:19c'est la façon
00:40:20dont Mélenchon
00:40:21appuie son pouvoir
00:40:22les purges
00:40:23elles ont l'avantage
00:40:24d'avertir
00:40:25tous les autres
00:40:26voilà ce qui arrive
00:40:27à ceux qui doutent
00:40:27voilà ce qui arrive
00:40:28à ceux qui oseraient
00:40:29le remettre en question
00:40:30Sur les 200 témoins
00:40:31sur les plus de 200 témoins
00:40:32que nous avons dans le livre
00:40:33la très grande majorité
00:40:34nous ont tous dit ça
00:40:35quand le micro s'est coupé
00:40:36quand on a fini de parler
00:40:37et c'est pour ça
00:40:38qu'on avait cette dimension
00:40:39d'emprise sectaire
00:40:39nous ont tous dit
00:40:40putain j'ai participé à ça
00:40:41c'est ça qu'ils nous ont dit tous
00:40:43et ce qui est intéressant
00:40:44c'est qu'ils l'ont fait
00:40:45pas seulement par peur
00:40:46ils l'ont fait au nom des valeurs
00:40:47il y a cette idée très forte
00:40:49dans le livre
00:40:49que la fin justifie les moyens
00:40:51et ce qu'ils racontent aujourd'hui
00:40:52Daniel Simonnet
00:40:53Raquel Garrido
00:40:54mais d'autres avant eux
00:40:55c'est qu'ils ont tous accepté
00:40:57une pause démocratique
00:40:58en se disant
00:40:59que ça valait le coup
00:41:00pour gagner
00:41:01et changer la vie finalement
00:41:03Eric Nolot avait écrit
00:41:04La République c'était lui
00:41:05grandeur et déchéance
00:41:07du camarade Mélenchon
00:41:08c'était aux éditions
00:41:09Léo Cher
00:41:11ce qui nous permet d'ailleurs
00:41:13de saluer Nathalie Reims
00:41:14qui nous écoute régulièrement
00:41:15et que nous embrassons
00:41:16à l'instant
00:41:17mais ce qui est intéressant aussi
00:41:18avec France Inter
00:41:19et pas qu'avec France Inter
00:41:20c'est que
00:41:20tant que la parole ne vient pas
00:41:21de la gauche
00:41:22elle n'est pas entendue
00:41:23c'est à dire qu'un journaliste
00:41:25qui est tiqueté
00:41:26je ne sais même pas
00:41:27où vous êtes tiqueté
00:41:28ça dépend auprès de qui
00:41:30auprès de l'extrême gauche
00:41:32je suis un fasciste
00:41:33de mon point de vue
00:41:34je suis un homme de gauche républicain
00:41:36tordance
00:41:38chevènementiste
00:41:39pour la politique
00:41:39et bien cette parole
00:41:40pour France Inter
00:41:41elle n'existe pas
00:41:42et pareil pour Adrien Matou
00:41:43dont vous avez parlé tout à l'heure
00:41:45c'est à dire qu'il faut vraiment
00:41:46que cette parole
00:41:48vienne de son propre camp
00:41:50pour qu'elle soit entendue
00:41:51en l'occurrence
00:41:52le monde est libération
00:41:53et France Inter
00:41:54considère que cette parole
00:41:55est crédible
00:41:56les autres paroles
00:41:57ne sont pas crédibles
00:41:58c'est quand même très étrange
00:41:59je trouve ça assez étrange
00:42:02je suis d'accord avec vous
00:42:03vous avez vu que l'un des deux
00:42:04journalistes a employé le terme
00:42:05Georges Fébec
00:42:06en l'oreille
00:42:07c'est celui d'emprise sectaire
00:42:08oui
00:42:08on ne peut pas échapper
00:42:09parce que j'ai tellement connu
00:42:10ce système
00:42:11au mandat Rome ou ailleurs
00:42:13où la parole du chef
00:42:14elle est incontestable
00:42:16et elle ne doit pas être contestée
00:42:17que celui qui la remet en cause
00:42:19et il quitte le mouvement
00:42:20voilà
00:42:21et là c'est la même chose
00:42:22on purge
00:42:22dès lors qu'il y a
00:42:23la moindre dissidence
00:42:24il n'y a aucune démocratie
00:42:26dans ce parti
00:42:26c'est très analogue d'ailleurs
00:42:28c'est très analogue
00:42:29c'est très analogue d'ailleurs
00:42:30aux minorités qu'ils défendent
00:42:31c'est-à-dire le caïda
00:42:32identitaire dans les quartiers
00:42:33et l'omerta communautaire
00:42:34et la violence qui s'y applique
00:42:36si jamais on s'extrait
00:42:37la question qu'on peut se poser
00:42:38c'est quel impact
00:42:38sur le mouvement
00:42:40de la France insoumise
00:42:41je pense plutôt
00:42:42que ça les renforce
00:42:43paradoxalement
00:42:44parce que
00:42:45vous regardez les réactions
00:42:46l'absence même de réactions
00:42:48autour de Jean-Luc Mélenchon
00:42:49il y a un embarras
00:42:50mais je n'ai pas l'impression
00:42:52qu'il y ait de voix
00:42:53supplémentaires
00:42:54qui s'ajoutent au purge
00:42:55moi ce que j'attends
00:42:56c'est les journalistes
00:42:59c'est ça que j'attends
00:43:00quand ils vont recevoir
00:43:02M. Mélenchon
00:43:03M. Bompard
00:43:04Mme Pannot
00:43:04et là
00:43:05je les vois
00:43:06très souvent
00:43:07dans un rapport
00:43:08de soumission
00:43:09d'abord ils ont peur
00:43:10de Jean-Luc Mélenchon
00:43:11très souvent
00:43:11peur physiquement
00:43:12j'ai l'impression
00:43:13ils ont peur aussi
00:43:14d'être dépassés
00:43:15dans le débat
00:43:16donc
00:43:17ils ne disent pas
00:43:19grand chose
00:43:19donc écoutons
00:43:21M. Bompard
00:43:22et Mme Pannot
00:43:22qui ont été interrogés
00:43:24j'ai pu le lire
00:43:27bon
00:43:27c'est un collage
00:43:29de ragots
00:43:31de fausses informations
00:43:33bon
00:43:35que je prends
00:43:36avec un peu de légèreté
00:43:37parce que nous
00:43:37sommes députés
00:43:38représentants politiques
00:43:39on n'est pas critique
00:43:40de fiction
00:43:40vous voyez
00:43:41donc si vous voulez
00:43:42des avis sur
00:43:43ce qui s'apparente
00:43:45en fait
00:43:45vraiment à une fiction
00:43:46puisque j'ai détecté
00:43:48à peu près
00:43:48à toutes les pages
00:43:49des informations
00:43:50qui sont des informations
00:43:51inexactes
00:43:52ce livre
00:43:52si on le croit
00:43:53dans ce mouvement
00:43:54tout le monde
00:43:55se détesterait
00:43:56j'ai vu des passages
00:43:57circuler
00:43:58dans lequel
00:43:59un tel
00:44:00comploterait
00:44:01contre l'autre
00:44:02l'autre
00:44:02essaierait de prendre
00:44:03la place de l'autre
00:44:04ce n'est pas du tout
00:44:05ce qu'est la France insoumise
00:44:06et d'ailleurs
00:44:07dans ces passages là
00:44:08j'ai même vu des gens
00:44:09qui sont censés se détester
00:44:10qui sont en fait
00:44:11amis dans la vraie vie
00:44:13donc je crois
00:44:14que la France insoumise
00:44:15ne correspond absolument pas
00:44:17à ce que fait ce livre
00:44:19ça me fait penser
00:44:20à une phrase d'Orwell
00:44:21qui disait
00:44:21pour renverser une société
00:44:22il faut renverser les mots
00:44:24dire par exemple
00:44:25que la liberté
00:44:25est un esclavage
00:44:26j'ai l'impression
00:44:27qu'il y a quelque chose
00:44:29de très retentissant
00:44:30chez madame Pannot
00:44:30qui me fait penser
00:44:31vraiment à une espèce
00:44:32de dystopie
00:44:33orwellienne
00:44:34c'est l'accusation
00:44:37l'inversion accusatoire
00:44:42c'est très
00:44:43en fait
00:44:44c'est des phénomènes
00:44:45pervers
00:44:46qui sont très connus
00:44:48dans l'entreprise
00:44:49dans les rapports humains
00:44:50pourquoi pas
00:44:51dans un parti politique
00:44:52l'inversion accusatoire
00:44:53c'est à dire
00:44:54tu reproches à l'autre
00:44:55ce que tu fais
00:44:56toi même
00:44:57mais les français
00:45:00ne sont plus dupes
00:45:00de cette perversité
00:45:01j'en veux pour preuve
00:45:02une récente étude
00:45:03des labs
00:45:03qui montre
00:45:04que Jean-Luc Mélenchon
00:45:04est l'homme politique
00:45:05aujourd'hui
00:45:05qui exerce le plus gros
00:45:06effet repoussoir
00:45:0762% d'images très négatives
00:45:09seulement 13% d'images
00:45:10en reparlant
00:45:11regardez aussi
00:45:11l'étude d'Hexagone
00:45:12le score que Jean-Luc Mélenchon
00:45:13ferait au second tour
00:45:14vous avez vu
00:45:14sur les jeunes
00:45:16c'est terrifiant
00:45:17sur les jeunes
00:45:18et notamment sur les femmes
00:45:19et bien sûr
00:45:20et notamment les jeunes filles
00:45:21les élus à Sciences Po
00:45:22bien sûr
00:45:23sur les jeunes
00:45:24c'est quelque chose
00:45:25qui imprime
00:45:25mais bon
00:45:27je leur explique depuis
00:45:28qu'ils sont nés
00:45:29qu'on est en crise
00:45:31que le monde va mal
00:45:32qu'il ne faut pas manger
00:45:32de la viande
00:45:33qu'il ne faut pas prendre l'avion
00:45:34je remercie
00:45:36c'est quand même pas
00:45:36tu as fabriqué
00:45:37la jeunesse des villes
00:45:38la jeunesse diplômée
00:45:39il y a toute une jeunesse
00:45:40patriote
00:45:40une jeunesse de la France
00:45:41périphérique
00:45:41qui dit non
00:45:43à ces valeurs-là
00:45:44oui
00:45:45tu as un conditionnement
00:45:46quand même
00:45:46qui est en place
00:45:46Napoléon Bonaparte
00:45:47alors paraît-il
00:45:49que tous les jours
00:45:50il y a un livre
00:45:50qui sort depuis 1815
00:45:52sur Napoléon Bonaparte
00:45:53c'est quand même extraordinaire
00:45:54bon là on va recevoir
00:45:55Louis Sarkozy
00:45:56qu'est-ce qu'on peut
00:45:57apprendre
00:45:58qu'on ne sache pas
00:45:59déjà
00:46:00sur
00:46:01Napoléon Bonaparte
00:46:03voilà une bonne question
00:46:04et bien Louis Sarkozy
00:46:05va être là
00:46:06dans une seconde
00:46:07l'empire des livres
00:46:08c'est-à-dire qu'il a ciblé
00:46:10ce qui l'intéresse
00:46:11c'est Napoléon
00:46:11et la lecture
00:46:13Napoléon et la littérature
00:46:15donc on va l'interroger
00:46:16ça nous fait plaisir
00:46:17qu'il soit avec nous
00:46:17un merveilleux livre
00:46:19peut-on lire
00:46:20dans
00:46:21les critiques du moment
00:46:23à tout de suite
00:46:24Louis Sarkozy
00:46:30est avec nous
00:46:30Napoléon Bonaparte
00:46:31l'empire
00:46:33des livres
00:46:33beau titre
00:46:34très beau titre
00:46:35l'empire
00:46:36des livres
00:46:37vous allez bien ?
