Catégorie
🐳
AnimauxTranscription
00:00Générique
00:30Oh là là, c'est de la folie !
00:38Au cours des quatre dernières années, ces équipes de tournage ont parcouru le monde et sillonné des contrées particulièrement extrêmes.
00:47Des déserts brûlants, aux forêts profondes.
00:53Leur objectif, filmer les mammifères les plus emblématiques
00:56et les plus spectaculaires de la planète.
01:05Elles ont affronté les pires conditions.
01:09Des chaleurs suffocantes.
01:13Les broches métalliques de la caméra ont fondu.
01:16Et de violentes tempêtes.
01:19Là, c'est clair que le temps se dégrade.
01:20Grâce à du matériel ultra sophistiqué, elles ont pu filmer dans l'obscurité.
01:31Depuis des hauteurs inédites.
01:37Et à des profondeurs inexplorées.
01:42Elles ont découvert des comportements qui n'avaient encore jamais été filmés.
01:46Voici le meilleur de leurs aventures.
01:50C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
01:57Pour filmer un mammifère insaisissable, notre équipe s'est rendue dans la toundra du nord de l'Alaska.
02:02C'est le royaume de cet animal de légende, le carcajou, que l'on connaît aussi sous le nom de glouton.
02:13Le but n'était pas seulement de saisir des carcajous dans ses immensités,
02:17mais de tourner des images inédites.
02:19Les premiers pas de leurs petits.
02:25L'équipe s'est associée à un formidable collectif de scientifiques et de spécialistes des carcajous.
02:30Tout est en place.
02:38Il ne manque plus que des carcajous.
02:41Tom Glass, biologiste et spécialiste des carcajous, les a déjà repérés.
02:46Il y a des traces assez anciennes et d'autres plus récentes.
02:50Ça me paraît assez prometteur.
02:52Will Lawson, le producteur, emmène l'équipe explorer les environs.
02:57Ils vont devoir parcourir d'immenses distances.
03:00Le territoire d'un carcajou peut couvrir 1500 km².
03:08Pour suivre les déplacements des animaux, des caméras sont disposées le long de leur piste
03:13et à plusieurs endroits qu'ils pourraient visiter.
03:15Mais les jours passent
03:22et il devient évident que les choses vont être difficiles.
03:27L'image a l'air corrompue.
03:30L'objectif est plein de givre.
03:33C'est trop bête.
03:35Après des semaines à ronger son frein,
03:37l'équipe a enfin une bonne nouvelle.
03:39Qu'est-ce que c'est ?
03:42Le carcajou est passé et a examiné notre caméra.
03:46Ouais !
03:47Ça c'est chouette.
03:51Je sais pas trop ce qui s'est passé, mais...
03:54Ça a pas fonctionné.
03:56C'est le problème avec les pièges photographiques.
04:01Quel poisse.
04:03Mais au moins, on sait qu'un carcajou est bien passé ici.
04:05Le piège photographique ne s'est pas déclenché.
04:10Mais les traces confirment qu'il s'agit d'un point de passage des carcajous.
04:15Alors, Mark Kitsch, un pilote spécialisé,
04:17emmène Will faire une reconnaissance aérienne.
04:24Ils espèrent bien repérer une tanière.
04:28Mark a des années d'expérience.
04:30Il a passé des milliers d'heures à observer la faune depuis le ciel.
04:33Et il sait exactement ce qu'il faut chercher.
04:40Là, ça doit être une piste de carcajou.
04:43Notre ombre va passer dessus.
04:44Maintenant.
04:47Tu vois ?
04:48C'est bien des traces de carcajou.
04:50Et ça, ça pourrait même être une tanière.
04:54Ce serait top.
04:55Ouais, je pense que c'est bien une tanière.
04:57Là, regarde.
04:58Il y a plusieurs pistes tout autour.
05:01Le site te paraît prometteur ?
05:03Clairement.
05:05OK.
05:09La découverte est enthousiasmante.
05:12L'équipe décide donc d'établir un camp avancé près de la tanière,
05:16à 50 kilomètres de la route la plus proche.
05:19La tanière est ici.
05:20Ça, c'est la piste qu'on a empruntée.
05:22Et de là, on peut facilement rejoindre celle-ci.
05:24Bon, je crois qu'on est parés.
05:25Une fois le camp installé, le groupe s'organise pour observer cette hypothétique tanière, 24 heures sur 24.
05:39Will et Matt délimitent le périmètre, tandis que Neil installe sa cachette.
05:48Il se prépare à y rester un certain temps, en compagnie de sa caméra.
05:52Vu du sol, c'est difficile de dire où se trouve exactement la tanière, et si elle est vraiment utilisée.
06:04Il n'y a plus qu'à patienter.
06:05Les sandwichs sont congelés.
06:31Y a-t-il un carcajou dans la tanière ?
06:34On a déjà passé 200 heures ici sans en voir un.
06:37Je commence à douter.
06:48Ah, le voilà !
06:52C'est pas une blague.
06:54Y en a vraiment un.
06:56Allez, allez, allez, allez !
07:04C'est magnifique.
07:12C'est génial de le voir enfin.
07:15Il s'agit d'une femelle.
07:17La tanière étant bel et bien occupée,
07:19Matt et Will partent réapprovisionner Neil.
07:22En chemin, ils font une formidable découverte.
07:25Il y a une piste de carcajou qui vient de la vallée et qui passe par ici.
07:31On voit plusieurs traces, donc ils ont fait le chemin ensemble.
07:35Ils suivent la même piste.
07:37Ils ont l'air d'avoir à peu près le même âge.
07:40Et ça, c'est assez chouette.
