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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Eliade Deval.
00:06On poursuit, on marche sur la tête, je le disais tout à l'heure, notre fil rouge c'était évidemment la nomination du Nouveau Pape hier, Léon XIV,
00:14et on en parlera dans cette émission, on continue à nous appeler au 01 80 20 39 21,
00:20on répond à toutes les questions que vous vous posez autour du Nouveau Pape.
00:24Mais petite parenthèse et retour en France en quelque sorte, puisque je voudrais qu'on revienne sur un tout autre sujet.
00:30A savoir les violences sur les Champs-Elysées après la victoire du Paris Saint-Germain, ça s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:36mais on en sait un peu plus sur ce qui se passe.
00:38Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a réagi ce matin sur CNews et sur Europe 1, je rappelle qu'il y a une cinquantaine d'interpellations,
00:48et le préfet refuse de parler de nuit chaotique, on l'écoute.
00:52Quand on a des soucis d'ordre public, et je ne conteste pas que c'était un souci, je ne le conteste pas, c'est pas mon propos.
00:57Il y a des propos qui ne sont pas entendables à mes yeux.
01:01Parler de chaos, ça n'est pas entendable.
01:03Je vous le redis, il y a encore quelques années, vous aviez plusieurs commerces qui étaient pillés sur les Champs-Elysées quand il y avait des festivités.
01:09Là, effectivement, il y a eu des tentatives, mais il y a eu un salon de coiffure.
01:12Un salon de coiffure, et c'est tout. Et vous avez ensuite, malheureusement, quelques vitrines qui ont été dégradées.
01:17Vous pouvez monter et descendre les Champs. Tout le mobilier urbain est en place.
01:21Tout le mobilier urbain est en place. C'est-à-dire le remarquable travail qui a été effectué par les forces de sécurité intérieure.
01:26Je rappelle le bilan. Plus d'une cinquantaine de personnes interpellées, 40 personnes en garde à vue, un salon de coiffure, le préfet le disait, de saccager,
01:35quatre véhicules brûlés, des forces de l'ordre prises pour cible, et puis un incident plus grave qui aurait pu être pour le coup dramatique.
01:42C'est d'ailleurs un miracle qu'il n'y ait pas eu de mort. Trois piétons blessés par une voiture, conducteur qui visiblement dit avoir paniqué au moment où sa voiture a été prise d'assaut.
01:53Gauthier Lebret, vous aviez l'air surpris par la déclaration du préfet Laurent Nunez.
01:57J'ai beaucoup de respect pour le préfet de police Laurent Nunez, qui fait un travail très compliqué depuis de nombreuses années dans les différents postes qu'il a occupés,
02:06à Beauvau, au service de renseignement ou aujourd'hui à la préfecture de police.
02:10Mais il me semble que c'est compliqué de parler de soucis, comme il le fait ce matin avec Romain Desarbres sur CNews,
02:16quand on a eu la nuit compliquée qu'on a connue il y a deux jours.
02:21Et puis on ne peut pas se contenter de cette réponse et surtout se satisfaire de ce qui s'est passé en disant...
02:28Il n'est pas satisfait, simplement il essaye de voir ce qu'il s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'aune de ce qui a pu se passer précédemment.
02:38Il y a une forme de résignation, donc on se dit, forcément on a connu la finale de la Ligue des Champions,
02:45où c'était une nuit d'émeute et où il a fallu 4 ans pour qu'on se rende compte que ce n'était pas de la faute des Anglais.
02:50Très bien, évidemment on n'en est pas là, mais je trouve que maintenant vu que quand il n'y a qu'un salon de coiffure qui est massacré
02:57et que 4 ou 5 bagnoles qui sont brûlées, on parle de soucis et on fait le comparatif évidemment à ce qu'on a connu de pire.
03:05Mais on ne peut pas s'habituer à ça.
03:06Mais personne ne s'habitue à ça, simplement un goûtier.
03:08Ce n'est pas normal que dans un pays comme la France, une victoire de match de foot et du PSG se transforme en semi-cao comme on l'a connu il y a deux jours.
