• il y a 7 ans
Un mois après les attentats de Catalogne, perpétrés par des terroristes d’origine marocaine, le Maroc veut faire évoluer sa stratégie de lutte contre le jihadisme. Créé en 2015, le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), surnommé le “FBI marocain” compte désormais obtenir des informations sur les descendants de Marocains qui se radicalisent de l’autre côté de la Méditerranée.

“Ils ont émigré dans ces pays occidentaux, y compris l’Espagne, et se radicalisent dans ces pays. Nous n’avons pas les moyens de les surveiller. Ce sont les services de ces pays qui doivent nous prévenir s’il y a des personnes qui se sont radicalisées dans leur pays“, explique le directeur du BCIJ Abdelhak Khiame à Associated Press.

D’après le Bureau central d’investigation judiciaire, plus de 1 600 Marocains combattent dans les rangs du groupe Etat islamique sur le sol irako-syrien. Ils n’ont pour certains plus aucun lien avec leur pays d’origine.

“Le gouvernement marocain doit adopter une autre méthode pour contrôler le retour de ces jeunes et les voir. Essayer de rassembler des renseignements sur eux. J’ai eu peur quand j’ai vu ce qui s’est passé à Barcelone. Ce sont touts des jeunes originaires du Maroc. Leurs parents sont Marocains, mais eux n’ont rien àvoir avec le Maroc, si ce n’est les origines et les familles“.

Les attentats de Catalogne ont été en partie évités par une explosion précoce. Se revendiquant du groupe État islamique, leurs auteurs ont fait 16 morts et une centaine de blessés.

Début septembre, une opération de police conjointe hispano-marocaine a permis le démantèlement d’une cellulle djihadiste sur les sols espagnol et marocain.

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