La création ! Nous y voilà donc, nous revenons au statut fondamental de l’homme pour le chrétien, et c’est cela qui va forger progressivement la position de l’Eglise dans l’histoire. (6’)
Etre créés à l’image de Dieu nous confère une mission : imager Dieu auprès de la création. L’homme, seule créature « capable de Dieu » selon Vatican 2, qui endosse le statut de cocréateur, a le devoir d’entrer en communion avec la création, d’assurer sa mission de médiation et de permettre à toute la création d’entrer dans la glorification..
Je ne voudrais pas remonter à l’Ancien testament, aux Pères de l’Eglise, ni même à Saint François, même si les encycliques modernes ne manquent pas de s’y référer. Mais tout en s’appuyant sur ces fondamentaux, la Doctrine Sociale de l’Eglise se construit d’abord grâce à la confrontation avec les réalités sociétales du temps, qui interpellent le christianisme et l’amènent régulièrement à reformuler son éthique pour rester fidèle à la relation privilégiée qu’il institue entre l’Homme et son Dieu. Léon XIII en 1891 est amené à repréciser la place de l’Homme dans le travail précisément parce qu’elle est bouleversée par ces « choses nouvelles » qu’amène le développement de l’industrie et du salariat. Ainsi, à partir de Paul VI, une Doctrine se développe à propos de la confrontation entre l’Homme et son environnement, au fur et à mesure que la puissance sans mesure de l’humanité devient dangereuse pour la Création, puis pour les sociétés humaines elles-mêmes, et pour chaque homme en particulier.
Il y a donc une insistance dans le discours des papes depuis 50 ans, et le pape François, par Laudato si’, s’est attaché à mettre les points sur les I, en s’inscrivant soigneusement dans la continuité de ses prédécesseurs. L’importance de Laudato si’ est de développer et établir cette Doctrine, d’abord en affirmant avec force le constat de gravité de ce qui se passe dans notre environnement, ensuite et surtout en pointant que nous vivons une triple crise écologique, économique, et sociale, et que ce n’est pas pure coïncidence, car, dit-il, « tout est lié ! ». Notre terre est malade, nos sociétés sont malades, nous sommes individuellement intoxiqués physiquement, psychologiquement et idéologiquement.
Nous devons constater que le développement époustouflant des technologies, associé à l’expansion numérique de l’espèce humaine, lui confère désormais une puissance qu’elle n’a jamais connue auparavant, qui est malheureusement un pouvoir de détruire, et en tout cas de façonner le devenir de cette planète désormais entrée dans l’ère de l’anthropocène. Or face à cette puissance extraordinaire, manque la conscience collective et individuelle, et les processus de décision qui permettraient de la conserver sous contrôle. Nous sommes esclaves de notre puissance collective, puisqu’elle nous échappe, et nous entraine au-delà de nos désirs....
Etre créés à l’image de Dieu nous confère une mission : imager Dieu auprès de la création. L’homme, seule créature « capable de Dieu » selon Vatican 2, qui endosse le statut de cocréateur, a le devoir d’entrer en communion avec la création, d’assurer sa mission de médiation et de permettre à toute la création d’entrer dans la glorification..
Je ne voudrais pas remonter à l’Ancien testament, aux Pères de l’Eglise, ni même à Saint François, même si les encycliques modernes ne manquent pas de s’y référer. Mais tout en s’appuyant sur ces fondamentaux, la Doctrine Sociale de l’Eglise se construit d’abord grâce à la confrontation avec les réalités sociétales du temps, qui interpellent le christianisme et l’amènent régulièrement à reformuler son éthique pour rester fidèle à la relation privilégiée qu’il institue entre l’Homme et son Dieu. Léon XIII en 1891 est amené à repréciser la place de l’Homme dans le travail précisément parce qu’elle est bouleversée par ces « choses nouvelles » qu’amène le développement de l’industrie et du salariat. Ainsi, à partir de Paul VI, une Doctrine se développe à propos de la confrontation entre l’Homme et son environnement, au fur et à mesure que la puissance sans mesure de l’humanité devient dangereuse pour la Création, puis pour les sociétés humaines elles-mêmes, et pour chaque homme en particulier.
Il y a donc une insistance dans le discours des papes depuis 50 ans, et le pape François, par Laudato si’, s’est attaché à mettre les points sur les I, en s’inscrivant soigneusement dans la continuité de ses prédécesseurs. L’importance de Laudato si’ est de développer et établir cette Doctrine, d’abord en affirmant avec force le constat de gravité de ce qui se passe dans notre environnement, ensuite et surtout en pointant que nous vivons une triple crise écologique, économique, et sociale, et que ce n’est pas pure coïncidence, car, dit-il, « tout est lié ! ». Notre terre est malade, nos sociétés sont malades, nous sommes individuellement intoxiqués physiquement, psychologiquement et idéologiquement.
Nous devons constater que le développement époustouflant des technologies, associé à l’expansion numérique de l’espèce humaine, lui confère désormais une puissance qu’elle n’a jamais connue auparavant, qui est malheureusement un pouvoir de détruire, et en tout cas de façonner le devenir de cette planète désormais entrée dans l’ère de l’anthropocène. Or face à cette puissance extraordinaire, manque la conscience collective et individuelle, et les processus de décision qui permettraient de la conserver sous contrôle. Nous sommes esclaves de notre puissance collective, puisqu’elle nous échappe, et nous entraine au-delà de nos désirs....
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