07:42Le biologiste pense qu'il s'agit de deux adultes.
07:45Et quand il retrouve Neil, il s'avère qu'il les a déjà filmés tous les deux.
07:48Voilà ce qu'on a.
07:50Le premier est plus clair.
07:52Et voilà l'autre.
07:54Waouh, ils sont très différents.
07:56Ouais.
07:57Ça, c'est le mal.
07:58Ah ouais ?
07:59Ouais.
08:00Regardez.
08:02Le carcajou.
08:04Je vais essayer de retourner dans la cachette, d'accord ?
08:06Ouais.
08:07J'y vais.
08:07Allez, c'est parti.
08:15Neil a réussi à regagner sa cachette.
08:17J'espère que le carcajou ne l'a pas vu.
08:21Non seulement Neil ne s'est pas fait repérer,
08:24mais il parvient à filmer le manège du mal,
08:27reconnaissable à sa taille et à son pelage plus sombre.
08:34Le mal a rapporté à manger.
08:37On voit qu'il est plus gros parce que son arrière-train est resté coincé
08:39dans l'ouverture de la tanière, avec ses petites pattes qui ressortaient.
08:47Le couple utilise donc la tanière et l'équipe espère vivement que la femelle a des petits.
08:57Tout indique qu'elle est maman.
08:59Mais les jours passent, et toujours aucun signe des petits.
09:06Et la mission carcajou arrive bientôt à son terme.
09:11On est vraiment déçus.
09:14Ça m'embête de partir, parce qu'on est tout près du but.
09:17Le dernier jour, Will et Neil font une sortie dans l'épais brouillard givrant.
09:23Ils profitent du temps pour poser discrètement de nouveaux pièges photographiques.
09:28C'est leur dernière chance d'obtenir de précieuses images
09:30et de clore en beauté l'aventure des carcajous.
09:34Voilà.
09:36C'est bon.
09:37L'équipe est déjà partie depuis quelques jours,
09:45quand les caméras se déclenchent enfin.
09:54Et contre toute attente,
09:56elles enregistrent la toute première sortie du petit.
09:58A l'image du carcajou,
10:06les mammifères ont colonisé les régions les plus froides de la planète.
10:10On ne peut que s'émerveiller de leur capacité à survivre
10:13dans ces milieux inhospitaliers.
10:22Pour le tournage dans le Sahara,
10:24l'équipe s'est fixée un immense défi.
10:27Filmer des fenecs.
10:28Elle a traversé la Tunisie pour arriver dans le désert.
10:33A leur côté,
10:34un photographe animalier italien,
10:36Bruno Damicis.
10:38Il a déjà travaillé dans cette région
10:40et sait que la mission sera difficile.
10:44On sait très peu de choses sur les fenecs.
10:47Les études faites sur cette espèce dans la nature
10:49se comptent sur les doigts d'une main.
10:52C'est un animal qui vit dans un immense désert
10:55et qui se déplace seulement la nuit.
10:56Alors, oui, c'est un très grand défi.
11:00C'est très compliqué.
11:01Béchir Beladj est un spécialiste local des fenecs.
11:05Une aide précieuse pour trouver les meilleurs sites de tournage.
11:08Ah, Bruno, Bruno, Bruno.
11:11Des traces de fenecs.
11:13Les cadreurs animaliers,
11:15Pete Keyless et Marco Andreini,
11:17partent pour la première veille de nuit.
11:19Au moins, on sait qu'il y a des fenecs dans les environs.
11:23On espère en voir un bientôt.
11:25Juste devant nous.
11:26Le ciel est dégagé.
11:42C'est la pleine lune.
11:43Des conditions optimales pour la prise de vue.
11:46Les fenecs sont des animaux nocturnes,
11:48extrêmement craintifs,
11:50et peuplent des régions isolées.
11:51C'est pour cela qu'il existe très peu d'images de cette espèce.
11:55Mais ici,
11:56après quelques nuits de patience,
11:58le fantôme du désert fait son apparition.
12:02Waouh !
12:05J'en crois pas, mes yeux.
12:09Et les nouvelles sont encore meilleures
12:19du côté des pièges photographiques.
12:22Ouais !
12:24Regardez-moi ça !
12:26Incroyable !
12:27Vous avez vu la taille de ses oreilles ?
12:29Ouais.
12:30Elles sont énormes.
12:31C'est clair.
12:32Il est trop mignon.
12:35C'est très encourageant.
12:37C'est super encourageant.
12:39Tout va pour le mieux.
12:43Mais très vite,
12:44la chance tourne.
12:50Les fenecs ont disparu.
12:54Les nuits passent,
12:56et cadreurs et pièges photographiques
12:58font chou blanc.
13:00Il faut continuer.
13:02C'est tout ce qu'on peut faire.
13:03J'espère vraiment qu'ils vont revenir.
13:09Rien.
13:10Rien.
13:16Rien de rien.
13:20C'est vraiment très frustrant.
13:21L'équipe finit par trouver l'explication
13:28de cette disparition.
13:33À quelques kilomètres de là,
13:35elle tombe sur un campement
13:36récemment abandonné.
13:39Et parmi les détritus,
13:41elle fait une découverte macabre.
13:42C'est l'horreur absolue.
13:49Dans cette zone,
13:50il est interdit
13:50d'abattre les fenecs.
13:52Mais comment faire respecter
13:54la loi ici,
13:55loin de tout ?
13:57Malheureusement,
13:58ces animaux sont encore
13:59l'objet de persécutions.
14:01Ils sont piégés
14:01pour être vendus
14:02comme animaux de compagnie,
14:04mais aussi pour leur chair
14:05et leur fourrure,
14:06ou encore comme ici,
14:07par simple cruauté.
