Y avait-il, derrière l’affaire Dutroux, un « grand complot » ? Non, répondent les auteurs, convaincus en revanche qu’un « grand dogme » a inspiré magistrats et enquêteurs. Aveuglés par la peur de ce qu’ils pourraient découvrir, ceux-ci auraient éliminé tout ce qui accréditerait la thèse d’un réseau de pédophiles-assassins et le rôle joué, dans celui-ci, par Michel Nihoul. Condamné pour escroquerie, cet homme d’affaires poisseux a été libéré sans qu’on retienne contre lui des faits liés à l’affaire Dutroux. Les « X », ce sont les témoins anonymes qui font leur apparition dans l’enquête à partir de l’été 1997. Corsées par certains journalistes, leurs dépositions ont failli transformer la Belgique en chaudron à sorcières. Or leur incohérence était telle qu’au début de 1998, onze magistrats déclaraient solennellement que ces « dossiers X » n’étaient que du vent. Revisitant à leur tour les procès-verbaux d’auditions, les auteurs mettent en cause des magistrats et des enquêteurs : à leurs yeux, certains recoupements autorisent de graves soupçons sur Michel Nihoul. Ce faisant, ils disent ne vouloir servir que la transparence, se défendent de jouer aux juges d’instruction et plaident même la candeur.
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