Semaine de la pop philosophie 14-19 octobre 2013 à Bruxelles
Rencontre avec Adèle Van Reeth (philosophe, productrice – France Culture) à la Bellone Maison du spectacle
La jouissance n’est pas le degré ultime du plaisir. Par essence transgressive, elle est à la fois au-delà et en-deçà, jouant des limites au gré de sa puissance et de l’intensité recherchée. Rien n’est plus mortifère, en ce sens, que l’appel à jouir sans entrave : si la transgression devient libération, si le plaisir ne connaît plus d’obstacles, alors la jouissance est remplacée par l’inertie. Mais l’appel à la jouissance permanente présente au moins l’avantage de pousser l’homme hors de ses gonds. Dégrisé, l’homme du début du 21ème siècle ne brandit plus la jouissance comme instrument de révolte, et avec le fantasme de la toute-jouissance, c’est l’expérience même du jouir qu’il a perdu.
Mais comment substituer l’expérience au fantasme ? Ou plutôt, comment changer de regard et se rendre attentif à la jouissance comme expérience ?
Adèle Van Reeth
Rencontre avec Adèle Van Reeth (philosophe, productrice – France Culture) à la Bellone Maison du spectacle
La jouissance n’est pas le degré ultime du plaisir. Par essence transgressive, elle est à la fois au-delà et en-deçà, jouant des limites au gré de sa puissance et de l’intensité recherchée. Rien n’est plus mortifère, en ce sens, que l’appel à jouir sans entrave : si la transgression devient libération, si le plaisir ne connaît plus d’obstacles, alors la jouissance est remplacée par l’inertie. Mais l’appel à la jouissance permanente présente au moins l’avantage de pousser l’homme hors de ses gonds. Dégrisé, l’homme du début du 21ème siècle ne brandit plus la jouissance comme instrument de révolte, et avec le fantasme de la toute-jouissance, c’est l’expérience même du jouir qu’il a perdu.
Mais comment substituer l’expérience au fantasme ? Ou plutôt, comment changer de regard et se rendre attentif à la jouissance comme expérience ?
Adèle Van Reeth
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