14:08Ça me fend le cœur
14:11de voir ça.
14:20La faune du Sahara
14:21est l'une des plus menacées
14:22au monde.
14:24Pour changer les choses,
14:26il faut des voies locales
14:27qui portent.
14:30Plus jeune,
14:31Bechir piégeait les fenecs.
14:33Désormais, c'est fini.
14:34Ils ne les chassent plus.
14:36Il est même devenu
14:37leur défenseur
14:38et fait de la pédagogie
14:39auprès des populations
14:40de la région.
14:42Il souhaite que les fenecs
14:44soient mieux protégés
14:45et il espère
14:45que ce documentaire
14:46y contribuera.
14:49Ce même espoir
14:50motive toute l'équipe.
14:52Tout le monde
14:52est déterminé
14:53à ne pas abandonner.
14:59Bechir connaît
14:59l'existence
15:00d'un autre site potentiel,
15:01une oasis isolée.
15:04Sur place,
15:05les premiers indices
15:05sont prometteurs.
15:08Il y a beaucoup
15:09d'empreintes.
15:10Il y a forcément
15:12plus d'un fenec
15:12avec tout ça.
15:13C'est génial, non ?
15:15Oui.
15:16Nouvel endroit,
15:18nouvelle aube,
15:19nouvel espoir.
15:23La nuit a-t-elle apporté
15:24de bonnes nouvelles ?
15:26Alors, comment c'était
15:33cette nuit ?
15:34La nuit a été
15:35très, très, très longue.
15:39Je suis complètement fou
15:41d'avoir choisi
15:41cette cachette.
15:45C'est bien trop petit.
15:46Oui, ça a marché.
15:54Il y a eu
15:55une petite peluche,
15:58puis deux.
16:00Deux fenecs là-bas.
16:04Ces deux fenecs,
16:05peut-être un couple,
16:06font renaître
16:07l'espoir
16:07au sein de l'équipe.
16:08Ces animaux
16:12sont incroyables.
16:14Ils sont comme
16:15les esprits du désert.
16:18C'était tellement beau.
16:20Je suis vraiment heureux.
16:34Au large de la Nouvelle-Zélande,
16:36l'équipe de tournage
16:36a pour mission
16:37de trouver des pseudorques.
16:39Elle va également
16:40tenter une première,
16:42poser une caméra
16:43sur l'un de ces grands
16:44cétacés,
16:45cousins des dauphins.
16:51Environ 150 individus
16:53sont répartis
16:53sur une aire gigantesque
16:55de plus de 11 000 km².
16:58Les trouvés
16:59semblent relever du miracle.
17:01Heureusement,
17:02l'équipe peut compter
17:02sur l'aide
17:03de Johan Zechmar,
17:04qui étudie ce groupe
17:05de pseudorques
17:06depuis 20 ans.
17:07son hydrophone directionnel
17:13lui permet
17:13d'entendre
17:13les sifflements
17:14des cétacés,
17:16mais uniquement
17:17s'ils sont
17:17à moins de 16 km.
17:22Rien ?
17:23Dommage.
17:24J'espérais entendre
17:25quelque chose.
17:27Le caméraman
17:27André Rerecoura
17:29scrute l'horizon,
17:30mais repérer
17:31une nageoire
17:31en plein océan
17:32relève de l'exploit.
17:33L'assistant producteur
17:36Kyle Swan
17:36commence à mesurer
17:37l'ampleur
17:38de la tâche.
17:42Cherchez,
17:42cherchez,
17:43cherchez.
17:44C'est notre stratégie.
17:46Mais jusqu'ici,
17:47ça ne donne rien.
17:48La fenêtre de tournage
17:49est très courte.
17:51Bientôt,
17:51on ne pourra plus
17:52les filmer.
17:53Ce début de campagne
17:54est bien décevant.
17:55Il n'y a absolument rien.
18:03Au cours des jours suivants,
18:05l'équipe poursuit
18:06obstinément ses recherches.
18:14Rien.
18:16Absolument rien.
18:18Toujours rien.
18:21On persévère.
18:22Voilà 20 jours
18:26qu'il cherche
18:26les pseudorques
18:27en vain.
18:29Mais soudain,
18:30André repère
18:30quelque chose au loin.
18:32Il y a quelques oiseaux.
18:34Rien d'extraordinaire.
18:36Les petits sifflements
18:37que j'ai entendus
18:38venaient de là.
18:42Ça ne coûte rien
18:43d'aller voir.
18:49C'est elle là-bas ?
18:51Ça y est !
18:52C'est elle.
18:54J'ai reconnu
18:55leur nez aplati.
18:58On a nos pseudorques.
19:01Trop bien.
19:05On les a trouvés.
19:12Mais le soleil se couche
19:13et les pseudorques
19:14sont capables
19:15de parcourir
19:16150 kilomètres
19:17en 24 heures.
19:18Alors,
19:20l'équipe change
19:21d'embarcation
19:21pour suivre
19:22les baleines
19:22pendant la nuit.
19:26Avec l'aube,
19:27arrive un nouveau défi.
19:30De retour
19:30sur le bateau
19:31de tournage,
19:32l'équipe suit
19:32les pseudorques
19:33en chasse.
19:35C'est la première fois
19:35qu'on filme
19:36ces animaux
19:37en train de rassembler
19:37leurs proies en boules.
19:38Ils peuvent nager
19:45à 30 kilomètres
19:46à l'heure.
19:47Pour les suivre,
19:48André utilise
19:49un petit engin
19:49de propulsion.
19:50Le scooter
19:57change la donne.
