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« Dans les yeux d’Olivier » revient pour une 12e saison sur France 2



Dans la lignée de Mireille Dumas ou Jean-Luc Delarue, Olivier Delacroix a le don de recueillir des témoignages intimes et intenses. Depuis 12 ans, il présente « Dans les yeux d’Olivier » sur France 2 à 22h55, où des anonymes se confient sur leurs traumatismes, leurs combats, les obstacles qu’ils ont dû traverser, et surtout sur la manière dont ils s’en sont sortis. Dans le 1er numéro de cette nouvelle saison, ce soir, des sportifs de haut niveau racontent comment la compétition les a brisés, alors qu’ils évoluaient dans un milieu où la défaillance est interdite, et comment ils se sont relevés. Aux côtés de Mélissa, abusée sexuellement par son coach de moto-cross, Marion, une jeune cycliste exclue pour dopage, Wesley, footballeur de Newcastle contraint de retourner à l’anonymat après des blessures, une personnalité a accepté de témoigner : le navigateur François Gabart explique pourquoi il a remis en question sa quête de performance après avoir tout gagné. Cette la nouveauté de cette saison, des célébrités se mêlent aux anonymes. « Certaines ont envie de révéler ce que le public ignore, de dépasser leur image média », raconte Olivier Delacroix, invité médias de Célyne Baÿt-Darcourt

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Transcription
00:00 *Générique*
00:04 Bonjour Céline Bidarco !
00:05 Bonjour Camille !
00:06 Votre invité média entame ce soir la 12ème saison de son émission de témoignages dans les yeux d'Olivier.
00:11 Pour le premier numéro, ce sont des sportifs de haut niveau qui racontent comment la compétition les a brisés
00:16 alors qu'ils évoluaient dans un milieu où la défaillance est interdite.
00:19 Bonjour Olivier Delacroix !
00:20 Bonjour !
00:21 Encore une fois on va découvrir des témoignages très forts, très intenses.
00:24 Melissa abusée sexuellement par son coach de motocross, Marion une jeune cycliste exclue pour dopage,
00:31 Wesley, footballeur de Newcastle contraint d'arrêter sa carrière après une blessure,
00:34 je vais garder le secret un instant sur le quatrième témoin.
00:37 Ce sont des histoires assez difficiles à assumer, à raconter publiquement devant une caméra de télévision.
00:43 C'est clairement votre force d'arriver à obtenir de telles confidences.
00:47 Comment faites-vous pour instaurer ce climat de confiance ?
00:49 Je crois tout d'abord que toutes ces personnes qui acceptent d'évoquer ces épreuves avec moi
00:55 savent que je suis passé moi-même par certaines épreuves que la vie vous impose à un moment
01:00 et qu'ils savent que je sais qu'à un moment on peut être dans une chute vertigineuse sans savoir où se raccrocher
01:09 et que finalement à un moment, parce que nous sommes faits comme nous sommes faits,
01:14 nous avons en nous, en l'ignorant souvent, une énergie, une soif de vie, un instinct de survie
01:21 qui fait qu'on met petit à petit des stratégies en place.
01:25 Donc il y a une grande confiance entre ces personnes et moi qui s'installe au fur et à mesure du témoignage
01:34 et finalement cela donne lieu à, bien évidemment, souvent on me dit,
01:39 on sort la boîte à mouchoirs quand on regarde vos films,
01:44 mais finalement on ne voit que des hommes et des femmes qui expliquent comment ils s'en sont sortis
01:51 et en cela il y a quelque chose de très lumineux en eux toujours.
01:55 Jamais de notes, jamais de fiches, vous êtes dans l'affect.
01:58 En fait, le secret c'est peut-être que ce n'est pas une interview, c'est une discussion.
02:02 C'est une conversation, oui.