03:21Moi je suis rentré de la rédaction de CNews, normalement je mets 10 minutes, j'ai mis une heure.
03:24Tout était bouché de partout, ça à la limite.
03:27Il y avait des rodeaux urbains que j'ai vus moi-même sur le périphérique, il y avait des poubelles qui brûlaient que j'ai vus moi-même,
03:33il y avait du mortier d'artifice partout, il y avait des fumigènes, c'est juste insupportable.
03:38La soirée à Milan pour la victoire de l'Inter Milan et pour sa qualification en finale, j'ai vu un comparatif image de Milan, image de Paris.
03:47A Milan on sait faire la fête calmement, à Paris on ne sait pas faire la fête sans que ça donne ça, c'est insupportable.
03:52Déjà c'est deux villes différentes, vous parlez de Milan, ils ont d'autres problématiques.
03:57Je peux vous dire que par exemple, ils ont des groupuscules néo-nazis à l'Inter, je peux vous assurer, on peut s'inquiéter de ce qui peut se passer.
04:06On peut s'inquiéter de ce qui peut se passer à Munich le 31 mai prochain, personne ne dédramatise une situation qui est insupportable,
04:15avec des racailles qui viennent pourrir une soirée qui était une soirée festive.
04:19Simplement, Laurent Nunez, Charlotte Dornelas, qu'est-ce qu'il dit ? Il dit qu'il y a déjà eu des précédents, il ne parle pas de la Ligue des Champions,
04:24parce que c'est deux situations complètement différentes, le Stade de France et les Champs-Elysées.
04:28Mais simplement, il y a déjà eu par exemple la finale de la Coupe du Monde en 2018, qui s'est terminée sur les Champs-Elysées.
04:34Il y avait eu des grandes tensions avec plusieurs magasins pillés, etc.
04:38Le Paris-Saint-Germain en 2014, il y avait déjà eu une situation similaire au Trocadéro.
04:43Mais c'est insupportable !
04:44C'est insupportable, il faut condamner les 50 racailles qui ont pu être interpellés, mais il y en avait bien plus.
04:51Mais je trouve d'ailleurs injuste de faire le parallèle, j'ai entendu ça cette semaine,
04:55entre les ultra-parisiens ou les supporters parisiens,
04:58qui seraient venus mettre le bazar sur les Champs-Elysées, casser et piller.
05:02Et je vous mets un billet que sur les 50 interpellés, il n'y en avait pas un qui était au Parc des Princes,
05:07et il n'y en avait pas un qui a un abonnement au Paris-Saint-Germain.
05:11Fabien Lecœur, vous venez de réagir ?
05:12Oui, parce que moi j'habite derrière les Champs-Elysées.
05:14J'étais dans un restaurant quand ça s'est passé.
05:17Quand le match est terminé à 23h, c'est-à-dire que j'ai vu passer les supporters
05:22avec les banderoles, les bonnets, les drapeaux,
05:25et puis ils sont arrivés sur les racailles.
05:26Mais une heure après, ils sont arrivés des hordes de types tout en noir, cagoulés.
05:32Et c'est eux qui ont créé cette espèce de force et ce désordre qui est insupportable.
05:37Et les supporters n'y sont pour rien.
05:39Eux, ils sont victimes de ça aussi, parce qu'ils faisaient la fête, la joie.
05:42J'ai eu la chance d'être au Parc.
05:45Le plaisir que vous avez à ce moment-là, parce que c'est historique,
05:49vous n'avez qu'une envie, c'est d'aller sur les Champs, d'aller célébrer, d'aller vous amuser.
05:53Évidemment, parce qu'il y a des précédents, je me suis dit
05:55que je vais peut-être éviter les Champs-Elysées,
05:56parce que je n'ai pas envie de me retrouver avec des racailles qui viennent tout casser.
06:00Mais vraiment, c'est insupportable.
06:03Charles Nunez, vous n'étiez pas d'accord avec Gauthier Lebrecht ?
06:05Non, mais c'est juste que Laurent Nunez, son métier est précisément de faire en sorte que ça se passe bien.
