Vœux de Germinal Peiro à Nontron
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00:00 Je vous salue à tous, je vous renouvelle mes voeux, moi aussi, pour cette nouvelle année.
00:08 Si je vous dis que nous vivons dans un monde dangereux, je crois que chacun peut le comprendre.
00:14 Je ne veux pas m'étendre, mais quand même, il y a deux conflits qui nous touchent directement.
00:20 C'est le conflit de la Russie contre l'Ukraine, qui est à deux heures d'avion,
00:25 et un autre conflit qui est au Proche-Orient et qui nous concerne aussi tous,
00:31 parce qu'il a quelquefois des retentissements, y compris sur notre territoire.
00:37 Notre pays aussi, quelquefois, va mal.
00:41 Et les fractures sociales se révèlent chaque jour, avec des difficultés en termes de pouvoir d'achat pour bon nombre de nos concitoyens.
00:53 Et ces jours-ci, des difficultés particulières pour le monde agricole, et peut-être que j'y reviendrai dans un instant.
01:00 Ensuite, des fractures territoriales.
01:03 Et on voit bien que dans notre pays, malgré les efforts de chacun, de l'État, je ne veux pas accabler, et des collectivités,
01:10 eh bien, on est un pays à deux vitesses.
01:13 On voit des métropoles qui ne cessent de grossir.
01:17 En Gironde, on gagne 20 000 habitants par an.
01:20 À Toulouse, on gagne 20 000 habitants par an.
01:23 À Montpellier, on gagne 20 000 habitants par an.
01:26 Mon collègue de Gironde, il faut qu'il construise 12 collèges d'ici 2030.
01:31 D'ici 2030, dans les 6 ans à venir.
01:37 Et nous, le monde rural, vous le voyez bien, on stagne quand on ne diminue pas.
01:43 Et en Dordogne, vous avez vu les derniers chiffres de la démographie,
01:47 moi je dis qu'on a stagné, mais en vérité, on a légèrement baissé entre 2015 et 2021.
01:53 Mais il y a le corollaire du fait que l'on baisse, c'est que d'abord si on baisse, c'est parce que le solde naturel nous est défavorable.
02:02 Vous le savez, il y a moins de naissances que de décès dans notre département.
02:06 Et ce n'est que le solde migratoire, ce sont donc l'arrivée de migrants,
02:10 qui fait que le département de la Dordogne arrive à maintenir sa population.
02:15 Malheureusement, ceux qui viennent en Dordogne sont souvent des gens qui viennent à la retraite.
02:21 Des périgordins qui sont partis travailler à Paris ou ailleurs,
02:25 ou des anglais dans le Bergeracoua ou des gens d'autres nationalités qui sont attirés par le climat,
02:32 surtout aujourd'hui, le bon vin, etc.
02:37 Et notre qualité de vie.
02:39 Mais il n'empêche que la majorité de ceux qui nous rejoignent sont des gens à la retraite,
02:43 ce qui fait que notre population, en même temps qu'elle stagne, elle vieillit.
02:48 Et on le mesure très facilement tous les ans à la rentrée,
02:52 où on perd entre 400 et 500 enfants dans les écoles maternelles et les écoles primaires.
03:00 Ce qui malheureusement aura un jour ou l'autre un impact sur les collèges de Dordogne.
03:08 Je voudrais vous dire un mot, mais pas un métambre, parce que c'est un soir de fête,
03:13 c'est un soir où les gens se retrouvent, sur les craintes que connaissent en particulier les collectivités.
03:19 Tous vos maires vous diront que l'inflation, on l'a subie.
03:24 Et on a subi d'abord la crise du Covid, ensuite on a subi l'augmentation des matériaux,
03:30 on a subi l'augmentation des travaux, on a subi les augmentations du gaz, de l'électricité, du fel.
03:38 Vous vous souvenez que les gens payaient la taxe d'habitation et cette recette allait aux communes.
03:44 Le gouvernement a décidé en quelques années de supprimer la taxe d'habitation, sauf pour la résidence humandaire.
03:51 Qu'est-ce qui s'est passé ?
03:53 Pour compenser la perte de la taxe d'habitation pour les communes, on leur a donné la moitié du foncier bâti.
04:00 Il y avait une moitié du foncier bâti qui allait aux communes, l'autre moitié allait au département.
04:05 Cette partie du département, on l'a donnée aux communes.
04:09 Résultat, le département n'a plus d'impôts.
