Le célèbre présentateur a vécu une tragédie le 27 janvier 1995. Il a perdu sa fille, alors âgée de 19 ans, des suites d'une maladie. Le soir-même, il avait tout de même présenté son JT. Mais les années suivantes furent abominables pour lui...
En mars 2015, soit 20 ans après la disparition tragique de sa fille Solenn, qui souffrait d’anorexie mentale, Patrick Poivre d’Arvor s’était confié dans C dans l’air sur ses difficiles moments de deuil. La douleur l’avait saisi dès l’enterrement, dans un contexte un peu particulier à l’époque. Son JT de 20 heures était un carton absolu d’audiences, sa légitimité à l’écran devenait immense, il était chaque soir la promesse d’un rendez-vous incontournable pour des millions de Français. Mais il avait dû composer avec ce décès, qui a marqué un tournant dans sa vie. C’était le 27 janvier 1995. « Je l’avais enterrée le matin même et le soir je présente le journal, se souvenait le célèbre journaliste. J’ai eu une formidable adhésion de la part des téléspectateurs, c’était magnifique le nombre de gens qui me disaient : ‘Moi je suis boulanger, ça m’est arrivé aussi, il a fallu dès le lendemain que j’aille au fournil sinon je mourais’ ».
e mardi 21 février, PPDA passait le test du Divan sur France 3. Jamais l’émission de Marc-Olivier Fogiel n’avait alors aussi bien porté son nom. Glissé dans le rôle du patient qui se livre à l’introspection, le présentateur aux 33 années de carrière s’est à nouveau replongé dans ces souvenirs douloureux. « C’était pas facile », a t-il d’emblée signaler, la gorge nouée par l’émotion. Puis, de répéter peu ou prou ce les mêmes mots qu’il y a deux ans sur France 5. A ceci près, qu’il est allé plus loin dans les détails sur ses sentiments d’alors. Il précise par exemple que les nombreuses lettres qu’il a reçues des téléspectateurs sont toutes chez lui, car il n’a jamais osé les jeter. Par contre, il dit avoir regretté les réflexions de certains confrères, qui lui auraient reproché de présenter son JT quelques heures seulement après l’enterrement de sa fille en Bretagne. « Il y a quand même dans mon métier des gens qui ont écrit que c’était pas bien que je sois là ce soir-là, qu’on me regardait comme si on était au spectacle, déclare-t-il. Quand vous recevez tout ça, là vous en voulez un peu à votre métier ».
Ses vertiges émotionnels ont pris des aspects parfois beaucoup plus sombres. Enfoncé dans le divan, les yeux humides, Patrick Poivre d’Arvor confie que les mois et années qui ont suivi le décès de Solenn ont été un épouvantable labeur pour lui. Au point qu’il aurait songé à mettre fin à ses jours. Son moral avait en effet atteint le quatrième sous-sol, « jusqu’à vouloir se supprimer », a-t-il avoué, l’air grave. Et de compléter : « Ça ce sont des choses qui arrivent à d’autres. Mais au fond ce qui compte c’est de pouvoir se dire que hop, au dernier moment on a la tête hors de l’eau. En tout cas, la bouche hors de l’eau ». La branche à laquelle PPDA s’est raccroché n’est autre que son fils François, fruit de sa relation avec Claire Chazal. Il confiait dernièrement à nos confrères de Gala : « Il a été capital pour moi (…) La tentation première, quand il vous arrive un drame de cette nature, c’est évidemment de se laisser couler ». Le présentateur n’a finalement pas coulé. Il a amarré là où il a pu, avant de poursuivre sa route. Et quand la mer s’agite, il se décharge en rendant des hommages à sa petite naufragée, partie vers d'autres voyages à seulement 19 ans. Il lui a d’ailleurs consacré plusieurs ouvrages. Pour que sa mémoire vive. Pour toujours.
En mars 2015, soit 20 ans après la disparition tragique de sa fille Solenn, qui souffrait d’anorexie mentale, Patrick Poivre d’Arvor s’était confié dans C dans l’air sur ses difficiles moments de deuil. La douleur l’avait saisi dès l’enterrement, dans un contexte un peu particulier à l’époque. Son JT de 20 heures était un carton absolu d’audiences, sa légitimité à l’écran devenait immense, il était chaque soir la promesse d’un rendez-vous incontournable pour des millions de Français. Mais il avait dû composer avec ce décès, qui a marqué un tournant dans sa vie. C’était le 27 janvier 1995. « Je l’avais enterrée le matin même et le soir je présente le journal, se souvenait le célèbre journaliste. J’ai eu une formidable adhésion de la part des téléspectateurs, c’était magnifique le nombre de gens qui me disaient : ‘Moi je suis boulanger, ça m’est arrivé aussi, il a fallu dès le lendemain que j’aille au fournil sinon je mourais’ ».
e mardi 21 février, PPDA passait le test du Divan sur France 3. Jamais l’émission de Marc-Olivier Fogiel n’avait alors aussi bien porté son nom. Glissé dans le rôle du patient qui se livre à l’introspection, le présentateur aux 33 années de carrière s’est à nouveau replongé dans ces souvenirs douloureux. « C’était pas facile », a t-il d’emblée signaler, la gorge nouée par l’émotion. Puis, de répéter peu ou prou ce les mêmes mots qu’il y a deux ans sur France 5. A ceci près, qu’il est allé plus loin dans les détails sur ses sentiments d’alors. Il précise par exemple que les nombreuses lettres qu’il a reçues des téléspectateurs sont toutes chez lui, car il n’a jamais osé les jeter. Par contre, il dit avoir regretté les réflexions de certains confrères, qui lui auraient reproché de présenter son JT quelques heures seulement après l’enterrement de sa fille en Bretagne. « Il y a quand même dans mon métier des gens qui ont écrit que c’était pas bien que je sois là ce soir-là, qu’on me regardait comme si on était au spectacle, déclare-t-il. Quand vous recevez tout ça, là vous en voulez un peu à votre métier ».
Ses vertiges émotionnels ont pris des aspects parfois beaucoup plus sombres. Enfoncé dans le divan, les yeux humides, Patrick Poivre d’Arvor confie que les mois et années qui ont suivi le décès de Solenn ont été un épouvantable labeur pour lui. Au point qu’il aurait songé à mettre fin à ses jours. Son moral avait en effet atteint le quatrième sous-sol, « jusqu’à vouloir se supprimer », a-t-il avoué, l’air grave. Et de compléter : « Ça ce sont des choses qui arrivent à d’autres. Mais au fond ce qui compte c’est de pouvoir se dire que hop, au dernier moment on a la tête hors de l’eau. En tout cas, la bouche hors de l’eau ». La branche à laquelle PPDA s’est raccroché n’est autre que son fils François, fruit de sa relation avec Claire Chazal. Il confiait dernièrement à nos confrères de Gala : « Il a été capital pour moi (…) La tentation première, quand il vous arrive un drame de cette nature, c’est évidemment de se laisser couler ». Le présentateur n’a finalement pas coulé. Il a amarré là où il a pu, avant de poursuivre sa route. Et quand la mer s’agite, il se décharge en rendant des hommages à sa petite naufragée, partie vers d'autres voyages à seulement 19 ans. Il lui a d’ailleurs consacré plusieurs ouvrages. Pour que sa mémoire vive. Pour toujours.
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