06:10Donc, il vend en effet que ça se passe mieux que d'habitude.
06:12Il n'a vraiment pas l'intonation de quelqu'un qui se satisfait de la soirée qui vient de passer.
06:15Simplement, il dit, et c'est la stricte vérité, franchement, d'extérieur.
06:19Moi, je ne sais pas comment ça se passe dans l'organisation du maintien de l'ordre.
06:22Ce qui est la stricte vérité, c'est que les images ne sont pas les mêmes que d'habitude, quand même.
06:26Ça, c'est sûr et certain.
06:27Et après, qu'on ait un énorme problème, je suis d'accord sur le mot souci,
06:30qu'on ait un énorme problème avec ces bandes qui prennent prétexte de tout pour venir tout détruire,
06:35que ce soit le foot ou autre chose, d'ailleurs.
06:37Ça, c'est indiscutable.
06:38Mais c'est vrai que je ne suis pas très étonné par la déclaration de Laurent Nunez qui vend ses résultats.
06:44Il n'y a rien de très étonnant.
06:46C'est vrai que ça ressemble un petit peu à ce que l'on entend le jour de l'an.
06:51C'est-à-dire qu'on nous dit, écoutez, cette année, il y a eu 692 voitures brûlées.
06:56L'an dernier, il y en a eu 777.
06:58Donc, ça va beaucoup mieux.
06:59C'est très bien.
07:01En bref, c'est une folle ville.
07:01Tout est réglé.
07:02Et c'est vrai que ça a quelque chose de choquant.
07:06Parce qu'il y a une réalité que l'on peut voir.
07:10Soit parce qu'on l'est touché du doigt en circulant dans la région parisienne.
07:13Même l'éviter, c'est grave.
07:14Ça veut dire que ça aussi, les Champs-Elysées, ça fait partie des territoires perdus de la République.
07:18On ne peut plus y aller quand on veut.
07:19C'est quand même la plus belle avenue du monde.
07:21Vous avez raison.
07:22Je ne suis pas en train de légitimer ou de dédramatiser Laurent Nunez.
07:26Je n'ai pas eu cette sensation-là en l'écoutant ce matin.
07:28Simplement, il constate une chose.
07:30C'est que c'était des scènes de violence qui étaient peut-être moins importantes que les précédentes.
07:37Parce que malheureusement, une sorte de liste qui se fait qu'on peut faire depuis France 98.
07:43D'ailleurs, il y avait eu des morts.
07:44Les liens que je vais faire vont peut-être vous surprendre.
07:47Mais comme le dit Gauthier, des supporters se retrouvent sur cette soirée-là dans la même situation
07:53dans laquelle peuvent se retrouver des personnes qui aimaient participer au défilé du 1er mai
08:00et qui n'y vont plus.
08:01Qui ne peuvent plus faire le mouvement social avec leur enfant sur les épaules, avec une poussette.
08:06Parce qu'ils se disent qu'il va y avoir des casseurs.
08:08Et donc, ça nous enlève ce plaisir.
08:10Moi, je suis assez d'accord avec Gauthier sur le fait que ça s'installe aujourd'hui à l'agenda.
08:18Systématiquement, qu'il y a un rendez-vous sportif.
08:21Et notamment, disons-le, autour du foot.
08:25Et je rajoute une couche avec le PSG.
08:29Aussi, quand même.
08:31Il se passe ça.
08:32Non mais c'est empirique.
08:33Je l'observe.
08:34Mais encore une fois, vraiment, je serais très curieux de voir le CV de 50 interpellés.
08:41Il n'y a pas de supporters.
08:42Les 50 interpellés, vous n'en avez pas un ?
08:43Non, je parle plutôt de la région géographique.
08:46C'est-à-dire que je pense qu'il y a des bandes organisées, des délinquants,
08:49qui ont un effet d'aubaine, qui profitent de ce moment-là pour aller casser, pour aller piller, etc.
08:55Et qui, tous les autres soirs de l'année, sont dans des émeutes, dans des quartiers où tout le monde s'en fout.