04:12 C'est pour ça que je peux vous dire que, soyez tranquilles, le département ne touchera pas aux impôts, on n'a plus d'impôts.
04:19 Mais ça a un inconvénient, c'est que forcément, quand on nous a supprimé la part du foncier bâti, on nous a dit "ne vous faites aucun souci, vous serez compensé à l'euro près".
04:31 Et bien c'est faux, puisque depuis 7 ans, par rapport à ce qu'on devrait toucher si on avait gardé l'impôt, c'est 7,2 millions qui nous manquent.
04:41 Quand vous ajoutez à ça que dans l'année 2023, la recette que l'on a sur les droits de mutation, les droits de mutation à titre onéreux, ce qu'on appelle les frais de notaire,
04:52 vous râlez contre les notaires, je vais vous dire "continuez", mais ce n'est pas bien de dire ça,
04:58 ne râlez pas trop fort parce qu'il y a une partie des frais notariés qui vont à la commune et une autre partie qui vont au département.
05:05 Et 2023 a été une année catastrophique pour l'immobilier, et ce n'est pas dû à Dordogne, c'est partout, puisque les recettes des droits de mutation sont passées de 91 millions à 69 millions.
05:18 Donc on a perdu 22 millions de recettes. Et dans le même temps, on a vu nos dépenses exploser, et notamment les dépenses dues au personnel.
05:29 On a 2 500 employés, chaque fois que le point d'indice augmente, forcément c'est la collectivité équipée.
05:35 Et puis on a aussi les dépenses d'aide sociale qui ont explosé dans deux domaines.
05:42 Le domaine des personnes âgées, vous savez qu'on verse la main aux personnes âgées, et surtout le domaine de l'enfance.
05:49 Et là je m'arrête une minute pour vous dire qu'il y a un baromètre de l'état de la société, c'est celui du nombre d'enfants dans notre département qui sont retirés de leur famille et placés sous la responsabilité du département.
06:06 Avant on disait c'est les enfants de la DAS, aujourd'hui ce sont les enfants du département, parce qu'ils sont placés sous la responsabilité du département et sous la responsabilité pénale du président.
06:16 Si ce soir il y en a un qui a un accident, c'est moi-même qui serait mis à l'examen.
06:23 Le nombre d'enfants placés auprès du département, il y a 11 ans il était de 700, cette année en 2023 il est de 1450.
06:33 C'est-à-dire qu'on a doublé, en une dizaine d'années, on a doublé le nombre des enfants placés.
06:40 Et ça, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce ne sont pas des enfants qui ont des problèmes, c'est leurs parents qui ont des problèmes.
06:46 Ce sont des parents qui n'arrivent plus à assurer l'éducation de leurs enfants.
06:52 Et ça aussi, ça représente forcément des dépenses très importantes.
06:57 Il faut y ajouter 250 enfants mineurs qui viennent de l'étranger, ce qu'on appelle les mineurs isolés.
07:05 Que deviennent ces enfants ? Ils sont accueillis au village de l'enfance, qui est un village qui est géré par du personnel départemental.
07:13 Et ensuite, ils sont placés soit dans des maisons d'enfants en caractère social, soit chez des assistants sociaux qui les gardent à leur domicile.
07:24 Je ne veux pas parler plus longtemps de nos inquiétudes. Vous allez dire qu'il est là pour nous mettre le moral à zéro.
07:31 Et je ne suis pas là pour ça. Mais je veux quand même attirer votre attention sur ces difficultés-là, parce qu'elles sont réelles.
07:38 Et il n'y a rien de plus clair que les chiffres. Et moi, je n'ai jamais été fâché avec les chiffres.
07:43 Et je dis la réalité. Ça veut dire qu'il faut s'attendre dans les mois qui vont arriver à ce que, bien, on fasse encore des économies.
07:51 On resserre notre budget. On se concentre sur les compétences qui sont obligatoires, etc., etc., etc.
07:59 Ceci dit, nous avons la volonté politique de poursuivre dans deux secteurs le renforcement des solidarités humaines et territoriales et développer l'attractivité de la Dordogne.
08:13 Renforcer les solidarités, c'est d'abord renforcer la solidarité envers les Périgordins à travers l'action sociale, qui est notre première compétence,
08:23 et qui mobilise plus de la moitié du budget. Plus de la moitié du budget du département est dirigé en soutien aux personnes âgées, aux personnes souffrant de handicap,
08:35 à l'enfance et aux personnes qui sont éloignées de l'emploi et qui perçoivent le RSA.
