• il y a 6 ans
Les problèmes de sommeil ne doivent pas être pris à la légère. C'est l'analyse que fait Mireille Peyronnet, journaliste médicale.
Médisite : Mireille Peyronnet, bonjour.
Vous êtes journaliste médicale et vous avez publié un livre aux éditions Alpen sur le sommeil.
Dites-nous, lorsque l’on a des troubles du sommeil, au bout de combien de temps doit-on s’inquiéter ?
Mireille Peyronnet : Les personnes sous-estiment leurs problèmes de sommeil. Elles peuvent avoir du mal à s’endormir, se réveiller à 3 heures du matin ou se réveiller dès 4-5 heures. Mais, ils font avec, c’est la vie, c’est comme ça.
Pour autant, il y a des retentissements sur la vie quotidienne et c’est assez handicapant. Par exemple, des somnolences diurnes, des problèmes de vigilance, de concentration… Les spécialistes disent que lorsqu’une personne a rendez-vous avec l’insomnie plus de 3 fois par semaine, et que cela dure depuis plus de 3 mois, il serait bon de consulter.
Médisite : Pour quelles raisons faut-il consulter ?
Mireille Peyronnet : Cela permet de faire une mise à plat. Il existe des consultations sommeil à l’intérieur desquelles les spécialistes vont investiguer tous les champs du sommeil. En posant des questions et notamment, quel est le véritable degré de gravité de l’insomnie.
Est-ce qu’il y a des causes organiques, par exemple des problèmes respiratoires, des causes psychologiques, de l’anxiété, de la dépression, des stress… Ils vont questionner aussi, ce qui est habitude vie. Cela peut aider les gens qui utilisent des médicaments à mauvais escient… donc cela peut les aider arrêter.
Médisite : Quels sont les risques si on laisse traîner ces problèmes de sommeil ?
Mireille Peyronnet : Le sommeil, c’est le temps de reconstruction et de régénération. Il est indispensable pour la croissance, l’apprentissage, la mémoire, l’immunité… Mais aussi, il y a retentissement sur le corps en entier, par exemple des pathologies cardiovasculaires, certains cancers, la prise de poids et certaines maladies neurodégénératives. Par exemple, le manque de sommeil favoriserait la survenue de la maladie d’Alzheimer. On peut aussi passer à côté de pathologies, je dirais des pathologies propres au sommeil par exemple le syndrome des jambes sans repos, l’apnée du sommeil…
Tous ces éléments qui convergent vers une véritable éducation au sommeil, on peut les retrouver dans le livre que j’ai écrit aux éditions Alpen.

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