Que l’homme puisse se comprendre, dès le moment aristotélicien, comme « zôon logicon », c’est-à-dire animal tout à la fois parlant et raisonnant, voilà qui pourrait bien marquer la double problématique du thème de l’animal : l’animal est, inséparablement, le même et l’autre de l’homme. Le même – car l’animalité, en son « animation » (anima) essentielle, se comprend moins désormais comme une identité extra- ou infra-humaine que comme une multiplicité arborescente de formes de vie, travaillée par des dynamiques d’évolution et de métamorphose, à l’intérieur desquelles l’homme doit accepter de s’inscrire. L’autre – car l’homme, quels que soient ses rêves de comprendre et de domestiquer l’animal en lui et hors de lui, doit reconnaître aux animaux, dans leur pluralité irréductible, une inaliénable particularité. La thèse de l’exception humaine laisse donc place à celle des singularités animales, qu’il faut penser à nouveaux frais. Avec : Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine, université Jean Moulin, Lyon 3. Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique. Fabienne Delfour, éthologue, chercheuse associée au Laboratoire d’Ethologie Expérimentale et Comparée de l’université Sorbonne Paris Nord. Modération : Guillaume Artous-Bouvet, Collège international de philosophie. Séance enregistrée le 12 décembre 2020. What do you want to do ?New mailCopy
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