• il y a 6 ans
Les 72 heures de la mixité professionnelle
Film réalisé par Stéphane Champmartin, Créations omnivores, 2017.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:19 Moi je vais vous présenter, j'ai la chance aujourd'hui de vous présenter.
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00:31 Les femmes Val-de-Marnaise gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes
00:36 et occupent 12,4% d'entre elles un emploi précaire contre 10,4% pour les hommes.
00:43 L'objectif des 72 heures de la mixité des métiers est de changer ce poids des stéréotypes et les représentations.
00:49 Alors les représentations bien sûr du public, du grand public sur ce rôle prédéterminé des femmes et des hommes dans la société.
00:55 Et puis aussi les représentations qu'on a en tant que professionnels pour orienter et pour participer à l'insertion professionnelle des femmes.
01:03 La RATP effectivement, elle est engagée dans une dynamique de solidarité, d'ouverture et puis de recherche de la promotion de l'égalité des chances.
01:12 Et à ce titre là, ça fait très longtemps qu'elle a mis en place des actions dans le cadre de la lutte contre les discriminations.
01:18 Alors elle promeut l'égalité femmes-hommes comme un élément de la diversité, on l'a dit, il y en a bien d'autres.
01:24 Et puis surtout comme facteur de performance pour l'entreprise, parce qu'on sait bien que c'est un facteur de performance interne.
01:29 Nous aussi on a essayé de faire en sorte qu'une femme ne soit pas mis de côté ou alors en tout cas ne soit pas discriminée
01:40 parce que demain elle va avoir un enfant, deux enfants.
01:43 Par exemple aujourd'hui, son ancienneté ne sera pas entamée par, je dirais, ses congés parentaux.
01:52 J'ai intégré une école d'ingénieurs mécaniques et là du coup on a eu une promo de 170 et avec guide 10% de filles, 17 filles sur 170.
02:02 Là on voit petit à petit la diminution.
02:06 Et puis le domaine de la mécanique, le domaine du management, c'est deux domaines qui m'attirent beaucoup.
02:14 Et là du coup c'est là où j'ai fait mon parcours scolaire.
02:17 Or les entreprises recherchent justement la mixité car comme elles l'ont vraiment dit, ça permet une richesse de point de vue,
02:27 donc l'innovation, de meilleures conditions de travail.
02:32 Les horaires décalés dans le transport aérien, c'est pas compatible avec la vie de famille,
02:36 donc c'est un handicap pour les femmes.
02:39 Or aux dernières nouvelles, il y a quand même beaucoup d'hommes qui ont une vie de famille,
02:43 donc c'est quand même un point qui pourrait être utile à tous.
02:48 On sait désormais que le cerveau est plastique. Non, pas en plastique.
02:54 Plastique, transformable, modulable.
02:58 Il peut donc apprendre des tas et des tas de choses, que ce soit un garçon ou que ce soit une fille,
03:04 durant toute sa vie en créant des milliers et des milliers de connexions.
03:10 Nous avons toutes et tous un cerveau différent.
03:15 Chaque cerveau est unique.
03:19 Une fille qui va apprendre à jouer du violon au foot,
03:23 ou à faire de la géométrie, sera aussi bonne qu'un garçon
03:28 qui veut apprendre à jouer du violon au foot, ou à faire de la géométrie.
03:33 Ou alors elle sera meilleure, hein.
03:35 Ou encore plus nulle.
03:37 Ah, le cerveau, c'est un outil formidable.
03:41 Alors tous ces comportements, ces qualités, les qualités de fille, les qualités de garçon,
03:45 les habitudes, tout ça, mais c'est pas si naturel, si inexact.
03:49 C'est fabriqué, c'est bien ce qu'on disait.
03:51 Exactement.
03:53 Et vous, qu'est-ce que vous pensez de cette façon d'attribuer telle activité, tel jeu, tel jouet,
04:01 aux unes ou aux unes, selon qu'ils sont des garçons ou des filles ?
04:07 C'est pas normal qu'une fille, on dit qu'elle sait pas jouer au foot et qu'un garçon, oui.
04:12 C'est pas normal que les garçons savent.
04:36 L'amnistie des métiers, c'est donc le fait que les femmes comme les hommes puissent faire le même métier.
04:43 C'est pas parce qu'on est un homme qu'on peut pas faire sa cheval,
04:46 ou parce qu'on est une femme qu'on peut pas être pilote ou routière.