19:59On peut plonger
20:00sans bouteille
20:01et avec une bonne
20:03inspiration,
20:04comme on consomme
20:04peu d'énergie,
20:05on tient sans problème
20:06une minute ou deux
20:07en apnée.
20:08Le scooter
20:09lui permet
20:09de suivre
20:10les pseudorques
20:10et de se placer
20:11facilement
20:12au cœur
20:12de l'action.
20:13Une fois l'estomac
20:27plein,
20:28les cétacés
20:29commencent
20:29à s'intéresser
20:30à André.
20:35Ce sont
20:36des rencontres
20:37incroyables.
20:38On se rend compte
20:39à quel point
20:40ces animaux
20:40sont merveilleusement
20:41intelligents.
20:43C'est vraiment
20:46exceptionnel.
20:51C'est un truc
20:54de fou !
20:56Après avoir
21:00saisi sur le vif
21:01ce comportement
21:02extraordinaire,
21:03l'équipe
21:03s'attaque
21:04à son second
21:04objectif,
21:05le plus difficile.
21:07Fixer une balise
21:08à ventouse
21:09sur le dos
21:10d'un cétacé.
21:10Yohan étudie
21:13depuis 20 ans
21:14ce groupe
21:14de pseudorques.
21:16Mais pour lui,
21:17les équipés
21:17d'une balise
21:18est une première.
21:23La balise contient
21:24à la fois
21:24une caméra
21:25et un collecteur
21:26de données.
21:27La combinaison
21:28des deux
21:28donnera à Yohan
21:29des indications
21:30inédites
21:31sur l'activité
21:32sous-marine
21:32des pseudorques.
21:34Il va falloir
21:35toute l'expertise
21:36et le savoir-faire
21:37de Yohan
21:37pour s'approcher
21:38et fixer la balise.
21:39Les voilà !
21:44Ok,
21:46pendant qu'elles sont
21:46détendues,
21:47je vais m'approcher
21:48tout doucement.
21:49J'espère que j'aurai
21:50de la chance.
21:52Ok,
21:53super !
21:54Magnifique !
21:58Super !
21:59Non, non, non !
22:02Sur la suivante !
22:03La suivante !
22:05Elle plonge un peu.
22:07Ça va marcher.
22:07Il faut avoir
22:09le bon timing.
22:11C'est super stressant.
22:18Là,
22:19on a un autre
22:20groupe de mâles.
22:21On va voir
22:22si ça fonctionne mieux.
22:24Ils sont en train
22:24de serrer les rangs.
22:25Il y a tellement
22:35de facteurs
22:36à prendre en compte.
22:37L'angle de la perche
22:38avec la caméra,
22:39les mouvements
22:40des cétacés.
22:41J'y crois,
22:42mais c'est dur.
22:43Elle ne nous facilite
22:44pas la tâche.
22:45Le vent faiblit
22:46et une occasion favorable
22:48se présente.
22:49Mais il faut faire vite.
22:50Je vais me diriger
22:56tout doucement
22:56vers elle.
22:58Attendez.
23:04Ok.
23:06Maintenant.
23:11Ouais !
23:12On a réussi !
23:12Ouais !
23:13On a réussi !
23:14Bravo !
23:16Génial !
23:17On a réussi !
23:27Je suis trop content.
23:32Au-delà de la réussite
23:34de l'opération,
23:35l'équipe se réjouit surtout
23:36de ce que la balise
23:37va dévoiler.
23:41Et effectivement,
23:42les données et images
23:43reçues sont proprement
23:44extraordinaires.
23:45Elles révèlent un partage
23:48de la nourriture
23:48et des stratégies
23:50de chasse encore inconnues
23:51filmées pour la toute
23:52première fois.
23:54Ce sont de nouvelles
23:55perspectives qui s'ouvrent
23:56sur la vie
23:57des mammifères marins.
24:00À Madagascar,
24:01l'équipe de tournage
24:02espère être la première
24:03à filmer un comportement
24:04qui a été récemment découvert.
24:07Des sifakas
24:08qui étreignent les arbres.
24:12Mais le territoire
24:13des Lémuriens
24:13est à trois jours de route
24:14sur une piste caôteuse.
24:18Un peu trop caôteuse
24:19pour le producteur,
24:20Rob Pillet.
24:33Heureux d'être enfin arrivé,
24:35il part à pied
24:36dans la forêt épineuse.
24:37Pour le tournage,
24:41l'équipe s'est associée
24:42aux biologistes
24:43du groupe de recherche
24:44de l'École supérieure
24:45des sciences agronomiques.
24:48Grâce à leur expertise,
24:49les sifakas
24:50sont rapidement localisés.
24:57Ils se méfient des humains,
25:00donc il faut qu'on s'approche
25:01tout doucement.
25:02Ils sont un peu agités.
25:03Les sifakas
25:07sont beaucoup plus agiles
25:08dans la forêt
25:08que l'équipe
25:09qui transporte
25:10en plus de lourdes charges.
25:12Suivre la troupe
25:13est une aventure
25:14très épineuse.
25:18On est attaqués
25:19de partout.
25:20C'est une forêt
25:21de cactus géants.
25:22Il y a plein de trucs
25:23qui piquent.
25:25Et la densité
25:25des taillis
25:26est un véritable défi
25:27pour la prise de vue.
25:28Oui,
25:31à cause de la végétation,
25:34on est obligé
25:34de filmer
25:35en grand angle
25:35parce que sinon,
25:37on ne peut pas
25:37prendre de recul.
25:39Rien que pour avancer
25:39dans la forêt,
25:40c'est une tannée.
25:42Il faut marcher
25:42sans faire de bruit
25:43et sans accrocher
25:44la caméra,
25:45l'objectif
25:46ou un câble.