08:58Et c'est l'effet qu'ils prennent et c'est la population qui prend.
09:01On les connaît par cœur, ces mecs-là, ce n'est pas un problème de foot.
09:03Alors la question est de savoir si...
09:04Le 31 mai prochain, qu'est-ce qui se passe ?
09:06Le 31 mai, si le PSG gagne notamment, s'il y a donc des moments de liesse et tout ça, ça va de nouveau péter.
09:15Mais la question est de savoir si...
09:16Ça casse plus en cas de victoire.
09:17Oui, ça casse plus en cas de victoire.
09:18La question est de savoir si ce qui a été réussi lors des JO, c'est-à-dire une sécurisation...
09:25Qu'est-ce qu'ils ont fait d'ailleurs pendant les JO, c'est intéressant ?
09:27Ils ont empêché les gens identifiés de sortir de chez eux et de pénétrer dans Paris.
09:31Premier point, et puis il y avait quand même 45 000 forces de l'ordre.
09:34Oui, mais le vrai travail, c'est en amont.
09:36Là, on avait 2000 policiers et gendarmes en amont à Paris.
09:40Mais effectivement, la prévention...
09:41C'est ça, on les connaît par cœur.
09:42C'est toujours les mêmes.
09:43C'est toujours la même histoire.
09:44Vous allez voir qu'encore une fois, les 50...
09:46Je sais.
09:46Et puis de plus en plus, d'ailleurs, vous vous retrouvez avec des mineurs dans le lot.
09:51Pour vous donner vraiment mon témoignage, je sors du Parc des Princes.
09:55Qu'est-ce qui se passe ?
09:56Il y a un périmètre de sécurité qui est XXL autour du parc.
10:00Les gens, les ultras, comme vous les appelez, font la fête au pied du stade.
10:04Ça se passe très bien.
10:05Et puis, vous avez des groupes qui essayent de rentrer dans ce périmètre de sécurité.
10:08Ils sont évidemment interdits d'entrer.
10:11Et qu'est-ce qu'ils vont faire ?
10:12La porte de Saint-Louis commence à casser.
10:13Et puis, un peu plus à gauche, ils essayent de sauter sur un bus.
10:17Et puis, plus vous avancez dans le 16e arrondissement de Paris,
10:20je le dis pour les auditeurs d'Europe 1 qui ne connaissent pas la capitale,
10:24et que vous avancez vers les Champs-Elysées,
10:26les premiers à célébrer, à être heureux, vous l'avez dit Fabien Lecoeuvre,
10:30c'est les supporters.
10:31Et puis ensuite, vous avez des racailles, des voyous.
10:33Mais c'est toujours la même chose.
10:35Si je peux me permettre...
10:36Et c'est insupportable.
10:37Non, mais moi, j'ai vu quand même arracher les drapeaux français
10:40sur les drapeaux mâts autour des Champs-Elysées.
10:42Parce qu'il y a ça, personne ne le dit.
10:43Mais il y a cette haine de la France, de français, de l'ordre, de la République, et tout ça.
10:47C'est quand même ça, quand même la réalité.
10:49Les bus qui avaient des petits drapeaux, vous savez, à l'avant,
10:52ou 8 mai, et les drapeaux européens.
10:54Tout ça s'est arraché.
10:55Les fameux drapeaux mâts, j'explique pour ceux qui ne sont pas forcément de la capitale,
10:58c'est une affiche d'une actualité,
11:00et un mât blanc avec un drapeau français à l'extrémité.
11:04Tout ça, ils montaient sur les drapeaux mâts pour arracher les drapeaux français.
11:07Parce que c'est du détail dont personne ne donne,
11:09mais ça dit long sur le comportement de ces gens
11:13qui ont une haine et une détestation de la France.
11:15Il faut quand même l'expliquer.
11:17Là où vous avez raison, Fabien,
11:18et il faut saluer Pascal Praud,
11:21c'est en fait, jeudi matin,
11:24c'est le seul à ouvrir son émission,
11:26jeudi matin, en disant,
11:29en fait la fête a été gâchée,
11:30par des racailles, par ces voyous
11:32qui à chaque fois viennent pourrir
11:33les mobilisations heureuses.