08:41 Nous avons également, bien entendu, une pression forte sur l'enfant. Je ne veux pas y revenir.
08:47 Mais sur le front de l'insertion, actuellement, ces derniers mois, le nombre d'allocataires du RSA a stagné ou a diminué dans notre département,
08:56 puisque la situation de l'emploi, vous le savez, s'est améliorée.
09:01 La solidarité envers les personnes âgées, on l'exprime par l'aide que l'on donne à domicile ou que l'on donne à l'établissement.
09:08 Et on a voulu l'exprimer d'une autre façon, c'est en confortant les personnes qui travaillent à domicile, qui sont totalement indispensables.
09:18 Chaque année, il y a plus de 10 000 heures qui ne sont pas réalisées, faute d'employés, faute de personnes à envoyer chez les personnes âgées.
09:28 Donc, il s'est passé deux phénomènes au cours des deux dernières années.
09:31 D'abord, leur niveau de rémunération a été relevé suite au Ségur de la santé.
09:37 Vous savez que le moment du Ségur de la santé après le Covid, c'est d'abord les personnels médicaux dans les hôpitaux qui ont bénéficié d'une aide supplémentaire de 183 euros par mois.
09:49 Je me souviens très bien d'être venu à l'hôpital de Nantron où j'étais accueilli par des infirmières libérales qui m'ont dit,
09:56 "Monsieur le Président, c'est très bien pour les infirmières qui sont à l'hôpital, mais pour les infirmières libérales, on n'y a pas droit."
10:02 Donc, tout ça, ça s'est arrangé. Ensuite, il y a eu le personnel des EHPAD et ensuite, il y a le personnel à domicile qui a été pris en compte.
10:10 Donc, aujourd'hui, quelqu'un qui fait un temps plein et qui travaille à domicile, c'est-à-dire qui travaille 35 heures, gagne 1 508 euros par mois.
10:18 Je ne tiens pas compte de la dernière augmentation du SNIC.
10:22 On a dit que ce n'était pas suffisant parce qu'au-delà de ça, il y a aussi un problème de mobilité.
10:28 Et souvent, les personnes qui travaillent à domicile, ce sont essentiellement des femmes, elles n'ont pas des travaux à temps complet.
10:36 Elles ont des difficultés pour se déplacer avec des véhicules qui, quelquefois, ont du mal à rouler.
10:41 Donc, on a dit qu'il faut apporter une aide supplémentaire à ces travailleurs ou à ces travailleuses.
10:46 Et on a décidé de louer des voitures que l'on a remises aux Sias, aux différents Sias, aux différents services dans le département,
10:54 et qui sont des voitures de service, c'est-à-dire que les personnes qui vont travailler, les amènent chez elles, vont travailler et les ramènent chez elles.
11:04 On m'a dit pourquoi elles ne sont pas électriques.
11:07 Parce que ça aurait compliqué énormément notre situation parce qu'il aurait fallu qu'elles les rechargent chez elles.
11:15 Donc, il aurait fallu faire des comptes d'apothécaire pour savoir quel était le niveau de la recharge.
11:20 Je vous dis ça parce que chaque fois, on me pose la question.
11:24 On a loué, en vérité, nous on a organisé l'opération et on a organisé un appel d'offres pour louer 1345 voitures.
11:33 On les a prises en leasing, elles sont louées pendant 3 années, et on les a mises à disposition des Sias, qui eux les ont mises à disposition des personnes qui travaillent au domicile.
11:42 Et c'est le département qui assume totalement la dépense de cette affaire-là.
11:49 Ce qui fait que les employés à domicile ne payent plus pour leur voiture et elles sont totalement dégagées de la mobilité, attention, entre leur domicile et leur travail.
12:01 C'est pas pour aller se promener le week-end, c'est entre le domicile et leur travail.
12:07 Et puis, nous travaillons à conforter le tissu des CEPAD de proximité, puisque, vous le savez, les personnes, notre politique envers les personnes âgées est très simple,
12:19 on cherche à les maintenir à domicile le plus longtemps possible, et c'est pour ça que les services à domicile, les Sias, les services de repas, les services de soins infirmiers, etc. se sont développés.
12:31 Parce que c'est le souhait de la majorité des personnes âgées, et il y a un moment, il faut aller à l'établissement, et ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait des établissements de proximité répartis sur l'ensemble du département.
