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Transcription
00:00 9h, 11h, Eurotun Culture Media, Philippe Vandel.
00:04 Toujours en compagnie de Nicolas Mori, on vient d'entendre ce live porcelaine de Limoges,
00:09 on va parler d'exposition, vous avez le temps d'aller dans les expos ?
00:11 De moins en moins parce que je répète mon live en ce moment, mais j'essaye, oui, les
00:16 dimanches j'aime bien.
00:17 On va donner ensuite les dates du live et les villes de France dans lesquelles on pourra
00:21 vous voir et pas seulement la France, il y aura aussi la Suisse.
00:23 Bonjour Frédéric Letournier.
00:24 Rebonjour Philippe, bonjour à tous.
00:25 Ce jeudi vous avez envie de nous emmener à l'Institut du Monde Arabe.
00:28 Exact, Philippe, car c'est là que se déroule en ce moment une exposition courageuse qui
00:31 fait beaucoup parler d'elle, ça s'appelle "Habibi, les révolutions de l'amour" et qui
00:36 d'ailleurs est prolongée jusqu'au 19 mars tant elle a su intéresser le public.
00:40 Alors le sujet, comme partout ailleurs, des luttes se jouent dans le monde arabe pour pouvoir
00:44 exprimer librement son identité de genre et sa sexualité.
00:47 Et les soulèvements populaires de ces dernières années ont donné, et c'est tant mieux, on
00:51 s'en réjouit, plus de visibilité au militantisme LGBTQIA+.
00:55 Il faut dire qu'il y a beaucoup, beaucoup de pays arabes qui sont à deux heures d'avion
00:59 de Paris où l'homosexualité est condamnée sinon de la peine de mort, mais en tout cas
01:04 de prison.
01:05 Tout à fait.
01:06 Alors les artistes ici 23 questionnent donc ce sujet, témoignent, revendiquent, que ce
01:10 soit par le biais de photos, de peintures, de vidéos, de néons, d'installations, de
01:13 romans graphiques, il y a plein de choses sur 750 m² d'exposition.
01:17 En bref, vous l'avez compris, ils en appellent à la liberté d'aimer tout simplement, quelle
01:21 que soit son orientation, et la plupart du temps, le résultat est bouleversant.
01:24 A noter, c'est important, certaines œuvres sont uniques et nous ne pourrons les voir
01:28 qu'à cette occasion.
01:29 Alors faites-nous un peu le tour.
01:30 Avec plaisir Philippe.
01:31 Au total, il y a 90 œuvres, et dès qu'on entre, en fait, on est attiré tout de suite
01:34 par un écran qui projette un film de 13 minutes de Tarek Lakrissi, ça s'appelle Out of the
01:40 Blue, et en fait c'est un conte post-apocalyptique où une ère conservatrice toucherait à sa
01:44 fin avec l'arrivée d'ennemis indéterminés.
01:47 Les rapports sont inversés, c'est ça qui m'a beaucoup plu, les plus faibles seront
01:51 sauvés, à l'image du héros, un jeune homme qui se travestit, l'avenir sera queer, une
01:56 belle revanche.
01:57 Voici un extrait.
01:58 Non, vous ne rêvez pas.
01:59 La ville est en ce moment même le théâtre d'une attaque d'aliens, ou d'ovnis, ou d'extraterrestres.
02:06 Nous ne savons pas comment les identifier.
02:09 Nous ne connaissons pas précisément leur motivation, ni leur désir.
02:13 Mais nous savons qu'ils, ou elles, ont enlevé principalement tous les PDG des grandes entreprises,
02:20 que nous appelons les vieux-pères ou les grands-maîtres, et épargnent les plus vulnérables
02:25 d'entre nous.
02:26 Ça fait réfléchir, n'est-ce pas ?
02:28 On déambule ensuite pour se retrouver dans une chambre, celle du duo d'artistes libanaises
02:32 Jeanne et Moro, autrement appelées Lara Tabet et Randa Mirza dans le civil, et en fait elles
02:37 ont voulu figer cet espace amoureux où elles se trouvaient durant le confinement.
02:41 Ça les a inspirées aussi un peu comme vous, Nicole Amoury, le confinement.
02:43 Mais alors cet espace intime devient interactif ici avec le public, et c'est d'ailleurs là
02:48 que nous nous sommes retrouvés pour échanger avec Élodie Bouffard, c'est la commissaire
02:51 de l'exposition.
