En visite au siège de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), Gabriel Attal a affirmé "s'attendre à des cyberattaques" lors des Jeux olympiques, expliquant par ailleurs que l'enjeu était de se "préparer au mieux pour en limiter la portée"
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00:00Sur la question véritablement des Jeux olympiques, est-ce qu'on peut s'attendre, est-ce qu'il y a des hackers qui seraient capables par exemple d'infiltrer les différents systèmes de lumière, de sonos, de cette cérémonie d'ouverture et tout simplement de prendre le contrôle ou alors d'afficher sur des écrans géants des messages, des messages de haine, est-ce que c'est techniquement possible ?
00:27En tout cas c'est un vrai risque, je sais que tout a été fait pour que le cœur même des JO ne soit pas du tout vraiment attaqué mais demain en tout cas c'est un vrai risque en effet qu'à un moment donné ou l'autre qu'il y ait une coupure ou en tout cas certaines personnes, vraiment les milliards de personnes qui vont suivre cette cérémonie d'ouverture-là ne puissent pas avoir accès pendant dix minutes, pendant une heure, pendant même beaucoup plus que ça comme c'était passé lors des JO un peu à Pyongyang.
00:53Il y a aussi un peu ce risque-là lorsqu'on parle un peu de cyberattaque, peut-être qu'actuellement il y a un peu ce qu'on appelle les dormants, donc les dormants ça veut dire qu'on va compromettre, on va s'infiltrer dans le système d'information et au moment venu on va un peu se réveiller pour venir le perturber, en tout cas on espère qu'on aura pas ça demain.
01:09Est-ce que justement les autorités françaises sont suffisamment armées et équipées pour contre-attaquer si j'ose dire ? Est-ce qu'ils recrutent par exemple des gens comme vous ?
01:21Sur les dernières semaines, sur les derniers mois, sur les dernières années, il y a eu énormément d'efforts, une fois de plus qui a été fait sur le cœur des JO.
01:28D'ailleurs ce que je voudrais un peu que tout le monde comprenne et vos téléspectateurs ce soir c'est que lorsqu'on parle un peu de la sécurité des Jeux Olympiques, le cœur même, le noyau en lui-même il est assez blindé.
01:38Le plus complexe ça va être tous les systèmes adjacents mais surtout aussi tout le tissu économique, donc vraiment des commerçants qui vont avoir un peu leur site ou pas.
01:48Donc imaginez un peu demain pour venir amplifier vraiment cette cyberattaque-là, on commence à faire tomber des sites de mairie, des sites un peu de collectivité territoriale de manière générale.
01:58Certes c'est pas du tout le cœur des JO mais ça va vraiment contribuer à cette cyberattaque.
02:02Donc aujourd'hui le risque il est beaucoup plus vers ces infrastructures-là que le cœur même des JO qui a vraiment été sécurisé.
02:07Tout à l'heure vous le disiez avec Nancy qu'il fait un boulot remarquable sur ces sujets.
02:13Oui et vous parlez justement de la galaxie qui entoure les Jeux Olympiques, on l'a vu il y a quelques jours avec cette panne d'un des fournisseurs de Microsoft, ce bug qui a désorienté on va dire le trafic aérien mondial.
02:27On peut aussi imaginer ça sur la question des transports en commun pendant les Jeux Olympiques et ça aussi c'est pris en considération on imagine par les autorités.
02:36Exactement, heureusement qu'on n'a pas vécu ce qui s'est passé avec CrowdStrike qui ensuite veut affecter énormément d'équipements Microsoft, donc environ 8 500 000 sur les 55 000 000 que CrowdStrike un peu administre.
02:50Donc on espère qu'il n'y aura pas en tout cas un autre bug vraiment de cette dimension-là, mais c'est vrai que c'est un vrai souci.
02:57Imaginez que demain aussi au niveau des transports il y a une quelconque, soit un bug, soit aussi même une attaque, donc vous avez vraiment des millions de personnes,
03:05en tout cas des milliers de personnes qui vont vouloir prendre les transports, qui ne pourront pas le faire et donc venir un peu dans cette cohue-là susciter et générer en tout cas un vrai trouble.