12:44 En matière de solidarité, on lutte contre la desertification médicale, vous le savez, en aidant les communautés de communes à faire leurs maisons médicales pluridisciplinaires ou pluriprofessionnelles,
12:57 je dirais un mot de non trop tout à l'heure, mais on a aussi créé un centre départemental de santé où l'on salarie des médecins.
13:07 Une partie des médecins qui sortent aujourd'hui des études veulent travailler en libéral, mais beaucoup veulent être salariés, et donc on a décidé de créer un centre départemental où les médecins sont salariés,
13:18 et on les a installés dans des antennes. La première, ça a été Exideuil, la deuxième c'est Saint-Mélard-de-Mussidan, la troisième c'est les Riberacs, la quatrième c'est l'hôpital de Saint-Assier, et la cinquième ce sera bientôt Saint-Léon-sur-Lille.
13:35 En parlant de santé, je vous signale qu'on organisera les assises de la santé le 15 mars prochain.
13:41 Enfin, on a augmenté le budget et les moyens du service départemental d'incendie et de secours, l'EUSDIS qui est absolument indispensable,
13:51 puisque aujourd'hui ce sont les pompiers qui, dans 95% des cas, sont les premiers appelés quand il y a un incident, quand il y a un incendie bien évidemment,
14:03 mais quand il y a un accident sur la route aussi, ils arrivent avant tout le monde, mais aussi à domicile.
14:10 Et vous savez que les pompiers font un travail absolument incroyable pour s'occuper des personnes à domicile, y compris qui tombent chez elles, et qu'il faut aller relever.
14:22 D'ailleurs, ça nous pose des problèmes là aussi, parce qu'une partie du travail des pompiers relève des dépenses de santé, relève de la sécurité sociale, et c'est l'EUSDIS qui les supporte.
14:32 Et qui finance l'EUSDIS ? Les communes à hauteur de 45%, le département à hauteur de 55%, et ça représente 21 millions d'euros par an pour le département.
14:44 Malgré ça, on a décidé deux choses. On a décidé de recruter 31 pompiers professionnels supplémentaires pendant la mandature,
14:54 ce qui a permis d'ouvrir à Thivier une partie, d'amorcer le fait qu'on a installé des pompiers professionnels au centre de Thivier,
15:03 et ça permettra de renforcer les centres de secours comme celui de Nantron.
15:10 La solidarité avec les territoires, vous le savez, c'est l'aide qu'on peut apporter au monde associatif, au monde culturel, au monde sportif.
15:18 Le chèque sport pour les collégiens, c'est la généralisation progressive à l'ensemble des collèges de la Dordogne du 100% bio au 100% local, 100% fait maison.
15:29 On a 10 collèges qui sont labellisés aujourd'hui. Jeudi dernier, j'ai apporté la certification Eco-Cert au collège de la Coquille, ça fait le 11ème,
15:38 et on devrait en avoir 7 de plus d'ici la fin d'année, ce qui porterait à 18.
15:43 Notre objectif, c'est d'arriver à la fin du mandat, dans 4 ans, d'arriver à ce que les 35 collèges de Dordogne soient tous engagés dans la même démarche.
15:54 On a fait ce choix pour plusieurs raisons. D'abord pour un choix d'égalité et de santé publique,
16:02 pour offrir à tous les collégiens de la Dordogne un repas le plus sain et le plus équilibré possible le midi quand ils mangent au collège.
16:11 La deuxième raison, c'est une raison économique, c'est faire travailler en priorité les agriculteurs de la Dordogne.
16:19 Je l'ai dit ce matin à une journaliste de Libération, j'ai dans mon téléphone, je dois lui envoyer, des factures qui arrivent dans les collèges,
16:28 qui sont commandées à des industries à voie alimentaire. J'en ai une qui porte sur des petits pois du Guatemala,
16:35 une autre qui porte sur des frites qui arrivent du Maroc après avoir transité par la Belgique et ont été produites en France.
16:44 Et j'en ai une autre facture qui concerne des brochettes de poulet qui arrivent de Bulgarie.
16:49 Et bien on dit non. Si on veut que les agriculteurs aient un moyen de rester sur le territoire,
16:56 et vous savez à quel point ils souffrent aujourd'hui, et bien il faut commencer d'abord à ce que les organismes et la restauration collective
17:05 achètent au moins à des producteurs français. Et si on peut, qu'on achète à des producteurs de la Dordogne.
