LE RETOUR :
De Harold Pinter
Mise en scène Luc Bondy
Avec : Bruno Ganz, Louis Garrel, Pascal Greggory, Jérôme Kircher, Micha Lescot, Emmanuelle Seigner.
Il suffit d’entrer chez Pinter pour passer dans un autre monde au verso de nous-mêmes, du côté de notre part secrète, en un point où se rejoignent le rêve et l’insomnie. Voyez Le Retour, qui s’ouvre sur le silence d’un individu lisant le journal. En quelques scènes, ce trompe-l’œil va devenir une toile de Lucian Freud ou de Francis Bacon – « une île de la solitude », dit Luc Bondy – et cela uniquement par le rapport des corps, le tranchant des paroles, la charge d’une violence comprimée à l’extrême. A une telle partition, il faut des interprètes qui sachent tenir les mille nuances d’un registre qui s’étend de la vague allusion à la menace la plus précise, du sous-entendu presque anodin à l’attaque frontale. Pour aborder la subtile musique de chambre pintérienne, Bondy en a commandé une version nouvelle à un traducteur qui parle couramment tous les dialectes de la tension : Philippe Djian.
vidéo © Angela Romboni
De Harold Pinter
Mise en scène Luc Bondy
Avec : Bruno Ganz, Louis Garrel, Pascal Greggory, Jérôme Kircher, Micha Lescot, Emmanuelle Seigner.
Il suffit d’entrer chez Pinter pour passer dans un autre monde au verso de nous-mêmes, du côté de notre part secrète, en un point où se rejoignent le rêve et l’insomnie. Voyez Le Retour, qui s’ouvre sur le silence d’un individu lisant le journal. En quelques scènes, ce trompe-l’œil va devenir une toile de Lucian Freud ou de Francis Bacon – « une île de la solitude », dit Luc Bondy – et cela uniquement par le rapport des corps, le tranchant des paroles, la charge d’une violence comprimée à l’extrême. A une telle partition, il faut des interprètes qui sachent tenir les mille nuances d’un registre qui s’étend de la vague allusion à la menace la plus précise, du sous-entendu presque anodin à l’attaque frontale. Pour aborder la subtile musique de chambre pintérienne, Bondy en a commandé une version nouvelle à un traducteur qui parle couramment tous les dialectes de la tension : Philippe Djian.
vidéo © Angela Romboni
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