• il y a 5 ans

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Jeunesse en galère, mission locale en colère !
00:23 On est ici aujourd'hui parce que les missions locales sont en danger, il y a réduction de budget et ça sacrifie la jeunesse.
00:29 Le métier de conseiller a changé depuis pas mal d'années, on est maintenant de plus en plus sur de la saisie et de moins en moins sur le suivi,
00:35 on a de moins en moins de moyens, donc il faut se bouger et il faut maintenir l'esprit de Bertrand Schwartz,
00:40 qui était quand même de maintenir la jeunesse, de s'occuper de la jeunesse sur tous les plans, social, logement, santé.
00:47 Malheureusement les missions locales ne sont pas assez connues et c'est bien dommage parce que c'est toute la jeunesse qui est en jeu.
00:53 Les jeunes ont besoin de trouver du boulot et c'est pas en traversant la rue uniquement qu'on peut trouver du boulot.
00:59 Pourquoi c'est important ? Parce que ce réseau souffre d'une attitude un peu maladroite, je ne sais pas si c'est maladroit,
01:09 mais en tout cas une très mauvaise attitude de la part de ce gouvernement qui ne lui donne pas les moyens de travailler,
01:14 par contre qui donne des moyens à d'autres opérateurs privés, alors que ce réseau accueille en Ile-de-France 160 000 jeunes à peu près,
01:22 avec relativement beaucoup d'efficacité et aujourd'hui on a un gouvernement qui nous supprime des millions d'euros de moyens
01:30 et qui nous engage aujourd'hui à envisager de supprimer 70 postes en Ile-de-France, alors que les questions de jeunesse sont quand même une priorité aujourd'hui.
01:38 Pourquoi c'est important d'être ici aujourd'hui et quelle est donc cette colère ?
01:42 C'est les missions locales d'Ile-de-France qui sont représentées. La colère c'est lié au financement de l'État,
01:47 qui sont conditionnés aujourd'hui et qui est un bonus-malus. D'ailleurs on pourrait même appeler ça un malus-malus,
01:53 parce que quand les missions locales font bien leur travail, elles ont juste leur financement
01:57 et quand elles ont une difficulté à le réaliser, elles sont pénalisées et cet argent-là n'est pas reversé à l'ensemble des missions locales.
02:03 Dans votre mission locale à Mons, vous l'avez cité, concrètement qu'est-ce qu'il peut se passer ?
02:08 Alors concrètement la gare anti-jeunes est mise en danger, est mise à mal.
02:12 Il y a une fusion des budgets sur la gare anti-jeunes et le fonctionnement et donc on pourrait s'attendre à ce que
02:17 dans les mois qui viennent, le dispositif gare anti-jeunes soit complètement transformé. Faute de financement.
02:23 Alors moi je suis directeur de la mission locale Nord-Essonne et nous concrètement, nous avons eu un malus,
02:28 puisque nous avons des bonus et des malus. Nous avons eu un malus parce que mal classé dans nos résultats
02:33 et donc nous avons perdu 40 000 euros de notre subvention, alors que nous avons atteint tous nos objectifs.
02:39 On est une mission locale qui va de l'avant, on va dans les quartiers, on va à la rencontre des jeunes en difficulté
02:44 et le résultat de ce travail de fond, c'est un malus. J'estime qu'à un moment, un service public qui est traité de la sorte,
02:51 c'est juste pas conforme même à l'esprit de mission de service public.
02:54 Donc aujourd'hui, on n'a plus que la rue et venir dire qu'on n'est pas content parce que visiblement on ne nous écoute pas beaucoup
03:00 et on se sent un peu méprisé quand même dans la façon de faire.
03:04 Bonjour, c'est Lynn Charex, donc moi je suis présidente de la mission locale Argentin A eu Besoin dans le Val d'Oise.
03:08 Aujourd'hui, on est réunis en collectif parce que les missions locales aujourd'hui sont vraiment accablées, asphyxiées
03:14 par de nouvelles directives, de nouveaux critères qui sont annoncés par l'Etat.
03:18 On ne peut pas aujourd'hui donner les règles du jeu une fois que la partie est terminée.
03:22 On a un public, on part aujourd'hui vers 70 licenciements, c'est 10 000 jeunes en moins.
03:27 On nous demande d'être performants, on nous demande d'être efficients, mais ce n'est pas possible.
03:31 On ne peut pas retirer les moyens des structures aujourd'hui et leur demander de faire mieux avec beaucoup moins.
03:36 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
03:39 [SILENCE]