00:46:38très bien et vous monsieur Pro
00:46:39ça me fait plaisir
00:46:40que vous soyez là
00:46:41et je me disais
00:46:42qu'est-ce que le public
00:46:44peut apprendre
00:46:45de Napoléon
00:46:47qu'il ne sache pas
00:46:48que c'était un lecteur
00:46:50obsessif
00:46:51compulsif
00:46:52et constant
00:46:55à travers
00:46:55toutes les épreuves
00:46:56de sa vie
00:46:57et c'est un peu
00:46:57la mission cachée
00:46:58de ce livre en fait
00:46:58on connaît tous
00:47:00quelqu'un
00:47:00une amie
00:47:01un proche
00:47:02mais j'aimerais
00:47:03beaucoup lire
00:47:03mais tu comprends
00:47:04j'ai pas le temps
00:47:05la vie de Napoléon Bonaparte
00:47:06enterre cette excuse
00:47:07à jamais
00:47:08parce que l'homme
00:47:09qui se plongeait
00:47:10dans tous les détails
00:47:11de son règne
00:47:11dans tous les détails
00:47:12de ses armées
00:47:13qui menait ses armées
00:47:15en personne
00:47:15si lui avait le temps
00:47:16de lire
00:47:17à ce rythme-là
00:47:19avec cette constance
00:47:19on peut tous lire
00:47:20un peu plus
00:47:21vous voyez
00:47:21et c'est pas seulement
00:47:22et ça on le savait pas
00:47:23qu'il lisait à ce point
00:47:24vous l'avez découvert
00:47:25vous-même
00:47:26oui mais c'est un peu
00:47:27la raison pourquoi
00:47:28j'ai écrit le livre
00:47:28c'est parce que
00:47:29je lisais dans la biographie
00:47:30d'un tel
00:47:31qu'il aimait passionnément
00:47:33Plutarch
00:47:33dans la biographie d'un autre
00:47:34ou la thèse d'un autre
00:47:35qu'il y avait des aspects
00:47:36littéraires et culturels
00:47:38à l'expédition d'Egypte
00:47:39mais jamais dans un seul livre
00:47:40en fait
00:47:40donc mon travail
00:47:42n'est pas particulièrement
00:47:43nouveau
00:47:45avec une nouvelle révélation
00:47:46de nouvelles archives
00:47:46qu'on n'avait jamais vues
00:47:47c'est plus un travail
00:47:48de synthèse
00:47:49où je regroupe
00:47:50toute la vie de Napoléon
00:47:51avec les livres
00:47:52en un seul livre
00:47:53en une seule histoire
00:47:54bon on est en 1800
00:47:55entre 1789
00:47:571769 et 1821
00:47:59donc évidemment
00:48:00le roman n'est pas né
00:48:01il commence à naître
00:48:03il commence à naître
00:48:04Germaine de Stal
00:48:05oui
00:48:06un petit repopage
00:48:06à la légende noire
00:48:07Paul et Virginie
00:48:09il y a effectivement
00:48:10qu'est-ce que lit
00:48:11un lettré
00:48:12qui a 20 ans
00:48:14en 1800
00:48:15en 1790
00:48:17qu'est-ce qu'il lit
00:48:18un lettré
00:48:19il lit
00:48:19les anciens
00:48:21les grecs
00:48:22mais on va en parler
00:48:23dans une seconde
00:48:23parce qu'il est 10 heures
00:48:24oui c'est ça
00:48:26le suspense
00:48:27le suspense
00:48:30Sandra Chumbo
00:48:31nous avons décidé
00:48:36de supprimer
00:48:36toutes les aides
00:48:37de la région
00:48:38à l'université Lyon
00:48:39de Laurent Wauquiez
00:48:40l'annoncée ce matin
00:48:41sur notre antenne
00:48:42c'est une décision prise
00:48:43avec le président
00:48:44de la région
00:48:44le candidat à la présidence
00:48:46des républicains
00:48:47dénonce je cite
00:48:47la dérive islamo-gauchiste
00:48:49de cet établissement
00:48:50dans la tourmente
00:48:51depuis plusieurs semaines
00:48:52un policier a été poussé
00:48:54d'un toit
00:48:54d'un restaurant
00:48:54courte paille
00:48:55en essayant d'arrêter
00:48:56des voleurs
00:48:57ça s'est passé à Ormesson
00:48:58sur Marne
00:48:59dans le Val-de-Marne
00:48:59dans la nuit
00:49:00de lundi à mardi
00:49:01les individus s'attaquaient
00:49:02à la toiture en cuivre
00:49:03de l'établissement
00:49:04fermé depuis plusieurs mois
00:49:05trois hommes
00:49:06de nationalité roumaine
00:49:07ont été interpellés
00:49:08et puis ce 7 mai
00:49:09marque la troisième année
00:49:10de captivité
00:49:11des français
00:49:12Cécile Colleur
00:49:12et Jacques Paris
00:49:13accusés d'espionnage
00:49:15ils sont emprisonnés
00:49:15en Iran
00:49:16Emmanuel Macron
00:49:17l'affirme à nouveau
00:49:18la France agit
00:49:19sans relâche
00:49:19pour obtenir leur libération
00:49:21de nombreuses manifestations
00:49:22de soutien
00:49:23sont prévues en France
00:49:24Louis Sarkozy est avec nous
00:49:25merci Sandra
00:49:26Louis Sarkozy est avec nous
00:49:27pour Napoléon Bonaparte
00:49:28l'Empire des livres
00:49:29donc il naît le 15 août 1769
00:49:32et j'invite tout le monde
00:49:33à être un jour
00:49:34le 15 août à Ajaccio
00:49:35et pourquoi pas aller
00:49:37chez Jean-Jean
00:49:38pour célébrer cela
00:49:39dans le cœur d'Ajaccio
00:49:41bien évidemment
00:49:42et 20 ans plus tard
00:49:46il est en 1789
00:49:48bon que lit
00:49:48donc ça c'est une question intéressante
00:49:50que lit un jeune nettré
00:49:51un jeune cultivé
00:49:52un homme qui fait des études
00:49:54en 1990
00:49:55alors non seulement
00:49:56il est jeune
00:49:56il fait des études
00:49:57c'est aussi un révolutionnaire
00:49:58et d'ailleurs ce procès
00:50:00qu'on fait souvent
00:50:00Napoléon en disant
00:50:01que c'est une figure
00:50:01de l'extrême droite
00:50:02déjà il y a plusieurs Napoléons
00:50:04à différentes époques de sa vie
00:50:05mais quand il est jeune
00:50:06il est de gauche
00:50:06il est révolutionnaire
00:50:07il est complètement
00:50:09d'ailleurs dans la même case
00:50:10que ses contemporains
00:50:11il lit principalement Rousseau
00:50:13et il aime tellement Rousseau
00:50:15qu'il le copie
00:50:16il est d'ailleurs
00:50:18un de ses grands fans
00:50:19de l'époque
00:50:20et il écrit des récits
00:50:21il écrit des petites histoires
00:50:22il écrit des petits romans
00:50:23où le style de Rousseau
00:50:25est omniprésent
00:50:26j'ai tout un chapitre
00:50:27sur ses écrits
00:50:27il y a aussi
00:50:28Bernaline Saint-Pierre
00:50:29Paul et Virginie
00:50:30c'est un roman épistolaire
00:50:31un des premiers
00:50:32qui parle de l'amour interdit
00:50:34de deux jeunes
00:50:35il y a aussi
00:50:35la nouvelle Héloïse
00:50:36de Rousseau
00:50:37encore un roman épistolaire
00:50:38où là c'est
00:50:39l'amour interdit
00:50:40entre une jeune Suisse
00:50:41une jeune noble
00:50:42et son tuteur
00:50:43qui est pas noble lui
00:50:44et personne n'avait jamais
00:50:45vraiment lu des livres
00:50:46comme ça
00:50:46on parlait d'adultère
00:50:47on parlait de tabou
00:50:48et ça le rend dingue
00:50:49ça le rend complètement dingue
00:50:51d'ailleurs comme beaucoup
00:50:51de gens de sa génération
00:50:53qui n'avaient jamais
00:50:54vraiment abordé
00:50:54la littérature
00:50:55avec des personnages
00:50:56qui paraissaient vivants
00:50:57il aime aussi toujours
00:50:58et ça c'est vraiment la chose
00:50:59si vos auditeurs
00:51:00se souviennent
00:51:01d'une seule chose
00:51:01sur les lectures de Bonaparte
00:51:02c'est que
00:51:03de son plus jeune âge
00:51:04à sa mort
00:51:05c'est toujours l'histoire
00:51:06qui occupe
00:51:06la première place
00:51:07de ses lectures
00:51:08mais après ça va changer
00:51:09et le divorce avec Rousseau
00:51:11va être assez violent
00:51:11en vérité
00:51:12et quand il devient
00:51:13à 24-25 ans
00:51:14un homme progressivement
00:51:15plus militaire
00:51:16plus martial
00:51:17plus pragmatiste
00:51:18il va se dire
00:51:19Rousseau c'est fini
00:51:19les philosophes j'en ai marre
00:51:21et il va se concentrer
00:51:22sur des lectures stratégiques
00:51:23des lectures politiques
00:51:24des traités économiques
00:51:26et va s'éloigner progressivement
00:51:27du monde des philosophes
00:51:28qu'il va finir par appeler
00:51:29un monde de coquettes
00:51:30alors c'est très étonnant
00:51:32il lit aussi
00:51:32des fiches
00:51:34de mort
00:51:35il trouve un plaisir incroyable
00:51:38le nombre de personnes
00:51:40qui sont mortes
00:51:40le nombre de personnes
00:51:41des rapports
00:51:42voilà
00:51:42ça il adore
00:51:44c'est pas très littéraire
00:51:45mais il aime bien ça lire
00:51:47il faut comprendre
00:51:48que Bonaparte
00:51:49était un homme
00:51:50profondément étrange
00:51:51c'est la première phrase
00:51:53de la biographie
00:51:54de Julian Jackson
00:51:54sur De Gaulle
00:51:55les grands hommes sont fous
00:51:56lui était
00:51:57pardonnez-moi
00:51:57complètement taré
00:51:58c'était un alien
00:51:59il était pas du tout
00:52:01comme nous
00:52:01sûrement pas d'amis
00:52:02peut-être quelques-uns
00:52:03mais une relation
00:52:04très étrange
00:52:05et c'est vrai
00:52:06qu'il était
00:52:06il est amoureux quand même
00:52:07de la première
00:52:08Joséphine
00:52:09passionné de Joséphine
00:52:11peut-être de Désiré Clary
00:52:12un peu avant
00:52:12mais c'est très intéressant
00:52:13parce que Joséphine le trahit
00:52:14c'est quelque chose
00:52:15qui nous rapproche tous
00:52:17c'est un homme amoureux
00:52:18oui
