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Retrouvez « Le billet d'Alexandre Kominek » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-d-alexandre-kominek

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Amusant
Transcription
00:00 Mais d'abord, voici Alexandre Camineau ! Alexandre, avez-vous compris pourquoi Garance et Marinette
00:07 étaient nos invités ? Oui Nagui, j'ai très bien compris.
00:09 Même si je ne te cache pas qu'au début, quand j'ai lu sur le planning le titre Marinette,
00:14 j'espérais qu'on soit sur une BD qui raconte la vie de Marine Le Pen mais pour les enfants.
00:19 Non mais une sorte de Martine version Marine.
00:22 Marinette quoi.
00:23 Marinette à la chasse, Marinette ne va pas à Barbès, Marinette le fout des noirs dans
00:28 le charter, Marinette digère mal le couscous de Léa.
00:31 Pourtant il est bon.
00:33 Le redon au film.
00:35 Bonjour Marinette, bonjour Garance.
00:37 Vous venez donc nous présenter votre tout dernier film qui sort en salle et qui s'appelle
00:41 donc Marinette.
00:42 Et qui retrace votre histoire, Marinette Pichon, votre enfance, vos combats, vos débuts dans
00:47 le football, vos combats, votre arrivée en équipe de France, vos combats, votre vie
00:52 amoureuse, vos combats.
00:53 La vache, c'est pas une tournée promo qu'il vous faut, c'est une bonne thalasso.
00:56 Franchement, le respect.
00:59 Moi j'ai adoré ce film parce qu'on réalise le parcours de dingue que vous avez eu et
01:03 tout ce que vous avez apporté au football.
01:05 C'est vrai, et côté interprétation avec Garance Marillier qui joue votre rôle, c'est
01:09 juste parfait.
01:10 On n'est pas sur la fin de carrière minable façon Messi et Ronaldo.
01:14 Donc franchement, bravo.
01:15 Garance, je dis que c'est parfait mais petite déception quand même.
01:19 Parce que moi j'avais passé le casting pour jouer votre rôle.
01:22 Marinette, les bouclettes, le port-altier, il y avait un truc.
01:27 Mais bon, manifestement j'avais pas le bon genre.
01:30 Manifestement !
01:31 Manifestement !
01:32 C'est du suisse.
01:33 Parce que je l'ai pas eu.
01:34 Parce qu'apparemment j'ai pas le bon genre.
01:37 L'égalité des sexes, c'est quand ça vous arrange.
01:39 On chie quoi.
01:40 Bon et après je pouvais pas aussi parce que les croisés, tu connais.
01:44 Mais moi ce film il m'a rendu nostalgique.
01:48 Il m'a rendu nostalgique, surtout la partie club amateur.
01:51 Alors je sais pas pourquoi je précise, c'est pas comme si j'avais une carrière aux Etats-Unis.
01:55 Mais quelle… Le foot amateur, c'était quelle époque.
01:58 Tous les dimanches matins dégueulasses que j'ai passées.
02:01 Où je me levais hyper tôt pour aller jouer sous la pluie.
02:05 Tout ça pour perdre.
02:07 Et vraiment ce qui manquait le plus c'était les déplacements où on montait à 6 ou 7
02:12 dans la voiture break du papa d'un coéquipier.
02:14 On avait pas tous nos ceintures.
02:16 Y'avait que lui qui connaissait la route.
02:18 Y'avait un petit côté Émile-Louis.
02:20 Sauf que nous on était bon niveau chromosomes.
02:23 J'arrivais au stade, je retrouvais mon équipe.
02:29 Ce qu'il en restait un dimanche matin.
02:31 T'en avais toujours un qui débarquait mort parce qu'il sortait à peine de soirée
02:35 reggaeton méringué.
02:36 Le mec sur le papier il pue la défaite.
02:39 Et pourtant l'enfoiré c'est lui qui te mettait 3 buts en 45 minutes.
02:41 Avant d'aller vomir à la mi-temps.
02:43 Mais tu vois ça c'était des athlètes de haut niveau.
02:45 Arrivés dans les vestiaires, tout le monde ouvrait son sac.
02:48 Certains c'était le seul moment de la semaine où ils l'ouvraient.
02:51 Donc des odeurs.
02:52 C'est simple, tu sentais plus rien jusqu'au samedi d'après.
02:56 Et hop, dimanche, tu reperdais l'odorat.
02:59 Le Covid ça vient pas du pangolin, c'est né dans des sacs de sport de mecs qui jouent
03:02 en district.
03:03 Je vous le dis.
03:04 Et malgré l'attention, les odeurs, on se préparait dans la joie.
03:07 Et t'avais toujours un connard à la dernière minute pour dire "y'a pas quelqu'un qui
03:10 a des protège-tibia ?"
03:11 Et le coach petit Margoulin qui faisait jouer Abdoulaye, 24 ans, réfugié politique sous
03:17 la licence de Julien, 16 ans.
03:19 Les origines du grand remplacement, les amis, c'est là.
03:22 Mais revenons au film.
03:23 Moi ce qui m'a marqué, c'est qu'on a beaucoup à apprendre du foot féminin, notamment en
03:26 termes de tolérance avec l'homosexualité.
03:28 Dans certains pays, si t'es lesbienne, c'est pas que t'es acceptée, t'es capitaine.
03:32 Et quand ils pensent, j'ai jamais vu de meufs supporters ultra se foutre sur la gueule dans
03:37 les tribunes.
03:38 C'est ouf quand même, non ? Alors que des connasses, j'en connais un paquet.
03:40 Mais bref, tout ça pour dire que Mariette est un film pluriel, puisque c'est un film
03:45 de sport, mais aussi un film social, un film d'aventure, et même un film de science-fiction,
03:49 puisque perso, il m'a donné envie de devenir lesbienne.
03:51 Merci !
03:53 *applaudissements*
03:55 *applaudissements*

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