Quand je me lèche le doigt - Alexandre Kominek n'a pas compris

  • l’année dernière
Retrouvez « Le billet d'Alexandre Kominek » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-d-alexandre-kominek
Transcript
00:00 Si, Monsieur Alessandro Cominelli !
00:02 Avez-vous compris pourquoi nous avions invité Raphaël ?
00:05 Oui, j'ai compris, mais j'ai mis un moment.
00:07 Non, parce qu'au début j'étais là "Raphaël Arroche, c'est qui ?"
00:12 Du coup je tape sur Google, je dis "Raphaël !"
00:14 Voilà, Raphaël, bonjour Raphaël, Raphaël Arroche.
00:18 Donc ça y est, c'est bon, ça écrit des livres, ça rajoute son nom de famille pour faire romancier.
00:23 C'est fou d'être connu que par le prénom.
00:25 Je me suis demandé pourquoi rajouter son nom du coup.
00:27 Après quand tu vois que les autres qui sont connus par leur prénom c'est Loana, Carlo, c'est Nagui.
00:31 On prend la distinction, tu vois.
00:34 Mais vous savez que j'ai testé en plus autour de moi.
00:36 Je t'en prie.
00:38 J'ai testé en plus autour de moi, j'ai demandé à des potes, j'ai dit "tu connais Nagui femme ?"
00:41 On m'a répondu "qui ?" "Nagui, Nagui, bah dis Nagui alors, le présentateur."
00:45 C'est celui qu'on a vu au Chandel avec les meufs.
00:48 Celui qui quand il caigne il te regarde, il te dit "le champion, reste le champion !"
00:53 Mais c'est pas possible !
00:56 - Bonjour à Raphaël. - S'il te plaît, ça m'arrange.
00:58 - Pardon monsieur Raphaël Laroche.
01:00 Vous êtes parmi nous aujourd'hui pour nous...
01:02 Parce que vous venez de nous publier.
01:04 J'ai la maladie de Morgane.
01:06 - Vous l'avez tous, vous l'avez tous.
01:08 - Vous venez de publier votre nouveau roman "Avalanche".
01:10 Moi ce que je comprends pas, pourquoi c'est à moi de présenter les invités littéraires ?
01:13 Je comprends pas pourquoi on m'a mis cette tâche.
01:15 Parce que je vous avoue que je suis pas quelqu'un qui dit énormément.
01:17 Ça se sent.
01:19 Je dis jamais des phrases du genre "oh la la, mais ce bouquin je l'ai dévoré".
01:22 Non, non, ferme ta gueule Bernard Pivot, je suis pas comme ça.
01:24 Vraiment, c'est un mystère de me mettre à la littérature,
01:26 sachant que moi quand je me lèche un doigt, c'est pas pour tourner une page.
01:29 À ce propos Morgane, tu me rendras ma chevalière.
01:33 Vous écoutez France Inter.
01:39 Mais après analyse...
01:41 Après analyse, je constate que vous avez quelque chose avec le mouvement, monsieur Laroche.
01:47 C'est vrai, "Avalanche", on s'imagine de suite un amas de neige dévaler une pente.
01:51 Et musicalement on retrouve le mouvement dans vos titres.
01:53 "Caravan", "Dans 150 ans", "Ne partons pas fâchés", "Schengen".
01:57 Ça nous fait un peu en commun ça.
01:59 Parce que moi aussi, il y a du mouvement dans les phrases que j'ai le plus dites dans ma vie.
02:02 Comme par exemple "Je suis désolé, j'arrive dans 5 minutes".
02:04 Il y a aussi "Elle est partie avant que je me réveille".
02:06 Entre nous, tant mieux.
02:08 Ou alors "Tu m'as dit viens, t'avais qu'à fermer les yeux".
02:11 À part ça, Raphaël, vous avez 47 ans.
02:18 Et à l'instar des joueurs de foot camerounais, j'ai du mal à vous croire.
02:22 On va vous faire une petite radio du cubitus juste pour vérifier.
02:26 C'est pas possible, vous vous lavez avec de l'antiride.
02:29 Franchement, c'est quoi votre skin care routine ?
02:32 Dites-le, parce que Leïla vous a vu et elle a dit, je la cite de mémoire,
02:36 "Mais comment il fait ce fils de pute ?"
02:38 Mais revenons au livre.
02:43 J'ai checké votre page Wikipédia quand même.
02:46 Il est écrit "Raphaël Aroche passe son enfance à Boulogne-Biancourt,
02:48 puis derrière les hauts murs d'un hôtel particulier du Marais et fréquente le lycée".
02:52 Henri IV, "Monsieur Aroche, c'est pas une enfance, c'est un épisode de Capital".
02:58 Vos rêves doivent être exceptionnels à vous.
03:01 Moi, si je gagne au loto, j'achète l'appart de mes rêves.
03:04 Vous, vous achetez juste l'appart du dessous.
03:07 Avec la concierge.
03:10 Et finalement, avec une enfance comme ça, écrire sur un internat d'excellence
03:13 et sur du déboîtage d'héritières, on n'est pas que sur de la fiction.
03:17 Pour finir, Monsieur Aroche, Raphaël, Raphaël, R,
03:23 je dois vous dire que je suis très heureux de vous rencontrer car en 2005,
03:26 alors âgé d'à peine 16 ans, j'ai réussi à galocher grâce à vous.
03:29 Trois accords de caravane et c'était parti pour un bisou.
03:31 Enfin non, c'est même pas vrai, elle m'a dit "dégage".
03:33 Enfin je vous l'avais dit, vraiment le sens du mouvement...
03:35 Allez, bonne émission.
03:37 Allez, salut.
03:39 Et Alexandre Kominec, on le retrouve du jeudi au samedi au Théâtre du Marais.
03:44 Du jeudi au samedi au Théâtre du Marais.
03:46 - Un petit caravane, ça te fera plaisir.

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