00:52:18il peut l'être en tout cas
00:52:19il peut aimer
00:52:20il peut au début
00:52:21il aime Joséphine
00:52:23avec une passion
00:52:24qui est débordante
00:52:26mais après elle le trahit
00:52:27elle couche
00:52:27avec un jeune officier
00:52:28de dragon
00:52:29monsieur Hippolyte Charles
00:52:30Bonaparte l'apprend
00:52:31quand il est en Égypte
00:52:32et ça lui brise le coeur
00:52:33et peut-être qu'il n'aimera
00:52:34plus jamais
00:52:35une autre femme de sa vie
00:52:36il avait tout donné en fait
00:52:38oui mais c'est peut-être
00:52:39là la blessure intime
00:52:40bien sûr
00:52:40mais contrairement à d'autres
00:52:42je pense qu'on a tous
00:52:43été blessés autour de ce plateau
00:52:45on arrive à s'en remettre
00:52:45on évolue
00:52:47on passe à autre chose
00:52:47on oublie
00:52:48mais lui
00:52:49cette faille
00:52:50cette fissure
00:52:51cette blessure
00:52:51cette cicatrice
00:52:52ne va jamais se refermer
00:52:54alors il y a un livre
00:52:55des livres
00:52:56qu'on lit parfois
00:52:57à 16 ans
00:52:5817 ans
00:52:5818 ans
00:52:59pour tout dire
00:53:00on achète le livre
00:53:00et puis il n'est pas forcément
00:53:02facile à lire
00:53:02c'est le mémorial de Sainte-Hélène
00:53:05forcément
00:53:05il y a toujours un moment
00:53:07où on est bonapartiste
00:53:09dans sa vie
00:53:10il y a quelque chose
00:53:11d'exalté
00:53:12il y a quelque chose
00:53:12de l'ordre de l'absolu
00:53:14ce héros français
00:53:15qu'on aime
00:53:16forcément
00:53:17après on peut en discuter
00:53:19et le mémorial de Sainte-Hélène
00:53:21c'est un livre
00:53:22extrêmement important
00:53:23dans cette période-là
00:53:25bien sûr
00:53:26parce que
00:53:26peut-être même plus
00:53:27que ses réformes
00:53:28ou ses campagnes
00:53:29c'est ce livre-là
00:53:30qui vraiment assoit
00:53:32la légende bonapartiste
00:53:33dans le zeitgeist mondial
00:53:36si vous voulez
00:53:36et c'était parfait
00:53:37pour mon récit
00:53:37parce que
00:53:38terminer là-dessus
00:53:39sur le fait
00:53:40qu'un livre fait sa carrière
00:53:41de la même façon
00:53:42que c'est la description
00:53:43de l'Égypte
00:53:43en fait
00:53:43qui popularise
00:53:44l'expédition d'Égypte
00:53:46c'est la boucle
00:53:47bouclée
00:53:47comme vous dites
00:53:48dans votre métier
00:53:49c'est exactement ça
00:53:49l'arc littéraire de sa vie
00:53:50l'homme livre
00:53:51qui a passé sa vie
00:53:52dans les livres
00:53:52c'est bien sûr
00:53:53le mémorial de Sainte-Hélène
00:53:54qui solidifie à jamais
00:53:56sa légende
00:53:56alors sur le mémorial
00:53:57en fait le problème
00:53:59c'est que Lascasse
00:53:59qui écrit le mémorial
00:54:00pour vos auditeurs
00:54:02qui ne connaissent pas forcément
00:54:02c'est en vérité
00:54:03tous les jours de Napoléon
00:54:05pendant la première année
00:54:06et un peu plus
00:54:07de sa captivité
00:54:07sur Sainte-Hélène
00:54:08et Lascasse
00:54:09qui est un mémorialiste
00:54:10écrit les journées de Napoléon
00:54:12alors le grand problème
00:54:13c'est que Lascasse
00:54:13se fait éjecter
00:54:15se fait virer de l'île
00:54:17par les Anglais
00:54:17et les Anglais
00:54:18confisquent le manuscrit
00:54:19et 4 ans après
00:54:20Lascasse le republie
00:54:22mais sans avoir eu accès
00:54:23à ses premiers papiers
00:54:25et donc on se dit
00:54:26mais qu'est-ce qui est inventé
00:54:27qu'est-ce qui n'est pas inventé
00:54:28est-ce que c'est authentique
00:54:29etc.
00:54:30et figurez-vous
00:54:30que la fondation Napoléon
00:54:31Peter Hicks
00:54:32un chercheur à la fondation Napoléon
00:54:33a retrouvé le manuscrit original
00:54:35dans des archives personnelles
00:54:36en Angleterre
00:54:37je crois en 2013 ou 2014
00:54:38donc enfin on sait
00:54:39qu'effectivement
00:54:40énormément de choses
00:54:41sont pas forcément inventées
00:54:43mais profondément exagérées
00:54:45et l'image d'un Bonaparte
00:54:46libéral, nationaliste
00:54:47etc.
00:54:48bien sûr faisait partie
00:54:49de la création de la légende
00:54:50et avait très peu de lien
00:54:51en vérité
00:54:52avec la véritable histoire
00:54:53du premier tempire
00:54:54pendant que vous parlez
00:54:55une messe
00:54:56c'est en train de se dérouler
00:54:57à Saint-Pierre-de-Rome
00:54:58on va peut-être voir
00:54:58des images
00:54:59parce que
00:55:00ce sont les derniers moments
00:55:02où les cardinaux
00:55:03sont réunis
00:55:05et où on peut les voir
00:55:05après ils iront
00:55:07comme vous le savez
00:55:08à Sainte-Marthe
00:55:09où alors
00:55:10leur pièce
00:55:11leur chambre
00:55:12leur cellule
00:55:13devrais-je dire
00:55:13a été tirée au sort
00:55:16et puis ils seront coupés
00:55:18du monde
00:55:18sans écran
00:55:19tout est brouillé
00:55:20pas de journaux
00:55:21bien sûr
00:55:22et ils devront
00:55:22élire
00:55:23le pape
00:55:25ces cardinaux
00:55:26les princes de l'église
00:55:27sont là
00:55:28tout de rouge
00:55:29vêtus
00:55:29pourquoi sont-ils en rouge
00:55:30parce qu'ils donneraient
00:55:32leur vie
00:55:33leur sang
00:55:33pour le pape
00:55:35et
00:55:36les évêques
00:55:38eux
00:55:38sont en violet
00:55:40et vous les voyez
00:55:40sur cet écran
00:55:42et les évêques
00:55:43avec une possibilité
00:55:44qu'un français
00:55:46devienne pape
00:55:47le premier
00:55:47depuis des siècles
00:55:49et des siècles
00:55:50on parle de Jean-Marc
00:55:51Aveline
00:55:52qui serait
00:55:52pourquoi pas
00:55:53placé
00:55:54même si nous nous
00:55:56refusons
00:55:56bien évidemment
00:55:57au jeu des pronostics
00:55:59seul Dieu le sait
00:56:00et
00:56:01le conclave
00:56:03entrera
00:56:03tout à l'heure
00:56:04se mettra en place
00:56:07je crois
00:56:07au milieu de l'après-midi
00:56:08il y aura
00:56:09un premier scrutin
00:56:10il y a une messe
00:56:11en ce moment même
00:56:13et puis après
00:56:13il y a deux scrutins
00:56:14le matin
00:56:14deux scrutins
00:56:15le soir
00:56:16ces images
00:56:17je ne sais pas
00:56:18comment vous les recevez
00:56:20d'ailleurs
00:56:20vous qui aimez tant
00:56:21l'histoire
00:56:21Louis Sarkozy
00:56:22moi je trouve
00:56:23que ces séquences
00:56:24sont hypnotiques
00:56:25lorsqu'arrive
00:56:27une mort
00:56:28une liturgie
00:56:29c'était vrai
00:56:29pour Elisabeth II
00:56:31et c'est encore
00:56:32vrai pour le pape
00:56:33il y a quelque chose
00:56:35de la permanence
00:56:36de ces rites
00:56:38qui nous touche
00:56:39et nous fait
00:56:41entrer
00:56:42dans une
00:56:42dans une autre
00:56:44dans une autre
00:56:45atmosphère
00:56:46oui
00:56:47vous avez parfaitement
00:56:48raison
00:56:49et je tiens à préciser
00:56:50que je ressens
00:56:51la même chose
00:56:51que vous
00:56:52ne partageant pas
00:56:54la foi
00:56:54et ça ne m'empêche pas
00:56:56du tout
00:56:57d'apprécier
00:56:57l'immensité
00:56:59de cette institution
00:56:59l'importance
00:57:00de la continuité
00:57:01historique
00:57:01et de la tradition
00:57:02on n'a pas besoin
00:57:03vous voyez ce que je veux dire
00:57:04mais vous vivez
00:57:05comme agnostique
00:57:06comme athée
00:57:07non moi je suis athée
00:57:09je ne crois pas
00:57:11je dis toujours
00:57:11que l'athéisme
00:57:13n'est pas une position
00:57:14philosophique
00:57:14c'est le manque
00:57:16d'une position
00:57:16sur la théologie
00:57:18oui mais c'est déjà
00:57:19une certitude
00:57:19non
00:57:20c'est une certitude
00:57:22je ne suis pas d'accord
00:57:23l'athéisme c'est dire
00:57:24je ne suis pas convaincu
00:57:26je suis ouvert
00:57:27à être convaincu
00:57:28et d'ailleurs
00:57:28j'ai eu
00:57:29maintes fois dans ma vie
00:57:30des conversations
00:57:31vous n'êtes pas agnostique
00:57:31vous n'êtes pas athée
00:57:32si vous êtes ouvert
00:57:33à être croyant
00:57:36ou non croyant
00:57:36je trouve que c'est la même chose
00:57:37c'est être sûr
00:57:39de quelque chose
00:57:39dans les deux cas
00:57:40être agnostique
00:57:41c'est
00:57:42mais en fait
00:57:43tout dépend
00:57:44de quelle religion
00:57:45on parle
00:57:45vous êtes athée
00:57:46autant que moi
00:57:47sur par exemple
00:57:48la religion des vikings
00:57:49sur Thor et Wodin
00:57:50il n'y a aucun doute
00:57:50dans votre esprit
00:57:51que Thor et Wodin
00:57:52ne marchent pas
00:57:54sur la haute montagne
00:57:55et n'influencent pas nos vies
00:57:55ou les matchs du PSG
00:57:56vous voyez
00:57:57donc on est tous athée
00:57:58envers une certaine religion
00:57:59vous m'avez perdu un peu
00:58:00avec le deuxième nom
00:58:02vous m'avez perdu
00:58:03avec le deuxième nom
00:58:04que vous avez cité
00:58:05Wodin
00:58:05Wodin
00:58:06voilà
00:58:06Wodin
00:58:08on dit
00:58:08c'est le père de Thor
00:58:09oui exactement
00:58:10pardonnez-moi
00:58:11de ma prononciation
00:58:12juste