02:52 Et on a aussi la chance d'avoir une installation, d'ailleurs les auditeurs ne peuvent pas le
02:57 voir, mais là nous sommes donc assis sur un lit, où le public est invité à se coucher,
03:03 à s'asseoir, à rentrer aussi dans un téléphone pour tout simplement voir la documentation
03:07 d'une relation amoureuse entre deux artistes, Lara Tabet et Randa Mirza.
03:10 Et ce téléphone en fait, il est comme tous les téléphones, il fait des selfies.
03:13 Et donc en fait on se retrouve également avec des centaines de photos, tout simplement
03:18 que le public offre aux artistes.
03:20 Voilà, donc des messages qui sont tout simplement laissés aussi sur le téléphone.
03:24 Et en fait ça fait un peu la magie aussi de ce projet, et le fait qu'en fait il ait
03:28 effectivement trouvé son public, et ça je pense que c'est le plus beau cadeau qu'on
03:31 pouvait avoir.
03:32 - Moi j'ai pas fait de selfie, j'ai pas osé en laisser aux artistes, je me suis dit que
03:35 ça allait pas les intéresser.
03:36 Mais bon, je vais quand même continuer la visite, et puis on va contempler des sculptures,
03:40 des toiles assez osées.
03:41 Je pense par exemple au gouache de Koubra Kademi, j'espère que je prononce bien.
03:45 C'est une artiste afghane, réfugiée en France, et qui représente des femmes s'adonnant
03:49 entre elles aux plaisirs érotiques.
03:50 Il y a aussi les clichés de Sally Bachir, c'est un photographe soudanais qui suit lui
03:54 le parcours d'Essam, un homosexuel expulsé de la maison familiale.
03:57 Ah, il faut aussi que je vous emmène, ça c'est dans la salle du bas, consacrer à ce
04:01 qu'on montre à la société.
04:02 L'Institut du monde arabe l'a appelée la "Ballroom", la salle de balles en fait, où
04:06 sont donc présentées une sélection de clips vidéo d'artistes et de performeurs, qui
04:10 mixent références de la pop culture arabe et musiques actuelles.
04:15 On y voit pas mal de drag queens, ça fait un peu penser à l'esprit cabaret, mais surtout
04:19 ça donne sacrément envie de danser.
04:20 *musique*
04:26 Il est bien ce son, hein ?
04:27 J'adore.
04:28 Vous connaissiez ou pas ça ?
04:29 Moi je connaissais pas du tout, mais j'adore.
04:30 C'est vachement bien, c'est le groupe libanais qui s'appelle Mashrou Leila, qu'on entend
04:34 ici et qui a eu des soucis justement.
04:36 L'expo est tout public ou non ?
04:38 Alors non, comment vous dire Philippe, on va pas y aller avec des enfants, ça c'est
04:41 certain, parce qu'il y a quand même beaucoup de représentations de la sexualité, mais
04:44 sinon, sachez que ça parle à absolument tout le monde, hétérosexuel, homosexuel,
04:47 transgenre, peu importe, parce que ce dont on parle ici c'est d'amour, et l'amour
04:51 vous l'avez compris, c'est universel.
04:52 Alors Elodie Bouffard insiste, la commissaire de l'exposition insiste sur l'importance
04:56 d'ailleurs, de l'avoir faite entièrement traduire cette exposition, on l'écoute.
05:00 Le choix a été fait de traduire dans l'intégralité l'exposition en arabe, qui était aussi finalement
05:07 un acte fort, puisque l'arabe est la langue de l'amour, et bien sûr de tous les amours.
05:14 Habibi, les révolutions de l'amour, c'est à voir à l'Institut du Monde Arabe, ça
05:18 dure jusqu'au 19 mars, vous nous l'avez dit, ça a été prolongé.
05:20 C'est ouvert le dimanche ?
05:21 Tout à fait, Nicolas Moré peut y aller.
05:22 Voilà, il peut y avoir les expos que le dimanche.
05:24 C'est beau non ? Ça vous plaît ?
05:25 Ça me plaît, c'est très érotisant, non mais c'est beau de...
05:29 Tout le monde s'est construit sur des histoires ou des clichés hétérosexuels, pourquoi
05:35 pas des hétéros pourraient se construire sur des clichés transgenres ?
05:38 Frédéric Loutarnier, merci, Culture Mise à Pré continue, c'est la dernière ligne
05:42 droite comme on dit, nous sommes avec Nicolas Moré, on n'a pas encore parlé de cinéma,
05:46 c'est dingue, à tout de suite.

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