Judith Waintraub revient sur une fête entachée par des violences : «On a eu 27 ans de déni».
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00:00Le mot territoire est bienvenu, tout à fait opportun en circonstance, parce que ce qui me frappe quand on dézoome, c'est qu'en 1998, au moment des festivités pour la victoire à la Coupe du Monde, déjà il y avait eu un mort.
00:17Alors là, il y a eu un blessé en urgence absolue, j'espère pour lui qu'il s'en sortira, mais déjà il y avait eu un mort, déjà c'était exactement pour la même raison, c'était une conductrice qui avait paniqué et qui avait foncé dans la foule, il y avait eu des dizaines de blessés, on avait totalement occulté l'événement, il ne fallait pas gâcher la fête.
00:37Eh bien là, ça fait donc 27 ans, on a eu 27 ans de déni qui explique qu'aujourd'hui, effectivement, on se retrouve là, mais il ne faut pas s'étonner en disant, mais jamais les violences, elles étaient déjà présentes, 2002, publication des Territoires perdus de la République par Georges Bensoussan,
01:00elles étaient déjà présentes, il y a plus de 25 ans, plus d'une génération. Vraisemblablement, vous avez, parmi les émeutiers d'hier soir, des enfants, des émeutiers de 1998.
01:14Donc c'était latent, selon vous, déjà ?
01:16C'était présent, même pas latent, c'était présent, mais pas nié, et il ne fallait surtout pas, alors à l'époque parler d'ensauvagement,
01:29ou de sauvagement, comme l'avait fait Jean-Pierre Chevènement avant, c'était vous exposer à une condamnation, mais unanime.