Corinne Lepage se "manifestera de façon très claire" aux côtés de Philippe Val et de Charlie Hebdo à l'occasion de leur prochain procès pour la publication des caricatures du prophètes Mahomet. L'occasion pour elle de mettre en avant la laïcité, un des points centraux de son programme. Un sujet "qui fâche".
Petit rappel : le 30 septembre 2005, le journal danois Jyllands-Posten publiait une série de caricature du prophète de l'Islam Mahomet illustrant un article sur l'autocensure dans la presse. Une polémique mondiale débute alors sur fond de menace d'attentats par des groupements islamistes et de boycott commercial sur les produits danois.
Dans l'hexagone, c'est France Soir qui publie le premier les caricatures le 1er février 2006. Conséquence directe : Jacques Lefranc, directeur de la publication du titre, est limogé. Le 8 février 2006, c'est au tour de Charlie Hebdo de titrer sous un Allah désespéré du soutien des intégristes : "C'est dur d'être aimé par des cons". A l'intérieur, on retrouve les caricatures. Philippe Val, au titre de directeur de la rédaction, est poursuivi pour "injure envers un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée". Ce procès, qui se tiendra à partir du 7 février 2007, sera le seul au monde intenté suite à la publication des caricatures. Jacques Chirac lui-même avait lancé suite à l'affaire l'effrayant mot d'ordre "Pas de provocation inutile".
N'est-il pas inquiétant que ce soit la France, pays qui revendique la liberté d'expression et la laïcité comme des héritages inaliénables de la Révolution, qui soit le lieu de cette remise en cause ?
Cacher Robert Redeker de ceux qui le condamnent d'une fatwa, créer une organisme d'Etat pour représenter une seule religion du fait de son caractère "problématique", tenter d'organiser la "reconnaissance" des minorités et de réviser de la loi de 1905 sur les Cultes, appeler les préfets à assister "en leur qualité" à une messe catholique en l'honneur de la mort du Pape... Autant de décisions qui questionnent la réalité de la séparation entre la République et le religieux. Autant de questions dont les candidats les plus médiatiques à la présidentielles ne semblent guère vouloir s'embarrasser par peur que la moindre polémique surgisse dans la campagne. La meilleure des raisons pour interroger les bonnes personnes sur ce sujet. A suivre...
ITW réalisée le mardi 12 décembre au cabinet de Mme Lepage.
Petit rappel : le 30 septembre 2005, le journal danois Jyllands-Posten publiait une série de caricature du prophète de l'Islam Mahomet illustrant un article sur l'autocensure dans la presse. Une polémique mondiale débute alors sur fond de menace d'attentats par des groupements islamistes et de boycott commercial sur les produits danois.
Dans l'hexagone, c'est France Soir qui publie le premier les caricatures le 1er février 2006. Conséquence directe : Jacques Lefranc, directeur de la publication du titre, est limogé. Le 8 février 2006, c'est au tour de Charlie Hebdo de titrer sous un Allah désespéré du soutien des intégristes : "C'est dur d'être aimé par des cons". A l'intérieur, on retrouve les caricatures. Philippe Val, au titre de directeur de la rédaction, est poursuivi pour "injure envers un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée". Ce procès, qui se tiendra à partir du 7 février 2007, sera le seul au monde intenté suite à la publication des caricatures. Jacques Chirac lui-même avait lancé suite à l'affaire l'effrayant mot d'ordre "Pas de provocation inutile".
N'est-il pas inquiétant que ce soit la France, pays qui revendique la liberté d'expression et la laïcité comme des héritages inaliénables de la Révolution, qui soit le lieu de cette remise en cause ?
Cacher Robert Redeker de ceux qui le condamnent d'une fatwa, créer une organisme d'Etat pour représenter une seule religion du fait de son caractère "problématique", tenter d'organiser la "reconnaissance" des minorités et de réviser de la loi de 1905 sur les Cultes, appeler les préfets à assister "en leur qualité" à une messe catholique en l'honneur de la mort du Pape... Autant de décisions qui questionnent la réalité de la séparation entre la République et le religieux. Autant de questions dont les candidats les plus médiatiques à la présidentielles ne semblent guère vouloir s'embarrasser par peur que la moindre polémique surgisse dans la campagne. La meilleure des raisons pour interroger les bonnes personnes sur ce sujet. A suivre...
ITW réalisée le mardi 12 décembre au cabinet de Mme Lepage.
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