• il y a 12 ans
Leïla Chaibi a choisi de trinquer à la santé du collectif Jeudi noir, et à sa victoire contre le groupe CIC.
En 2006, le collectif décide d’organiser la « réquisition citoyenne » d’une banque laissée vide pendant 3 ans, située dans la rue de la banque et donnant sur la Bourse, « plutôt pas mal pour le symbole ». Pourquoi le CIC n’a-t-il pas vendu cet immeuble ? Pour spéculer. L’immeuble ainsi laissé sans locataire et sans acquéreur prenait ainsi « 10 à 20 % » de valeur en plus par an.

En janvier 2007, le collectif officialise l’ouverture du Ministère de la crise du logement. À la fois foyer pour des personnes touchées par la crise du logement et « QG du mal-logement », l’immeuble voit alors défiler les candidats aux présidentielles armés de propositions pour lutter contre le mal-logement.

Ce soudain intérêt pour l’immeuble n’empêche pas le CIC de demander l’expulsion de tous ses occupants en février, ce qui amène le collectif à proposer au maire de Paris, Bertrand Delanoë, de le racheter pour le transformer en logement social. Principal argument avancé par les membres de Jeudi noir : l’opération faisait passer de 2 à 4 % le taux de logement social dans le deuxième arrondissement. Un an avant les municipales de 2008, Bertrand Delanoë ne se montre pas hostile au projet.

Reste à forcer la main au groupe CIC qui ne souhaite pas mettre un terme à son opération immobilière, et c’est à coups d’occupations et autres actions coup-de-poing que le collectif obtient la vente de l’immeuble, déjà quelque peu dévalué par sa présence dans ses murs.

Aujourd’hui, l’ancienne banque est en travaux, et bientôt, vingt-et-un logements sociaux verront le jour rue de la Banque, face à la Bourse.

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