04:50 Dans la loi.
04:52 L'égalité, c'est ça. C'est l'égalité en droit, l'égalité d'accès, par exemple, à des formations, à des emplois.
04:59 Et l'amnistie, c'est un petit peu différent, c'est le fait qu'il y ait autant de femmes que d'hommes.
05:05 En réalité, on dit qu'un groupe est mixte à partir de 40% d'un ou de l'autre sexe.
05:10 Dans le cadre des 72 heures de la mixité au sein du Conseil départemental,
05:16 nous avons réuni le 6 décembre dernier des agents pour débattre autour d'une question,
05:22 comment améliorer la mixité des équipes et des métiers au sein du Conseil départemental.
05:29 Pour permettre à tout le monde de participer, nous avons organisé 6 ateliers dans des lieux différents.
05:36 Ces ateliers étaient mis en ligne, en lien par une plateforme numérique et par l'utilisation de Skype,
05:44 pour que les gens puissent se voir et puissent débattre dans des lieux différents
05:50 et en même temps ensemble autour de cette question.
05:54 Grâce à cette mise en ligne et à l'animation de ces débats,
06:00 nous avons recueilli plus de 70 propositions qui, maintenant, vont pouvoir fournir le terreau nécessaire
06:08 à la construction d'un plan d'action pour avancer pour une meilleure mixité des métiers et des équipes.
06:15 [Musique]
06:35 Il faut savoir qu'il y a encore quelques temps, vous avez 100% d'hommes sur Cite à Suez
06:41 et 100% de femmes sur Lorient. On a eu pas mal de difficultés pour mixer un petit peu les équipes.
06:48 Pour moi, il y a à peu près une dizaine de femmes qui ont des entreprises sur 1 200 entreprises.
06:54 Il y a 12 000 personnes qui travaillent sur le site de RINGIS, du marché,
06:59 et il y a à peu près 20% de femmes qui travaillent sur le marché de RINGIS.
07:05 Ces femmes ont essentiellement... alors on ne les voit pas parce que quand vous venez sur le marché,
07:10 ces femmes sont sous des emplois administratifs ou alors vous pouvez les voir à la caisse
07:15 où elles ont un rôle de caissière facturière.
07:18 Donc, par définition, une femme va chercher un job étudiant ou un job à temps partiel,
07:23 elle s'occupe d'enfants parce que c'est facile, elle sait le faire.
07:27 Un homme qui va s'occuper d'enfants, c'est parce qu'il a envie de le faire.
07:31 Il y a des ministères qui sont totalement féminins.
07:34 Il y a des ministères où presque la justice, par exemple, c'est incroyable,
07:39 vous avez pas social, vous pouvez parler aussi un peu de l'éducation nationale.
07:42 Et à côté de ça, il y avait un témoignage tout à l'heure qui nous disait,
07:45 police, pompiers, armées, ça reste très largement masculin.
07:49 Donc il y a un enjeu réel pour le pays, pour la nation, à développer ces mixités
07:58 qui doivent aller dans les deux sens d'ailleurs,
08:00 parce qu'il y a des professions qui sont très féminines et qu'il faut masculiniser.
08:03 Mais aussi des métiers qui ne s'ouvrent pas assez aux femmes et sur lesquels il faut travailler.
08:08 Pour moi, c'est un enjeu, je veux dire, qui est non seulement économique pour le pays,
08:13 parce qu'on sait que quand on prend des personnes de deux sexes pour les faire travailler,
08:20 ça travaille bien et ça travaille mieux, parce qu'il y a des apports qui sont différents.
08:26 C'est un enjeu qui est aussi un enjeu de dignité humaine,
08:31 de responsabilité humaine, de respect pour les autres, de droit universel.
08:35 Et je pense aussi que c'est un enjeu pour la République,
08:38 parce qu'il faut qu'on fasse du lien social, de la cohésion sociale.
08:42 Et actuellement, il n'y a pas que dans les métiers où les femmes, par exemple,
08:46 ne trouvent pas leur place, mais je constate et je le déplore,
08:49 qu'il y a des quartiers, des rues, des endroits où maintenant,
08:54 une femme ne peut pas se promener sans être en situation de culpabilité ou de dangerosité,
09:02 ce qui est tout à fait inadmissible.
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