00:58:12puisque vous parlez du PSG
00:58:16faites attention
00:58:17est-ce que vous avez
00:58:19un doute ou pas
00:58:19c'est ça la question
00:58:20oui
00:58:20mais comment ne pas
00:58:22avoir de doute
00:58:23sur la totalité
00:58:23de la question
00:58:24le fait est que
00:58:26regardez
00:58:27je prends souvent l'exemple
00:58:28pas pour
00:58:28parce que c'est personnel
00:58:29mais de ma mère
00:58:30qui se dit catholique
00:58:31et qui est pratiquante
00:58:32et qui est tout à fait honnête
00:58:33mais Christopher Hitchens
00:58:34appelait ça
00:58:35avec beaucoup d'humour
00:58:36je pense
00:58:36la cafétéria clérique
00:58:37c'est-à-dire que
00:58:38les gens prennent
00:58:39leur petit caddie
00:58:39rentrent dans ce qu'est
00:58:41la chrétienté aujourd'hui
00:58:41ils disent
00:58:42ça j'aime bien
00:58:42ça j'aime pas
00:58:43ils font leur propre
00:58:44petite religion
00:58:44je pense que vous faites
00:58:45tous ça aujourd'hui
00:58:46ah non
00:58:46vous prenez la totalité
00:58:48ah oui
00:58:48ou pas
00:58:50mais bon
00:58:51les chrétiens aussi
00:58:53ont des doutes
00:58:53c'est la phrase de Bernanos
00:58:5424 heures de doute
00:58:56moins une minute d'espérance
00:58:57je suis athée
00:58:58Dieu merci
00:58:59disait je ne sais plus qui
00:59:00mais en revanche
00:59:01ces images
00:59:02elles sont hypnotiques
00:59:03c'est vrai
00:59:03mais puisque nous parlons
00:59:05du pape
00:59:06le pape est Napoléon
00:59:07on a un rapport difficile
00:59:09avec l'église de Rome
00:59:11en tout cas
00:59:11avec son chef
00:59:13précisément
00:59:13du fait de Napoléon
00:59:16bien sûr
00:59:16et qu'il l'a maltraité
00:59:18et là
00:59:18et tout le génie
00:59:19de l'oeuvre napoléonienne
00:59:21parce que c'est l'enfant
00:59:21de la révolution
00:59:22qui fait le concordat
00:59:23et d'ailleurs
00:59:24je parle beaucoup
00:59:24dans mon livre
00:59:25de sa relation
00:59:26avec Chateaubriand
00:59:26parce qu'un des paradoxes
00:59:28c'est vraiment
00:59:29moi en tant que l'écrivain
00:59:30de ce texte
00:59:31je n'ai pas du tout
00:59:32enfin je n'ai pas trouvé
00:59:33la solution de ce paradoxe
00:59:34c'est au lecteur
00:59:35d'avoir leur propre analyse
00:59:36mais comment est-ce qu'il se fout
00:59:37à dos
00:59:37Chateaubriand
00:59:39l'homme
00:59:40le monarque le plus littéraire
00:59:41de France
00:59:42voilà un génie
00:59:43qui publie le génie
00:59:45du christianisme
00:59:45au moment du concordat
00:59:47l'alliance
00:59:48elle est toute faite
00:59:48il faut juste faire
00:59:49un peu d'effort
00:59:50et finalement
00:59:50Chateaubriand devient
00:59:51un des plus grands
00:59:53disons à l'époque
00:59:54influenceurs
00:59:55de la légende noire
00:59:56vous voyez c'est pareil
00:59:56avec Madame de Stal
00:59:57donc vraiment ça
00:59:58c'est une des choses
00:59:59que je ne comprends pas
01:00:00comment est-ce qu'un homme
01:00:00qui aimait tant les livres
01:00:01a réussi à se brouiller
01:00:03avec tous les plus grands
01:00:03génies littéraires
01:00:04de son époque
01:00:05Napoléon fut un lecteur
01:00:06passionné
01:00:06écrivez-vous
01:00:07dès son plus jeune âge
01:00:08à sa mort
01:00:08il lisait vite
01:00:09mais assez souvent mal
01:00:10il était parfois
01:00:11tellement désireux
01:00:12de lire rapidement
01:00:13qu'il courait le risque
01:00:14de mal comprendre le sujet
01:00:15souvent en lisant
01:00:17à voix haute
01:00:17il sautait des mots
01:00:18ou oubliait même des phrases
01:00:19ses nombreuses aventures
01:00:21avis au lecteur
01:00:2219 littéraires
01:00:23au moins comme adultes
01:00:24s'articulaient autour de la pratique
01:00:25il voulait arriver rapidement
01:00:26au coeur d'un livre
01:00:27et passer ensuite
01:00:28à autre chose
01:00:29le style napoléonien
01:00:30s'applique donc aussi
01:00:31à l'acteur
01:00:31c'est curieux
01:00:32quand je lis ça
01:00:32je pense à quelqu'un d'autre
01:00:34il y a des comparaisons
01:00:36Jean Tullard avait fait un
01:00:38je pense
01:00:39je vous assure
01:00:40je pense à quelqu'un d'autre
01:00:41et on n'écrit pas
01:00:42un livre par hasard
01:00:44on n'écrit pas
01:00:45un livre par hasard
01:00:46je vois où vous voulez en venir
01:00:47mais je ne sais même pas
01:00:48moi où je vais
01:00:48mais bon
01:00:49non mais on n'écrit pas
01:00:50un livre par hasard
01:00:51bien sûr que Napoléon
01:00:53il y a des
01:00:53comment dire
01:00:54Nicolas Sarkozy
01:00:55est un bonapartiste
01:00:56il y a chez lui
01:00:58cette volonté
01:00:59de faire bouger les choses
01:01:00d'emmener
01:01:01comment dire
01:01:02les uns et les autres
01:01:04derrière lui
01:01:05et puis
01:01:06c'est vrai que
01:01:07c'est une tradition
01:01:08le bonapartisme en France
01:01:09et que
01:01:10moi je disais parfois
01:01:11même l'équipe de France
01:01:12de football
01:01:13elle était bonapartiste
01:01:14elle avait besoin
01:01:15de Zidane
01:01:15elle avait besoin
01:01:16de Platini
01:01:17elle avait besoin
01:01:18d'un chef
01:01:18donc c'est notre tradition
01:01:20vous savez
01:01:21Jean Tullard avait fait
01:01:22un article en 2008
01:01:22sur les comparaisons
01:01:24justement entre
01:01:24le président Sarkozy
01:01:25et Napoléon Bonaparte
01:01:27alors lui parlait
01:01:27de la gesticulation
01:01:28de l'hyperactivité
01:01:30je trouve qu'il y a
01:01:31quelque chose à rajouter
01:01:32quand même
01:01:32sans faire de comparaison
01:01:33houleuse
01:01:34mais
01:01:34les deux
01:01:35déjà ont un
01:01:36immense amour
01:01:38pour la culture
01:01:38mais mélangé
01:01:40avec
01:01:41une réticence
01:01:43envers les délibérations
01:01:44infinies
01:01:45c'est l'action
01:01:45qui compte
01:01:46une mauvaise action
01:01:47est préférable
01:01:48à l'inaction
01:01:49ça les deux
01:01:50le partagent
01:01:52et puis les deux hommes
01:01:53ont suscité
01:01:53soit
01:01:54un amour
01:01:56et une fidélité
01:01:57totale
01:01:57soit une haine
01:01:58viscérale
01:01:59très peu de personnes
01:02:00ont été laissées
01:02:01indifférents
01:02:02en les rencontrant
01:02:03donc effectivement
01:02:04il y a quand même
01:02:05ayant passé un peu de temps
01:02:06avec les deux hommes
01:02:07je pense que j'ai une légère
01:02:08légitimité pour dire
01:02:09qu'il y a quand même
01:02:09des points communs
01:02:10qui sont intéressants
01:02:11et qui sont un peu plus profonds
01:02:13que la superficialité
01:02:14peut-être
01:02:14mais est-ce que l'intéressé
01:02:15les a reconnus
01:02:16les points communs
01:02:16dans votre livre
01:02:17est-ce qu'il a lu le livre
01:02:17oui mais il a bien évidemment
01:02:19lu le livre
01:02:20mais lui
01:02:21il est en tout cas
01:02:22personnellement
01:02:22plus gaulliste
01:02:23que bonapartiste
01:02:25alors de Gaulle
01:02:26était bonapartiste
01:02:26et lui-même
01:02:27malgré sa réticence
01:02:29envers le premier empereur
01:02:30de Gaulle disait
01:02:30que quand même
01:02:31enfin c'était exceptionnel
01:02:32mais Nicolas Sarkozy
01:02:33est plus dans de Gaulle
01:02:35et je pense qu'on ne pardonne
01:02:36en fait à jamais
01:02:37c'est marrant
01:02:37c'est la maturité napoléonienne
01:02:38vous savez quand
01:02:39quand on est jeune
01:02:40passionné de Napoléon
01:02:40on pense que les 100 jours
01:02:41c'est le roman
01:02:43c'est exceptionnel
01:02:44on n'a jamais fait mieux
01:02:45etc.
01:02:45et quand on rentre
01:02:46dans la maturité napoléonienne
01:02:47on se rend compte
01:02:48que les 100 jours
01:02:48c'est une catastrophe
01:02:49c'est une catastrophe
01:02:50et en fait
01:02:51on pardonne
01:02:51beaucoup de gens
01:02:52aujourd'hui
01:02:52instruits sur le sujet
01:02:53ne pardonnent pas
01:02:54les 100 jours
01:02:54à bon appartiste
01:02:54moi ce qui m'intéresse aussi
01:02:56c'est pourquoi
01:02:57l'image de Napoléon
01:02:58auprès du grand public
01:02:59a tellement changé
01:03:01pourquoi on a voulu
01:03:02qu'elle change
01:03:02entre 1969
01:03:05lorsque Georges Pompidou
01:03:07et le 15 août
01:03:07précisément à Ajaccio
01:03:09qui fait un discours
01:03:10magnifique
01:03:10sur Napoléon
01:03:12vraiment magnifique
01:03:13qui est le héros
01:03:13aussi de ma jeunesse
01:03:15c'est-à-dire que moi
01:03:15je suis 64
01:03:17quand en 74
01:03:18Napoléon
01:03:18est un héros
01:03:19positif
01:03:20globalement
01:03:21à grands traits
01:03:22aujourd'hui
01:03:23si vous allez dans la rue
01:03:24les gens vont vous dire
01:03:26Napoléon est misogyne
01:03:27c'est vraiment intelligent
01:03:28de dire des choses comme ça
01:03:30ou il était esclavagiste
01:03:31vous voyez
01:03:31ils vont réduire
01:03:33avec des lunettes
01:03:33de 2025
01:03:34bien sûr
01:03:34donc il y a cette volonté
01:03:36d'abîmer
01:03:36Napoléon
01:03:38comment vous l'expliquez ?
