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Djamil revient sur le rapport des hommes politiques à l'argent public.

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😹
Amusant
Transcription
00:00 Eh les gars, c'est incroyable, l'autre jour je suis allé dans des toilettes publiques
00:03 à Paris, je répète, toilettes publiques à Paris, plus communément appelées salles
00:09 de shoot, tu rentres, t'esquives les seringues, et dans les seringues, c'est pas du Pfizer,
00:14 non, t'as du sida, du tétanos, des graines de chia, on reste à Paris, et l'odeur, mon
00:20 Dieu, l'odeur, un mélange de soufre et des maries clomperées, à un moment donné, dans
00:26 les toilettes, je regarde sur ma gauche, et là, y'a un mec qui me dit "excuse-moi, t'aurais
00:29 pas un euro s'il te plaît ?" Mais on n'est pas dans la ligne 13, et tout ça dans 3 mètres
00:34 carrés, alors je sais qu'on est à Paris, c'est la promuscuité, mais j'ai quand même
00:38 le droit à mon intimité, et y'a un truc que j'ai jamais compris dans les toilettes
00:43 publiques, les chiottes sont ici, pourquoi tu fais caca là-bas ? Mais y'a des règles,
00:49 t'as la berlue ou quoi, le mec vise à côté, alors t'as peut-être un problème d'oreille
00:54 interne, t'as du mal à te repérer dans l'espace, mais fais un effort cousin, y'a un trou, y'a
00:58 de l'eau douce, plouf, c'est presque ludique, c'est quand même bien organisé, cette affaire.
01:03 Alors désolé, pour la vulgarité, c'est un peu une chronique scato, I'm a scatman,
01:08 pi pa pa pa ra po, John Scatman, que des chansons à base d'onomatopées, pa po pe pa pa ra
01:15 pou, ça va toujours les droits d'auteur, bordel, John Scatman, alias le sosie officiel
01:21 d'Edwy Plenel, ben oui, ils ont la même stache, alors sérieux, le problème qu'on
01:27 a en France, c'est qu'à partir du moment où c'est un bien public, on se dit qu'on
01:42 peut tout niquer, c'est culturel, t'sais, bien public, argent public, par exemple en
01:47 Suède, y'a une ministre qui a démissionné parce qu'elle avait acheté du Toblerone avec
01:51 la carte du boulot, du Toblerone, c'est une barre chocolatée, un Twix en réalité, du
01:55 coup elle a dû rembourser et même démissionner, quand Balkany a eu l'info, ben fou rire,
02:02 du Toblerone, Isabelle, regarde la suédoise, elle va même pas chez la durée, nous en
02:07 France, les politiques, c'est une autre culture, emploi fictif, rétro-commission,
02:12 abus de biens sociaux, abus de confiance, abus d'alcool, ça va Gérard Larcher, je
02:17 vous jure, on respecte pas l'argent public, les députés, ils ont 5000 balles de frais
02:21 par mois, toi t'es un citoyen lambda, un petit artisan, et si t'as le malheur d'oublier
02:26 le reçu au péage, t'es en panique, oh non, le ticket il est où, le comptable il va me
02:30 niquer, mais eux, les députés, ils s'en battent les couilles de la compta, pendant
02:34 des années c'était open bar, et récemment, l'Assemblée a dit, oui, il faudrait quand
02:40 même penser à justifier les dépenses par rapport au compte public, vous comprenez ? Pardon,
02:45 nous, justifier ? C'est la République qu'on assassine, ben calme-toi, Claude Guéant,
02:51 on est obligé de contrôler, vous achetez n'importe quoi, l'autre jour, il y a une
02:55 députée en marche, je vous jure que c'est vrai, Coralie Dubost, avec l'argent public,
03:00 elle achetait des strings, des gros stringos de chez Zalando, ça n'a rien à voir avec
03:06 la République, mais elle s'est défendue, elle a dit, c'est mes frais de représentation,
03:11 d'accord ? Excuse-nous, Victoria Secret, des frais de représentation, mais enfin,
03:18 tu sais, tu travailles à l'Assemblée, pas au Crazy Horse.
03:21 Conclusion, les amis, la vraie devise de nos élus, ça devrait être, liberté, égalité,
03:28 note de frais.
03:29 Merci de m'avoir écouté, les amis.

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