17:11 Il y a 4 ou 5 ans, les gens d'agriculteurs sont allés au restaurant administratif à Périgueux, il n'y avait pas un gramme de viande française dans les frigos.
17:19 Pas un gramme. Tout arrive d'ailleurs. Donc il faut savoir ce qu'on veut.
17:24 Si on veut garder une économie locale et on veut garder une agriculture localement, si on le fait, il faut s'engager.
17:31 Et c'est ce que nous on a décidé. La solidarité, c'est toujours la solidarité avec la jeunesse, avec la poursuite d'un prêt d'honneur
17:41 que l'on a mis à leur disposition, 6 000 euros sur 3 ans, sans caution, sans intérêt, pour qu'ils puissent réussir leurs études.
17:48 C'est aussi l'installation d'un campus connecté à Bergerac et à Périgueux.
17:53 C'est bien sûr sur le territoire la modernisation du réseau routier. Je pourrais vous dire les inaugurations que j'ai faites les dernières semaines,
18:03 à Piergueux et à Saint-Esteve aussi d'ailleurs. Mais c'est aussi une question d'ouvrage d'art.
18:11 On a 9 000 km de route départementale en Dordogne et on a 1 000 000 d'ouvrages d'art.
18:19 Ce sont des petits ponts, des fois c'est des grands ponts, etc.
18:23 Et bien on a refait au cours des 15 derniers mois le pont de Moulaillier, le pont de Méninsplé,
18:30 on est en train de faire le pont de Grosjacq, complètement à neuf, il sera terminé dans 3 mois.
18:35 Le pont de Chervé-Cuba est en travaux aujourd'hui, vous le savez si vous passez sur la 704.
18:39 On a refait le pont de Kutjac, le pont de Charnquier, etc.
18:44 Un petit mot pour vous parler de Béinac, parce que je sais que vous m'en gouteriez si je ne parle pas.
18:51 Je vais faire le plus court possible pour vous dire que dans 8 jours, le 30 exactement,
19:01 nous aurons déposé sur le bureau de M. le Préfet de la Dordogne notre nouveau projet.
19:08 L'ancien projet, il est mort, il a disparu, c'est terminé, on ne peut pas revenir dessus.
19:14 Et on nous a dit "vous ne pouvez plus rien faire".
19:16 Et bien si, parce que depuis 4 ans que les travaux sont arrêtés,
19:19 on a travaillé à mettre un nouveau projet en place qui porte sur deux points essentiels.
19:23 Les questions de sécurité, dans la traversée à la fois du bourg de Béinac,
19:28 sous les falaises du Bec, etc.
19:30 Mais aussi sur une autre portion de route entre Casano et les Milandes.
19:34 Et le deuxième point, c'est travailler pour la planète, réduire les gaz à effet de serre,
19:41 en privilégiant les mobilités douces.
19:43 Puisque ce nouveau projet, il tient compte de la mise en place d'une voie verte
19:48 dans la partie de la Dordogne entre Sarlat et Limeuil, comme elle est faite dans le berger aquat.
19:54 Il prévoit de réouvrir la gare de Casano et faire voyager les gens en train.
20:01 Il prévoit de remettre en place des navettes électriques à partir de cette gare-là
20:06 pour desservir les sites touristiques autour.
20:09 Il y en a 4 à moins de 3 km de la gare, qui s'appelle Limeland, Casano, Marques, Sacré-Guinac.
20:15 Cela en 2022, ils ont enregistré 800 000 entrées payantes.
20:19 Donc il faut les desservir.
20:22 Mais vous savez que M. le Préfet avait engagé une concertation.
20:25 Et au cours de la concertation, le projet a été enrichi.
20:28 Et on nous a demandé de faire en sorte que la navette puisse aller aussi à Roque-Gajac,
20:33 qui est un village très fréquenté, ou qu'elle puisse aller à Dôme.
20:37 Je n'en dirai pas plus, mais je voudrais remercier l'union des maires, son président Bruno Lavandrie,
20:43 qui est derrière moi, et l'ensemble des élus du département,
20:47 qui ont délibéré à travers leur communauté de communes,
20:51 pour soutenir ce nouveau projet qu'on appelle le projet de boucle multimodale de la vallée de la Dordogne.