01:03:40parce que chaque génération
01:03:41étudie son passé
01:03:43avec ses propres lunettes
01:03:44et notre génération
01:03:46aujourd'hui
01:03:46est
01:03:47qu'on l'aime
01:03:47ou qu'on l'aime pas
01:03:48dans les débats
01:03:49sur la misogynie
01:03:50sur le sexisme
01:03:50et sur le racisme
01:03:51et sur l'esclavagisme
01:03:52dans 40 ans
01:03:53ça sera quelque chose d'autre
01:03:54on voit constamment
01:03:55le passé
01:03:56Bonaparte d'ailleurs disait
01:03:56rien ne change
01:03:57comme le passé
01:03:58on voit le passé
01:03:59d'ailleurs
01:03:59c'est drôle cette phrase
01:04:00je ne la connaissais pas
01:04:01rien ne change
01:04:01comme le passé
01:04:02vous avez vu
01:04:03il arrive à comprendre
01:04:04comment sa propre légende
01:04:06va être comprise
01:04:07deux siècles avant sa mort
01:04:08et sur un million de choses
01:04:10d'ailleurs
01:04:10il est très juste
01:04:11sur les questions
01:04:12de la misogynie
01:04:13ce qui me rend dingue
01:04:15dans ce débat
01:04:15c'est que les gens
01:04:17qui le critiquent
01:04:18d'un tel crime
01:04:18semblent penser
01:04:19que si eux
01:04:20avaient été en vie
01:04:21à l'époque
01:04:22ils auraient d'une certaine manière
01:04:23ils seraient volés
01:04:24au-dessus de tout le monde
01:04:25c'est toujours les autres
01:04:27qui sont misogynes
01:04:27c'est toujours les autres
01:04:28or en termes de probabilité
01:04:29si eux étaient nés
01:04:30en 1769 avec lui
01:04:31ils seraient tout aussi
01:04:32etc
01:04:33alors il est vrai
01:04:34qu'à l'époque
01:04:34il y avait des gens
01:04:35qui étaient complètement
01:04:36anti-esclavagisme
01:04:37par exemple
01:04:37un des auteurs
01:04:38que Bonaparte adorait
01:04:39qui est l'abbé Rénal
01:04:40qui avait écrit
01:04:41le traité
01:04:42sur les deux Indes
01:04:43et qui effectivement
01:04:44faisait des plaidoyers
01:04:45contre l'esclavagisme
01:04:46contre l'esclavagisme
01:04:47excusez-moi
01:04:47pendant la totalité du bouquin
01:04:49Bonaparte adorait le livre
01:04:51le rétablissement de l'esclavage
01:04:53n'est pas une question
01:04:53de haine raciale
01:04:54concept d'ailleurs
01:04:55qui n'existait pas
01:04:56à l'époque
01:04:56le concept même
01:04:58n'aurait pas eu de sens
01:04:58pour lui
01:04:59c'est vraiment une question
01:05:00et ça peut paraître
01:05:00difficile à comprendre
01:05:02mais le sujet
01:05:03c'est de contextualiser
01:05:04c'est une question
01:05:04économie
01:05:05parce que Saint-Domingue
01:05:06a été à l'époque
01:05:07c'est quelque chose
01:05:08comme un tiers
01:05:08de la production
01:05:09sucrière au monde
01:05:11et Bonaparte
01:05:11qui avait grand besoin
01:05:12d'argent
01:05:13rétablit l'esclavage
01:05:14ce qui est une chose atroce
01:05:15il ne faut surtout pas
01:05:16essayer de blanchir
01:05:17ce crime là
01:05:18mais il le fait
01:05:19pour des raisons économiques
01:05:20et sur la prétendue
01:05:22misogénie
01:05:22vous savez il y a une phrase
01:05:23de Madame de Stal
01:05:24qui plus tard le détestait
01:05:25mais quand elle était jeune
01:05:27adorait Bonaparte
01:05:28elle mentait d'ailleurs
01:05:29sur le fait qu'elle l'adorait
01:05:30mais on a les lettres
01:05:31on sait que c'est vrai
01:05:32elle le coinçait dans les dîners
01:05:33elle essayait de le suivre etc
01:05:34et elle coince Bonaparte
01:05:36pendant un dîner
01:05:36elle va le voir en disant
01:05:37au général
01:05:38quel est l'attribut
01:05:39que vous préférez
01:05:40chez une femme
01:05:40s'attendant sûrement
01:05:41à ce qu'il réponde
01:05:42son intelligence
01:05:43sa production littéraire
01:05:44son charme
01:05:44et celle qui me fait
01:05:45le plus d'enfants
01:05:47donc effectivement
01:05:48on pense que la relation
01:05:49commence à se froisser
01:05:51à ce niveau là
01:05:52mais vous voyez
01:05:53la vision de la femme
01:05:53de Napoléon
01:05:54pour Napoléon
01:05:55une femme c'est
01:05:55une mère
01:05:56adorait sa mère
01:05:57une soeur
01:05:58peut-être une amie
01:05:59mais certainement pas
01:06:00une collègue
01:06:01certainement pas
01:06:02une écrivaine
01:06:02ou une politique
01:06:03et c'est vrai
01:06:04que ça renvoie aussi
01:06:06à la raison
01:06:07pour laquelle
01:06:08il a répudié
01:06:08Joséphine
01:06:09cette réponse
01:06:11bien sûr
01:06:12je rappelle donc
01:06:13ce livre
01:06:14pour ceux qui arrivent
01:06:14à l'instant
01:06:15Louis Sarkozy
01:06:15Napoléon Bonaparte
01:06:16l'Empire des livres
01:06:17une journée classique
01:06:18d'un cadet de Brienne
01:06:20c'est tellement sidérant
01:06:21l'ascension de Napoléon
01:06:23tu te dis
01:06:23comment un homme
01:06:24et tout le monde
01:06:26dit la même chose
01:06:27comment un homme
01:06:28qui arrive
01:06:29de cette ville
01:06:29d'Ajaccio
01:06:30la Corse
01:06:31est française
01:06:31depuis
01:06:32un an
01:06:32un an avant sa naissance
01:06:33il aurait pu être génois
01:06:35arrive à Brienne
01:06:36tout le monde
01:06:36se fiche de lui
01:06:37il ne parle pas français
01:06:38il déteste la France
01:06:40et en 20 ans
01:06:43il va marcher
01:06:45sur le monde
01:06:46c'est absolument incroyable
01:06:47dans une société
01:06:47en plus corsetée
01:06:48comme elle l'était
01:06:49à l'époque
01:06:49tout ça est absolument
01:06:51sidérant
01:06:51il a eu la tête
01:06:53de Marbeuf
01:06:53quand même
01:06:54comment ?
01:06:55il a été aidé
01:06:56par Marbeuf
01:06:56le gouverneur de Corse
01:06:58pour la Corse
01:06:58oui mais
01:06:59il a sûrement été aidé
01:07:00par Marbeuf
01:07:01je ne me convient pas
01:07:03mais je trouve
01:07:05que ce parcours
01:07:05est tellement
01:07:06enfin tout le monde
01:07:07dit les mêmes banalités
01:07:08une journée classique
01:07:09d'un cadet de Brienne
01:07:10pouvait compter
01:07:11l'étude du latin
01:07:13des récitations
01:07:13des fables de La Fontaine
01:07:14des lectures de la Brégée
01:07:15de l'histoire romaine
01:07:16de Troppe
01:07:17et des commentaires
01:07:18de Jules César
01:07:19ainsi que des textes
01:07:20de Sallust
01:07:21de Cicéron
01:07:21d'Horace
01:07:22sans oublier naturellement
01:07:23les classiques français
01:07:23Fenlon, Corneille, Bossuet, Fléchier
01:07:25Boileau
01:07:26et même Voltaire
01:07:27vous écrivez également
01:07:29quelque chose
01:07:30qui m'a amusé
01:07:30alors passionné de théâtre
01:07:32le théâtre était à la fois
01:07:32pour l'empereur
01:07:33une passion personnelle
01:07:34et un outil politique
01:07:35les décisions politiques
01:07:36de Napoléon
01:07:36n'étaient prises
01:07:37qu'après un examen
01:07:37approfondi
01:07:38des précédents historiques
01:07:39ça c'est très important
01:07:40selon Napoléon
01:07:41une presse libre et indépendante
01:07:42représentait un danger public
01:07:43oui
01:07:44bien sûr
01:07:46là c'est
01:07:47bon
01:07:47entièrement
01:07:47oui
01:07:48et c'est d'ailleurs
01:07:48parce que
01:07:49en vérité on ne comprend pas
01:07:50aujourd'hui
01:07:51mais il faut contextualiser
01:07:52encore une fois
01:07:53l'histoire c'est comprendre
01:07:54ça s'appelle un autocrate
01:07:55oui à la fin du règne
01:07:57mais tous les autocrates
01:07:58ne sont pas égaux
01:08:00enfin je veux dire
01:08:00si nous
01:08:01nous avions été en vie
01:08:03à notre vingtaine d'années
01:08:04pendant la révolution française
01:08:05avec les appels au meurtre
01:08:06avec les journaux
01:08:07complètement débridés
01:08:08à soif et de sang
01:08:09ça nous aurait marqué
01:08:10c'est de la même façon
01:08:11qu'on fait le procès
01:08:12à Chamberlain
01:08:12pour l'appeasement
01:08:14comme disent les américains
01:08:15face aux nazis
01:08:16ce qui est complètement juste
01:08:17je veux dire
01:08:17c'était une atroce erreur
01:08:18mais
01:08:19toute la génération
01:08:20de Chamberlain
01:08:20avait vécu
01:08:21à travers la première guerre mondiale
01:08:23il était obsédé
01:08:23par le fait
01:08:24qu'il fallait que jamais
01:08:25ça se repasse
01:08:25c'est pareil
01:08:26pour Napoléon
01:08:28et la révolution
01:08:28il était terrifié par ça
01:08:30et donc
01:08:30au début du règne
01:08:31effectivement
01:08:32une censure
01:08:32est relativement justifiable
01:08:34mais vous avez parfaitement raison
01:08:36monsieur Praud
01:08:36à la fin de sa vie
01:08:37il tombe dans l'autoritarisme
01:08:39et encore un paradoxe
01:08:40pour mes lecteurs
01:08:41l'homme
01:08:42le monarque
01:08:43le plus littéraire de France
01:08:44étouffe
01:08:45la production littéraire
01:08:46de son propre pays
01:08:47à la fin
01:08:48aucune pièce de théâtre
01:08:49ne peut être publiée
01:08:50sans qu'il y ait
01:08:51une éloge immense
01:08:52à l'empereur
01:08:52aucun livre ne peut passer
01:08:54sans passer
01:08:55sous l'œil des censeurs
01:08:56c'est la même chose
01:08:56et c'est le principe du pouvoir
01:08:58généralement
01:08:59on termine et seul
01:09:00et on rentre en famille
01:09:01d'ailleurs
01:09:02c'est très intéressant
01:09:03d'ailleurs le pouvoir
01:09:04parce qu'on a
01:09:05peu confiance
01:09:06les uns les autres
01:09:07donc
01:09:07et le pouvoir
01:09:09fait que
01:09:09on devient
01:09:10de plus en plus
01:09:11directif
01:09:12bon
01:09:12vous-même
01:09:13vous n'êtes pas
01:09:15qu'éditorialiste
01:09:16vous n'êtes pas
01:09:16qu'écrivain
01:09:17vous pensez peut-être
01:09:18forcément
01:09:19à la carrière politique
01:09:21j'imagine
01:09:22et quand on publie
01:09:24un livre comme cela
01:09:25c'est toujours intéressant
01:09:26les livres que publient
01:09:28les hommes politiques
01:09:29c'est souvent pour donner
01:09:30des signaux
01:09:31Manuel Valls
01:09:32il a fait Clémenceau
01:09:33votre père avait fait
01:09:34un livre sur George Mandel
01:09:35je crois
01:09:36bon vous c'est Napoléon
01:09:38donc c'est un signal
01:09:38que vous donnez
01:09:39est-ce que la carrière politique
01:09:40vous intéresse ?
