• il y a 3 ans
On l'oublie trop souvent, mais la démocratie grecque, ce n'est pas une assemblée de gens très gentils qui sont là pour papoter, ce sont des guerriers.

Catherine Golliau
« Penser avec les Grecs »

https://www.lepoint.fr/dossiers/hors-series/references/grec-savoir-textes-penseurs-philosophes/penser-vraiment-avec-les-grecs-ou-contre-eux-19-10-2021-2448294_4380.php


L'idée que nous avons, c'est que la démocratie est un régime où les gens sont citoyens et sont égaux. En fait, cette définition-là, c'est une définition qui date de la Révolution française ou qui date peut-être de Jean-Jacques Rousseau. Mais à Athènes, la démocratie était tout sauf une démocratie égalitaire. Il n'y a que 20 %, grosso modo, des habitants d'Athènes qui étaient citoyens. On était citoyen quand, au moins sur plusieurs générations, nos parents étaient citoyens. Donc, en fait, la citoyenneté était liée au sang. Les métèques, c'est-à-dire les étrangers qui vivaient là depuis peut-être des générations, mais qui n'avaient pas eu d'ancêtres citoyens, ne pouvaient pas être citoyens. Les femmes étaient complètement exclues de la citoyenneté et, bien sûr, 80 % de la population était la population servile, c'est-à-dire les esclaves. Ces esclaves, on les trouvait aussi bien dans les champs comme agriculteurs que comme hauts fonctionnaires. C'étaient en fait des énarques de l'époque. Or, ces gens-là, qu'ils soient grecs ou pas grecs, ils n'avaient pas le droit à la citoyenneté. Ils n'étaient pas considérés comme des sujets politiques.

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