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Transcription
00:00 Pourquoi on ne peut pas s'empêcher de scroller ?
00:02 Le matin, au réveil, dans les transports,
00:04 en plein repas ou dans le lit avant de sombrer,
00:06 on fait tous la même chose.
00:08 On prend notre téléphone et on scrolle.
00:10 On fait défiler les infos, les photos, les vidéos.
00:13 Et ça, mine de rien, ça peut prendre beaucoup, beaucoup de temps.
00:16 En moyenne, on scrolle 180 mètres par jour.
00:19 Ça ne te parle pas ?
00:20 Eh bien imagine que tes petits doigts,
00:21 ils parcourent deux terrains de foot comme ça.
00:23 Voilà, ça, c'est une journée de scrolling.
00:25 D'ailleurs, t'es sûrement tombé sur cette vidéo en scrollant
00:27 et j'arrive dans ta vie un peu par hasard.
00:29 Autre chiffre super important,
00:30 77% des 18-24 ans utilisent leur smartphone
00:33 dès le réveil et dans leur lit.
00:35 Ça montre à quel point utiliser son téléphone,
00:37 c'est devenu un réflexe plus qu'un besoin.
00:39 Parce qu'en vrai, le matin, t'as plus besoin de faire pipi
00:42 que de checker le nouveau poste de Vivi.
00:43 Alors pourquoi on scrolle ?
00:45 Il y a une raison électrique à tout ça, c'est-à-dire cérébrale.
00:48 C'est ce qu'on appelle le syndrome du "scroll infini".
00:50 Quand on est sur notre téléphone, sur Insta ou TikTok,
00:53 on scrolle, on scrolle, on scrolle.
00:55 Et on peut faire ça pendant des heures sans vraiment voir le temps passer.
00:58 Et pourquoi ?
00:58 C'est tout simplement notre cerveau qui nous ordonne de le faire.
01:01 Ah, donc ton cerveau est fan de TikTok lui aussi ?
01:04 Non, en fait, le cerveau est à la recherche d'une fin.
01:07 Et comme le scroll est infini, il n'arrive pas à s'arrêter de chercher.
01:10 Pour Instagram, c'est un petit peu différent.
01:11 L'application te dit quand tu as fini de scroller ton feed,
01:14 mais entre nous, qui est déjà arrivé à la fin de son feed ?
01:16 Personne.
01:17 À part ma mère, mais elle a abonné à 12 comptes,
01:19 du coup, ça compte pas vraiment.
01:20 Et en vrai, on va checker notre tête pour un rien,
01:22 qu'il y ait une notification, ou non d'ailleurs.
01:24 Ce phénomène porte un nom, FOMO, pour "fear of missing out".
01:28 En gros, on a peur de louper un truc, une info, une news, un scandale, un drama, bref.
01:32 En plus, on scrolle à des moments pas hyper cools pour notre corps.
01:35 Le soir, par exemple.
01:36 Je te fais la scène.
01:37 T'es dans ton lit, tu prends ton tel et tu commences à divaguer un peu partout sur les réseaux.
01:41 À la base, tu voulais juste répondre à 2-3 DM,
01:43 et là, t'es sur une vidéo YouTube qui t'explique comment faire une table basse avec des cassettes Ikea.
01:47 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:48 Tout ça porte un nom, le "bedtime revenge procrastination",
01:51 soit la revanche de la procrastination au lit.
01:54 J'avoue, c'est un peu moins cool en VF.
01:55 Alors ça, c'est le fait de vouloir profiter du temps libre qu'il nous reste,
01:58 de vouloir littéralement prendre sa revanche sur tout le temps qu'on a perdu dans la journée.
02:03 Alors c'est compréhensible, mais ça pique.
02:05 Ça prend sur notre temps de sommeil et ça le perturbe.
02:07 Au lieu de se mettre tranquillement en mode dodo, on surstimule notre cerveau.
02:11 Conséquence, qualité du sommeil perturbée et à plus long terme, conséquence sur la santé.
02:15 Mais surtout, scroller, c'est ce qu'on appelle aussi la consommation passive des réseaux sociaux.
02:19 Ça peut altérer ton comportement et ta santé mentale,
02:22 sentiments de solitude, difficultés à se concentrer, fatigue, voire dépression.
02:26 Bon, pas de panique, maintenant que vous savez tout ça,
02:28 vous avez tout ce qu'il faut en main pour ne pas sombrer.
02:31 Et ça commence peut-être par poser ça.

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