01:09:41alors écoutez
01:09:42la première chose
01:09:42c'est que ce livre
01:09:43n'a aucune vocation politique
01:09:44et j'espère en tout cas
01:09:45que ma passion
01:09:47pour Napoléon
01:09:48transpire un petit peu
01:09:50et que c'est pas du tout
01:09:51j'ai pas choisi ce thème
01:09:52pour pouvoir envoyer
01:09:53un message politique
01:09:54c'est pas du tout ça
01:09:55la vérité c'est que ce livre
01:09:56est comme un exorcisme
01:09:57en fait
01:09:58j'étais tellement mordu
01:09:59par Bonaparte
01:09:59que je voulais le sortir
01:10:00est-ce que la carrière politique
01:10:01vous intéresse ?
01:10:02pour l'instant
01:10:02je vais pas vous mentir
01:10:04et vous dire que je n'y pense pas
01:10:06en vous rasant
01:10:06vu que je me rase pas
01:10:08je n'y pense pas
01:10:09parce que je me rase pas
01:10:10non pour l'instant
01:10:12ce n'est pas le cas
01:10:13ce n'est pas d'actualité
01:10:14je ne vais pas vous dire
01:10:15que c'est une impossibilité
01:10:16je ne vais pas vous dire
01:10:17qu'il y a eu des conversations
01:10:18à ce sujet
01:10:18c'est vrai bien évidemment
01:10:19conversation avec qui ?
01:10:21je ne vais pas partager ça
01:10:21avec vous monsieur Projeu
01:10:22je respecte trop
01:10:23mais on est entre nous
01:10:24mes interlocuteurs
01:10:25bien sûr en toute intimité
01:10:26on est entre nous
01:10:27mais est-ce que par exemple
01:10:28votre
01:10:29est-ce que c'est quelque chose
01:10:31un échange
01:10:32que vous pouvez avoir
01:10:33avec votre père
01:10:34il y a beaucoup de coups à prendre
01:10:34je trouve par exemple
01:10:35que vous exposez beaucoup
01:10:36les gens ne sont pas
01:10:38toujours gentils avec vous
01:10:39encore heureux
01:10:40encore heureux
01:10:41mais bien sûr
01:10:43revenons sur le politique
01:10:45une seconde
01:10:46ce qui m'insupporte
01:10:48c'est les gens qui disent
01:10:49je ne suis pas de droite
01:10:50je ne suis pas de gauche
01:10:51je suis un peu des deux
01:10:52je ne suis nulle part
01:10:52je pense au-dessus
01:10:53ça c'est insupportable
01:10:54il faut absolument
01:10:55se définir
01:10:56il faut que les gens
01:10:57comprennent ce qu'on est
01:10:59et ce qu'on n'est pas
01:11:00et le fait d'avoir
01:11:01des adversaires
01:11:01alors je ne suis pas politique
01:11:02aujourd'hui
01:11:03mais je participe
01:11:04au débat culturel
01:11:04au débat politique
01:11:05etc
01:11:05mais c'est le signe
01:11:07que je m'exprime bien
01:11:08vous voyez ce que je veux dire
01:11:09si tout le monde est heureux
01:11:11si tout le monde vous adore
01:11:12personne ne vous adore
01:11:13personne ne sait ce que vous êtes
01:11:14c'est la phrase de Shakespeare
01:11:16c'est l'homme qui rajoute des couleurs
01:11:17au caméléon
01:11:19au Napoléon
01:11:19vous rendez compte
01:11:20le lapsus
01:11:20donc il faut absolument
01:11:21avoir des adversaires
01:11:22moi ce qui me sidère
01:11:24vous avez quel âge ?
01:11:2528 ans
01:11:26mais votre culture me sidère
01:11:27mais non mais écoutez
01:11:28franchement je ne sais pas
01:11:29vous n'avez fait que lire
01:11:31depuis que vous étiez enfant
01:11:32vous vous êtes cité
01:11:34Madame de Stal
01:11:35Shakespeare
01:11:35vous avez à 28 ans
01:11:38une culture peu commune
01:11:39vous avez grandi
01:11:41plutôt aux Etats-Unis
01:11:42les 12 dernières années de ma vie
01:11:44j'ai fait mes études
01:11:45et j'ai commencé à travailler
01:11:46aux Etats-Unis
01:11:47on va voir une image d'archive
01:11:48parce que le public
01:11:49vous avait découvert
01:11:50c'est une image
01:11:51c'est une image
01:11:52que vous connaissez par coeur
01:11:53bien évidemment
01:11:54on est en 2007
01:11:55le président Sarkozy
01:11:56a été élu
01:11:57et on va voir cette image
01:11:59où le public découvre
01:12:00le public a toujours
01:12:01de la tendresse
01:12:02dans ces cas-là
01:12:03il y a un côté
01:12:03John John Kennedy
01:12:04sous le bureau
01:12:06avec John Kennedy
01:12:08c'était une image
01:12:09extrêmement positive
01:12:11d'une famille
01:12:12qui rentrait à l'Elysée
01:12:14et c'est vrai
01:12:15qu'il y a eu
01:12:15un espoir
01:12:16très important
01:12:18qui a été soulevé
01:12:19à ce moment-là
01:12:19en 2007
01:12:21après il y a eu
01:12:21la crise
01:12:22évidemment
01:12:22qui est arrivée
01:12:23et qui a perturbé
01:12:25forcément
01:12:25le quinquennat
01:12:26de Nicolas Sarkozy
01:12:28donc là
01:12:29on vous voit
01:12:29vous vous souvenez
01:12:30j'imagine très bien
01:12:31de cette journée
01:12:33vous étiez stressé
01:12:35vous étiez heureux
01:12:36est-ce que vous vous souvenez
01:12:37de l'état d'esprit
01:12:38dans lequel vous étiez ?
01:12:39je ne me souviens
01:12:40de rien
01:12:41pas une seule seconde
01:12:44de cette journée
01:12:44est présente
01:12:45dans mes mémoires
01:12:46dans mes souvenirs
01:12:47désolé de vous décevoir
01:12:49mais c'est comme ça
01:12:50je ne sais pas pourquoi
01:12:51j'ai d'ailleurs
01:12:53c'est intéressant
01:12:53parce que
01:12:54j'ai des souvenirs
01:12:55mais parfaits
01:12:56de l'année d'avant
01:12:57au ministère de l'Intérieur
01:12:59j'ai eu la chance
01:13:00de revisiter l'appartement
01:13:01où j'ai grandi
01:13:02mais c'était
01:13:03une espèce d'explosion
01:13:05de mon sous-conscient
01:13:06c'était une expérience
01:13:08mais presque hallucinogène
01:13:09de revisiter l'appartement
01:13:11d'ailleurs
01:13:11l'appartement
01:13:12qui en fait
01:13:14est la colonne vertébrale
01:13:16le couloir
01:13:17pardon
01:13:17qui est la colonne vertébrale
01:13:18de l'appartement
01:13:19me paraissait immense
01:13:20dans mes souvenirs
01:13:21et là
01:13:22j'y étais
01:13:22il y a quelques mois
01:13:23j'étais mais presque étouffé
01:13:25par sa petitesse
01:13:26les interrupteurs
01:13:28qui sont les mêmes
01:13:30parce que c'est pas exactement
01:13:31les appartements
01:13:32qu'on rénove
01:13:33les plus fréquemment
01:13:34vous imaginez
01:13:35et c'est d'ailleurs
01:13:35extrêmement beau
01:13:36et luxueux
01:13:37mais un peu vieillot
01:13:38les interrupteurs
01:13:40pareil
01:13:40comme un choc
01:13:42à mon sous-conscient
01:13:42de les revoir
01:13:43et pourtant
01:13:44cette journée là
01:13:45disparue
01:13:47pourquoi
01:13:48je ne pourrais pas vous dire
01:13:49mais est-ce qu'on peut revenir
01:13:50un instant sur la culture
01:13:51parce que moi
01:13:51ce qui me frappe
01:13:52quand même
01:13:53dans les figures émergentes
01:13:54il y a vous
01:13:55il y a Sarah Knafo
01:13:55qui est une lettrée aussi
01:13:56vraiment une lectrice
01:13:57et c'est vraiment en décalage
01:13:59avec toute une partie
01:14:01de la classe politique
01:14:01qui n'ouvre jamais un livre
01:14:02en tout cas jamais un roman
01:14:03des essais
01:14:06l'actualité
01:14:07c'est bizarre ce décalage
01:14:08que cette nouvelle génération
01:14:09vous avez à peu près
01:14:10l'image arrive
01:14:11vous êtes le seul soixantenaire
01:14:13que je connais
01:14:13qu'à 28 ans
01:14:14oui on m'a appelé
01:14:17sur un de vos plateaux
01:14:18soeurs
01:14:18le vieux jeune
01:14:19il n'y a pas si longtemps
01:14:19je ne suis pas sûr
01:14:20que ça ne soit pas
01:14:20un compliment
01:14:21c'est un compliment
01:14:23oui
01:14:23et d'ailleurs je le prends comme tel
01:14:25j'avais interviewé
01:14:26il y a des années
01:14:27un romancier américain
01:14:28qui s'appelle Joshua Cohen
01:14:29qui avait écrit un livre
01:14:30en 2014
01:14:30le livre des chiffres
01:14:31qui avait assez bien marché
01:14:32et j'étais venu
01:14:33avec tous mes a priori
01:14:34sur la jeune génération
01:14:35en disant
01:14:35mais les jeunes ne lisent plus
01:14:36c'est une catastrophe
01:14:38et il m'avait répondu
01:14:39ce truc
01:14:39je ne suis pas sûr
01:14:40que je suis complètement d'accord
01:14:41mais au moins ça fait réfléchir
01:14:42il me dit
01:14:43mais ça a toujours été le cas
01:14:44il y a toujours eu
01:14:45une minorité de lecteurs
01:14:46et d'ailleurs c'est très bien
01:14:47je ne suis pas sûr
01:14:49que je veux
01:14:49que les conducteurs de train
01:14:51lisent et méditent
01:14:52sur Shakespeare
01:14:53je ne suis pas sûr
01:14:54que je veux une société
01:14:55comme ça
01:14:55alors immédiatement
01:14:56moi j'étais en mode hérisse
01:14:58en disant
01:14:58mais quel scandale
01:14:59quel népotisme
01:14:59quel élitisme
01:15:01mépris de classe
01:15:03aujourd'hui
01:15:04c'est ce que vous