11:36Parce qu'il y avait une sorte d'indifférence médiatique
11:39en disant, bon, il y a eu une soirée de fête
11:42et quelques tensions.
11:43Mais ce n'est pas le cas.
11:44Attention, j'essaye, vraiment, je me répète,
11:46mais je n'ai pas l'impression...
11:47C'est ce que dit le Prévé de police,
11:48il parle de soucis.
11:49Il parle de soucis.
11:50La situation.
11:50Tiens, qu'est-ce qu'il dit encore ?
11:51Le souci, c'est pas grave.
11:52Laurent Goumiès, qui est revenu sur l'incident,
11:54le plus grave de la soirée,
11:55un chauffeur VTC qui a percuté trois personnes,
11:58et il y avait une des trois personnes percutées
12:01qui était en urgence absolue,
12:03visiblement, à évidemment être très prudent,
12:06mais ces jours ne seraient plus en danger.
12:08Mais là aussi, ça aurait pu être encore plus grave.
12:11On écoute Laurent Goumiès.
12:13Sur l'incident dont vous parlez,
12:15c'est le fait, évidemment, le plus grave.
12:17Celui qui a donné lieu à de nombreuses vidéos.
12:22Ensuite, le véhicule qui a percuté des personnes
12:24a été incendié quand même.
12:25Donc, il a été prêt à partie.
12:27Ça fait partie d'ailleurs des quatre véhicules
12:29qui ont été incendiés sur les champs et à la périphérie.
12:33Donc voilà, ce qu'on en sait,
12:34c'est que la personne s'est rendue.
12:36Elle s'est constituée prisonnière.
12:38S'est rendue hier soir.
12:39Elle est actuellement entendue.
12:40On garde à vue.
12:41On en saura plus sur ses intentions.
12:43Entre l'acte volontaire,
12:44ce à quoi je crois assez peu personnellement,
12:47ou plutôt un acte de panique,
12:48une personne qui voit une foule immense
12:50entourer son véhicule et qui a pu démarrer.
12:520,1, 80, 20, 39, 21 sur Europe 1.
12:57Si vous souhaitez réagir en direct,
12:58on est en train de parler de cette mobilisation
13:00qui a dégénéré.
13:02Du moins, c'est l'IES et cette fête gâchée
13:04par des racailles, des voyous, disons-le.
13:07Le chauffeur VTC, dont parlait Laurent Nunez ce matin,
13:09qui a foncé dans la foule,
13:10serait menacé de mort sur les réseaux sociaux.
13:12Il porterait plainte, c'est l'annonce faite
13:15par son avocat auprès de nos confrères du Parisien.
13:19Gabrielle, vous souhaitez réagir ?
13:20Oui, moi je voulais dire quelque chose.
13:21Je vais peut-être m'attirer lire de ce plateau,
13:23mais vous dites, et je l'entends,
13:25et on avait eu déjà une discussion sur ce sujet,
13:27que ça n'a rien à voir avec les supporters du PSG.
13:30Je veux bien l'entendre.
13:31Mais je constate que tous ces casseurs,
13:33ces émeutiers, qu'ils soient des délinquants
13:36venus de banlieues,
13:37qu'ils soient des militants des black blocs,
13:40c'est la stratégie du coucou.
13:41C'est Éric Delbecq qui a expliqué ça dans son bouquin
13:44« Les Ingovernables ».
13:45C'est-à-dire qu'ils vont phagocyter un mouvement,
13:49une manifestation, une scène de liesse, ce que l'on veut.
13:51Mais il faut quand même qu'il y ait une forme d'affinité
13:52avec ce qui se passe.
13:54Moi, je vais faire un comparatif qui vaut ce qui vaut,
13:58mais hier, vous avez remarqué,
14:00il n'y avait pas de casseurs à Place Saint-Pierre.
14:02Dans les manifs de droite,
14:03les casseurs ne viennent pas les récupérer.
