• il y a 11 ans
Voir notre dossier complet sur le tramway T1 :
http://www.jenbproductions.fr/tag/tramway

Des informations qui inquiètent légitimement les Noiséens tellement le projet, porté par le Stif et le Conseil général de Seine-Saint-Denis, s'annonce destructeur !

Car le passage en double sens du tramway T1 et des véhicules par la rue Jean-Jaurès, solution retenue par ces instances politiques respectivement présidées par les socialistes Jean-Paul Huchon et Stéphane Troussel, est un dessein ubuesque à bien des égards :

- La configuration topologique de l'axe Jean-Jaurès va rendre très compliqué la circulation du tramway lui-même puisqu'il ne sera pas en site dédié ; cette absence de site dédié a par ailleurs son importance pour l'alimentation électrique, j'y reviendrai dans la seconde partie.

- Le shéma directeur de la circulation automobile va profondément être modifié sur l'ensemble du coeur de ville, d'autant qu'un muret central est prévu sur une partie du tronçon Jaurès ; Les reports de trafic automobile sur les secteurs adjacents seront importants.

- La présence des voies de tramway entraînera une diminution substantielle des places de stationnement, non seulement sur l'axe Jaurès, mais aussi sur les rues adjacentes, dont le Boulevard Michelet mis à double sens ;

- La surface occupée par l'infrastructure des voies diminuera d'autant les espaces pour les autres usagers dont les piétons, fort nombreux à proximité des quelques 150 commerces directement concernés et les nombreux établissements scolaires. La largeur des trottoirs sera réduite, en de nombreux points, à 1m40 ; La plupart des étals et terrasses des commerces seront supprimés

Au delà de la condition d'insécurité induite par la mixité des véhicules et des piétons sur une surface aussi étroite, c'est sur un aspect de sécurité civile que le passage par l'axe Jaurès pose une interrogation majeure aujourd'hui sans réponse : en cas d'incendie dans l'une des habitations de cette rue, entre la gare et la Place des découvertes, comment la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris va-t-elle pouvoir déployer ces engins échelles et bras articulés pour les sauvetages aériens en présence de la ligne caténaire ? La responsabilité pénale de certains élus actuels pourraient bien être engagées en cas de sinistre ultérieur !

Le projet est en effet en totale contradiction avec les préconisations portées par le STRMTG (Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés) dans son « Guide accessibilité des secours sur les sites tramways » en 2007.

De fait, la LAC semble rester le seul moyen d'alimentation qui présente toutefois trois risques pour la progression des secours et le déploiement des échelles de secours :

- Le danger électrique (photo ci-contre extraite du dossier STRMTG précité) : Il nécessite une coupure d'urgence de l'alimentation selon des protocoles assez lourds entre l'organisme de secours et l'exploitant, voire parfois trop longues selon les degrés d'urgence. Le STRMTG précise : « La procédure de coupure d'urgence (CU) de l'alimentation électrique peut s'effectuer sur demande des intervenants, relayée par (...) CCOT pour la BSPP (...) . La coupure effective étant effectuée par l'exploitant depuis son (ses) poste(s) de commande (PC) par action sur un bouton poussoir de type « coup de poing » condamnable. Selon les réseaux, cette commande a généralement pour effet d'activer l'ouverture des disjoncteurs de voie (DV) situés entre les postes de redressement et la LAC. Cette procédure doit être possible 24 heures sur 24, ce qui suppose la mise en place d’une permanence de l’exploitant. (...) Toutefois, il convient d’indiquer que les délais de mise en oeuvre par le personnel de l’exploitant seront généralement incompatibles avec une intervention d'urgence. » ;

- Le dégagement des rames : car qui dit coupure de courant implique l'immobilisation du trafic tramway. Les rames immobilisées en urgence peuvent donc être source d'obstacles à la bonne progression des secours.

- L'obstacle physique : même l'alimentation coupée, la LAC demeure un obstacle physique à la mise en station, au déploiement et à la giration des échelles et bras articulés aériens des sapeurs-pompiers.

Au delà des considérations environnementales, sociales et économiques, l'accessibilité des secours d'urgence est sans aucun doute l'inquiétude majeure de ce projet. Selon Tramnon, cet aspect primordial n'a pas de réponse satisfaisante à ce jour.

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