• il y a 15 ans
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Reprise de soi,
Texte de la perte,
lettres atlantiques encore.
Échelles des sens à réapprovisionner
Dans des travaux à port de casque
sur les passerelles errantes
du flash souvenir
Pour se faire tomber, qui sait ? Et mieux aimer ?
Semblants faux et vrais,
Ego tel qu’il s’imagine et qu’il se pense
Construction d’une incontestable
via dolorosa,
rien de moins !,
pour son antépénultième
métamorphose.

Et voilà
La fille au goût de feu
garde barrière elle-même
ambre de bossa nova
accompagnée d’un père
comme toi
Si triste et si rousse
cheveux échafaudés boucle à boucle
serre tête en écaille long cou dégagé,
les dames de ma paroisse sont toutes là
et témoignent de mes négociations vaines
Elles prient à n’avoir jamais à convoquer elles aussi le passé.

Filles Du câble et de l’ombrelle
De la poursuite et de l’auguste
Du camelot de la chanteuse
Petites filles de rêveuses de jardiniers
Filles de lumière et de cabaret
Allongées en bord de scène à rêver un public
Allez, tirez donc le fil de cette fusette,
Et dérivez encore avec moi
sur les limites de nos corps…

Et puis il y a
Le finalement vivre
Plein de son contentement ;
tant pis,
comme tout le monde,
accomplir à tout prix en ouvrant le livre
Des malentendus
Pour exister dans tout ce que doit
Faute d’imagination pénurie de fictions,
Pour exister tout ce que doit
Le scénariste soudainement a disparu …

Après, il n’y a pas d’après !
devoir se battre, pourquoi pas ?,
petites guerres topiques de soi à soi
Dans le bruit du sable et de l’eau
Des rochers ivres et sales !

Eh ! Paludiers ! Tous à vos clochers !
Ça va décoller !
Je fais mes lettres atlantiques !

Éric Bertomeu
30 Sept 2009