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La ministre de l'Éducation nationale présente dans "Les Échos" un plan "fille et maths" visant à féminiser les filières scientifiques et à lutter contre les stéréotypes de genre.

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Transcription
00:00Plus de filles dans les filières scientifiques, c'est ce que souhaite la ministre de l'éducation nationale, Elisabeth Borne.
00:06Dans les colonnes des échos, elle présente son plan filles et maths, l'objectif renforcer davantage la place des femmes dans les filières d'ingénieurs et du numérique.
00:14On ne peut pas se satisfaire d'avoir seulement 25% de filles dans les formations pour les métiers d'ingénieurs et les métiers du numérique.
00:24Et on peut d'autant moins s'en satisfaire qu'on stagne à ce niveau-là depuis le début des années 2000.
00:31Donc c'est pénalisant pour les femmes qui n'accèdent pas ou qui accèdent moins à des métiers qui sont rémunérateurs.
00:38Et puis c'est pénalisant pour le pays parce que globalement, on sait qu'on ne forme pas assez d'ingénieurs et de techniciens.
00:45Il manque à peu près plus de 20 000 ingénieurs formés chaque année et 60 000 techniciens.
00:50Pour augmenter ses effectifs féminins, Elisabeth Borne souhaite d'abord créer des classes aménagées maths et sciences en 4e et 3e.
00:58Constituées d'au moins 50% de filles, elles seront expérimentées dans 5 académies dès la rentrée 2025.
01:04Une classe de ce type sera ensuite mise en place dans chaque département dès 2026.
01:09L'un des piliers fondamentaux du plan est aussi de former et sensibiliser tous les professeurs dès la rentrée 2025.
01:16Le gouvernement compte par exemple leur demander d'encourager les filles à choisir et conserver la spécialité maths en terminale.
01:22Mon souhait, c'est qu'on puisse avoir 30 000 filles de plus en spécialité maths en 2030.
01:29On va monter par palier successif, donc 5 000 dès la prochaine rentrée.
01:34Il y a des stéréotypes dans toute la société qu'on les retrouve dans les classes.
01:37Et qu'il faut être très attentif à la façon dont on enseigne les mathématiques.
01:43Et par exemple, on sait que les garçons prennent davantage la parole, lèvent davantage la main.
01:48Donc au bout d'un moment, si on n'est pas attentif à ces biais, c'est que les garçons qui s'expriment en mathématiques.
01:55Qu'on envoie au tableau avec des appréciations qui peuvent être différentes entre les filles et les garçons.
02:00Les filles, on leur dit qu'elles sont consciencieuses.
02:01Les garçons, on leur dit qu'ils sont brillants.
02:02Donc c'est pour ça qu'on veut avoir une sensibilisation, une formation de tous les professeurs des écoles, des profs de maths, pour éviter ce type de biais.
02:13Et puis aussi, c'est le travail que font les chefs d'établissement.
02:17Vous avez vu comme ici, c'est d'aller chercher les jeunes filles et de leur dire, mais si les maths, c'est aussi fait pour vous.
02:23Et c'est comme ça qu'on arrivera à attirer les jeunes filles vers ces métiers.
02:26Selon une récente étude du ministère de l'Éducation nationale, les filles sont en effet sous-représentées dans les matières scientifiques en terminale générale.
02:34En sciences de l'ingénieur, par exemple, elles ne représentent que 15% des effectifs.
02:38Dans un rapport de 2023, le Haut Conseil à l'égalité avait déjà préconisé d'imposer des quotas de 50% de filles dans les spécialités scientifiques au lycée
02:47et 30% minimum dans la spécialité numérique et sciences informatiques.
02:51La ministre souhaite aussi que les classes préparatoires scientifiques comptent au moins 20% de filles dès la rentrée 2026.
02:58Avec ce plan, le message aux jeunes filles se veut simple.
03:01Prenez votre place, on a besoin de vous.

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