Taslima Nasreen
(1962-)
Médecin, poète et éditorialiste, née au Bangladesh en 1962, Taslima Nasreen s'est fait mondialement connaître pour ses positions en faveur des femmes opprimées par les religions, et notamment par le fondamentalisme islamique. Des positions qui ont déchaîné de telles passions qu'une petite fille est aujourd'hui encore appelée "Taslima" quand elle refuse d'obéir.
Née de parents aisés et cultivés, Taslima Nasreen devient gynécologue dans un hôpital pendant quelques années. Un métier qu'elle voulait exercer au service des femmes dans les pays musulmans. Mais c'est surtout comme femme de lettres qu'elle exprime son féminisme.
Elle est encore au lycée lorsque publie et édite un magazine littéraire : Lumière dans les ténèbres.
Par la suite, elle va de succès en succès avec des recueils de poèmes, des romans et des éditoriaux qui lui attirent un public de plus en plus large. Aujourd'hui, ses œuvres sont traduites dans plus de 20 langues. Et notamment en français.
En 1994, contrainte à l'exil, elle s'installe en Suède et le Parlement européen lui remet le Prix Sakharov pour la Liberté de Pensée. Elle choisit ensuite de vivre à Berlin ou à New York.
En 1999, Mme Sheikh Hasina Wajed, Première ministre du Bangla Desh, rappelant que Taslima Nasreen a été "trois fois divorcée", déclare qu'elle fait interdire "Enfance, au féminin", un livre qui "n’est ni plus ni moins que de la pornographie". Taslima Nasreen réplique :
Taslima Nasreen, Médecin, poète et éditorialiste© "Je suis victime d’un Etat dont le Premier ministre est une femme. Et parce je suis allée un cran trop loin dans la dénonciation de la religion et de l’oppression des femmes, j’ai dû quitter mon pays. Des femmes se sont opposées à moi quand j’ai parlé des droits humains. Selon elles, Dieu ne reconnaît pas tant de droits à la femme. Mais j’ai rencontré dans mon pays des hommes qui réfutent ce que disent les textes religieux et qui croient à l’égalité. Cela ne dépend ...
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