01:15:05serait perçu comme ça
01:15:06mépris de classe
01:15:07mais pourtant
01:15:07ce n'est pas faux
01:15:09il y a toujours eu
01:15:09une minorité de lecteurs
01:15:11il y a toujours eu
01:15:13une minorité
01:15:13mais disons
01:15:14qu'il y avait un socle
01:15:15commun de culture générale
01:15:16qui me semble-t-il
01:15:18a disparu
01:15:19alors c'est quoi
01:15:19la culture générale
01:15:20c'est l'écriture
01:15:21par exemple
01:15:21la connaissance du vocabulaire
01:15:22de la grammaire
01:15:23de faire un minimum
01:15:24de fautes
01:15:25et de globalement savoir
01:15:28que Louis XV
01:15:28est avant Napoléon Ier
01:15:29bien sûr
01:15:30et qu'aujourd'hui
01:15:31j'ai l'impression
01:15:31que c'est un
01:15:33voilà
01:15:34l'histoire de France
01:15:35notamment
01:15:36c'est l'histoire
01:15:36qui a le
01:15:37dans la culture générale
01:15:38je trouve
01:15:38qui a le plus
01:15:39pour des raisons
01:15:40que j'ignore
01:15:40parce que les plus en plus
01:15:41sont passionnés
01:15:42par l'histoire
01:15:42à chaque fois
01:15:43les émissions
01:15:44de Stéphane Bern
01:15:45sur Europe 1
01:15:45sur Canal
01:15:46marchent formidablement
01:15:48toujours
01:15:48et sur toutes les ondes
01:15:50et curieusement
01:15:51les français sont à la fois
01:15:53passionnés par l'histoire
01:15:54et manifestement
01:15:55la jeune génération
01:15:56est perdue
01:15:56je dirais
01:15:57qu'il y a une perte
01:15:58d'ambition intellectuelle
01:15:59on sait de trois dates
01:16:02on sait de trois événements
01:16:03mais peut-être
01:16:04ce phénomène
01:16:05vient-il des réseaux sociaux
01:16:06on plonge jamais vraiment
01:16:08dans la profondeur
01:16:09d'un sujet
01:16:09pourquoi vous
01:16:10vous avez toujours lu
01:16:12comme ça
01:16:12vous avez toujours été
01:16:13aspiré par ça
01:16:14c'est vrai que c'est étonnant
01:16:15je suis venu assez tard
01:16:17mais vous savez
01:16:18je pensais à ça
01:16:18d'ailleurs
01:16:19quand vous avez lu
01:16:19le passage
01:16:20qui décrit assez bien ça
01:16:21mais la génération
01:16:22de mes grands-parents
01:16:23était infiniment plus culte
01:16:25parlaient tous le grec
01:16:26et le latin
01:16:27cité Horace de mémoire
01:16:28vos grands-parents
01:16:29ils parlaient pas tous grec
01:16:30je trouve que
01:16:31dans l'élite éduquée
01:16:33elle était bien
01:16:35mieux éduquée
01:16:36que nous
01:16:36oui
01:16:36fin 19ème
01:16:37vous avez raison
01:16:38en fait
01:16:38c'est George Steiner
01:16:39dit ça
01:16:40il parle pas du niveau moyen
01:16:42mais il dit
01:16:43l'élite de la fin
01:16:44du 19ème siècle
01:16:45on sait plus
01:16:46que l'élite de la fin
01:16:48du 20ème
01:16:49ou début du 21ème
01:16:50et notamment
01:16:50dans le domaine politique
01:16:51parce que
01:16:52l'inculture
01:16:53de ceux qui sortent
01:16:54de l'ENA
01:16:54sur le plan littéraire
01:16:56historique
01:16:57philosophique
01:16:58c'est parfois quelque chose
01:16:59et ça pose des problèmes
01:17:01pour tout dire
01:17:01et ça pose des problèmes
01:17:02bien sûr
01:17:03et il y a
01:17:03et vous en parlez
01:17:05beaucoup sur votre plateau
01:17:06à juste titre
01:17:07une espèce de politisation
01:17:09de notre récit national
01:17:10qui empêche en fait
01:17:12une certaine éducation
01:17:14à ce sujet
01:17:14une sorte d'auto-flagellation
01:17:16toutes les autres nations
01:17:18ont le droit d'aimer
01:17:19leur héros
01:17:19d'aimer leur culture
01:17:20leur histoire
01:17:21leur grande bataille
01:17:21mais pas nous
01:17:22vous avez connu ça
01:17:23aux Etats-Unis
01:17:24où effectivement
01:17:24ça c'est intéressant
01:17:25votre expérience américaine
01:17:27vous permet de voir
01:17:29que le rapport
01:17:29des américains
01:17:30à leur nation
01:17:32est très différent
01:17:33il n'y a pas
01:17:33cette repentance
01:17:34alors
01:17:35elle est présente
01:17:37elle est très présente
01:17:38dans les universités
01:17:40de la côte est
01:17:41ou de la côte ouest
01:17:41mais quand on va
01:17:42dans le vrai pays
01:17:43c'est vrai que
01:17:44ce n'est pas des gens
01:17:44qui lisent
01:17:45Mark Twain
01:17:46et Hemingway
01:17:46mais c'est des gens
01:17:48qui connaissent
01:17:483-4 batailles
01:17:49de la guerre révolutionnaire
01:17:50qui aiment George Washington
01:17:51qui saluent leur drapeau
01:17:52etc.
01:17:53donc il y a
01:17:53cette fibre patriotique
01:17:55nous on l'a aussi
01:17:56mais je pense
01:17:57qu'on a hérité
01:17:58de ce wokisme
01:17:59cette autoflagellation
01:18:00dernière chose
01:18:00un mot sur Trump
01:18:01les 100 premiers jours
01:18:02comment vous jugez ?
01:18:03victoire sur l'immigration
01:18:06échec économique
01:18:08en tout cas pour l'instant
01:18:09100 jours
01:18:10oui
01:18:10pourquoi échec économique ?
01:18:12parce que
01:18:13c'est d'ailleurs
01:18:14le seul sujet
01:18:16où il a montré
01:18:16une vraie consistance
01:18:17dans sa vie
01:18:18c'est les tarifs douaniers
01:18:18et le grand mensonge
01:18:20de sa campagne
01:18:21c'est que les choses
01:18:21allaient très mal
01:18:22avant lui
01:18:22économiquement
01:18:23ce qui n'est pas vrai
01:18:24d'ailleurs on en vit
01:18:25aujourd'hui
01:18:26aux américains
01:18:27leur économie
01:18:27sur l'immigration
01:18:28succès
01:18:29je pense que
01:18:302-3 bavures
01:18:31bien évidemment
01:18:31qui sont
01:18:32répréhensibles
01:18:34ce que vous voulez
01:18:342-3 personnes expulsées
01:18:36qui ne devaient pas l'être
01:18:36mais en gros
01:18:37succès
01:18:37et puis quand même
01:18:38dans ce monde
01:18:40qualitatif
01:18:41un peu nébuleux
01:18:42qu'on appelle le prestige
01:18:43en relation internationale
01:18:45qui est très important
01:18:46mais qu'on ne peut pas définir
01:18:47je pense que
01:18:48les Etats-Unis
01:18:48ont pris un coup
01:18:49quand même
01:18:50les Etats-Unis
01:18:50on se demande
01:18:51si la victoire
01:18:52triomphante de 2024
01:18:54n'est pas en train
01:18:55de tourner
01:18:55vers la débandade
01:18:56taper sur le Canada
01:18:57comme ça
01:18:58enfin quelle est l'utilité
01:18:59isoler les japonais
01:19:01et les sud-coréens
01:19:01quand la menace
01:19:02est chinoise
01:19:03il y a des choses
01:19:04où il y a une vraie
01:19:05incohérence
01:19:05quand même
01:19:06il est 10h30
01:19:08je donne la parole
01:19:09à Eric Nolot
01:19:09qui a manifestement
01:19:11une question à vous poser
01:19:11mais Centrale Chumbo
01:19:12pour terminer cette émission
01:19:14C'est le jour J
01:19:18au Vatican
01:19:19les 133 cardinaux électeurs
01:19:21participent en ce moment
01:19:23à une messe solennelle
01:19:24dans la basilique Saint-Pierre
01:19:25elle précède l'ouverture
01:19:26du conclave
01:19:27cet après-midi
01:19:27qui élira le successeur
01:19:29du pape François
01:19:30cette messe est présidée
01:19:31par le doyen
01:19:31du collège cardinaliste
01:19:33l'italien Giovanni Battistare
01:19:34plus de 2000 policiers
01:19:36seront mobilisés
01:19:37ce soir à Paris
01:19:38ils seront déployés
01:19:38autour du Parc des Princes
01:19:39pour la demi-finale
01:19:41retour de la Ligue des Champions
01:19:42PSG Arsenal
01:19:43mais également sur les lieux
01:19:44habituels de rassemblement
01:19:45dans les gares
01:19:46et stations
01:19:47susceptibles d'accueillir
01:19:48des supporters
01:19:49la police prévient
01:19:50aucun débordement
01:19:52ne sera toléré
01:19:53et puis la tension monte
01:19:54entre l'Inde
01:19:55et le Pakistan
01:19:56la communauté internationale
01:19:57appelle les deux pays
01:19:58à faire preuve
01:19:58de retenue militaire
01:19:59ces deux états
01:20:00se sont mutuellement bombardés
01:20:02tôt ce mercredi
01:20:02le long de la frontière
01:20:03bilan au moins 34 morts
01:20:05c'est la confrontation
01:20:06la plus grave
01:20:07entre les deux voisins
01:20:08depuis deux décennies
01:20:10Salut Gérard Armand
01:20:11qui nous écoute
01:20:11et qui s'adresse à vous
01:20:12et qui dit
01:20:13les meilleurs
01:20:13et plus complets livres
01:20:14sur Napoléon
01:20:15ce sont ceux écrits
01:20:16par son valet Constant
01:20:17qui était jusqu'au bout
01:20:19avec lui
01:20:19joli nom
01:20:20Constant pour être là
01:20:22jusqu'au bout
01:20:22c'est une référence
01:20:23Constant
01:20:24oui c'est très intéressant
01:20:27et d'ailleurs à la fin
01:20:27de la vie de Napoléon
01:20:29il y a les évangélistes
01:20:30de Sainte-Hélène
01:20:31qui sont autour de lui
