Jeudi 30 octobre 2008, dans le Nouvel Observateur, page 14, la journaliste Doan Bui interroge un spéculateur anglais, Simon Cawkwell.
Simon Cawkwell accueille la journaliste en lui offrant le champagne.
« Au désespoir ! A la ruine ! A ces marchés stupides qui me permettent de m’enrichir ! » Simon Cawkwell nous reçoit dans son grand appartement dans le quartier chic de South Kensington, à Londres, et, en hôte attentionné, il insiste pour sabrer le champagne et lever un toast en l’honneur du krach. Ce n’est pas tous les jours qu’on trinque avec le diable ! Avec ses 150 kilos débordant de sa chaise, ses chaussettes rouge vif, ses quatre écrans d’ordinateur où défilent non-stop les cours de la Bourse, le personnage rayonne d’une aura falstaffienne. D’ailleurs, son surnom à la City, c’est « Evil Knievel », alias le chevalier du Mal, ou quelque chose d’approchant.
« Les krachs, j’adore, il n’y a pas de périodes plus excitantes. J’ai connu celui de 1987, mais j’étais moins riche à l’époque, je ne pouvais pas miser de grosses sommes. Cette crise-là est bonne, très bonne, pour mes affaires. Evidemment, il va y avoir beaucoup de chômage, des années de récession. Mais moi, je vais gagner beaucoup d’argent. »
Se sent-il coupable ?
« Mais pourquoi, ma chère ? Je serais bien stupide de ne pas en profiter. »
Au total, Evil Knievil pense que la crise actuelle lui rapportera 4,5 millions d’euros.
« Une broutille. Si vous saviez combien certains ont raflé ! »
Simon Cawkwell accueille la journaliste en lui offrant le champagne.
« Au désespoir ! A la ruine ! A ces marchés stupides qui me permettent de m’enrichir ! » Simon Cawkwell nous reçoit dans son grand appartement dans le quartier chic de South Kensington, à Londres, et, en hôte attentionné, il insiste pour sabrer le champagne et lever un toast en l’honneur du krach. Ce n’est pas tous les jours qu’on trinque avec le diable ! Avec ses 150 kilos débordant de sa chaise, ses chaussettes rouge vif, ses quatre écrans d’ordinateur où défilent non-stop les cours de la Bourse, le personnage rayonne d’une aura falstaffienne. D’ailleurs, son surnom à la City, c’est « Evil Knievel », alias le chevalier du Mal, ou quelque chose d’approchant.
« Les krachs, j’adore, il n’y a pas de périodes plus excitantes. J’ai connu celui de 1987, mais j’étais moins riche à l’époque, je ne pouvais pas miser de grosses sommes. Cette crise-là est bonne, très bonne, pour mes affaires. Evidemment, il va y avoir beaucoup de chômage, des années de récession. Mais moi, je vais gagner beaucoup d’argent. »
Se sent-il coupable ?
« Mais pourquoi, ma chère ? Je serais bien stupide de ne pas en profiter. »
Au total, Evil Knievil pense que la crise actuelle lui rapportera 4,5 millions d’euros.
« Une broutille. Si vous saviez combien certains ont raflé ! »
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