camguerini

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Fils de marin, arrière petit-fils d’un champion de lutte bretonne, élève au Lycée de Lorient, où il passe son baccalauréat, Camille Le Pape s’engage en 1918, est affecté au Théâtre aux Armées, puis monte à Paris où il suit les cours de Nancy Vernet. Il débute en 1923 sous le pseudonyme de Camille Guérini et durant les années suivantes, sera engagé à la saison dans divers théâtres (Comédie de Genève, Grand Casino de Vichy, Gymnase de Liège, Apollo de Nantes, Trianon à Bordeaux Théâtre Déjazet à Paris) ainsi que par les Tournées Charles Baret. Il interprète alors les jeunes premiers, principalement dans des comédies populaires. En 1935 il est engagé par Marcel Nancey au Théâtre des Deux Masques à Paris, où il connaîtra un premier vrai succès dans "Le club des gangsters". L’année suivante, il accepte un contrat de longue durée au Théâtre du Palais-Royal où il restera jusqu’en 1945. Durant ces années, il débute au cinéma, et devient l’un des pionniers de la post-synchronisation. Son talent et sa personnalité joviale le font peu à peu remarquer comme un second rôle recherché dans le cinéma français de l’époque de Louis Jouvet et Jean Gabin. Au théâtre, l’ancien acteur de « boulevard » accède à un répertoire plus exigeant et il crée notamment des pièces de Jacques Audiberti, Jean Anouilh, Paul Claudel et Marcel Aymé. Mais c’est son entrée à la télévision, dans des rôles de premier plan, qui le révèle au grand public, notamment à travers le « Théâtre de la Jeunesse » de Claude Santelli. Sa mort prématurée sera saluée par un hommage télévisé en 1963.