02:04 Une conversation entre deux personnes qui à un moment sont dans une espèce de cocon
02:10 parce que lorsqu'on évoque des choses de la vie comme ça qui nous ont rendu fragiles,
02:17 il y a une espèce de magie qui s'opère.
02:19 Souvent les témoins me le disent, c'est fou parce qu'avant que vous arriviez avec votre équipe,
02:25 je me suis imaginé comment ça se passerait et en fait ils me disent tous qu'au bout de 30 secondes,
02:31 on est face à face et qu'ils oublient complètement les caméras.
02:34 Et ils vous disent des choses qu'ils ne pensaient pas pouvoir dire ?
02:37 Il y a dans cet exercice quand même, on parle de soi pendant deux voire trois jours.
02:42 Donc nulle part ailleurs dans la vie, on parle de soi pendant deux trois jours.
02:46 Donc il y a un effet comme dans un cabinet de psy, mais on n'y passe finalement que 20 minutes ou 30 minutes.
02:53 Là, on chemine et je pense oui leur permettre d'ouvrir certaines portes
02:58 à côté desquelles ils étaient ou elles étaient passées sans les voir.
03:02 Alors le quatrième témoin, c'est le navigateur François Gabart qui à un moment a remis en question
03:07 sa quête de performance après avoir tout gagné.
03:09 En 2020, il confie au journal l'équipe sa fatigue physique et mentale.
03:13 Une interview qui a beaucoup surpris à l'époque et il vous en parle.
03:16 Quand tu es sportif de haut niveau, tu essaies d'être le plus performant possible
03:22 et ce n'est pas naturel quelque part de témoigner d'une forme de faiblesse.
03:28 Dire qu'on est fatigué reste quelque chose de, on va dire pas dans la mouvance du sport
03:34 et de la communication générée par le sport.
03:36 Sportif, en effet, tu as juste envie de dire je suis le plus fort, je suis le meilleur.
03:41 Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'interviews où tu as un sportif qui arrive,
03:43 même si ce n'est pas le favori, il ne va pas dire je ne me sens pas bien juste avant la compétition.
03:49 Éventuellement, il va dire je suis fatigué et je ne vais pas la faire.
03:52 Mais c'est rare qu'il dise je me sens fatigué et nul, mais je vais quand même jouer au match demain.
03:56 - Voilà, c'est la nouveauté de cette saison, Olivier Delacroix,
03:59 vous ouvrez l'émission à des personnalités.
04:01 Pourquoi alors que vous donniez jusque là la parole uniquement aux anonymes,
04:05 aux invisibles, ceux qui n'ont jamais l'occasion de s'exprimer ?
04:08 - Alors rassurez-vous, certaines personnalités ont accepté de faire cette saison.
04:14 Je tourne actuellement la prochaine saison, il en est de même.
04:18 Je pense qu'il y a un certain profil de personnalités qui ont envie de dépasser l'image média qu'elles ont.
04:26 Et qui ont envie de révéler quelque chose au public que le public ignore.
04:31 Donc je dirais que ce sont des personnalités un peu hors normes.
04:36 Et puis, je pensais vraiment que c'était important de montrer qu'il fallait mettre en lumière
04:44 certaines personnes qui se trouvent dans la lumière en permanence
04:49 et qui finalement sont comme nous lorsqu'ils traversent une épreuve.
04:53 Finalement, il n'y a plus de notoriété, il n'y a plus de scènes, de flash.
04:59 - Ce sont des êtres humains. - Ce sont des êtres humains face à l'épreuve.
05:02 - Quelle personnalité y aura-t-il alors dans les prochains numéros ?
05:05 - Alors il y aura Gringe, alias Guillaume, qui est le co-...
05:12 Orelsan, il chante avec Orelsan.
05:15 Et il y aura Ryo Mavuba.
05:19 - Joueur de football. - Joueur de football international.
05:23 - Vous faites parler les autres, mais vous Olivier Delacroix, est-ce que vous vous confiez facilement ?
05:26 Est-ce que vous pourriez être l'un de vos témoins ?
