• il y a 3 ans
Blues de l’âme ou l’insondable peine de l’être
Images © Abdelmajid Arrif
Carrières Centrales, Hay Mohammadi, Casablanca, 18/08/2012

Captation à proximité du Bidonville Carrières Centrales à Hay Mohammadi pas loin de la qissaria, 18 août 2012 (mois du Ramadan)
Un parasol, des cartons pour couche, deux hommes l’un jouant de la « lyra » et l’autre du bendir. Un demi-cercle clairsemé composé d’hommes qui assistent, le visage grave et le corps pénétré de musique, à cette performance. Une halqa (cercle) intime en cette fin d’après-midi aoûtien à proximité d’une rue commerçante (tal’a ta’ Lhay : la montée du Hay [Mohammadi]) animés d’étals de toutes sortes de marchandises, ustensiles, nourritures…
Un marché à ciel ouvert pour une population modeste.
La musique fait partie du registre mystique et confrérique s’apparentant plus aux musiques dédiées au traitement du corps souffrant par la transe dans les lilas ou dans les marabouts (‘Issawa, par exemple).
Une sonorité rurale aiguisée à la brûlure de la vie, à la lame tranchante pour soulager la douleur de l’être.

Abdelmajid Arrif

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