Troie et Pergame, cités mythiques

  • il y a 10 ans
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Pergame, la capitale des Attalides, donne l'image la plus brillante et la mieux conservée du cadre urbain et architectural dans lequel se sont épanouies, après la mort d'Alexandre, les royautés hellénistiques.
Puisant dans le répertoire architectural de la Grèce classique, les rois en adaptèrent les structures et les formes à leur volonté d'exprimer par la ville et par ses monuments les caractères spécifiques de leur pouvoir. La cité, la polis, qui offre le cadre le plus favorable à l'épanouissement du citoyen et à l'exercice de ses fonctions politiques, sociales et économiques, devient donc l'expression de la puissance royale, elle traduit ses fastes et inscrit dans le paysage et dans ses monuments la marque de sa souveraineté. Un esprit radicalement nouveau se manifeste alors.

La ville-État devient capitale princière ; à sa composition géométrique, linéaire, égalitaire, purement fonctionnelle se substitue un urbanisme monumental, fastueux, où la recherche des masses et des volumes et leur mise en valeur l'emportent sur les préoccupations pratiques et fonctionnelles. En outre, les rivalités politiques se répercutent dans les conceptions architecturales.

Les princes attalides font en effet de Pergame la rivale d'Alexandrie, la capitale des Ptolémées. Dans les sites célèbres de la Grèce antique, à Athènes, à Corinthe, dans les grands sanctuaires d'Olympie, de Delphes ou de Délos, les réalisations architecturales des uns et des autres s'affronteront. Rome n'aura qu'à poursuivre cette tradition : les grandes compositions de la fin de la République et du début de l'Empire romains sont en germe dans l'architecture pergaménienne.

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