• il y a 16 ans
Voilà, je suis assis Cours Saleya dans le vieux Nice, peut-être à la même table où nous avions bu un verre avec Véronique, en 2000. Je l'avais accompagné pour un voyage "prêt-à-porter". Cette endroit me fait une étonnante impression. Je souris en pensant un instant à Mado la Niçoise. Je suis un vieil Anglais fatigué qui vient chercher un old love. Ou lui-même. Ou tous ceux et surtout celles qu'il porte en lui. Je me souviens d'un message laissé sur mon téléphone alors que j'étais avec Véronique. C'était Myriam qui m'appelait de Paris, je suis allé l'écouter sur la plage et je n'ai pas répondu. Drôle de Brice de Nice. J'ai préféré faire une lettre, plus tard, pour lui raconter mes courses solitaires dans l'ancien zoo de Marseille. Retrouver les rues que j'avais parcouru en écoutant sa voix, pendant que je laissais Véronique faire les boutiques pour y placer ses vêtements "Xuly Bët". Redescendre sur la plage où je m'étais réfugié, entre tous ces mots, toutes mes hésistations. S'asseoir, vieillir, laisser le temps faire son oeuvre avec ses derniers rêves.