25:47Ce n'est pas facile.
25:49Les jours suivants,
25:51le groupe avance
25:51péniblement
25:52dans la chaleur brûlante
25:53et les lémuriens
25:55sont peu coopératifs.
25:57On est tombés
25:59sur un groupe
25:59mais ils se sont
26:00volatilisés.
26:01L'opération
26:01est plus un marathon
26:02qu'un sprint.
26:04Les lémuriens
26:05ne sont pas sympas.
26:13La température augmente
26:15et les Sifakas
26:16semblent enfin
26:17se poser.
26:24Le moment
26:25que l'équipe
26:25attendait temps
26:26est peut-être
26:27arrivée.
26:28L'histoire
26:29est tout près.
26:30Il est possible
26:31qu'on ait trouvé
26:32un groupe parfait
26:33qui étreint
26:34les arbres.
26:39On croise les doigts.
26:45Ce n'est pas
26:45pour cette fois.
26:48Les lémuriens
26:49nous ont nargués
26:50toute la matinée.
26:51Ils partent
26:52dans tous les sens.
26:52On n'a pas pu
26:53faire un seul plan.
26:53c'est un cauchemar
26:55cette journée.
27:01De retour au camp,
27:02il fait 45 degrés
27:04à l'ombre.
27:07Stuart trouve un moyen
27:09de se rafraîchir.
27:10Ça fait du bien.
27:13Tandis que
27:13G.
27:13André s'inquiète
27:14pour le matériel.
27:16On a posé
27:16l'ordinateur portable
27:17sur des disques durs
27:18pour le refroidir un peu.
27:20Il fait trop chaud,
27:21les caméras fondent.
27:22Les petites broches métalliques
27:24de la caméra
27:24ont fondu.
27:26J'avais jamais vu ça.
27:30Mais pour filmer
27:31le fameux comportement
27:32des Sifakas,
27:33l'équipe doit
27:34malheureusement travailler
27:35aux heures les plus chaudes
27:36de la journée.
27:36Les lémuriens
27:43les entraînent
27:44plus profondément
27:44dans la forêt.
27:46Et ils arrivent
27:47dans un secteur étrange.
27:50Des arbres ont été abattus
27:51en plein cœur
27:52de cette réserve protégée.
27:54On a constaté
28:00une augmentation
28:01de l'abattage
28:02ces deux ou trois
28:02dernières années.
28:04C'est sans doute
28:05parce que les habitants
28:06sont très démunis.
28:08Ils coupent des arbres
28:09pour donner du fourrage
28:10à leurs animaux
28:11et pour leurs besoins
28:12quotidiens.
28:15Avec la sécheresse
28:16persistante,
28:17les récoltes sont perdues
28:18et la population locale
28:19est obligée
28:20d'exploiter la forêt
28:21pour joindre les debouts.
28:24Dans tout Madagascar,
28:26la déforestation
28:27et les effets
28:27du changement climatique
28:29rendent la vie
28:29encore plus difficile,
28:31tant pour la faune et la flore
28:32que pour les populations.
28:36Cette triste réalité
28:37renvoie l'équipe
28:38aux problèmes
28:39que rencontrent
28:39les Sifakas
28:40dans un monde
28:41qui change rapidement.
28:46De retour sur la piste,
28:48les hommes se répartissent
28:49en petits groupes
28:50afin de couvrir
28:51une plus grande surface.
28:52Pour rester en contact,
28:55les chercheurs
28:56ont une technique simple
28:57mais efficace.
29:06Ces cris qui imitent
29:07ceux des animaux
29:08leur permettent
29:09de se fondre
29:10dans le décor.
29:13Mais à mesure
29:14que la journée avance,
29:15les effets de la chaleur
29:16se font sentir
29:17sur G, André et Rob.
29:20Il faut qu'on s'arrête un peu,
29:23qu'on fasse une pause.
29:27Au moment de repartir,
29:29ils s'aperçoivent
29:29qu'ils sont perdus.
29:30tout se ressemblent.
29:37Je crois que c'est par là.
29:41On ne sait pas très bien
29:42où on est.
29:45Par cette chaleur,
30:09il suffit de quelques heures
30:10pour être victime
30:11d'un coup de chaleur
30:11potentiellement fatal.
30:12C'est bon.
30:25Ils sont devant.
30:26Tout va bien.
30:29Enfin, visage ami.
30:31On est content
30:31de vous voir.
30:33Alors,
30:34on s'était perdus ?
30:35Si on ne fait pas attention,
30:37les choses peuvent
30:37très vite tourner au vinaigre.
30:39On a bien retenu la leçon.
30:42La mésaventure n'a pas
30:45entamé leur détermination.
30:49Cette journée
30:50est la plus chaude
30:51de la mission,
30:52mais la température
30:53devrait jouer en leur faveur.
31:05Ils trouvent enfin
31:06un groupe en train
31:07de s'installer.
31:08Les sifakas n'étreignent
31:20les arbres
31:20que par une chaleur
31:21intense.
31:23L'équipe s'installe
31:24et attend.
31:25Sous-titrage Société Radio-Canada
31:38Et enfin,
32:05voici leurs récompenses.
32:07L'équipe de recherche locale
32:24est pleinement investie
32:26dans la protection
32:26des sifakas.
32:27Avec le travail
32:33de pédagogie
32:34en cours
32:35et les projets
32:36menés conjointement
32:37à différents niveaux,
32:38local, national,
32:39international,
32:41dans un objectif commun,
32:43je suis plus optimiste
32:45pour l'avenir
32:45de Madagascar.
32:52Tourner dans des champs
32:53de mines
32:53le long de la frontière
32:54entre Israël
32:55et la Syrie
32:55est un immense défi.