14:06Les black blocs crépoles, ils viennent maintenant.
14:08Non, mais ce que je veux dire,
14:09c'est qu'ils sont quand même attirés.
14:11Mais ils se sentent quand même, je pense,
14:13des affinités d'une façon ou d'une autre
14:15avec le PSG qui a une ADN particulière.
14:19Voilà, je ne dis pas que c'est les supporters.
14:20Je pense qu'il y a une ADN.
14:21Je peux vous assurer qu'entre le service d'ordre de la CGT
14:23et les black blocs,
14:24il n'y a aucune porosité et affinité.
14:26Il y a des causes communes,
14:27il y a une idéologie commune.
14:28Dans les black blocs,
14:29non pas avec la CGT,
14:31mais du moins avec les black blocs.
14:34Non, non, parce que vous parlez du 1er mai,
14:37on a vu des dits antifas,
14:40des groupes antifas,
14:42cassés sans prendre aux forces de l'ordre.
14:45Ces dits antifas sont parfois soutenus,
14:47et je ne vais viser aucun responsable politique,
14:50par des élus.
14:50Je vous parle d'une gauche sociale et républicaine
14:54que je connais bien pour l'avoir longtemps fréquentée,
14:57pour être membre de cette gauche-là,
15:00qui est une gauche qui travaille avec les forces de police,
15:03avec la préfecture de police,
15:04pour sécuriser des cortèges.
15:06Quand on fait la fête de l'UMA, par exemple,
15:08heureusement qu'il y a un continuum de sécurité
15:09entre les équipes de la fête
15:11et les agents de la police nationale.
15:14Il y a une gauche qui ne déteste pas la police.
15:16C'est un très très bon exemple,
15:17la fête de l'UMA,
15:18puisque était invité, il y a deux ans,
15:21à la fête de l'UMA,
15:22le syndicat de la magistrature,
15:23où pour revenir sur les émeutes,
15:25on parlait de révolter
15:26et on refusait le terme émeutier.
15:28Il y a peut-être aussi un climat
15:30qui est propice parfois aux forces de l'ordre.
15:31À la fête de l'UMA,
15:32peut-être qu'ils s'entendent bien avec les policiers,
15:34tant mieux, pour organiser l'ordre,
15:36mais à l'intérieur de la fête de l'UMA,
15:38on fait crier que le monde déteste la police.
15:41Non, non, non,
15:41la direction de la fête de l'UMA
15:43travaille très bien avec la police,
15:45avec le secteur de la police,
15:46mais au sein de cette fête,
15:47il peut soutenir des discours,
15:49en effet,
15:49qui vont dans ce sens-là.
15:50Vous avez donc Gabriel a raison,
15:51il y a une proximité sur certains sujets.
15:53Le palois à parler.
15:55De cette fête ?
15:56De cette fête ?
15:570-1-80-20-39-21,
15:59si vous souhaitez réagir,
16:00on est avec Roland.
16:01Roland qui est stéphanois,
16:02cher Roland,
16:04est-ce que...
16:04Le chaudron vert.
16:05Le chaudron vert qui va regarder,
16:06vous êtes supporter parisien le 31 mai,
16:08j'espère, Roland ?
16:10Ah, vous êtes dur et gâte.
16:11Je suis supporter stéphanois,
16:13mais évidemment,
16:15le PSG étant le club français
16:16qui se rend à la Ligue des champions,
16:18évidemment,
16:18je suis très heureux,
16:20très heureux pour les Parisiens.
16:23Écoutez, merci,
16:23ça nous fait plaisir,
16:25on vous accueille avec grand plaisir,
16:26Roland.
16:27Alors,
16:27qu'est-ce qu'il faut faire
16:28pour le 31 mai prochain ?
16:29Comment on peut éviter
16:30que des racailles,
16:33des décivilisés,
16:34viennent tout casser
16:35si le 31 mai au soir,
16:38le Paris Saint-Germain
16:39remporte la Ligue des champions ?