20:57 Il se trouve que sur les 20 communautés de communes, il y a deux agglomérations, Mergerac et Perigueux,
21:03 il y a 18 communautés de communes, comme celle dont on est.
21:08 Il y en a 18 qui est répartie. Elles ont toutes voté favorablement.
21:12 Et si je fais le total des votes favorables, sur 700 votants,
21:16 et essentiellement les maires, puisque tous les maires sont représentés dans les concordes,
21:20 eh bien on est à 93,8% en faveur.
21:25 Il y a 1% qui est contre, et le reste ce sont des abstentions.
21:30 Donc je tiens à remercier l'ensemble des élus de notre département.
21:36 Développer l'attractivité du département, c'est aussi généraliser l'accès au très haut débit.
21:45 Et vous le savez, le chantier le plus important qui est développé dans notre département depuis quelques années,
21:51 c'est celui de l'installation de la fibre.
21:54 Il fait beaucoup parler ce matin dans le sud-ouest, en première page,
21:58 quelqu'un qui est RAD, qui travaillait chez nous, au département avant.
22:03 Bref, ce chantier pèse 500 millions d'euros.
22:09 Il y a 50 ans qu'on n'a pas fait ça, et peut-être que dans les 50 ans suivants,
22:13 on ne refera pas un chantier de 500 millions d'euros.
22:15 De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'amener la fibre en limite de propriété
22:20 des 300 000 habitations de la Bordogne, que ce soit des habitations principales ou des habitations secondaires.
22:28 Qui le finance ? De suite, je veux remercier l'État,
22:33 parce qu'il nous apporte, sur ses 505 millions, 21%, soit 105 millions d'euros.
22:40 Et de suite, je dis après ça, puisqu'on est le département en France qui a été le plus aidé au niveau de la fibre,
22:47 je ne vais pas m'empêcher de vous dire aussi que si nous habitions en ville,
22:51 on ne nous aurait rien demandé pour la fibre. Ce sont les opérateurs qui l'auraient posée.
22:55 En milieu rural, c'est à nous de la poser. Et là, il y a une petite différence,
23:00 parce que malgré l'aide de l'État, je vais vous le dire, on va en payer 80%.
23:04 En Dordogne, il y a 504 communes. Ça change toutes les semaines, quasiment.
23:11 On était 557 il y a une dizaine d'années, et vous savez qu'il y avait les mariages, ça dégringole.
23:18 Aujourd'hui, sur les 504 communes, il y en a 14 pour lesquelles c'est l'opérateur Orange qui installe la fibre.
23:28 C'est la ville de Bergerac, la ville de Périgueux, et 12 communes autour de Périgueux. Ça en fait 14.
23:35 Dans les 490 communes restantes, c'est un syndicat qu'on a créé, qui s'appelle le Syndicat Périgueux numérique,
23:44 que je préside, qui va installer la fibre. Si je voulais caricaturer, je dirais que les opérateurs sont intéressés
23:50 par le milieu urbain, parce que c'est concentré, et ils ne sont pas intéressés par chez nous,
23:56 parce que c'est moins concentré. On est 400 000 sur le troisième département de France en termes de superficie.
24:03 Il n'empêche que ce travail, nous l'aurons fini dans deux ans. On l'aura fini à la fin de l'année prochaine, à la fin de l'année 2005.
24:14 - 25. - 25, pardon. Je ferai le sacré retour en arrière.
24:20 En 2025, le département y consacre 10 millions par an, pendant 4 ans, jusqu'à 2025.
24:29 Les 4 ans précédents, il y consacrait 5 millions par an. La région Aquitaine nous aide au même niveau que le département,
24:38 grâce à l'OSDE Colette. L'OSDE nous a aidés sur la première phase, et le reste, ce sont les communautés de communes
24:45 qui y participent aussi, à hauteur de 3,5% du montant des travaux. Et puis, on a contracté un emprunte.
24:52 Et là, j'en viens à des recommandations. Dès que la fibre est installée, que les opérateurs vous disent "on peut vous raccorder", raccordez-vous.
25:01 Alors, je vais vous dire pourquoi. D'abord, parce que vous pouvez y gagner. Parce que les opérateurs, quand ils vous demandent de vous raccorder,
25:08 ils font une offre commerciale qui est quelquefois moins chère que ce que vous payez aujourd'hui avec le cuivre.
25:16 Donc, c'est un gain. Deuxièmement, dans une dizaine d'années, il n'y aura plus de cuivre en France.
