• il y a 3 ans
Début 2021, le sujet fait la une de l’actualité : en pleine crise sanitaire, plusieurs hôpitaux français ont été visés par des cyberattaques. Entreprises, hôpitaux, institutions... le risque d’attaque informatique est aujourd’hui omniprésent.

Il existe «[px_nbsp:nbsp]trois grandes menaces : l’espionnage, la grande criminalité et des risques quasiment militaires[px_nbsp:nbsp]», liste le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Guillaume Poupard, sur BFM Business le 11 janvier. 

Et le nombre d’opérations a explosé entre 2019 et 2020. «[px_nbsp:nbsp]50 opérations en 2019, 200 en 2020, chiffre le directeur de l’Anssi (...) Ça fait plus de dix ans qu’on lutte contre de l’espionnage de haut niveau qui vient d’Etats, la plupart du temps, d’ennemis, mais également d’alliés. »

Car si le cyber peut être utilisé à des fins criminelles, il est aussi devenu un terrain d’affrontement entre nations.

«[px_nbsp:nbsp]Un pouvoir étranger travaille si dur pour influencer le résultat de cette élection[px_nbsp:nbsp]», déclarait fin 2016 Hillary Clinton qui affrontait alors Donald Trump à la présidentielle américaine, en référence à l’ingérence russe dans la campagne électorale américaine.

« Pour l’instant, les grandes puissances utilisent essentiellement le cyber à des fins d’espionnage, analyse Fabrice Epelboin, entrepreneur et enseignant à Sciences Po, spécialistes des réseaux sociaux. Ensuite, on a des actes de sabotages. Les Américains sont les plus célèbres parce qu’en 2008 il y a eu l’affaire Stuxnet qui était un malware que les Américains ont conçu, probablement avec l’aide des Israéliens, pour infecter des centrales d’enrichissement d’uranium iraniennes et les faire exploser. Et ils ont considérablement ralenti le programme d’enrichissement d’uranium des Iraniens. »

Espionnage, sabotage, influence... Le cyber constitue une véritable révolution stratégique. Trois grandes puissances sont particulièrement actives : les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Et dans ce domaine, chaque pays adopte une stratégie qui répond à ses propres intérêts.

Les autorités américaines ont récemment pointé du doigt la Russie après avoir découvert une opération d’une ampleur inédite visant des agences fédérales et des entreprises : Solarwinds.

«[px_nbsp:nbsp]L’attaque la plus importante et la plus sophistiquée que le monde ait jamais vue[px_nbsp:nbsp]», a commenté lé président de Microsoft, Brad Smith, dans un entretien accordé à l’émission 60 Minutes sur CBS News. 

«[px_nbsp:nbsp]Une guerre qui ne connaît aucun répit et qui est invisible aux yeux des citoyens, c’est la guerre cyber[px_nbsp:nbsp]», déclarait la ministre des Armées Florence Parly en septembre 2019. 

Comment se concrétise cette guerre cyber ? Quelle stratégie adoptent les différentes puissances ? Peut-on parler d’une révolution stratégique ? Pourquoi la France fait-elle partie des cibles privilégiées ? Ses moyens de cybersécurité sont-ils à la hauteur des enjeux ?

Les explications de : 

Marc Watin-Augouard, fondateur du Forum international de cybersécurité

Fabrice Epelboin, entrepreneur et enseignant à Sciences Po, spécialiste des réseaux sociaux

Jean-Louis Gergorin, ancien chef du Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay et coauteur de Cyber. La guerre permanente

Elie Tenenbaum, chercheur au Centre des Etudes de Sécurité de l’Ifri.

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