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Menacé sur le réseau social X, l’ex-policier Bruno Pomart témoigne dans « Morandini Live » sur CNews - VIDEO

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Transcription
00:00Qu'on revienne ce matin sur ce tweet que j'ai vu hier et d'abord je vais vous raconter un peu la genèse de ce tweet.
00:05En fait c'est parti d'un tweet qui a été fait par mon site internet.
00:09Ce tweet donnait une information toute simple, le domicile et la permanence parlementaire du député LFI Sébastien Delogu
00:15ont été perquisitionnés ce matin dans le cadre d'une enquête sur des faits présumés de recel de documents issus d'un vol.
00:21C'est très factuel, il n'y a aucune prise de position là-dessus.
00:25Bruno Pommard voit le tweet et il répond à ce tweet et là LFI qui s'insurse contre la justice,
00:32les mêmes qui dénoncent quand la justice ne fait pas son travail sur les affaires impliquant les policiers.
00:36Et quelqu'un répond à ce tweet, alors j'allais donner son nom mais non,
00:40voilà quelqu'un répond à ce tweet et dit toi l'ex-flic, on va s'occuper de toi et ce sera pas beau à voir.
00:47Donc déjà ça veut dire qui c'est qui est Bruno Pommard parce qu'il dit que c'est un ex-flic et c'est vrai c'est un ex-policier du RAID
00:52et il n'a pas peur de menacer un ex-policier. Aujourd'hui on s'en fout.
00:56Alors vous allez me dire que ça arrive souvent oui, mais moi ce qui m'a interpellé c'est qu'on menace un ancien policier en plus.
01:00C'est-à-dire qu'on peut se dire le policier il a quand même des liens, il va pouvoir faire quelque chose contre nous.
01:03Non, on s'en fout. Bonjour Bruno Pommard.
01:06Bonjour Jean-Marc.
01:07Merci beaucoup d'être en direct avec tout.
01:09C'est vrai que je vous ai fait envoyer ce message hier parce que je ne sais même pas si vous l'aviez vu vous,
01:13mais je trouve surréaliste aujourd'hui qu'on s'adresse comme ça.
01:18La menace elle est claire. Ce ne sera pas beau à voir. On va te casser la gueule.
01:21En fait c'est ça qui est dit dans ce message.
01:24Oui alors vous avez remarqué que ça fait partie de ces décérébrés des réseaux sociaux.
01:29Vous savez qu'ils se cachent à travers les réseaux sociaux et qui balancent tout et n'importe quoi.
01:34Si ce n'est pas de l'antisémitisme, c'est de l'islamophobie.
01:37Si ce n'est pas de l'islamophobie, c'est du racisme en tout genre.
01:40Bref, c'est des menaces. Effectivement, c'est grave.
01:43Mais vous savez, il y a des services de police qui sont capables de remonter évidemment ces filières.
01:47Et compte tenu du contexte que nous connaissons maintenant,
01:49effectivement, Pharos, qui est spécialisé dans ce domaine,
01:53à travers une plainte peut évidemment remonter, je dirais, jusqu'à la personne qui a écrit ce tweet.
01:58Donc je pense que je le ferai. Je suis en train d'y réfléchir.
02:01Mais quoi qu'il en soit, qu'il se rassure, ce jeune homme, évidemment,
02:03je n'ai absolument pas peur de me confronter à cet individu.
02:07Mais c'est vrai que c'est triste et dangereux, dangereux parce que, encore une fois,
02:11ces réseaux sociaux qui ont du bon, mais aussi du mauvais.
02:14Et on le voit traverser ces menaces cachées, parce que ce ne sont pas des courageux, vous vous a douté,
02:19qui sont capables de tout et n'importe quoi.
02:21Et c'est grave. On arrive dans un pays où, effectivement, tout est possible.
02:25Mais je crois qu'encore une fois, il faut s'en référer à la règle, à la loi, à la justice.
02:29Le seul problème, Bruno, c'est qu'on le sait, ça va mettre deux ans.
02:33Enfin, on va le retrouver, ce mec-là, forcément.
02:34Mais ça va mettre un an, ça va mettre deux ans.
02:37Et là encore, on est un peu dans le cas que tout à l'heure, on ne sait pas ce qui va se passer dans l'intervalle.
02:40C'est peut-être juste un mec qui a envie de frimer, mais c'est peut-être un mec dangereux, en fait.
02:44On n'en sait rien du tout. On ne sait pas qui il est.
