• il y a 12 ans
Présenté au dernier Festival international de films de Toronto, ce documentaire cinématographique, inspiré du best-seller « Une Brève Histoire du Progrès » (A Short History of Progress) de Ronald Wright, pose un diagnostic subversif sur le progrès de l’humanité et les pièges qu’il apporte. Le réalisateur Mathieu Roy et co-réalisateur Harold Crooks, par le biais de scènes mémorables et le regard lucide de grandes personnalités tels que David Suzuki, Jane Goodall, Margaret Atwood et Stephen Hawking, sondent la nature fondamentale et dérangeante de ce qui est qualifié de progrès.

Épuisement des ressources naturelles, surpopulation, désertification, désastres écologiques et économiques, systèmes politiques à bout de souffle, appauvrissement des classes moyennes et populaires… : l’accumulation des crises annonce-t-elle, comme l’affirme l’essayiste et écrivain canadien Ronald Wright, auteur du best-seller « Une Brève Histoire du Progrès » (Éditions Hurtubise, 2006), l’anéantissement de notre civilisation ? Est-il urgent de renoncer, comme il le préconise, à « l’illusion du progrès » qui s’est imposée à toutes les sociétés depuis les débuts de la révolution industrielle, avec ses espoirs de croissance et d’avancées technologiques illimitées ? Tel est le fil conducteur de cette conversation avec de grands esprits de notre temps, illustrée par des images tournées sur plusieurs continents (Canada, États-Unis, Brésil, Moyen-Orient, Chine). Comme Ronald Wright, la primatologue Jane Goodall, l’écrivaine Margaret Atwood, le généticien David Suzuki, et bien d’autres chercheurs, penseurs et militants, dont quelques « repentis » du système financier, estiment que la course au profit et la loi du court terme, en détruisant l’environnement et les liens sociaux, conduisent l’humanité à sa perte. Leurs propos, aussi limpides que convaincants, replacent notre crise écologique et économique dans le temps long de l’évolution humaine. Les questions du progrès, de la dette, du partage des richesses et de l’épuisement des ressources sont ainsi radicalement mises en perspective