05:29 - Ah oui, j'aimerais bien. - C'est vrai ?
05:31 - Ah oui, oui, j'aimerais beaucoup.
05:32 Je pense que c'est nécessaire.
05:35 Alors je suis peut-être un peu le seul à le penser, ou nous sommes peu à le penser,
05:40 mais je pense que quand vous avez un métier public, c'est important de donner de soi,
05:46 de savoir de quelle saveur, de quelle matière on est fait.
05:53 Et je pense que c'est important.
05:55 Les rares confessions que j'ai pu faire, j'y vais en fait, je n'ai pas peur de parler de moi.
06:01 - Où en êtes-vous du projet d'adaptation de cette émission, dans les yeux de Lévi, en fiction ?
06:05 Et comment vous imaginez ça ?
06:07 - Alors c'est un long combat.
06:11 On est sur l'adaptation.
06:14 Pour l'instant, ça n'a pas encore mordu.
06:16 La difficulté, en fait, c'est qu'aujourd'hui, la fiction, ça coûte cher et que dans les yeux de Lévi,
06:21 en fait, finalement, c'est à chaque fois...
06:24 Il n'y a pas de personnages récurrents, vous voyez ?
06:26 Donc c'est à chaque fois une nouvelle histoire, des nouveaux personnages, donc de nouveaux acteurs.
06:31 Et ça n'est pas très rentable en termes de production.
06:35 Mais voilà, c'est le seul problème parce que tout le monde était très emballé au début.
06:39 Et puis après... - Mais c'est abandonné ou pas ?
06:42 - Non, ça n'est pas abandonné. Parce que j'abandonne jamais, en fait.
06:46 Quand je veux arriver au bout d'un truc, je me bats.
06:48 Mais pour l'instant, on travaille.
06:50 On travaille, en fait. C'est plus maintenant des rendez-vous avec les producteurs.
06:54 - Et vous ne vouliez plus aller à la rencontre de vos témoins, mais les faire venir en plateau.
06:59 Pourquoi vous ne le faites toujours pas ?
07:01 - Parce que je pense que c'est important de recueillir la parole in situ.
07:05 En fait, il y a... Sur un plateau de télévision, ça n'est pas la même chose.
07:09 Les témoins, lorsqu'ils sont chez eux, lorsqu'ils sont dans leur environnement,
07:15 je pense que c'est un des paramètres très importants pour obtenir ce que l'on obtient sur ces deux genres de tournage.
07:21 - Mireille Dumas arrivait très bien à le faire sur un plateau.
07:23 - Mireille Dumas, que j'ai eu le plaisir et l'honneur de rencontrer, était très forte pour ça.
07:30 Peut-être que moi, ça n'est pas le cas.
07:31 J'aimerais le faire, mais sous une autre forme, en fait.
07:36 Je pense qu'il y a dans le jeu d'Olivier.
07:38 Et j'aimerais vraiment arriver à un format avec des personnalités.
07:42 Parce que je suis persuadé qu'il n'y a pas ça encore.
07:46 Et qu'interviewer des personnalités, il y en a bon nombre, comme je vous l'ai dit, qui ont envie de se révéler.
07:52 - En tout cas, la formule évolue et on est ravis de revoir dans les yeux d'Olivier à l'antenne.
07:56 Merci d'être venu nous voir, Olivier Delacroix.
07:58 - Je précise à tout le monde, parce qu'on me demande toujours "mais vous n'êtes plus là, comment ?"
08:02 Donc c'est tous les lundis soirs sur France 2, à partir de 22h45.
08:06 - C'est ce qu'on allait dire.
08:07 - Ah bon, très bien.
08:08 - Merci, merci beaucoup Olivier.
08:10 - Vous avez tout dit, mais merci.
08:11 - Merci à vous.
08:12 - Olivier Delacroix, invité média de Céline Bidart-Cours sur France Info.

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