Sans grande surprise, une partie de la complosphère mondiale s’est déjà évidemment emparée de cette épidémie.
Et c’est assez fascinant de voir comment elle est en train de gagner en traction. D’abord, ce complotisme autour de la variole du singe, profite du capital d’audience acquis durant le covid. Les réseaux, les communautés sont déjà constitués - et on a un puissant incubateur, prêt à être réactivé, avec ces nouveaux cas de variole du singe. Ensuite, une partie des argumentaires, des suspicions complotistes qui ont muri durant le covid, sont prêts à être recyclés avec cette nouvelle séquence épidémique.
Et quelle en est la mécanique ? Eh bien comme à chaque fois, on a une sorte de travail collaboratif de toute une communauté complotiste internationale, qui va se jeter en ligne pour y chercher des signaux qui iraient dans le sens d’une pseudo conspiration mondiale.
Des internautes ont par exemple trouvé de façon assez inattendue, un vrai document en ligne provenant d’une ONG américaine spécialisée dans les risques nucléaire et biologique du nom de « Nuclear Threat Initiative ».
Et cette ONG avait organisé, en novembre 2021, donc avant ce nouvel épisode de la variole du singe, un exercice de simulation virtuelle d’attaque terroriste à base d’un dérivé (tenez-vous bien) de la variole du singe.
Et ces internautes ont même découvert que cette ONG avait reçu le soutien financier de la fondation Bill et Melinda Gates. Autant dire le bingo complotiste.
Alors évidemment tout ça c’est le fruit malheureux du hasard, mais ça a tellement viralisé dans la complosphère mondiale, que l’ONG américaine a été contrainte, avant-hier, de démentir publiquement, qu’elle était à l’origine de l’épidémie actuelle.
Et quelles sont les différentes versions complotistes qui circulent aujourd’hui ?
Eh bien comme pour le covid, on a plusieurs variants.
Certains vont y voir la patte de l’industrie pharmaceutique qui aurait créé cette fausse épidémie pour nous vendre de nouveaux vaccins.
D’autres au contraire vont imaginer que la variole du singe est une arme biologique mortelle créée en laboratoire par les puissants de ce monde pour réduire la population.
D’autres encore avancent l’idée que la variole du singe serait un effet secondaire de la vaccination contre le covid.
Enfin, et c’est une particularité de cette séquence, certains accusent les homosexuels d’être à l’origine de l’épidémie, et ajoutent à leurs narratifs une couche d’homophobie.
Reste une certitude, cette effervescence complotiste, autour de la variole du singe, va suivre la courbe de l’évolution de la maladie.
Et on peut craindre qu’avec les cas qui se multiplient, on n’en soit qu’au début.
Retrouvez « Antidote » par Tristan Mendès-France tous les vendredi à 8h50 et sur le site de France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/antidote
Et c’est assez fascinant de voir comment elle est en train de gagner en traction. D’abord, ce complotisme autour de la variole du singe, profite du capital d’audience acquis durant le covid. Les réseaux, les communautés sont déjà constitués - et on a un puissant incubateur, prêt à être réactivé, avec ces nouveaux cas de variole du singe. Ensuite, une partie des argumentaires, des suspicions complotistes qui ont muri durant le covid, sont prêts à être recyclés avec cette nouvelle séquence épidémique.
Et quelle en est la mécanique ? Eh bien comme à chaque fois, on a une sorte de travail collaboratif de toute une communauté complotiste internationale, qui va se jeter en ligne pour y chercher des signaux qui iraient dans le sens d’une pseudo conspiration mondiale.
Des internautes ont par exemple trouvé de façon assez inattendue, un vrai document en ligne provenant d’une ONG américaine spécialisée dans les risques nucléaire et biologique du nom de « Nuclear Threat Initiative ».
Et cette ONG avait organisé, en novembre 2021, donc avant ce nouvel épisode de la variole du singe, un exercice de simulation virtuelle d’attaque terroriste à base d’un dérivé (tenez-vous bien) de la variole du singe.
Et ces internautes ont même découvert que cette ONG avait reçu le soutien financier de la fondation Bill et Melinda Gates. Autant dire le bingo complotiste.
Alors évidemment tout ça c’est le fruit malheureux du hasard, mais ça a tellement viralisé dans la complosphère mondiale, que l’ONG américaine a été contrainte, avant-hier, de démentir publiquement, qu’elle était à l’origine de l’épidémie actuelle.
Et quelles sont les différentes versions complotistes qui circulent aujourd’hui ?
Eh bien comme pour le covid, on a plusieurs variants.
Certains vont y voir la patte de l’industrie pharmaceutique qui aurait créé cette fausse épidémie pour nous vendre de nouveaux vaccins.
D’autres au contraire vont imaginer que la variole du singe est une arme biologique mortelle créée en laboratoire par les puissants de ce monde pour réduire la population.
D’autres encore avancent l’idée que la variole du singe serait un effet secondaire de la vaccination contre le covid.
Enfin, et c’est une particularité de cette séquence, certains accusent les homosexuels d’être à l’origine de l’épidémie, et ajoutent à leurs narratifs une couche d’homophobie.
Reste une certitude, cette effervescence complotiste, autour de la variole du singe, va suivre la courbe de l’évolution de la maladie.
Et on peut craindre qu’avec les cas qui se multiplient, on n’en soit qu’au début.
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