• il y a 4 ans
La mythanalyse postule que tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations. Jadis, le temps collait à l'existence comme le réel colle aux yeux et créait la sensation ordinaire de la vie. Mais aujourd'hui son accélération le détache du quotidien. Il efface le présent comme des fichiers numériques, il nous projette dans le futur fabulatoire. Désormais au cœur de l'aventure humaine. Les passéistes attendent avec fatalisme l'apocalypse, tandis que les prophètes intégristes du numérique qui dénoncent l'obsolescence de l'homme de carbone, annoncent notre mutation dans le silicium du trans- et du posthumanisme. Ces promesses cyber-prométhéennes de puissance ont remplacé les utopies politiques du XIXe siècle. Niant notre instinct de vie et la fragilité de la nature, qui est aussi la nôtre, elles ne feront pas mieux. Nous leur opposons un technohumanisme numérique alternatif : l'hyperhumanisme. Hyper pour plus d'humanisme et pour la multiplication des hyperliens numériques en temps réel qui créent notre conscience augmentée, et l'éthique planétaire : un progrès humain beaucoup plus incertain que le progrès technologique, mais beaucoup plus déterminant pour notre avenir.

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