33:00Il est toujours difficile
33:01de localiser un loup.
33:03Mais dans un environnement
33:04aussi hostile,
33:05la tâche relève
33:06de l'impossible.
33:07On sait qu'il y a environ
33:082000 champs de mines
33:09dans ce secteur
33:10et des loups quelque part.
33:12Les zones accessibles
33:12sans danger
33:13sont rares.
33:14L'équipe bénéficie
33:15de l'aide
33:15d'un spécialiste local
33:16des loups,
33:17Itamar Yairi.
33:18La première fois
33:20que j'ai vu un loup,
33:21c'était sur la route.
33:22Un grand et beau loup.
33:24Des yeux verts.
33:25Il a traversé la route,
33:27s'est arrêté
33:27et m'a regardé.
33:29Il s'est passé quelque chose.
33:33Itamar est charpentier,
33:35mais sa passion pour les loups
33:36l'amène sur le terrain
33:37presque chaque jour
33:38depuis 10 ans.
33:39Il emprunte les corridors
33:44clôturés
33:44qui séparent
33:45les champs de mines.
33:46Mais la prudence
33:47est de mise.
33:51Un champ de mines,
33:52c'est toujours dangereux.
33:54Les engins déposés ici
33:56sont très anciens.
33:58Et il suffit d'un rien
33:59pour qu'ils explosent.
34:03Au cours du temps,
34:04les intempéries
34:05peuvent aussi déplacer
34:06les mines.
34:09Attention, hein ?
34:11Allez, on y va.
34:17Là-bas,
34:18il n'y a pas de mine.
34:19Ok.
34:21Il n'y en a pas
34:21sur une largeur
34:22de 20 mètres
34:23tout du long.
34:26Pour commencer,
34:27il faut repérer
34:28les déplacements
34:28habituels des loups.
34:30Ici,
34:31l'équipe peut à nouveau
34:32s'appuyer
34:32sur les connaissances
34:33d'Itamar
34:33pour truffer
34:34la zone de piège photographique.
34:37Ils sont souvent
34:38dans cette zone.
34:39parce qu'il y a
34:43des arbres
34:44et beaucoup d'animents.
34:58Le matériel en place,
35:00l'équipe peut se mettre
35:01en faction.
35:03Les loups
35:03quittent les champs
35:04de mines
35:04à la nuit tombée.
35:05Il faut donc
35:06se mettre en position
35:07avant leur retour.
35:09La meilleure stratégie,
35:18c'est de sortir
35:19discrètement
35:20à l'aube,
35:21de se cacher
35:22derrière un mur
35:22et d'espérer
35:24que la chance
35:25nous sourit.
35:29Lydia exploite
35:30les postes
35:30d'observation
35:31de l'armée
35:31placés en hauteur.
35:32« La zone
35:35s'étend sur
35:35des centaines
35:36de kilomètres.
35:38Essayer de repérer
35:39un loup ici,
35:39c'est comme
35:39chercher une aiguille
35:40dans une botte de foin. »
35:45Le temps passe
35:46et les loups
35:47restent
35:48d'une discrétion
35:48extrême.
35:49On se cache
36:02pour qu'ils ne
36:03nous voient pas
36:03et ils font
36:04la même chose.
36:08Encore une matinée
36:09sans voir de loups.
36:11C'est une nouvelle déception
36:13mais
36:13on continue
36:15jusqu'à la fin
36:15du temps
36:16à partir.
36:16Itamar
36:20commence
36:20à s'inquiéter.
36:22Alors,
36:22l'équipe envoie
36:23un drone
36:23pour chercher
36:24des signes
36:25de leur présence.
36:30Les loups
36:30sont très difficiles
36:31à filmer
36:32parce qu'ils se méfient.
36:34Ils n'ont
36:34confiance en personne.
36:36À l'extérieur
36:37des champs de mine,
36:38il est légal
36:39d'abattre
36:39les loups
36:40qui attaquent
36:40le bétail.
36:42Comme partout
36:42dans le monde,
36:44les conflits
36:44entre les hommes
36:45et la vie sauvage
36:45sont fréquents.
36:46et l'équilibre
36:47souvent précaire.
36:49J'essaie
36:50d'aider
36:50les loups
36:50et les humains
36:51à part égale.
36:55Je les filme
36:56pour montrer
36:57aux gens
36:57leur mode de vie
36:58et leur faire
36:58comprendre
36:59pourquoi
36:59ils sont importants.
37:02Mais un nouvel obstacle
37:03vient contrecarrer
37:04leurs plans.
37:06Cette zone frontalière
37:07est toujours militarisée
37:08et les brouilleurs
37:09de fréquence
37:10empêchent
37:11toute surveillance
37:11aérienne.
37:12On nous a dit
37:16qu'il pourrait y avoir
37:16des interférences
37:17donc on ne va pas
37:19envoyer le drone
37:19au-dessus
37:20des champs de mine.
37:21Si on perd
37:22la connexion,
37:22on perd
37:22le drone.
37:25Le lendemain,
37:26même l'observation
37:27au sol
37:28est impossible.
37:32Tu vois quelque chose ?
37:33Non, il y a
37:35trop de brouillard.
37:38On a peu de chance
37:39d'apercevoir des loups.
37:40La visibilité
37:41est de 20 mètres environ
37:42et je crois
37:43que ça va être
37:44comme ça
37:44toute la journée.
37:52Mais dans le brouillard,
37:53Itamar fait une découverte
37:55encourageante.
37:56Elle a sans doute
37:57été tuée par des loups.
37:59Peut-être
37:59un loup solitaire.