16:40Je vais vous le dire,
16:42Eliott Deval,
16:42tolérance zéro,
16:43mais une bonne fois pour toutes,
16:44tolérance zéro,
16:46parce que c'est qui,
16:46encore une fois,
16:47qui vont être pénalisés ?
16:48C'est les supporters lambda,
16:49c'est les Français
16:50qui vont vouloir encore
16:51passer un bon moment,
16:52être dans la joie,
16:53dans la bonne humeur,
16:54supporter la victoire,
16:55probable du PSG,
16:56en tout cas,
16:56je l'espère pour vous,
16:57Eliott.
16:57Mais au bout d'un moment,
16:59Eliott Deval,
17:00c'est répétitif,
17:01c'est systémique,
17:02c'est ce qui se passe en France.
17:04On a toujours,
17:05c'est toujours la même rangaine,
17:06à chaque fois qu'il y a
17:10de Laurent Nunez,
17:11préfet de police,
17:12je ne la comprends pas.
17:13Je ne la comprends pas.
17:14Et ce que disait
17:14Gabriel Cruzel,
17:15je l'avais dit,
17:16je me souviens,
17:17dans la même émission,
17:18le 31 décembre,
17:19on se satisfait toujours
17:20du moins que rien.
17:21Ah mais cette année,
17:23il y a eu 600 voitures
17:23que vous voulez,
17:24rendez-vous compte,
17:24c'est 52 moins
17:25que l'année dernière.
17:26Et tout le monde est content,
17:27tout le monde applaudit.
17:28Non, c'est tolérance zéro.
17:30On a un pays en France quand même.
17:31J'ai pas entendu
17:32Laurent Nunez
17:33se féliciter ce matin
17:34sur les antennes
17:35d'Europe 1 et de CNews.
17:36Il a simplement rappelé
17:38qu'il y avait eu
17:39des précédents
17:40plus violents
17:41que dans la nuit
17:42de mercredi à jeudi.
17:45C'est factuel.
17:47Après, c'est insupportable
17:48qu'il y ait
17:48trois voitures brûlées
17:49ou trente voitures brûlées.
17:51Il y a quand même
17:51une hiérarchie à faire.
17:53Mais trois,
17:54c'est déjà trop.
17:54Vous voyez ce que je veux dire,
17:55Roland ?
17:55Je suis tout à fait d'accord
17:57avec vous, Eliott.
17:57Mais moi, ce que j'ai peur,
17:58c'est que le 31,
17:59imaginez que la ville de Paris
18:00refuse de mettre
18:01un écran géant, par exemple.
18:03Ça sera encore une fois
18:03une défaite de l'État,
18:04une défaite des institutions
18:05policières.
18:06Je ne peux pas le croire, ça.
18:07Je pense qu'ils vont mettre
18:07une fanzone,
18:08une grande fanzone.
18:09J'espère, d'ailleurs.
18:11J'espère, mais imaginez
18:12qu'ils ne le feront pas.
18:14Ils ne le feront pas
18:16à cause de ce qu'on a connu.
18:19Non, parce que regardez,
18:21on a eu la fanzone
18:22pour l'Euro 2016.
18:24Il y avait une grande fanzone
18:25pour la finale de Coupe du Monde
18:262018.
18:26C'est beaucoup plus simple
18:27à sécuriser.
18:28À la limite,
18:29on ferme les Champs-Élysées
18:30et on sécurise une fanzone.
18:31Mais même, je vais vous dire,
18:332018,
18:34la fanzone,
18:35elle était,
18:35pour la finale de la Coupe du Monde,
18:36si mes souvenirs sont bons,
18:37elle était sur le champ de Mars.
18:38C'était d'ailleurs
18:38absolument merveilleux.
18:40Et puis, il y avait évidemment
18:41un monde fou
18:42sur les Champs-Élysées.
18:45En plus,
18:45c'était en après-midi
18:46puisque ça se jouait en Russie.
18:49Je me souviens,
18:50j'avais couvert
18:51pour CNews
18:51cette victoire
18:53de la France
18:54en finale de Coupe du Monde
18:55en 2018.
