..vous voyez ce que je veux dire ? ce moment si curieux où, la tempête passée, et l’île aux délices en vue, tu réalises que tu restes finalement à quai..et puis la double lame qui rapidement éventre la coque, au point de transformer rapidement ce vaillant navire en vulgaire bateau ivre..comme un air de déjà vu cette quille, qui bombait pourtant le torse quelques minutes auparavant, victime d’une sorte de "strike", avec en point de mire l’inéluctable dérive..comme un air de déjà vu aussi ces vents étrangement hostiles..qui, de manière pernicieuse, rendent l’aube d’un exploit navrante, ainsi que toute lune atroce, et tout soleil amer..pourtant demeure dans cette ville lumière -..qui sent de ses partisans la chaleur des cœurs, et la ferveur ,afin que brillent encore ses fameuses couleurs..- le rêve de la nuit verte aux neiges éblouies, baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, la circulation des sèves inouïes, et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs ! Que ce soir là, les footballeurs parisiens se chaussent de semelles de vent en guise de crampons, avec ce désir enivrant d’eau d’Europe..sinon ils se retrouveront sur la pelouse verte de leur Parc, accroupis tels des enfants plein de tristesse, lâchant ce bateau frêle comme un papillon de mai..26 mai pour être précis..sacré Foot, sacré Arthur..
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