02:46Et au-delà de votre cas personnel, parce que, bien évidemment, on reçoit tous des menaces,
02:50mais voilà, ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'a pas peur de menacer un policier.
02:53Ça veut dire qu'on est dans une zone de non-droit, malgré tout.
02:56Et ça dit quelque chose de la société d'aujourd'hui ?
02:59Ça dit que la société est totalement ensauvagée.
03:03On le voit d'ailleurs avec ces affaires de narcotrafic, de narco-banditisme.
03:07Est-ce qu'on va en arriver à un narco-État ?
03:09On va se poser la question.
03:10Mais je crois que, oui, le grand banditisme,
03:12les comportements déviants, dangereux de tout un tas de personnages,
03:16effectivement, nous amènent à nous rendre compte
03:20que, effectivement, la société est de plus en plus dangereuse.
03:22Nos forces de police, notre justice, mais nos forces de police en priorité
03:26font un travail considérable, vous en doutez bien.
03:28Elles ne lâchent rien.
03:29On l'a vu et on va le voir tout à l'heure à travers les patrons de la crypto
03:32qui sont menacés.
03:33Mais l'État ne va pas pouvoir non plus assurer la sécurité de ces gens-là.
03:37Mais voilà, on est dans une société qui s'en sauvage.
03:39Vous savez, on a connu ça en Italie dans les années 70-80.
03:42On connaît ça encore en Colombie et au Mexique.
03:45Et je crois que c'est en train de venir sur la France.
03:47C'est quand même assez intrigant.
03:50– Le problème, Bruno Pommard, c'est qu'on a l'impression
03:53qu'il y a le feu partout.
03:54Et on se dit, de toute façon, les policiers ne peuvent pas être partout.
03:57Ils ne sont pas assez nombreux, ils n'ont pas les moyens.
04:00Ils ne peuvent pas être partout.
04:01J'ai envie de dire, vous allez demain dans un commissariat,
04:03vous dites, regardez ce tweet que j'ai reçu.
04:05Ils vont dire, ok, ils vont prendre votre plainte, bien évidemment.
04:08Mais enfin, ça ne va pas être leur priorité.
04:09Aujourd'hui, avec les violences, avec les agressions,
04:13leur priorité, ça ne va pas être de s'intéresser à un tweet
04:16qui dit, je vais te casser la gueule, Bruno Pommard.
04:18Excusez-moi, ça ne va pas être ça leur priorité.
04:20Il faut être lucide.
04:21Et ça va prendre un an, ça va prendre deux ans.
04:23Et donc, en fait, il y a un espèce de sentiment de non-droit,
04:28de non-droit sur les réseaux sociaux, dans la vie, etc.,
04:31qui fait que la société est en train de se pourrir de l'intérieur.
04:34Oui, mais je crois que la réaction, vous savez, on l'a connue au temps des Corses
04:40et de la mafia marseillaise avec le juge Michel qui a été assassiné,
04:45un représentant de l'État.
04:46On l'a vu avec Erignac, avec les Corses, qui a été assassiné.
04:49Ça a permis de, c'est terrible à dire, de monter d'un cran et de réagir plus facilement.
04:54Là, on voit que le concept de sécurité globale, vous savez,
04:57dont on a tellement parlé du temps de Darmanet,
04:59est en train de se mettre obligatoirement en place, compte tenu du contexte.
05:03La police ne peut pas tout faire, vous vous en doutez bien, c'est impossible,
05:06mais vous avez la sécurité privée qui va prendre de l'ampleur.
05:09C'est indéniable, on va le voir.
05:11On a l'armée aussi, à un moment donné, peut-être, qui va pouvoir nous aider.
05:15Je le disais souvent en sécurisation dans certains quartiers,
05:18pourquoi ne pas mettre l'armée ?
05:19Je dis bien pour faire de la sécurisation.
05:21Je ne parle pas pour traquer les dealers.
05:23Voilà, il y a tout un contexte, je dirais,
05:25qui doit se mettre en place en matière de sécurité.
05:27Il faut que nos hommes politiques aient le courage de le faire.
05:29Merci beaucoup Bruno Pommard, et bon courage à vous,
05:32mais bon courage à tous ceux qui sont menacés sur les réseaux sociaux,
05:34parce que je pense qu'on l'est tous autour de cette table,
05:37on est tous menacés.
05:38Mais voilà, la peur de rien, c'est d'aller menacer un ex-policier,
05:42en sachant que c'est un ex-policier, en lui disant...
05:43Et puis, je pense que c'en m'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en s'en.

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