01:20:32Gourgaud
01:20:33le Mamlou Kali
01:20:34qui d'ailleurs
01:20:35était un français
01:20:35qui n'était pas du tout
01:20:36d'origine du Proche-Orient
01:20:38et qui écrivent des marchands
01:20:39et qui écrivent des textes
01:20:41des journaux
01:20:42sur lui
01:20:42sur sa vie de tous les jours
01:20:44sur en vérité
01:20:45la descente aux enfers
01:20:46parce qu'à la fin
01:20:47ça finit très mal
01:20:48il est malade
01:20:49du cancer de l'estomac
01:20:50qui va le tuer
01:20:51qui avait tué son père
01:20:52et qui allait tuer
01:20:53une de ses soeurs
01:20:53il part en déprime
01:20:55en rêve
01:20:56en songe
01:20:57il est très mélancolique
01:20:58envers non seulement
01:20:59son fils
01:21:00qu'il ne peut pas voir
01:21:01le duc de Reichstag
01:21:01le duc de Reichstag
01:21:02qui est en train
01:21:03d'être éduqué
01:21:04en Autriche
01:21:05comme un prince autrichien
01:21:06l'ultime humiliation
01:21:07et qui mourra l'aiglon
01:21:08oui à 21 ans
01:21:09d'une tuberculose
01:21:10foudroyante
01:21:11et à la fin
01:21:13Bonaparte
01:21:14qui a perdu l'Empire
01:21:16qui a perdu les royaumes
01:21:17qui a perdu les titres
01:21:17qui a perdu les armées
01:21:18les divisions
01:21:19les régiments
01:21:19il ne lui restera
01:21:21que les livres
01:21:22et quand Dieu
01:21:22voulait vous punir
01:21:23quand les dieux grecs
01:21:24voulaient vous punir
01:21:25il vous donnait tout
01:21:26et il vous reprenait tout
01:21:28Eric Nolot
01:21:30je repense à votre histoire
01:21:32sur l'écrivain
01:21:33qui ne voulait pas être
01:21:34forcément lu
01:21:35par les conducteurs de train
01:21:36mais moi
01:21:37ce qui me frappe plutôt
01:21:38c'est qu'il y a
01:21:39actuellement
01:21:39un tel effondrement
01:21:40intellectuel et scolaire
01:21:41que même votre livre
01:21:42qui n'est pas au niveau
01:21:43de Shakespeare
01:21:43va devenir une langue étrangère
01:21:45pour 80%
01:21:47d'une tranche d'âge
01:21:48et moi je suis très surpris
01:21:49vous êtes un produit
01:21:51de la méritocratie française
01:21:53de la tradition intellectuelle française
01:21:55or on a abandonné
01:21:56c'est-à-dire même votre livre
01:21:57qui est écrit dans une langue
01:21:58normale, fluide
01:21:59sera une langue étrangère
01:22:01pour 80%
01:22:02des gamins
01:22:03qui vont arriver
01:22:03je ne suis pas sûr
01:22:04que c'est juste
01:22:06et je témoigne
01:22:07une chose
01:22:08l'existence
01:22:10de Youtube
01:22:10et des podcasts
01:22:12long format
01:22:12sur la philosophie
01:22:13sur les sciences
01:22:14sur la littérature
01:22:15alors pas seulement aux Etats-Unis
01:22:16mais aussi chez nous
01:22:17il y en a des fantastiques
01:22:18transmission en éteint
01:22:19il y en a sur France Culture
01:22:20etc
01:22:20aux Etats-Unis
01:22:22Joe Rogan
01:22:22le plus grand podcasteur
01:22:23de tous les temps
01:22:24a des mathématiciens
01:22:25des physiciens théoriques
01:22:26des écrivains
01:22:27des podcasts de 3h30
01:22:2915 millions de vues
01:22:3015 millions de vues
01:22:31principalement des jeunes
01:22:32il y a une ambition
01:22:34il y a une soif
01:22:35de savoir
01:22:35parler avec les enseignants
01:22:36de tous les niveaux
01:22:37ils attestent quand même
01:22:38d'un effondrement
01:22:39Louis Sarkozy
01:22:42était avec nous ce matin
01:22:42je ne vous ai pas parlé
01:22:43de l'émission
01:22:44que j'ai vue
01:22:45samedi soir
01:22:45j'ai trouvé simplement
01:22:46que vous aviez
01:22:47une montre
01:22:49de beaucoup de classe
01:22:50de phlegme
01:22:51et de sang-froid
01:22:52que les gens
01:22:53ne sont pas toujours gentils
01:22:54et parfois médiocres
01:22:55mais vous le savez
01:22:56c'est la vie
01:22:57et qu'il faut mieux
01:22:58dans ces cas-là
01:22:59never explain
01:23:00never complain
01:23:01se taire
01:23:02et ne rien dire
01:23:03c'est ce que vous avez fait
01:23:04Merci monsieur Proge
01:23:06en vérité
01:23:06la France semble plus dure
01:23:08envers cette émission
01:23:09que moi
01:23:09parce que c'est aussi
01:23:10le coup du jeu
01:23:11j'ai la chance
01:23:12d'être invité
01:23:12sur des émissions
01:23:14pour parler de mon livre
01:23:15se prendre 2-3
01:23:16à tir
01:23:17c'est compréhensible
01:23:19et la réaction
01:23:21n'en était pas une
01:23:23parce que si j'avais été
01:23:24agressif
01:23:24ça aurait été une erreur
01:23:25j'aurais donné
01:23:25de l'importance
01:23:26à cette vanne
01:23:27en vérité
01:23:27qui n'en était pas une
01:23:28et puis d'ailleurs
01:23:29ça ne m'intéresse pas
01:23:30forcément
01:23:30de tomber dans la dominème
01:23:31ce qui m'importe
01:23:33c'est mes idées
01:23:33c'est Bonaparte
01:23:34c'est l'existence
01:23:35d'une droite politique
01:23:36libérale
01:23:37conservatrice
01:23:38et ça il faut mourir
01:23:39pour la défendre
01:23:40mais pour moi
01:23:41ça ne m'affecte pas
01:23:43puis il y a des attaques
01:23:44qui viendront
01:23:45c'est la vie
01:23:45encore heureux
01:23:47voilà
01:23:47les chiens à bois
01:23:48la caravan pass
01:23:50c'est une formule
01:23:50un peu plus triviale
01:23:52que never explain
01:23:53never complain
01:23:54mais bon
01:23:55il ne faut respirer
01:23:56que dans les cimes
01:23:56merci en tout cas
01:23:58merci monsieur
01:23:59Louis Sarkozy
01:24:01Napoléon Bonaparte
01:24:02alors d'abord
01:24:03je trouve que
01:24:03je ne connaissais pas
01:24:04d'ailleurs cette iconographie
01:24:05elle est belle
01:24:06oui
01:24:06alors vraiment
01:24:07je ne connaissais pas
01:24:09ce tableau
01:24:09alors on ne connait pas tout
01:24:11loin de là
01:24:12sur Napoléon
01:24:13c'est magnifique
01:24:14la lumière est sublimée
01:24:16il est en train de lire
01:24:17d'ailleurs une de ses listes
01:24:18mais c'est un tableau
01:24:19qui a été fait pour
01:24:23le livre peut-être
01:24:24ah non non non
01:24:24je pense que c'est
01:24:26c'est fin 19ème
01:24:27il me semble
01:24:27mais je ne suis pas sûr
01:24:28mais vraiment
01:24:28il est très très beau
01:24:29et puis bon
01:24:30aller le 15 août
01:24:32vraiment
01:24:32à Ajaccio
01:24:34où toute la ville
01:24:35est parée
01:24:36des attributs
01:24:37de l'empereur
01:24:38et puis je disais
01:24:39tout à l'heure
01:24:40ce restaurant
01:24:41que tous les Ajacciens
01:24:42connaissent
01:24:43mais parce que
01:24:45c'est absolument merveilleux
01:24:46parce qu'en fin de service
01:24:49Jean-Jean sort
01:24:50tel un diable
01:24:51de sa cuisine
01:24:53une figure napoléonienne
01:24:53et il chante
01:24:55il y a une chanson
01:24:57de Tino Rossi
01:24:57à ce moment là
01:24:58qui passe
01:24:59Napoléon
01:25:00Napoléon
01:25:01et vous avez
01:25:01tous les Ajacciens
01:25:03les touristes
01:25:04qui sont là
01:25:04qui montent sur les chaises
01:25:06et qui se mettent à crier
01:25:06vive l'empereur
01:25:07donc c'est assez étonnant
01:25:09comme moment
01:25:10vive l'empereur
01:25:11donc
01:25:12s'il parle de Napoléon
01:25:13il parle de vous
01:25:13à ce moment là
01:25:14non non mais vive l'empereur
01:25:15donc voilà
01:25:17et c'est vrai
01:25:18bien sûr
01:25:19et je trouve
01:25:20que ça fait
01:25:21voilà
01:25:21un moment de communion
01:25:23et d'une manière
01:25:24d'honorer
01:25:24bien évidemment
01:25:26la France
01:25:27et son passé
01:25:28merci vraiment
01:25:29grandement
01:25:30merci de votre présence
01:25:31ce matin
01:25:32Mathieu Sibyl Prola
01:25:33était à la réalisation
01:25:34Robin Dubois
01:25:35était à la vision
01:25:37Yannick était au son
01:25:38Marine Lançon
01:25:39avec Jean de Lacoste
01:25:40Larémondi
01:25:41lisez ce livre
01:25:42parce que d'abord
01:25:43c'est un livre vraiment passionnant
01:25:44on apprend plein de choses
01:25:45et puis c'est bien écrit
01:25:46c'est agréable
01:25:48pensez au lecteur
01:25:49il y a du plaisir de lecture
01:25:50c'est aux éditions
01:25:51passées composées
01:25:52et puis vraiment
01:25:53pour tout vous dire
01:25:55je le trouve
01:25:56envoûtant
01:25:57je la regardais
01:25:59sur mon bureau
01:25:59ces derniers jours
01:26:00et je trouvais ce tableau
01:26:01vraiment formidable
01:26:03vous êtes bibliophile
01:26:04vous aimez aussi
01:26:05l'objet livre
01:26:06oui
01:26:08c'est vrai que
01:26:09c'est bien édité
01:26:10un beau livre
01:26:11c'est essentiel
01:26:12je suis d'accord
01:26:13avec vous
01:26:1410h38
01:26:16Jean-Marc Morandini
01:26:17merci

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