18:56Les premières heures,
18:57c'était absolument merveilleux.
18:59Vous voyez
18:59des centaines
19:00de milliers de personnes.
19:01Et puis,
19:02passé 22,
19:0323 heures,
19:03vous avez les mêmes fous furieux
19:05qui viennent tout casser.
19:06Moi, je suis d'accord avec vous.
19:07C'est tolérance zérance.
19:08C'est-à-dire que les 40
19:09qui sont interpellés,
19:10ces prix de groupe,
19:11ils vont payer
19:11pour tous les dégâts
19:12qui ont été causés
19:14sur les Champs-Élysées.
19:15Et s'ils n'ont pas
19:16les moyens de payer,
19:16ils vont payer
19:17pendant toute...
19:18quitte à ce que ça soit
19:1910 ou 20 ans
19:20pour régler la facture.
19:22Ah oui,
19:22c'est exactement ça.
19:24Ils prendront,
19:24comme on dit,
19:25pour l'ensemble
19:25de toute cette œuvre
19:27de violence.
19:28Parce que c'est insupportable.
19:29C'est vraiment...
19:30Mais moi,
19:30je n'ai pas compris
19:31que...
19:32Je ne sais pas
19:33ce qu'il se passe.
19:34Je ne sais pas
19:34ce qu'il se passe.
19:35Entre le 1er mai,
19:36Elliot,
19:36et j'avais réagi le 1er mai
19:38par rapport au débordement
19:39dans les manifestations...
19:40Je m'en souviens très bien,
19:41Roland.
19:41Je me souviens de vous.
19:43Ben oui,
19:43on va embêter
19:44un boulanger
19:45parce qu'il ne vend
19:46des pains au chocolat.
19:47Mais par contre,
19:47les Black Black,
19:48il n'y a pas de soucis.
19:48Ça passe crâne.
19:49Mais le boulanger,
19:50il est solvable.
19:51On sait où le retrouver.
19:52Gabriel dit,
19:53le boulanger,
19:53il paie ses impôts.
19:55Alors que...
19:55Je vous parie
19:56que les 50 jeunes,
19:56il ne va pas se passer
19:57grand-chose.
19:58Il y en a la moitié
19:58qui sont mineurs.
20:00Enfin bon, bref.
20:00N'hésitez pas,
20:01attendez,
20:02je n'ai pas la mémoire.
20:03Tu casses,
20:04tu répares, non ?
20:04Gabriel Attal,
20:05tu casses,
20:06tu répares.
20:06Ils vont réparer
20:07pendant des années
20:07s'ils le font.
20:08C'est comme le cours d'empathie.
20:10Vous savez,
20:12le cas surépard
20:12de Gabriel Attal,
20:13je le redirai une énième fois
20:14et je le dirai
20:15autant de fois que nécessaire.
20:16C'est le même
20:16qu'Affa Alliance
20:17avec Elefi
20:17qui s'est acoquiné
20:19avec Raphaël Arnaud
20:20qui faisait partie
20:21des antifas,
20:23fouteurs de troubles
20:23au 1er mai.
20:24Fondateur de la jeune garde.
20:26Groupe d'ailleurs,
20:27Gauthier Lebrecht,
20:28si je ne m'abuse,
20:29un groupe qui va être...
20:30Oula !
20:31Qui pourrait être dissous.
20:32Qui pourrait être dissous.
20:33La procédure a été lancée
20:34pour le ministre de l'Intérieur.
20:36Mais enfin bon,
20:37il y a eu une jurisprudence
20:38soulèvement de la terre
20:39avec le Conseil d'État
20:40qui avait retoqué
20:41la dissolution
20:42de Gérald Darmanin.
20:43Donc oui,
20:43c'est une possibilité.
20:44Est-ce que c'est un groupement ?
20:45Mais on verra
20:46si le Conseil d'État
20:47valide cette dissolution.
20:49Il y a eu un rassemblement
20:49cette semaine
20:50de soutien
20:50de Jean-Luc Mélenchon
20:51avec ses affidés.

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