La reprise par EDF des activités nucléaires de GE se précise

  • il y a 2 ans
Lundi 7 février, un protocole d’entente devait être soumis au conseil d’administration du fournisseur d’électricité, alors qu’Emmanuel Macron est attendu à Belfort trois jours plus tard.

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Logo de la société Electricité de France (EDF) sur un immeuble de bureaux à la Défense, à Puteaux, près de Paris, le 31 janvier 2022. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

Ce n’est pas encore un rachat en bonne et due forme, mais on s’en rapproche à grands pas. Lundi 7 février, un protocole d’entente devait être soumis au conseil d’administration d’EDF – initialement programmé vendredi 4 février – en vue du rachat de l’activité nucléaire de General Electric. L’entité Steam Power de GE est issue de la vente par Alstom, en 2014, de sa branche énergie au groupe américain, une cession très controversée soutenue par Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie. La signature proprement dite devrait intervenir six à huit mois plus tard. Fabriquées à Belfort, les turbines vapeur Arabelle, qui équipent les centrales nucléaires, repasseront alors sous contrôle français.

Engagées depuis plusieurs mois, les tractations se sont accélérées ces dernières semaines avec la venue en France, courant janvier, de Larry Culp, PDG de GE, pour une entrevue tripartite avec Bruno Le Maire, ministre de l’économie, et Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF.

Ce même 4 février, M. Lévy a fait un point sur le dossier lors d’un comité social et économique central (CSEC). « Il n’a pas démenti l’imminence d’une annonce, mais il n’a pas validé non plus le rachat de manière formelle », explique Virginie Neumayer, représentante syndicale CGT chez le fournisseur d’énergie et membre du comité de la filière nucléaire.

Droit d’alerte économique

Ce rachat doit être rendu public jeudi 10 février par le président de la République lors d’un déplacement à Belfort. Le dossier est éminemment politique. A deux mois de la présidentielle, cette annonce devrait coïncider peu ou prou avec son entrée en lice officielle en campagne pour une candidature à un second mandat.

Chez EDF, le CSEC a surtout porté sur le droit d’alerte économique déclenché par les partenaires sociaux au regard de la situation financière de l’entreprise, affaiblie par le déplafonnement de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), décidé par le gouvernement afin de ne pas alourdir la facture d’électricité des Français. « Nous avons déposé 188 requêtes, détaille la syndicaliste. La direction a jusqu’au 18 février pour apporter ses réponses. » Avec cette procédure, « on lui demande d’exposer ses orientations stratégiques, de jouer cartes sur table. »

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