Orthophonistes à la recherche de reconnaissance financière

  • il y a 2 ans
#Orthophonistesrecherche #reconnaissancefinancière
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En raison d'un manque évident d'attractivité de la profession, les orthophonistes se font de plus en plus rares sur le territoire. Ils demandent une revalorisation leurs actes pour attirer de nouveaux praticiens alors que le délai d'attente pour un suivi est, aujourd'hui, deux ans. Pour enfant ou un adulte, l'accès à orthophoniste devient extrêmement compliqué dans le Grand Est mais encore plus en Haute-Marne et plus particulièrement à Chaumont. Florence Biasetto, l'une d'entre elles, évoque deux ans d'attente avant un suivi, des inscriptions sans réelle visibilité et des listes d'attente qu'elle envisage de fermer. La ville de Chaumont, justement, ne compte que quatre praticiens sachant, par ailleurs, que les postes salariés dans des structures comme l'hôpital ou l'IME ne sont pas pourvus. Pour un tel territoire qui va de Joinville à Châteauvillain, en passant par Arc-en-Barrois, il faudrait une quinzaine d'orthophonistes. Si les postes salariés étaient pourvus, il en faudrait huit à dix. Pour mettre un terme à cette dégradation inexorable l'offre de soins, la Fédération nationale des orthophonistes a lancé une opération communication. Elle explique que leur engagement professionnel n'est pas reconnu à sa juste valeur et qu'ils sont les praticiens aux revenus moyens les plus faibles. "La rémunération ne correspond pas à l'engagement". Florence Biasetto Orthophoniste à Chaumont Gelé depuis 2012, l'AMO qui définit l'ensemble des tarifs des actes stagne à 2,50 €. Or, s'il avait suivi l'inflation et plus particulièrement celle de 2022, il aurait dû être d'au moins 3,20 €. Par exemple, séance rééducation pour un trouble de la fluidité a une cotation 12,2 qu'il faut multiplier par 2,5, soit consultation à 30,5 €. Perte de pouvoir d'achat des orthophonistes Pour Florence Biasetto, « avec la perte de pouvoir d'achat, la profession est désertée et souffre d'un manque d'attractivité. Il y a beaucoup de reconversions." Elle explique que la profession est menacée par nombreux cas de surmenage, personnes souffrantes et d'arrêts maladie. Le pire, pour elle, c'est de devoir refuser des patients alors qu'ils sont en situation d'urgence. Problème : les orthophonistes ont déjà réduit leur temps personnel consacré aux aspects administratifs. Aux heures de suivi, il faut donc ajouter une dizaine d'heures de travail. Florence Biasetto résume : "La rémunération ne correspond pas à l'engagement" et dans un souci d'égalité de traitement, elle demande, comme ses collègues, une augmentation de l'AMO et pas seulement celle des actes. L'AMO touche tous les actes et donc tous les orthophonistes. La revalorisation globale de la profession sans influence politique pour inciter tel ou tel acte permettrait une reconnaissance de la profession dans son ensemble quels que soient les domaines d'activité. Un métier incontournable

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