• il y a 3 ans
Fin scrutateur de la condition humaine qu'elle soit jeune et bourgeoise, vieille et solitaire ou marginale et paupérisée, Pascal Rabaté livre cette année "Sous les galets, la plage" (Rue de Sèvres, 2021), une parabole soixante-huitarde qui encourage à dire "merde" aux destins tout tracés.

En attendant la parution de son film Les Sans-Dents (2022) où l'on découvrira le quotidien d'une communauté marginale de voleurs de cuivre vivant dans une décharge, Rabaté signe un nouveau roman graphique sélectionné par le Festival d'Angoulême : Sous les galets, la plage (Rue de Sèvres, 2021). Commencé au moment du premier confinement, Pascal Rabaté a dessiné les 80 premières pages sur un petit cahier. Celui qui change de méthode de travail à chaque nouveau projet définit ainsi son travail : "Je suis un peu un Saint Thomas du dessin. Il faut que je pose les choses pour voir si ça tient ou pas... Et pour y croire aussi. Il faut que j'ai un lieu qui existe pour pouvoir l'inscrire dans une topographie. Pour dessin c'est la même chose : je pose les intentions et après je rentre dans le détail et j'essaie de cerner mes personnages plastiquement"

Une petite ville du Finistère. Septembre 1963. Les portes des résidences secondaires se ferment, les estivants désertent les lieux. Trois amis prolongent leurs vacances pour profiter de la liberté acquise avec le départ de leurs parents en attendant de commencer de brillantes études devant les mener vers de prestigieuses destinées toutes tracées. Un soir, Albert rencontre Odette. Rabaté raconte les débuts de l'amour, la prise de conscience politique et l'esprit de révolte d'une jeunesse en soif d'expériences et de liberté qu'on retrouvera quelques années plus tard... sur des barricades de pavés parisiens.

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