38:01Quoi qu'il en soit,
38:02c'est une bonne nouvelle
38:03pour nous.
38:06Les pièges photographiques
38:07sont en place.
38:09Reste à patienter.
38:11Et enfin,
38:12la chance
38:13leur sourit.
38:15L'équipe revient
38:16près de la carcasse
38:17et il s'avère
38:17que l'intuition
38:18d'Itamar
38:19était bonne.
38:24C'est un loup.
38:25Un loup
38:26et deux chacals.
38:28Il est très grand.
38:30Super.
38:32Les signes
38:34de son retour
38:34se multiplient.
38:36Encore un loup.
38:38Il est beau,
38:39t'as vu ?
38:39Ouais.
38:40Génial.
38:42C'est la mer.
38:44Super.
38:45Et son loup-veteau
38:46qui court derrière elle.
38:50Tout le monde
38:51est soulagé
38:51de voir
38:52que les loups
38:52sont revenus
38:53dans le secteur
38:53et les cadreurs
38:55retournent
38:56à leur poste.
39:10On a vu
39:10nos premiers loups.
39:12Ça fait plaisir.
39:13Ils courent joyeusement
39:22à travers le champ
39:23de mine.
39:23Ouais,
39:24ils sont de retour.
39:25Ils sont tous
39:26contents de courir.
39:27C'est ça.
39:29Eux,
39:30ils étaient contents
39:30et nous,
39:31on paniquait.
39:33La réussite
39:34de l'équipe
39:35se confirme
39:35grâce à la passion
39:37d'un homme
39:37pour ses loups.
39:38Rien n'aurait été
39:45possible
39:45sans Itamar,
39:46c'est sûr.
39:47On n'aurait rien eu.
39:53Dans le champ
39:53de mine,
39:54il n'y a pas d'homme.
39:57Pour eux,
39:57c'est un lieu sûr,
39:58un endroit parfait.
40:00Ce sont des espaces
40:01vraiment uniques.
40:08sur un autre continent,
40:11une équipe de tournage
40:12s'est retrouvée
40:12dans un milieu
40:13presque aussi inattendu.
40:17Au Costa Rica,
40:19ils ont filmé
40:19dans les rues
40:20de Playa Hermosa.
40:25Les forêts
40:26ont beau couvrir
40:26la majeure partie
40:27du pays.
40:29Ici aussi,
40:30les humains
40:30et les animaux sauvages
40:31sont en concurrence
40:32pour l'espace.
40:37Le territoire forestal
40:38qui est des singes-hurleurs
40:39est fragmenté.
40:41Une situation lourde
40:42de conséquences.
40:43Là, regarde,
40:45sur le câble électrique.
40:47L'équipe travaille
40:47avec une spécialiste
40:48locale des singes-hurleurs,
40:50Inès Azofeifa-Rorhas.
40:53Le mâle du groupe 2
40:54et deux mâles
40:55du groupe 3.
40:59J'adore ces singes.
41:01Ce sont les jardiniers
41:02de la forêt.
41:04Ils me montrent
41:04comment vivre
41:05dans cet environnement
41:06tout en aidant
41:07une autre espèce.
41:08Inès étudie
41:12ces singes
41:13depuis 7 ans.
41:15Elle observe
41:15leur déplacement
41:16à travers cette ville
41:17qui coupe
41:17leur territoire en deux.
41:22Quand ils se déplacent
41:23en troupe,
41:24comme ils le font
41:25dans la forêt,
41:26ils restent par instinct
41:27dans les hauteurs.
41:28Alors quand ils doivent
41:35traverser une route,
41:37ils empruntent
41:38les câbles électriques.
41:39un mâle.
41:46Un mâle.
41:49Oh non,
41:50il est tout près
41:51du câble électrique.
41:54S'ils touchent
41:55deux câbles
41:56non isolés
41:56en même temps,
41:57la décharge électrique
41:58les tuera.
41:59Chaque mort peut avoir
42:08de graves conséquences
42:09pour la troupe.
42:11Inès peut malheureusement
42:12en témoigner.
42:14Un jour,
42:15on a retrouvé
42:16un mâle dominant mort
42:17dans les câbles électriques.
42:19Ensuite,
42:20on a perdu
42:20tous les petits de l'année
42:21parce que le mâle
42:22qui l'a remplacé
42:23a tué tous les bébés
42:23pour être le père
42:24d'une nouvelle génération.
42:25L'électrocution
42:28est un gros problème
42:28parce qu'elle engendre
42:29la mort de plusieurs individus.
42:3480% des hurleurs
42:36électrocutés meurent.
42:40Mais quelques-uns survivent.
42:46Ce sont souvent
42:48des petits de l'année.
42:53Le fait d'être
42:54agrippé à leur mère
42:55les protège
42:56d'un choc direct.
43:03Tout espoir
43:03n'est pas perdu.
43:10Des bénévoles
43:11et des ONG
43:11de la région
43:12font leur possible
43:13pour soigner
43:13les victimes
43:14des câbles électriques.
43:15Inès fait partie
43:27d'une équipe
43:27d'intervention
43:28disponible jour et nuit
43:29pour secourir
43:30les survivants.
43:34La nuit dernière,
43:35on a reçu
43:36un appel.
43:38Une femelle
43:38a été électrocutée.
43:42Elle avait un petit
43:43d'environ un an
43:43que j'ai emmené
43:44au centre de secours.
43:49Grâce à cette aide,
43:50ces singes ont une chance
43:51de survivre.
43:53Mais le chemin
43:54de la guérison
43:54est très long.
43:57La région ne compte
43:58qu'une poignée
43:59de vétérinaires qualifiés
44:00pour traiter
44:01les victimes
44:01d'électrocutions.
