Une zone géographique devenue ces dernières années un lieu d'influence russe grâce à une série d’actions qui va de la barbouzerie des mercenaires du groupe Wagner, à des campagnes coordonnées de désinformation notamment sur les réseaux sociaux.
Oui parce qu’il est devenu ces dernières années un véritable eldorado pour la propagande russe. Et pour mesurer l’ampleur du phénomène, le Centre africain pour les études stratégiques qui dépend du département de La Défense américain a cartographié assez récemment certaines des campagnes de désinformation attribuables à la Russie sur presque tout le continent africain.
Du Soudan à l’Afrique du Sud en passant par la Libye, le Nigéria ou le Mali, la Russie est en train d’étendre son influence grâce à une série d’actions combinées qui va de la barbouzerie des mercenaires russes du groupe Wagner, dirigé par un oligarque proche de Poutine, à des campagnes coordonnées de désinformation notamment sur les réseaux sociaux.
Et pourquoi cet intérêt pour l’Afrique ?
Outre les profits économiques énormes que la Russie pourrait espérer tirer du continent africain, et les relations particulières tissées durant l’époque soviétique, le Kremlin considère l’Afrique comme un véritable enjeu géopolitique majeur.
Et la propagande russe a très vite compris tout le bénéfice qu’elle pouvait retirer du ressentiment post colonial envers les Européens. C’est d’ailleurs très exactement ce que le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov a fait, lors de la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai dernier, en invitant les ambassadeurs africains à écouter un discours dénonçant les vestiges de l’héritage colonial occidental.
La Russie essaye aussi de jouer sur cette frustration coloniale pour accuser l’Occident d’être à l’origine des potentielles famines en Afrique, qui seraient la conséquence du blocage de la production céréalière ukrainienne.
Et comment se traduisent ces campagnes de désinformation ?
Eh bien c’est particulièrement visible au Mali. On sait que les relations entre la junte au pouvoir à Bamako et la France, qui est une ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradées, ces derniers mois, notamment avec l’arrivée au Mali des mercenaires russes du groupe Wagner. Avec pour conséquence, un véritable divorce entre les deux pays, après 9 ans de présence militaire française, dans le cadre de la lutte contre les mouvances djihadistes.
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Retrouvez « Antidote » par Tristan Mendès-France tous les vendredi à 8h50 et sur le site de France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/antidote
Oui parce qu’il est devenu ces dernières années un véritable eldorado pour la propagande russe. Et pour mesurer l’ampleur du phénomène, le Centre africain pour les études stratégiques qui dépend du département de La Défense américain a cartographié assez récemment certaines des campagnes de désinformation attribuables à la Russie sur presque tout le continent africain.
Du Soudan à l’Afrique du Sud en passant par la Libye, le Nigéria ou le Mali, la Russie est en train d’étendre son influence grâce à une série d’actions combinées qui va de la barbouzerie des mercenaires russes du groupe Wagner, dirigé par un oligarque proche de Poutine, à des campagnes coordonnées de désinformation notamment sur les réseaux sociaux.
Et pourquoi cet intérêt pour l’Afrique ?
Outre les profits économiques énormes que la Russie pourrait espérer tirer du continent africain, et les relations particulières tissées durant l’époque soviétique, le Kremlin considère l’Afrique comme un véritable enjeu géopolitique majeur.
Et la propagande russe a très vite compris tout le bénéfice qu’elle pouvait retirer du ressentiment post colonial envers les Européens. C’est d’ailleurs très exactement ce que le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov a fait, lors de la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai dernier, en invitant les ambassadeurs africains à écouter un discours dénonçant les vestiges de l’héritage colonial occidental.
La Russie essaye aussi de jouer sur cette frustration coloniale pour accuser l’Occident d’être à l’origine des potentielles famines en Afrique, qui seraient la conséquence du blocage de la production céréalière ukrainienne.
Et comment se traduisent ces campagnes de désinformation ?
Eh bien c’est particulièrement visible au Mali. On sait que les relations entre la junte au pouvoir à Bamako et la France, qui est une ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradées, ces derniers mois, notamment avec l’arrivée au Mali des mercenaires russes du groupe Wagner. Avec pour conséquence, un véritable divorce entre les deux pays, après 9 ans de présence militaire française, dans le cadre de la lutte contre les mouvances djihadistes.
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