Lina

  • il y a 18 ans
LINA

Un petit bout de femme, partie secourir
comme d’autres, un pays ravagé
sans savoir vraiment où elle allait partir
parce que son cœur lui disait d’aller
là où la souffrance se lit sur le visage
des peuples opprimés et parfois décimés,
qui n’ont que la force d’être sages.
Elle, sa force, elle la tient de sa conscience
De sa foi, les deux peut-être en connivence.

Pour aider au prix des années de sa jeunesse
Des proches et de son pays qu’elle quitte
Surmonter les instants de faiblesse
Le doute et la douleur qui l’assaillent si vite
Quand après tant d’efforts, il ne lui reste que le linceul
A couvrir sur le corps d’un enfant sans vie
Et entendre les pleurs d’une mère restée seule
Elle sait que cette expérience la laissera meurtrie.

Ne lui parler pas de pitié, elle vous dira que ces gens-là
Dans leur malheur et leur misère, n’en ont pas besoin
Une moisson épargnée, de l’eau, il suffira
Et vivre en paix comme seul appoint.
Elle est venue avec ses certitudes et des espérances
Elle repartira retrouver les siens, grandie mais déçue
Que son courage à lui seul n’ait pas vaincu la souffrance
Lina, tu oublies, que ces gens-là ne te diront jamais assez merci d’être venue.