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Trautmann évoque également la résignation de ces collègues usés par les années de lutte et de grèves : "nombreux ont mal vécu la fin des grosses manifs de 2009" explique-t-il. "Moi-même j’en ai souffert". Mais bon, ajoute-t-il, ça peut repartir. Il suffit d’un rien. Et là faudra être radical. Il raconte que lors de la dernière assemblée extraordinaire du Comité scientifique du CNRS, en juin, la question de la grève a été soumise. Y compris la grève des recrutements. Il s’y est opposé pour ne pas compromettre les chercheurs en quête de poste, vu la situation déjà compliquée. Mais, assure-t-il, l’un d’eux s’est levé : oui il cherche un poste mais il y a urgence à agir. Aussi a-t-il appelé à la grève des recrutements. Elle n’a pas été votée. La prochaine fois peut-être.