25:22 Ça, c'est un plan national. Il n'y aura que la fibre. Avec la fibre, vous aurez une qualité bien supérieure pour 3 choses.
25:30 Le téléphone, soit le téléphone fixe, qui passe mieux avec la fibre qu'avec le cuivre, soit le téléphone mobile avec la Wi-Fi,
25:41 que vous pouvez mettre sur la Wi-Fi, la télévision et bien entendu Internet. Alors, pourquoi je vous dis de vous raccorder ?
25:50 Parce que c'est votre intérêt individuel. Mais c'est aussi notre intérêt collectif. Pourquoi ? Parce que pour faire ce chantier,
25:58 on a la part des aides et une part d'empreinte. Et on a emprunté 220 millions d'euros. Comment est remboursé cet emploi ?
26:08 Il est remboursé par la location du réseau aux opérateurs. Le réseau, il nous appartient et va nous appartenir.
26:16 C'est un réseau 100% public qui va appartenir aux collectivités, comme d'ailleurs le réseau basse tension d'électricité.
26:23 Vous le savez, il appartient au syndicat départemental d'énergie, qui s'appelait avant syndicat départemental des communes électrifiées de la Gordogne.
26:30 Donc ce réseau est 100% public, il va nous appartenir et on va rembourser notre emprunt avec sa location.
26:38 Donc voyez que le fait de se raccorder est utile à la fois sur le plan individuel, mais il est utile aussi sur le plan collectif.
26:48 Maintenir l'attractivité de notre département, c'est répartir les projets structurants sur l'ensemble du territoire.
26:59 Depuis 8 ans que je préside le département, je vous ai toujours dit que je ne veux pas qu'il y ait un secteur où dans 20 ans il y aura de la lumière et tout un secteur qui sera dans le noir.
27:08 Ce qui m'intéresse c'est que toute la Gordogne avance ensemble et que l'on puisse faire progresser l'ensemble des territoires du département.
27:17 A la limite, Perigueux et Bergerac n'auront pas besoin de nous.
27:21 Parce qu'ils ont suffisamment de force, ils ont suffisamment d'entreprises, ils ont suffisamment d'administrations, ils ont suffisamment d'habitants pour arriver à réaliser tout seuls leurs projets.
27:33 Mais ailleurs, s'il n'y a pas l'aide de l'État, Monsieur le sous-préfet, s'il n'y a pas l'aide du département, s'il n'y a pas l'aide de la région, quand c'est possible,
27:42 s'il n'y a pas l'aide de l'Europe, les projets, on ne les voit pas arriver.
27:47 Il n'empêche qu'on a des projets structurants dans les prochaines années ou dans les prochains mois.
27:55 C'est la fin du chantier du centre départemental de tennis à Treillisac, la création d'un parcours d'eau vive à Bergerac, la création du centre départemental de natation à Sarlas,
28:07 et la question de l'abattoir de Ribérac. Ça fait deux ans qu'on travaille sur ce dossier, rien n'est réglé aujourd'hui, mais mon sentiment aujourd'hui,
28:19 c'est que si on veut aider les agriculteurs locaux, si on veut maintenir l'élevage localement dans le nord de la Dordogne, il faut des outils adaptés à ce monde agricole.
28:33 Pas un gros abattoir, c'est fini. Mais à Aimé, par exemple, à 25 km de Bergerac, il y a un petit abattoir, dont la capacité est de 700 à 800 tonnes,
28:43 et qui rend un service très sérieux aux éleveurs. Donc on travaille toujours sur ce dossier.
28:51 Et puis j'en viens au projet du Périgord vert. Il y a une cinquantaine de communes qui ont perçu des aides, je ne vais pas les citer,
28:58 mais je veux quand même rappeler une des antennes du Centre départemental de santé à Ribérac, les travaux de la reconstruction de l'épave à la coquille,
29:09 c'est un très beau chantier, le soutien au pôle expérimental des métiers d'art, et à l'expérience de l'Ensat ici, que la ministre Rachida Dati est venue visiter aujourd'hui,
29:24 une aide de covoiturage à Brantum, le pont de Cubejac, la réhabilitation de la traverse à Pigu, à Saint-Estèphe, etc.
