Police Banlieues : terreur en coton, fiction. 2/3

  • il y a 17 ans
LIEU : Seine et Marne, Ils de France... Noisiel, Torcy...
Scorpio813: les jeunes des cités ont-ils des raisons de penser que la police est leur ennemie ?
JMS : Oui, d'une certaine façon. Mais on ne peut pas généraliser, derrière la police, il y a des hommes. Ces hommes peuvent être ouverts, ou plus ou moins fermés. Il y a des hommes racistes, et des hommes non racistes, des hommes violents et des non violents. La police est un mélange d'individus complètement hétérogènes, qui parfois peuvent se montrer violents et parfois aussi très sympathiques, prêts à aider les autres .A Villiers-le-Bel, certains policiers se faisaient insulter par les habitants de la ville, et certains policiers répondaient aussi par des insultes. Ce qui est, à mon sens, déontologiquement, pas acceptable.

Patrocle: Le choix de société qui a été fait par les gouvernements successifs n'est-il pas de laisser délibérément des zones urbaines de côté et des populations en marge, quitte à en payer le coût social?
JMS : C'est tout à la fait la thèse que je défends dans mes ouvrages. Je défends l'idée qu'il y a des zones qui sont reléguées, et qui se ghettoïsent, ce sont des zones de grande pauvreté, de la misère sociale et culturelle. Nous sommes dans une situation similaire que celle que connaît les USA avec les ghettos noirs, à la différence qu'en France ce ne sont pas des ghettos noirs mais ce sont des ghettos de misères économiques ou règne une homogénéité sociale. La définition scientifique du ghetto c'est l'homogénéité ethnique ou l'homogénéité de couleur de peau, ou l'homogénéité économique. La France est dans la troisième définition.

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