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Transcription
00:00Ce n'est pas simple pour les cardinaux de se mettre d'accord, on l'a vu hier soir, avec cette fumée noire qui est arrivée un peu plus tard que prévu.
00:06Les 133 cardinaux viennent de 70 pays différents, avec chacun évidemment leur sensibilité, ce qui peut effectivement parfois compliquer un peu les choses.
00:14Alors il y a la traditionnelle rivalité entre progressistes et conservateurs.
00:19Les premiers veulent poursuivre les réformes lancées par François, plus de place aux femmes ou en finir avec le célibat des prêtres.
00:25Tandis que les seconds préfèrent respecter la tradition et ne pas opérer de changements, aussi bien au niveau du rite que de la doctrine de l'église.
00:33Mais depuis la nomination par François de cardinaux originaires des quatre coins du monde, d'autres divergences sont apparues.
00:41Mgr Vesco, cardinal d'Alger, le reconnaît.
00:43Moi je crois que l'église est surtout universelle, simplement s'expriment des sensibilités différentes, et puis des zones géographiques différentes, l'Asie, l'Afrique, l'Europe, les Etats-Unis, ici tout ça est différent.
00:53Les cardinaux asiatiques et africains qui n'ont jamais eu autant de représentants lors d'un conclave, une vingtaine pour chacun de ces deux continents, sont peu cités parmi les papabilis.
01:03Pourtant leur voix est forte, les prélats africains se sont fait entendre lorsqu'ils se sont opposés à François sur la possibilité de baigner des couples de même sexe.
01:11Le cœur du catholicisme n'est donc plus en Europe et ces nouveaux cardinaux veulent que le futur pape le comprenne.
01:18Leur avis compte plus que jamais pendant cette élection.
01:21Louise Salé a envoyé spécial d'Europe 1 à Rome.

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