29:33 Ce sont des travaux dans les collèges, forcément, à Thiviers, avec des travaux d'isolation un peu partout,
29:40 et c'est aussi le soutien actif au développement de la Flow Vélo, qui est un parcours cycliste qui va aujourd'hui de La Rochelle à Thiviers,
29:50 et qui aura une suite jusqu'à Sarlat, et puis pour Lombron, il y a un projet qui nous tient à cœur,
29:58 et que le département a décidé d'assurer en maîtrise d'ouvrage propre.
30:03 On ne va pas venir en soutien de la commune ou de la communauté de communes, on a décidé que nous allions nous-mêmes assurer la construction d'une maison médicale pluridisciplinaire.
30:15 Pourquoi on a fait ça ? On l'a fait pour deux raisons. D'abord parce qu'on veut aider le Lentronné, on veut aider la communauté de communes,
30:22 on veut aider la commune, on veut aider les cantons, bien évidemment, et on veut permettre au Lentronné de bénéficier d'une couverture médicale décente.
30:30 Et puis, la communauté de communes, ce n'est pas un secret, le président, n'a pas des moyens extraordinaires.
30:38 Donc le département prend le relais, par solidarité, et on va venir construire cette maison.
30:43 La deuxième raison, c'est que nous avons déjà des locaux, et nous sommes déjà propriétaires de locaux.
30:50 En centre-ville, il y avait un bricomarché, en tout cas le département est propriétaire des locaux.
30:59 Je veux parler d'un deuxième dossier sur lequel je me suis engagé, c'est que nous serons à côté de la communauté de communes
31:08 pour rénover les équipements sportifs de la plaine de jeu, qui est à la fois sur Lentron et à la fois sur Saint-Martial-de-Valette,
31:15 mais on fera un effort exceptionnel, je tiens à le dire.
31:19 Sur ces deux dossiers, les deux conseillers généraux de votre canton, Juliette Mouvert et Pascal Bourdeau,
31:27 sont chargés de suivre leur évolution. Ils sont chargés de le faire en mon nom.
31:33 Je suis arrivé au bout, mesdames, messieurs, et il me reste à faire deux ou trois choses.
31:41 D'abord, vous rappelez que l'année 2024, c'est notre année, c'est l'année du département,
31:47 et nous aurons à fêter les Jeux olympiques, puisque le 22 mai, la flamme partira.
31:56 Je vous rappelle qu'il y a six ans, on avait organisé une opération qui s'appelait "Le 24 soutient Paris 24",
32:03 et nous avions fait partir 2 024 enfants devant Lascaux, qui sont partis en courant jusqu'à la Vézère,
32:13 et avec des canouilles, de l'aviron, du vélo, du fauteuil roulant, etc.
32:20 Toute une délégation d'une cinquantaine de périgordins est allée jusqu'à la mairie de Paris.
32:26 J'ai beaucoup couru les 30 derniers mètres, là, jusqu'à l'entrée de la mairie,
32:31 pour embrasser ma collègue Anne Hidalgo, mais ça a été déterminant.
32:36 Ce que je peux dire, c'est que quand on parle entre nous, nous considérons que c'est grâce à la Dordogne
32:42 que la France a eu les Jeux olympiques. En toute modestie, bien évidemment.
32:48 Mais si je vous dis ça, c'est parce que nous sommes attachés, et c'est pour ça que la flamme passe,
32:53 et que nous payons le passage de la flamme. Parce que nous sommes attachés sincèrement,
32:58 tous ceux qui sont là, mais vous aussi, j'en suis sûr, nous sommes attachés aux valeurs que porte l'olympisme.
33:06 Et dans un monde aussi ravagé, aujourd'hui, par les conflits, réunir la jeunesse du monde pendant 3 semaines,
33:13 où elle va s'affronter sur des records sportifs, tout ça dans un cadre de paix, de solidarité,
33:21 ça nous paraît extrêmement important. J'ai eu la chance dans ma vie d'inciter à 4 Olympiades,
33:29 à Athènes, à Pékin, à Londres et à Rio. Et bien chaque fois j'ai ressenti la même chose.
33:35 Des gens de 180 pays différents qui se réunissent et on sent, vous savez, on parle souvent de la fraternité,
33:42 et la fraternité quelquefois, mes voisins, ça ne marche pas trop. Mais là, on ressent véritablement quelque chose qui est extraordinaire.
33:49 Maoké tonad, bole vous dire bon nomnad au tut et au tut.
33:54 (Applaudissements)
34:06 Monsieur le sous-préfet, si vous voulez bien...
34:08 (Rires)