44:06On vérifie
44:07la bouche,
44:08les dents
44:08et l'état général
44:09de l'animal.
44:11C'est un gros problème.
44:12Il y en a tellement
44:13qui se font électrocuter
44:14que parfois,
44:15on est en train
44:15d'en soigner un
44:16et on reçoit
44:17un nouvel appel
44:17pour une urgence.
44:20Le taux de survie
44:21est très bas.
44:23Seuls 15 à 20 %
44:24des singes admis
44:25après une électrocution
44:26survivent
44:26et peuvent être relâchés
44:27dans la nature.
44:28On va faire
44:30les examens
44:31habituels
44:32dans ce genre de cas.
44:34On regarde
44:35les poumons
44:36et le cœur.
44:37Tout a l'air bon.
44:39Elle va rester
44:40avec nous
44:41au moins 3 ou 4 ans.
44:43Elle aura besoin
44:43de soins intensifs
44:44pendant toute l'année
44:45qui vient.
44:47L'électrocution
44:48peut causer
44:48de graves lésions
44:49qui mettent des mois
44:50voire des années
44:51à guérir.
44:54J'espère qu'elle va
44:55récupérer
44:56et qu'on pourra
44:56la relâcher.
44:58Dans la ville,
45:01Inès a identifié
45:02les endroits
45:03les plus dangereux.
45:06Au cours
45:07d'un même accident,
45:08plusieurs singes
45:09peuvent être électrocutés.
45:11À certains endroits,
45:13il y a parfois
45:135 ou 6 individus
45:14en même temps
45:15sur la ligne électrique.
45:16Il existe une solution
45:22pour sécuriser
45:23le passage.
45:27Aujourd'hui,
45:28l'équipe met en place
45:29un pont suspendu
45:30dans un secteur
45:30très fréquenté
45:31par les singes.
45:33Il leur offrira
45:34une solution alternative
45:35aux câbles électriques.
45:36« Ce pont en hauteur
45:46relie des parcelles
45:47de forêt.
45:48Il va donner aux singes
45:49un accès à plus
45:50de nourriture
45:51et faciliter
45:52les liens sociaux.
45:52Inès guette
46:02la réaction
46:03des singes.
46:04Ils sont tellement curieux.
46:07Ils réfléchissent.
46:09Ils cherchent
46:09l'endroit
46:10où ils vont traverser.
46:15Allez, les amis !
46:19Oh là là !
46:20Ils courent !
46:27Ils courent !
46:27Fais attention,
46:29petit hurleur !
46:31Plusieurs ponts
46:31de canopée
46:32ont ainsi été installés
46:33dans la ville.
46:35Cette initiative
46:36a fait baisser
46:36les électrocutions
46:37de 90%.
46:38Et ce n'est pas tout.
46:41Elle permet aussi
46:42de relier des parcelles
46:43de cette forêt fragmentée.
46:44Quand nous,
46:50les humains,
46:51nous modifions
46:52le paysage,
46:53nous oublions
46:54que tout ce territoire
46:55que nous utilisons
46:56est l'habitat
46:57de nombreuses
46:58autres espèces.
47:01La détermination
47:02d'Inès vient
47:03d'une volonté
47:03de renouer
47:04un lien perdu
47:05avec la forêt.
47:05Le fait d'étudier
47:09les singes hurleurs
47:10m'a permis
47:12de reconnecter
47:13avec la forêt,
47:16avec ses droits
47:16et avec toutes
47:18les autres espèces
47:19qui la peuplent.
47:20Alors mon message
47:22pour tout le monde,
47:23c'est essayer
47:25de renouer
47:25avec n'importe
47:26quelle espèce.
47:27ça peut être
47:29des plantes,
47:30des arbres,
47:30des amphibiens,
47:32mais il faut
47:32tenter de se reconnecter
47:33à l'environnement,
47:35à cet espace
47:36que nous partageons
47:36avec d'autres espèces,
47:38sur cette planète
47:39qui est notre bien commun.
47:42Les connaissances
47:43et l'implication
47:43d'activistes locaux
47:44comme Inès
47:45ont été cruciales
47:46pour notre tournage.
47:48C'est grâce à eux
47:49que nos équipes
47:49ont pu saisir
47:50des moments extraordinaires
47:51de la vie des mammifères.
47:54À mesure que les pressions
47:55sur la vie sauvage
47:56augmentent,
47:57de plus en plus
47:57de passionnés
47:58s'engagent sur le terrain.
48:04Là, on a un loup.
48:06Et ils changent la donne.
48:09Ce sont des espaces
48:10vraiment uniques.
48:11Si nous continuons
48:12à partager nos connaissances
48:13La tanière est ici,
48:15on peut facilement
48:15la rejoindre.
48:17Et à protéger
48:17l'environnement.
48:20Avec le travail
48:21de pédagogie en cours
48:22et les projets
48:23menés conjointement,
48:25je suis plus optimiste.
48:27Il y a de l'espoir
48:28pour l'avenir
48:29de tous les mammifères.
48:32Nous y compris.
48:36On a réussi !
48:37On a réussi !
48:37On a réussi !
48:39On a réussi !
48:39Merci !
48:40Sous-titrage Société Radio-Canada
48:41Sous-titrage Société Radio-Canada
48:43Sous-titrage Société Radio-Canada
48:44Sous-titrage Société Radio-Canada
48:45Sous-titrage Société Radio-Canada
48:46Sous-titrage Société Radio-Canada
49:16Sous-titrage Société Radio-Canada
49:18Sous-titrage Société Radio-Canada
49:19Sous-titrage Société Radio-Canada
49:21Sous-titrage Société Radio-Canada