Perdre un membre de la famille est toujours compliqué, mais d'autant plus lorsqu'il s'agit de ses parents... L'enfant, qu'il soit devenu adulte ou pas encore, perd alors son ultime figure de sécurité, un repère, etc. Cette perte est synonyme de la disparition d'une source d'amour inconditionnelle ou, pour ceux qui en ont manqué, la représentation de celui que l'on aurait tant voulu recevoir. Ce genre de décès peut aussi être assimilé à une perte partielle de l'histoire de l'enfant. Tout, ou du moins une grande partie, disparaît avec le défunt. Si l'enfant perd un parent avec qui il était en mauvais termes, le décès peut être encore plus compliqué à surmonter : en effet, la progéniture reste sur des non-dits, seule avec sa colère et, parfois, avec sa rancoeur. Accorder son pardon, puisqu'il n'est jamais trop tard pour cela, semble alors primordial pour que l'enfant puisse aller de l'avant. Il faut, dans bon nombre de cas, continuer à prendre soin du parent restant et cela demande beaucoup de courage et de solidité. Le deuil d'un parent prend donc du temps et fait, paradoxalement, grandir et prendre en maturité.
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